La société Thales belgium et une société ukrainienne anonyme ont signé un accord pour construire des missiles guidés FZ275 LGR(en) en Ukraine pour les utiliser contre les drones[3],[4].
4 novembre
Andriy Kovalenko, directeur du Centre de lutte contre la désinformation du gouvernement ukrainien, affirme que les forces nord-coréennes aidant l'effort de guerre russe dans l'oblast de Koursk ont été prises sous le feu pour la première fois. Les hauts responsables des services de renseignement ukrainiens confirment l'engagement, marquant la première intervention militaire étrangère depuis le début de l'invasion[5],[6],[7].
Selon The Wall Street Journal les États-Unis accélèrent la livraison de 500 missiles intercepteurs à l'Ukraine, dont la livraison était initialement prévue en avril 2025[29].
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, aurait eu un appel téléphonique avec Poutine, lui conseillant la retenue en Ukraine et mentionnant la présence militaire américaine en Europe, bien que le Kremlin ait nié que l'appel ait eu lieu[30].
Le barrage du réservoir de Kurakhove(uk), près du village de Stari Terny dans l'oblast de Donetsk, a été détruit, provoquant le déversement de 20 millions de m³ d'eau (1/3 du volume total du réservoir) dans la rivière Vovtcha et menaçant les habitants des villages situés le long de celle-ci[32],[33].
Pour la première fois, l'Union européenne utilise son propre budget afin de financer l'achat d'armes en faveur de l'Ukraine[42]
15 novembre
Pour la première fois depuis le début du conflit, le chancelier allemandOlaf Scholz s'est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine pour évoquer les conditions de la paix en Ukraine.
L'Ukraine dénonce une tentative d'apaisement des tensions diplomatiques entre les deux pays[43],[44],[45].
La Russie a lancé une attaque aérienne massive contre des villes à travers l'Ukraine, tuant deux personnes à Mykolaïv, à Nikopol, à Odessa, et une à Lviv. Selon le PrésidentZelensky, plus de 200 missiles et 90 drones ont été tirés pendant la nuit et tôt le matin. Les frappes auraient eu lieu dans le cadre des attaques contre le réseau énergétique ukrainien(en) dans le but de perturber l'approvisionnement en électricité au cours de l'hiver à venir. Il s'agit de la plus grande attaque aérienne depuis août 2024, avec des rapports faisant état d’attaques contre les infrastructures critiques des oblasts de Lviv, d'Ivano-Frankivsk et de Rivne dans l'ouest de l’Ukraine, ainsi que sur les villes de Kryvyï Rih, Vinnytsia, Odessa et Kiev[56],[57],[58]. Volodymyr Zelensky indique qu'au cours de la nuit, la Russie aurait utilisé environ 120 missiles et 90 drones dont 140 auraient été détruits dont une dizaine par des chasseurs F-16[59],[60].
L'armée ukrainienne a affirmé avoir frappé pour la première fois un dépôt de munitions en Russie, du 67e arsenal du GRAU à Karatchev dans l'oblast de Briansk, en utilisant des ATACMS[64],[65]. Sergueï Lavrov a alors indiqué : « Nous considérerons cela comme une nouvelle phase de la guerre occidentale contre la Russie et nous réagirons en conséquence »[66],[67].
Le Président Volodymyr Zelensky affirme que l'Ukraine a fabriqué plus de deux millions et demi de munitions d’artillerie, de calibres variés du 60 au 155 mm, depuis le début de l'année 2024[68].
Le Président Biden a autorisé l’envoi de mines antipersonnel à l'usage de l'Ukraine, qui sont interdites par plus de 160 pays mais sont utilisées par la Russie[69]. Ces mines terrestres ne doivent pas être utilisées dans des zones civiles et sont munies de minuterie qui les rendent inertes après un délai[70].
20 novembre
En Russie, les forces ukrainiennes affirment avoir détruit le poste de commandement du groupe de forces Sever[Note 1] de Goubkine, dans l'oblast de Belgorod, situé à environ 170 kilomètres de la frontière ukrainienne[71].
Un missile balistique à moyenne portée russe a été utilisé pour atteindre l'usine aéronautique Pivdenmach, située dans le centre de Dnipro. Il s'agit de la première utilisation historique d'un tel type de missile dans un conflit[76]. Dans un communiqué, l'armée de l'air ukrainienne affirme qu'il s'agirait d'un missile RS-26 Rubezh. Pour sa part, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué que des expertises sont en cours, mais que le tir avait « les caractéristiques » d’un missile intercontinental. Un avis que ne partagent pas certains experts qui estiment que la distance entre la zone de tir (« depuis le cosmodrome de Kapoustine Iar, dans la région d’Astrakhan ») et la cible était inférieure à la portée minimale de ce type d’arme[77]. Cependant, utiliser un tel missile pour une frappe conventionnelle n’a pas beaucoup de sens sur le plan militaire au regard de son manque de précision et de son coût élevé. Mais si c'est le cas, l’objectif du Kremlin était probablement de faire passer un message[78].
Vladimir Poutine a confirmé que la Russie avait tiré un nouveau type de missile balistique « Orechnik » sur l’Ukraine. Il pourrait s’agir d’une variante du RS-26 mais cela reste à démontrer, selon Héloïse Fayet, de l’IFRI. Pour sa part, le Département de la Défense des États-Unis a déclaré que l’Orechnik « est basé sur le modèle russe de missile balistique intercontinental RS-26 Roubej », lui-même dérivé du « RS-24 Iars ». Le Pentagone a annoncé avoir été informé par Moscou peu avant le lancement du missile via « les canaux de réduction du risque nucléaire », 30 minutes avant son tir, selon le porte-parole du Kremlin[79].
Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, a déclaré dans une interview accordée à la BBC : « La France ne fixe pas de lignes rouges pour soutenir l’Ukraine ». Il a réaffirmé le droit de l'Ukraine d'utiliser les missiles français pour son autodéfense, y compris les frappes contre la Russie, sans préciser si ces missiles avaient déjà été utilisés[82].
Les forces ukrainiennes affirment avoir détruit une batterie russe de S-400, utilisée pour attaquer des cibles terrestres ukrainiennes, près du village de Bolshoe Zhirovo(ru) dans l'oblast de Koursk, Russie[86],[67].
Le Financial Times britannique rapporte que la Russie a recruté des centaines de mercenaires du Yémen avec l'aide de l'organisation armée houthie, leur promettant des salaires élevés et la citoyenneté russe pour rejoindre l'armée russe et participer à la guerre contre l'Ukraine. Ce contingent rejoint celui de Népalais, de Syriens et d'Indiens recruté par Moscou pour combattre l'Ukraine[87].
Vladyslav Voloshyn, porte-parole du Commandement sud des forces armées ukrainiennes, a déclaré que les troupes russes se préparaient à une offensive dans la partie sud de la région de Donetsk, « là où les régions de Donetsk et de Dnipropetrovsk se rencontrent ». Selon lui, l’offensive devrait se concentrer autour de Velyki Novosalky. Mais, les Russes se préparent à des opérations d’assaut en direction d'Orikhiv et de Houliaïpole dans la région de Zaporijjia. « Il y a une forte probabilité que l’ennemi mène également des opérations d'assaut, en essayant de percer nos défenses. » Les forces russes forment des groupes d'assaut, transfèrent des munitions et effectuent des reconnaissances aériennes à l'aide de drones[88]
25 novembre
Russie, des drones ukrainiens ont mis le feu au dépôt pétrolier « Kaluganefteprodukt » du groupe Nefteprodukt à Kalouga, au sud-ouest de Moscou, et du fabricant d'instruments « Typhoon »[89],[90].
Le secrétaire d'État américainAntony Blinken déclare que le G7 et ses partenaires étaient « déterminés » à ce que l'Ukraine dispose de l'argent, des munitions et des forces nécessaires pour se battre efficacement en 2025 ou négocier en position de force. Et les États-Unis continuent d'intensifier leur aide. « La réalité est la suivante : l'Ukraine se bat pour nous. Elle ne se bat pas seulement pour elle-même, elle se bat pour nous », a déclaré Blinken[91].
↑Le groupe de forces Sever est une unité militaire russe impliquée dans des opérations de reconnaissance et de combat, notamment dans la région frontalière de Koursk. Ils utilisent des drones et d'autres technologies pour identifier et détruire des cibles ennemies, comme des chars et des véhicules militaires