La 1re division de roquettes prend forme à Khmelnytskyï, sur la base du quartier général dissous de la 43e armée de roquettes soviétique. Au moins deux brigades faisaient partie de la division, la 19e à Khmelnytskyï et la 107e à Krementchouk (107e régiment d'artillerie de roquettes, 6e corps d'armée). La division est dissoute en 2004.
La 11e brigade d'artillerie est dissoute en décembre 2013. La 44e brigade d'artillerie est créée de toutes pièces à Ternopil en septembre 2014[3]. La 43e brigade d'artillerie est formée en février 2015 à Divychky, un village de l'oblast de Kiev[4].
De février 2022 à septembre 2023, en plus du matériel capturé, l'artillerie ukrainienne compense ses pertes (215 automoteurs, 159 tractées et 50 lance-roquettes selon le site Oryx)[7] et renouvelle le matériel (remplaçant les munitions de 122 et de 152 mm[8], dont les stocks s'épuisent, par des 105 et 155 mm de l'OTAN[9]), l'artillerie ukrainienne a reçu des achats et dons provenant d'autres États :
des lance-roquettes multiples :
des BM-21 Grad de 122 mm tchèques, des APR-40 roumains et des RAK SA-12 croates ;
Une partie de l'artillerie ukrainienne constitue des brigades spécifiques, soit pour faire de la contrebatterie, soit pour soutenir une tentative de percée d'un front adverse en concentrant les feux. Chaque brigade d'artillerie est structurée en plusieurs divizions d'artillerie (en ukrainien : артилері́йський дивізіо́н) ; chacune de ces divisions est composée de trois batteries d'artillerie (батаре́я артилері́йська), composée chacune de six pièces ; les anglophones traduisent la notion de divizion par battalion, un bataillon correspondant à peu près à l'effectif d'un divizion d'artillerie (la batterie étant proche de la taille d'une compagnie).
L'instruction est confiée au centre de formation des troupes de missiles et d'artillerie, à Divychy(uk) dans l'oblast de Kiev, ainsi qu'au 356e régiment d'artillerie d'entraînement, à Starychi(uk) dans l'oblast de Lviv.
↑Les munitions ukrainiennes de 122 et de 152 mm sont des héritages soviétiques : au tout début du XXe siècle, l'artillerie russe avait fait le choix de se standardiser autour de quatre calibres, les 76,2 (soit 3 pouces), 106,7 (42 lignes, soit 3,5 pouces), 121,92 (48 lignes, soit 4,8 pouces) et 152,4 mm (6 pouces, soit l'ancien canon de 24 livres).
↑Le calibre 155 mm est, avec le 105 mm plus léger (pour les troupes aéroportées), le standard de l'artillerie des membres de l'OTAN lui-aussi pour des raisons historiques : sélectionné dès 1874 par les Français (pour le canon long modèle 1877 de Bange), il devient le calibre de l'artillerie lourde des États-Unis quand elle est armée avec des canons modèle 1917 GPF français en 1917-1918.
Philippe Gros et Vincent Tourret, Guerre en Ukraine : analyse militaire et perspectives, Fondation pour la recherche stratégique, , 86 p. (lire en ligne [PDF]).
(ru) Feskov - V.I. Feskov, K.A. Kalashnikov, V.I. Golikov, The Soviet Army in the Years of the Cold War 1945–91, Tomsk University Publishing House, Tomsk, 2004
(ru) Lenskiy - А. Г. Ленский, Сухопутные силы РККА в предвоенные годы. Справочник. — Санкт-Петербург Б&К, 2000