L'anticléricalisme est un système opposé aux tendances du clergé[1]. D'après Françoise Marcard[2], l'anticléricalisme s'oppose au cléricalisme, « sachant qu'il y a présomption de cléricalisme chaque fois que le fait religieux transgresse les frontières du terrain dit temporel ».
L'anticléricalisme insiste sur la nécessaire séparation du religieux et du profane. Il postule la liberté de conscience individuelle. Autour de ce noyau dur de convictions, l'anticléricalisme évolue en relation étroite avec le cléricalisme qu'il combat, et d'une façon plus large avec les religions[2].
« L'anticléricalisme comporte un élément irréductible et qui est une défiance, peut-être une aversion insurmontable pour toute Église. Si peu clérical que le fait religieux puisse devenir, il gardera toujours de quoi irriter, inquiéter ou susciter l'anticléricalisme. Il y a donc lieu de considérer que l'anticléricalisme constitue un facteur durable du champ des idéologies[3]. »
Origines de l'anticléricalisme
Pour Jean-Marc Schiappa dans son Histoire de la libre-pensée (2011), le terme clérical utilisé depuis 1848 et contemporain à l'apparition de la libre pensée organisée, renvoie à la volonté de l'Église d'imposer sa volonté politique d'organiser la société, et donc l'État, par ou autour d'une ou plusieurs religions (qu'il y ait un clergé ou pas ne change rien à l'affaire). L'anticléricalisme, c'est l'inverse. C'est la volonté d'organiser la société séparément des religions. Voilà pourquoi l'anticléricalisme adhère aux grands principes qui définissent la conception de la laïcité. L'anticléricalisme est le moyen, la laïcité est le but[4].
L'épithète « anticlérical » apparait dans la langue politique dans les années 1850-1860. Le mot fait partie de la langue des journaux et des livres et se trouve utilisé lors de la campagne électorale de 1863[2].
Expression protéiforme
Ce n'est pas une nouveauté absolue, l'attitude est beaucoup plus ancienne que le mot. L'anticléricalisme n'appartient en propre à aucune classe sociale.
Il y eut un anticléricalisme aristocratique fait de mépris pour le clerc et de défiance de l'homme d'épée envers l'homme d'étude.
Il y eut ensuite un anticléricalisme bourgeois dont le voltairianisme exprime assez fidèlement l'inspiration et qui a animé le mouvement de sécularisation des sociétés occidentales.
Il existe aussi de longue date un anticléricalisme paysan, entretenu par un sentiment tenace contre les droits ecclésiastiques (voir notamment la révolte des Bonnets rouges en 1675[5]).
Il y a enfin, et c'est dans les sociétés urbaines et industrielles contemporaines le plus important de tous, un anticléricalisme ouvrier. Ses origines sont antérieures à la révolution industrielle : de tout temps, certaines corporations ont été plus défiantes que d'autres à l'égard de l'Église[6].
« La nouveauté des années 1850-1875 concerne le contenu de l'idée ; l'anticléricalisme se fonde désormais sur une pensée qui ne croit guère possible de dissocier religion et cléricalisme, et qui estime que l'affranchissement des esprits exige l'effacement des religions[7]. »
Originaire d'Europe, et plus précisément de France, l'anticléricalisme s'oppose d'abord au catholicisme : d'une certaine manière il en procède par réaction et par filiation.
Les anticléricaux sont parfois qualifiés de « bouffeurs de curés » dans le jargon politique français. Parmi leurs slogans les plus célèbres, on peut citer « À bas la calotte ».
Certaines de leurs pratiques peuvent tourner au défi symbolique comme le « Banquet du Vendredi saint » qu'ils organisent (et qui se déroule encore aujourd'hui) dans plusieurs villes de France en commémoration de celui qui se tint — à Paris, rue Mazet, chez Magny — le , pour soutenir des personnes à l'époque poursuivies par l'Église devant les tribunaux[8].
D'après le romancier Serge Quadruppani, « l’anticléricalisme, composante essentielle de la tradition du Siècle des Lumières, reste une position extrêmement minoritaire sur la planète : les croyances et les pratiques religieuses continuent de réguler plus ou moins profondément la vie quotidienne de la plus grande partie de sa population [...] les organisations religieuses font partie de la constellation des pouvoirs de conservation de l’existant »[9].
Thèmes principaux de l'anticléricalisme
Selon Françoise Marcard[2], trois thèmes majeurs alimentent la réflexion anticléricale dans la France de la fin du XIXe siècle.
L'Église n'est pas une société comme les autres :
« Elle constitue un monde séparé. L'anticléricalisme vulgaire ne manque pas de tourner en dérision chaque singularité comme la soutane, la tonsure ou le célibat. Plus le particularisme est accusé, plus l'anticléricalisme est prononcé : les ordres religieux suscitent davantage l'animosité que le clergé séculier car ils ne partagent pas la vie des paroissiens comme les prêtres. […] La législation particulière des biens immobiliers de l'église est récusée du fait qu'ils sont inaliénables et échappent aux droits de mutation. »
L'Église constitue une menace.
Contre l'État : « C'est le gallicanisme des légistes et parlementaires contre le pouvoir monarchique ou contre le peuple souverain ».
Contre la Nation : « Le Saint-Siège réside en dehors des frontières du pays. Les Jésuites et d'autres Ordres dépendent de Supérieurs étrangers ».
Contre l'individu et la famille : « Du fait de la direction et du contrôle des croyances et des conduites (rôle du confessionnal et influence sur la Jeunesse). On trouve également le thème de la captation des héritages dans une société essentiellement foncière ».
Les Clercs n'observent pas toujours les préceptes qu'ils énoncent. « Beaucoup, parmi les “libres penseurs” qui ne s'abandonnaient pas à un anticléricalisme myope, s'étonnaient de l'inadéquation flagrante entre la conduite des catholiques et la doctrine chrétienne à laquelle, au moins implicitement, ils se référaient. »[10].
« Sincérité ? Désintéressement ? Chasteté ? […] les anticléricaux récusent l'invitation de l'Église à l'autorité, l'appel à la mortification, l'éloge du renoncement. Que les prêtres se marient ! »
Et René Rémond précise que pour les anticléricaux :
« Chacun est libre de se conduire comme il le veut. La morale des prêtres n'est ni plus ni moins détestable que celle du pouvoir, des autorités sociales ou militaires[11]. »
« L'Église, pour quiconque ne s'embarrasse pas de théologie, c'est, avant tout, le groupement des prêtres d'un culte donné, avec sa hiérarchie et ses chefs. Combattre l'Église, ce n'est pas, à proprement parler, combattre tous ceux qui se réclament des idées de cette Église, c'est surtout combattre ses dirigeants et ses profiteurs, c'est combattre les castes sacerdotales[12]. »
Typologie de l'anticléricalisme
L'anticléricalisme n'est pas l'apanage d'une seule famille politique[2]. On peut distinguer cinq familles :
L'anticléricalisme libéral, rationaliste, tolérant et généralement déiste.
Au sein des divers mouvements se réclamant de l'anticléricalisme par doctrine ou par tradition (Libres-penseurs, l'ensemble du mouvement libertaire, les communistes), les positions apparemment unanimes face au cléricalisme masquent souvent des divergences de position : ainsi les républicains français sont divisés, ce qui explique le maintien du Concordat plus de vingt ans après la naissance de l'école laïque, grâce aux anticléricaux concordataires désireux de maintenir un contrôle sur l'Église[2] (Rapport de Paul Bert de sur le maintien du budget des Cultes). Alors que d'autres souhaitent une Église nationale libérée de Rome et sous la tutelle de l'État. Ne reste finalement qu'une minorité de partisans de la séparation, divisée elle-même entre certains soucieux de distinguer temporel et spirituel et d'autres se réclament d'un athéisme plus combatif, œuvrant pour la disparition des Églises.
L'anticléricalisme anarchiste
Affirmant n'avoir ni Dieu ni maître, l'anticléricalisme anarchiste et libertaire fait profession d'antireligion et affirme que toute religion est une illusion fallacieuse dont il faut libérer l'humanité. De plus, sa critique a une allure originale : elle dissout la spécificité du fait religieux et englobe l'Église dans le procès d'ensemble intenté à tous les appareils et à toutes les sociétés[14].
Selon Domenico Tarizzo dans L'anarchie : histoire des mouvements libertaires dans le monde, « Une veine "sauvage" du mouvement socialiste et anarchiste est l'anticléricalisme, conçu comme la guerre au Mal, aux Puissances ténébreuses du passé, dont le Vatican est le centre, à la fois fastueux et occulte d'où s'exerce la domination sur les consciences »[15].
Si « antimilitarisme et anticléricalisme ne sont pas des éléments constitutifs exclusifs du seul mouvement anarchiste […] ils forment un des axes fondamentaux de cette doctrine en lutte contre les forces essentielles du pouvoir que sont "le sabre et le goupillon" »[16].
Selon Alec Mellor dans son Histoire de l'anticléricalisme français : « L'anticléricalisme anarchiste atteindra son point extrême avec Bakounine qui, dans La Question révolutionnaire, publié dans son édition française en 1895, fera de la destruction du christianisme l'un des fondements de son système »[17].
De 1896 à 1897, Virginia Bolten publie en Argentine La Voz de la Mujer (La Voix de la Femme), premier journal féministe révolutionnaire. En épigraphe : « Ni dios, ni patrón, ni marido » (« Ni dieu, ni patron, ni mari »)[18],[19].
Éduqué dans la religion catholique, Sante Ferrini s'en détache très tôt et devient rapidement un anticlérical convaincu. Il s'oppose à toute forme de religion, mais le Pape et les jésuites, présents à Rome, sont ses cibles privilégiées. Il publie vingt-cinq textes dans des journaux anarchistes italiens, parfois illustrés de sa main, dans lesquels il malmène le clergé avec humour, ironie et sarcasme[20].
Jean Meslier, prêtre et philosophe des Lumières français ; pendant 40 ans, il est curé d'Étrépigny dans l'archidiocèse de Reims. Son existence n'a été connue qu'à partir de la publication en 1762 par Voltaire, sous le titre de Testament de J. Meslier, d'un texte qu'il présentait comme un extrait d'un document beaucoup plus volumineux, retrouvé chez lui et dans lequel un curé professait avec détermination son athéisme, et se livrait par ailleurs à une critique radicale des injustices de la société de son temps dans un texte, au titre original de Mémoires des pensées et sentiments de Jean Meslier…, parfois considéré comme le texte fondateur de l'athéisme et de l'anticléricalisme militant en France.
Jules Michelet, historien français, est un des grands écrivains de l'époque romantique ; il écrit différents essais et ouvrages de mœurs, dont certains lui valent des ennuis avec l'Église et le pouvoir politique[23].
Giuseppe Garibaldi, homme politique et patrioteitalien considéré comme l’un des « pères de la patrie » italienne, est férocement anticlérical en raison de la position du clergé, en majorité fidèle au pape que soutiennent les Français et les Autrichiens opposés au Risorgimento.
Georges Clemenceau, homme d’État et homme politique français, « Père la Victoire » ayant conduit la France à l'armistice avec l'Allemagne durant la Première Guerre mondiale, est un républicain farouchement anticlérical. Issu d'une famille de médecins anticléricaux opposés par principe à l'irrationalité religieuse dans le champ médical (dans une époque où à la traditionnelle dichotomie instituteur / curé s'ajoute une nouvelle dichotomie médecin / curé, comme le souligne Michel Winock dans sa biographie dédiée à Clemenceau[26]), Clemenceau, qui est personnellement profondément marqué par la Révolution française, forge son anticléricalisme à l'aune des idéaux du Siècle des Lumières. Lors de son passage à Paris en raison de ses études à l’École de Médecine, le jeune Clemenceau côtoie les cercles républicains durant les dernières années du Second Empire où il milite en faveur de la liberté de conscience aux côtés de ses amis. En 1901, il déclare : « Autorisées ou non autorisées, les congrégations se valent : la loi républicaine ne peut les reconnaître. »[27]
David Lazzaretti est un paysan, charretier et ermite italien. Devenu athée et anarchiste, il revient vers la religion catholique, prône l'égalité sociale, et fonde une « commune agricole subversive ». Les autorités religieuses, confrontées à un prophète issu du peuple, hésitent puis finissent par porter l'affaire devant le Saint-Office. La congrégation condamne l'ensemble de ses écrits en . Il est tué par les carabiniers le [28].
Ravachol est exécuté le . Il refuse l'assistance de l'aumônier et chante Le père Duchesne en allant vers la guillotine[29].
En 1909 à Barcelone, Francisco Ferrer, libre-penseur, franc-maçon et pédagogue libertaire espagnol, fondateur de l'École moderne, est accusé par le clergé catholique d'être l'un des instigateurs de la semaine tragique. Condamné à mort par un tribunal militaire à l'issue d'une parodie de procès, il est fusillé le . Son exécution provoque un important mouvement international de protestation[30].
Jacques Brel, « anticlérical militant (Les Bigotes, La Dame patronnesse), condamne les institutions, pas les hommes »[31].
« En dehors de la France, où il ne saurait y avoir de doute, l'Italie assurément, l'Espagne et le Portugal, la Belgique, la plupart des pays d'Amérique latine, espagnole et portugaise [sont des pays où l'anticléricalisme a trouvé un milieu d'élection]. Ailleurs, il est moins apparent, ou bien il ne présente plus ce caractère massif qui en fait une réalité sociologique incontestable. Cette énumération dessine un ensemble relativement homogène dont on perçoit aisément les traits communs : ce sont, pour la plupart, des pays de civilisation latine et méditerranéenne. Mais là n'est sans doute pas le caractère déterminant qui motive leur présence dans cette liste. Le facteur décisif est que tous ces pays sont de tradition catholique : le catholicisme romain y a été majoritaire, quand il n'y détenait pas un monopole. Une question surgit aussitôt. N'y a-t-il donc d'anticléricalisme qu'anticatholique ? En d'autres termes, s'il est vrai que l'anticléricalisme puise sa raison d'être dans le cléricalisme, le seul cléricalisme serait-il catholique ? La réponse de l'expérience paraît bien être positive. Les pays de tradition réformée, en particulier les pays anglo-saxons, ne paraissent pas connaître le phénomène : le mot ne figure dans leur vocabulaire que comme un emprunt étranger[32]. »
(de) Lisa Dittrich, Antiklerikalismus in Europa : Öffentlichkeit und Säkularisierung in Frankreich, Spanien und Deutschland (1848–1914), Vandenhoeck & Ruprecht, 2014.
Normand Baillargeon, (éd), Là-haut, il n'y a rien. Anthologie de l'incroyance et de la libre-pensée, Québec, Presses de l'Université Laval, 2011.
Le Libre penseur de France et de libre pensée universelle : Journal anticlérical de défense socialiste, républicaine et laïque, bimensuel, Limoges, 1910-1914, lire en ligne.
↑Alec Mellor, Histoire de l'anticléricalisme français, Henry Veyrier Éditions, (lire en ligne).
↑Joël Delhom, La Voix solitaire de la femme anarchiste argentine à la fin du XIXe siècle, colloque international Les représentations des relations amoureuses et des sexualités dans les Amériques, HCTI, Université de Bretagne-Sud, avril 2011, texte intégral.
↑Libcom, No God, no boss, no husband : The world’s first anarcha-feminist group, texte intégral en anglais, Ni dieu, ni maître, ni mari : La Voz de la Mujer - Argentine 1896-97, texte intégral en français, 3 janvier 2012.
↑Pascal Dupuy, Folgorite, parcours de Sante Ferrini, anarchiste, typographe et poète (1874-1939), Lyon, Atelier de création libertaire, , 348 p. (ISBN978-2-35104-138-3)
↑Iwan Bloch, Le marquis de Sade et son temps : Études relatives à l'histoire de la civilisation et des mœurs du XVIIIe siècle, Genève, Éditions Slatkine (lire en ligne), p. 51.
↑Jules Michelet (21 août 1798 - 9 février 1874), Hérodote, Apogée de l'Europe, lire en ligne.
↑Jacqueline Lalouette, Dimensions anticléricales de la culture républicaine (1870-1914)], Histoire, économie et société, 1991, 10e année, no 1, « Le concept de révolution », p. 127-142, lire en ligne.
↑Guillaume Doizy, Le Grelot, un journal satirique républicain illustré, in Ridiculosa n°18, Les revues satiriques françaises, EIRIS, 2011, lire en ligne.
↑Guillaume Doizy , La Calotte de Marseille, une revue anticléricale et libre penseuse satirique, Caricatures et caricature, 15 août 2011, lire en ligne.
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Guillaume Doizy, Les Corbeaux contre la calotte. La lutte anticléricale par l’image à la Belle Époque, Les Éditions libertaires, 2007 (ISBN978-2914980470)
Guillaume Doizy et Jean-Bernard Lalaux, À bas la calotte : la caricature anticléricale et la séparation des Églises et de l'État, Éditions Alternatives, Paris, , 155 p., 23 x 28 cm (ISBN2-86227-459-3) 270 caricatures anticléricales de la Belle Époque.
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Articles
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Bernard Plongeron, « Alec Mellor. Histoire de l'anticléricalisme français », in Revue d'histoire de l'Église de France, no 151, 1967. p. 347-350, lire en ligne
Guy Bourgeois, « Pour un anticléricalisme révolutionnaire », Noir et Rouge, no 3, automne 1956, lire en ligne
Saaïdia Oissila, « L'anticléricalisme article d'exportation ? Le cas de l’Algérie avant la première guerre mondiale », Vingtième Siècle. Revue d'histoire 3/2005, p. 101-112, lire en ligne.
Jean-Pierre Viallet, « L’anticléricalisme en Italie (1867-1915) : historiographie et problématiques de recherche », Mélanges de l’École française de Rome - Italie et Méditerranée modernes et contemporaines, 122-1, 2010, 137-159, lire en ligne
Jean-Guillaume Lanuque, « Cléricalisme moderne et mouvement ouvrier », Dissidences, Bibliothèque de comptes rendus, , lire en ligne
Jean-Marc Schiappa, « René Rémond et l'anticléricalisme, en 1976 » in Une histoire de la libre-pensée, L'Harmattan, 2011, p. 37-42.
« La caricature politique de l'école au début de la IIIe République, enjeux d'une propagande », colloque Art-Image(s)-Histoire. L’école : représentation(s), mémoire, ESPE d'Auvergne, 4-, lire en ligne
« De la caricature anticléricale à la farce biblique », Archives de sciences sociales des religions, 134|2006, lire en ligne
« Le dessinateur Lavrate (1829-1888) et la religion comique », Gavroche, revue d'histoire populaire, no 146, avril-mai-, p. 10-19