LeucoaraïoseDémence vasculaire sous-corticale
IRM : lésions vasculaires multiples disséminées (flèches).
La leucoaraiose (ou leucoaraïose) est une maladie du système nerveux central provoquée par des altérations vasculaires (microangiosclérose) avec épaississement fibrohyalin, au niveau de la substance blanche du cerveau. Ce terme vient du grec leukos : « blanc » et araios : « raréfaction ». Attention, ce diagnostic est souvent réalisé sur des IRM alors qu'il s'agit de patients sains, sans lésions sous-jacentes. Décrite par Vladimir Hachinski en 1987, c'est une maladie fréquente qui est aussi connue sous la dénomination de « démence vasculaire sous-corticale ». Premiers signesLa maladie s'installe plus ou moins brutalement chez un sujet de plus de 65 ans qui se plaint de céphalées répétées et qui présente des troubles cognitifs de plus en plus marqués (perte de mémoire, difficulté à accomplir des tâches et des raisonnements complexes, apraxie à la marche[1]) sans trouble sensitif. Des troubles de l'humeur (dépression) et un désintérêt pour ce qui l'entoure apparaissent peu à peu[2]. La maladie apparaît souvent chez un sujet hypertendu ou au décours d'un accident cardiovasculaire (maladie athéromateuse, angine de poitrine…). Examen radiologiqueL'imagerie par résonance magnétique (IRM) en phase T2, et la tomodensitométrie (scanner) montrent la présence de lésions de la substance blanche, disséminées dans le cerveau ; ces images, sous forme d'un hypersignal, témoignent des lésions vasculaires. Ces lésions vont plus ou moins confluer avec l'évolution de la maladie et aboutir à donner une image de « cerveau en gruyère ». ÉvolutionElle se fait progressivement vers une dégradation des fonctions intellectuelles (il était autrefois question d'état de « démence sénile »). Sa physiopathologie diffère légèrement de celle de la maladie de Binswanger (décrite par Otto Binswanger)[3] et il ne faut pas la confondre avec la maladie d'Alzheimer, mais elle peut être associée à cette dernière. ÉpidémiologieLa démence vasculaire sous-corticale est la deuxième cause la plus fréquente des démences en Europe et en Amérique du Nord. Elle représente 50 % des démences au Japon et 20 % à 40 % en Europe pour seulement 15 % en Amérique Latine. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Bibliographie
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