Forte de son occupation passée par de grands propriétaires terriens, la commune est aussi surnommée Saint-Hilaire-les-Sept-Châteaux. Son paysage est typique du Bocage vendéen. Ses habitants sont les Loulaysiens et les Loulaysiennes.
Géographie
Le territoire municipal de Saint-Hilaire-de-Loulay s’étend sur 4 112 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 49 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 18 et 72 mètres[1],[2].
La commune de Saint-Hilaire-de-Loulay est située au nord du département de la Vendée et est limitrophe de la Loire-Atlantique. elle est située à une trentaine de kilomètres de Nantes et à une quarantaine de kilomètres de sa préfecture de département La Roche-sur-Yon.
La commune de Saint-Hilaire-de-Loulay est traversée du sud au nord par la Maine, une rivière qui se jette, une vingtaine de kilomètres plus loin, dans la Sèvre nantaise (affluent de la Loire)[3].
Ce cours d'eau est alimenté par de nombreux petits ruisseaux sur le territoire de la commune :
le Blaison se situe sur la limite ouest de la commune[4].
le Riaillé au sud, délimite la frontière entre Montaigu et Saint-Hilaire.
le Loulay prend sa source dans l'actuelle agglomération et rejoint la Maine un kilomètre plus loin.
l'Osée quant à lui ne rejoint la Maine qu'à Remouillé[5].
Géologie et relief
C'est un paysage bocager qui domine le territoire. Le sol de la commune est principalement formé de granit. On trouve aussi des limons éoliens ainsi que des formations argilo-sableuses coiffant le granit sous-jacent. Le sud-ouest du territoire présente un affleurement d’orthogneiss. L'orographie de la commune est constituée de petites collines. L’altitude de celles-ci ne dépasse que rarement les 60 mètres
[6].
Climatologie
Saint-Hilaire-de-Loulay est soumise à un climat de type océanique[7].
Les données concernant le climat de Saint-Hilaire-de-Loulay qui suivent sont extraites d'une source basant le site de relevé des données météorologiques aux coordonnées 47°09'N - 1°37'O[8], ce qui correspond à la position de l'Aéroport Nantes-Atlantique situé sur la commune de Bouguenais, distant de 30 kilomètres.
Climatologie de Saint-Hilaire-de-Loulay d'après la station de Bouguenais sur la période 1961-1990 :
La commune est traversée par la route départementale137 du nord-est au sud-est entre Remouillé et Montaigu. Celle-ci relie Nantes à la Rochelle. Une déviation, la route départementale 1763, permettant le contournement des centres de Montaigu et de Saint-Hilaire-de-Loulay. On peut aussi noter les routes départementales 54, 77 et 93 permettent de relier les autres communes limitrophes de Saint-Hilaire-de-Loulay[6].
Toponymie
Le nom de Saint-Hilaire-de-Loulay a pour origine l'Ollarium (lieu humide, champs de pots et urnes funéraires), devenu Lolayo puis Delolayo au XVIe siècle[9].
On admet la présence de l'homme à Saint-Hilaire-de-Loulay pendant la période du Néolithique grâce aux menhirs de la Grande Bernerie et de la Buhonnière[6]. Pendant l'Antiquité, la région est habitée par les Ambilatres un peuple gaulois selon l'archéologue José Gomez de Soto[11]. Plus tard, César aurait rattaché ce territoire au pays Pictons dans l'Aquitaine seconde[12],[13].
Au Moyen Âge, la paroisse accueille de nombreuses seigneuries, en témoignent les sept châteaux sur le territoire. Jusqu'à la Révolution française, la paroisse de Saint-Hilaire-de-Loulay est une paroisse poitevine faisant partie des Marches avantagères du Poitou sur la Bretagne. La paroisse bénéficie alors d’un statut particulier, elle est notamment exemptée de taxes sur les marchandises[9]
Pendant la Révolution française, des prêtres réfractaires se réfugient dans un vieux chêne près du château de la Grande Bernerie[6].
Plus tard, la commune est encore le théâtre de soulèvements royalistes destinés à faire reconnaître la légitimité du futur Comte de Chambord au trône de France. Le 15 mai 1832 la duchesse de Berry, après un premier échec à Marseille le 30 avril, tente de soulever à nouveau la « Vendée militaire » et arrive au château de la Preuille (alors propriété du Comte de Nacquart). Elle y rencontre, pour ce projet, une douzaine de chefs vendéens. De violents combats sporadiques éclatent dans les communes environnantes pendant quelques jours. Cette brève (du 15 au 31 mai) insurrection royaliste de 1832 sera un échec. La duchesse de Berry réfugiée à Nantes le 9 juin y sera arrêtée le 7 novembre, emprisonnée à Blaye quelques mois, puis définitivement exilée[14].
L´église de la commune est une des plus caractéristiques du milieu du XIXe siècle. On y trouve l'unique reproduction au monde du tableau Le saint Grégoire dont l'original se trouve au Vatican.
De gueules à la crosse épiscopale d'or, à la mitre d'argent brochant sur le tout, au chef d'hermine chargé de trois tours, donjonnées chacune de trois tourelles d'or, ouvertes, ajourées et maçonnées de sable.
Au 1er janvier 2011, Saint-Hilaire-de-Loulay n'est jumelée avec aucune ville[25].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2016, la commune comptait 4 533 habitants[Note 1], en évolution de +7,04 % par rapport à 2010 (Vendée : +5,33 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (13,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,6 % contre 48,4 % au niveau national et 49 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
50,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,7 %, 15 à 29 ans = 20,7 %, 30 à 44 ans = 23,1 %, 45 à 59 ans = 23 %, plus de 60 ans = 11,5 %) ;
49,4 % de femmes (0 à 14 ans = 21,6 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 23,2 %, 45 à 59 ans = 20,9 %, plus de 60 ans = 16 %).
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2007 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,2
7,3
75 à 89 ans
10,6
14,9
60 à 74 ans
15,7
20,9
45 à 59 ans
20,2
20,4
30 à 44 ans
19,3
17,3
15 à 29 ans
15,5
18,9
0 à 14 ans
17,4
Économie et industrie
L'agriculture tient une place importante dans l'économie de la commune, 14 % du territoire de la commune y est dédié. L’élevage de bovins est la principale activité et celle de l'élevage porcin s'y développe. En 2003, la commune recense 53 sièges d’exploitation[6]. Les vignerons de la commune sont aussi autorisés à produire du muscadet AOC sans dénomination locale[32].
Parmi les entreprises industrielles, on peut citer :
VMI Mixing, fabrication de pétrins, mixeurs et batteurs pour les boulangeries, et l'industrie pharmaceutique (entreprise créée en 1945 sous le nom de Hervouet-Pauvert, puis Vendée Mécanique à Montaigu, déménage en 2017 à Saint-Hilaire)[33];
Oratech (6M € CA, 58 p.), outillages de grande dimension (groupe Europe Technologies)[34].
En 2003, ce sont 69 entreprises artisanales qui employaient 258 salariés. La commune dispose de quatre zones d'activité[6] :
La zone d’activités de l’Espérance de 6 ha ;
La zone d’activités intercommunale des Landes de Roussais, d'une superficie de 7,3 ha. Cette zone accueille notamment l'usine et siège social de l'entreprise de mobilier de bureau Haworth, la plus grande entreprise de la commune.
La zone d’activités de la Marionnière, 3,5 ha ;
La zone artisanale des Touches 7,4 ha.
Vie Locale
Commerces, services et infrastructures
La commune dispose d'un supermarché, et plusieurs petits commerces de proximité. On peut noter la présence d'une agence postale.
La commune dispose d'une bibliothèque, d'une maison de jeunes, et de deux salles communales nommées Yprésis et la salle du Cercle. Pour la pratique du sport, la commune a un complexe sportif constitué de deux terrains de football, deux terrains de tennis et trois salles omnisports.
Enseignement
Saint-Hilaire-de-Loulay dépend de l'académie de Nantes. Pour l'enseignement élémentaire, la commune dispose d’un groupe scolaire public appelée Les Petits-Cailloux et d'une école privée appelée Sainte-Marie.
L'école privée était à l'origine composée d'une école maternelle appelée Saint-Gildas et d'une école primaire appelée Sainte-Marie. L'école publique était celle du Chemin-Neuf. Les deux écoles privées ont été rattachées à la rentrée 2006 afin de séparer les maternelles et les CP des CE1-CM2 de l'école publique, qui ont été installés dans l'ancienne école Saint-Gildas. Le groupe scolaire se nommait les Tilleuls. Les deux écoles publiques se sont enfin regroupées à la rentrée 2015 pour former l'école les Petits Cailloux[35],[36].
Inauguré à la rentrée 2017, le collège Michel-Ragon, un établissement public, accueille des élèves de la région de Montaigu[37].
Santé
La population bénéficie également des services d’un chirurgien-dentiste, de deux médecins généralistes, de deux infirmières et d’un pharmacien. Aussi, on trouve le foyer Soleil qui accueille les personnes âgées[6].
Environnement
La collecte des déchets est gérée par le syndicat mixte de Montaigu - Rocheservière du Pays de Maine. Les déchets ménagers sont ramassés tous les quinze jours en agglomération. La déchèterie la plus proche de Saint-Hilaire-de-Loulay se situe à Boufféré[6].
Il y a sept petits châteaux privés, témoignages des seigneuries autrefois présentes sur le territoire de la commune. Parmi ceux-ci, on peut citer le château de la Preuille, la Mussetière, le château de la Lande et le château de Bois-Corbeau, le château de la Peinerie, la Grande Bernerie.
Le pont de Sénard[38] enjambant la Maine, est construit en pierre et daterait du Moyen Âge classique. Une légende locale raconte qu'à la suite de difficultés pour finir l'édifice, l’entrepreneur passa un marché avec le diable en échange de l'âme du premier passant. Pris de remords, la Sainte Vierge envoya un âne sur le pont. En représailles, le diable jura que le pont ne serait jamais fini. Ainsi il manque toujours quelques pierres à ce pont[39].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
↑ a et bHistorique, sur le site de la mairie, consulté le 1er mars 2011.
↑Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements, 2004, p.160-161 (ISBN2844783384)
↑José Gomez de Soto, inJean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN2-84494-084-6, lire en ligne), p. 90
↑P.R. Giot, J. Briard, L. Pape, Protohistoire de la Bretagne, Ouest-France Université, 1995, p. 370
↑Louis Pape, La Bretagne romaine, Ouest-France Université, 1995, p. 16
↑« Arrêté préfectoral no 17-DRCTAJ-2-129 portant création de la commune nouvelle “Montaigu-Vendée” », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Vendée, no 25, (lire en ligne [PDF])
↑« André Pichaud, ancien maire de Saint-Hilaire-de-Loulay, est décédé », Ouest-France, (lire en ligne).
↑Michel Droit, De Lattre, maréchal de France, Pierre Horay, éditions de Flore, 1952, p.24
Pour approfondir
Bibliographie
Benoît Carteron, Châtelains et paysans de Saint-Hilaire : transmission des terres et organisation sociale dans le Bocage vendéen, 1840-1995, thèse, Université de Paris X, 1999, 2 tomes, 724 p.
Collectif, Patrimoine des communes de la Vendée, t. 1, Flohic Éditions, 1999, p. 538-540.
Note : La commune absorbante et l’année de fusion sont indiquées entre parenthèses à la suite du nom de l’ancienne commune ; lorsqu’une commune issue d’un regroupement est composée en italique, cela signifie qu’une nouvelle entité est créée.