Cette liste comporte toutes les armes personnelles et tous les équipements lourds utilisés, à l'exception des véhicules d'origine civile et des équipements de protection et de communication personnels[Note 1].
Cependant, de nombreux combattants russes, pro-russes et irréguliers sont équipés d'équipements russes modernisés. L'Ukraine bénéficie également de véhicules russes capturés à l'ennemi.
De plus, l'armée ukrainienne reçoit un soutien important de son industrie nationale de l'armement, ainsi que des pays de l'OTAN ou de pays soutiens situés ailleurs, qui fournissent une aide militaire directe. Celle-ci passe au départ par des systèmes antichars et antiaériens légers comme le Javelin américain, puis des équipements militaires plus lourds, comme des véhicules blindés d'infanterie, des chars de combat principaux, des équipements radars et autres équipements spéciaux.
La Russie est aussi appuyée par d'autres pays comme l'Iran et la Corée du Nord notamment par l'envoi de drones de combat et missiles de tous types.
Se côtoient ainsi dans l'armée ukrainienne des armes soviétiques, russes, ukrainiennes, occidentales ou d'autres provenances et dans l'armée russe des véhicules russes, soviétiques, iraniens, et même ukrainiens et occidentaux capturés.
Équipement des forces russes, de la république populaire de Donetsk, de la république populaire de Lougansk et du groupe Wagner
P-800 Oniks, tiré depuis un système de défense antinavires Bastion-P[83],[53] : Le P-800 Oniks (en russe : « П-800 Оникс », signifiant « Onyx »), aussi connu à l'export sous la désignation de Yakhont (en russe : « Яхонт », signifiant « rubis »), est un missile antinaviresupersoniquerusse, développé par l'entreprise NPO Mashinostroyeniya.
Les premiers missiles prêts-à-l'emploi furent mis en service en 1962.
Le Kh-22 Bouria (en russe : « Х-22 Буря », « tempête »), nom de code OTAN : AS-4 « Kitchen », est un gros missile de croisièreantinaviresoviétique conçu par les bureaux d'études MKB Raduga. Il a été conçu en particulier pour détruire les porte-avions de l'US Navy, voire des groupes aéronavals complets, lorsqu'il est équipé d'une charge nucléaire.
Le Kh-47М2 Kinjal (КинжалKinžal en russe, signifiant « dague » ou « poignard » en français ; en fait désigné Комплекс 9-А-7660 Кинжал en russe, retranscrit en français : « Complexe 9-А-7660 Kinjal ») est un système de missile aérobalistiqueair-solhypersonique manœuvrant et à haute précision, développé par la fédération de Russie[87]. Il est dévoilé par le président russe Vladimir Poutine le et présenté alors comme l'une des six nouvelles armes stratégiques russes[88],[89].
Kh-101[90],[91] : Le Kh-101/102 : (Izdeliye-111) est développé comme un remplaçant très furtif du Kh-55SM à la fin des années 1980. Le Kh-101 dispose d'une charge conventionnelle et le Kh-102 d'une tête nucléaire. Une version dotée d'une soufflante non-carénée (aussi appelée « propfan ») et d'une portée de 5 000 km fut abandonnée en 2000. La précision des Kh-101/102 serait de 6 à 9 m, et leur vitesse est d'environ 800 km/h. Conçus pour être emportés par les bombardiers Tu-95MS[92], ces missiles, disponibles en quantité, sont encore en service en 2023.
KN-23 : Le KN-23 (Hwasong-11Ga[93],[94]) est un missile balistique tactique à combustible solidenord-coréen. Hwasong-11Ga/Hwasong-11A - Version de base, d'apparence similaire au missile Iskander[95]. Autres versions : Hwasong-11Da/Hwasong-11C, variante plus grande, la Corée du Nord prétend qu'elle possède une ogive de 2,5 tonnes[95]. Hwasong-11Ra/Hwasong-11D - modèle plus petit, a une portée réduite[95]. Hwasong-11ㅅ/Hwasong-11S - Version mer-sol du Hwasong-11A[95].
Zircon :
Véhicules
Matériels assurant à la fois la mobilité des troupes et des attaques menant à des percées comme lors de l'offensive de Kiev.
Le T-62M : moteur V-55U, radio R-173, système de missile 9K116-1 Sheksna (code OTAN AT-12), système de conduite de tir Volna avec calculateur BV-62, système de stabilisation Meteor-M1, viseur TShSM-41U et 1K13 et télémètre laser KDT-2, protection renforcée à la suite de l'expérience afghane, surblindage composite sur le glacis et la tourelle et renforcement du plancher contre les mines, masse augmentée de 3,9 tonnes.
Le T-62MV est un T-62M recouvert de blindage réactif explosif Kontakt-1. Le T-62MV-1 est un modèle T-62MV remotorisé avec un moteur V-46-5M. Quant au T-62 Obr. 1967[9], il dispose d'une nouvelle plage arrière pour faciliter l'accès au compartiment moteur.
Le T-64 est un char moyen soviétique, plus tard reclassé en char T-62 .obr 1967, entré en service au milieu des années 1960. Conçu par le bureau de conception de Morozov de Kharkiv (situé alors en république socialiste soviétique d'Ukraine), le T-64 est considéré à l'époque comme révolutionnaire et provoque une rupture technologique avec la lignée des chars moyens T-54, T-55 et T-62 de la génération précédente, moins sophistiquée. Tous les chars soviétiques postérieurs (T-72 et T-80) s'inspirèrent du T-64 mais paradoxalement, sa complexité fut aussi son infortune, car elle rendit nécessaire la mise en service du T-72, plus facile à produire en grande série.
Les T-64A/AK :
refonte de 1972, amélioration de la conduite de tir (TPD-2-49 et TPN-1-49-23), apparition de la mitrailleuse NSVT sur tourelleau électrique, radiocommandé R-123M.
refonte de 1975, nouveau stabilisateur 2E28M, chargeur 6AZ10M, moteur polycarburant, canon 2A46-1 et viseur de nuit TNPA-65.
refonte de 1981, deux batteries de six lance-grenades fumigènes 902A, jupes en caoutchouc sur la suspension en lieu et place des protections Gill. Les T-64BV[9],T-64B1V, T-64BVK et T-64B1VK ont eux un blindage réactif Kontakt, et lance-grenades fumigènes sur la gauche de la tourelle.
T-72[107],[42] : Le T-72 est un char de combat conçu à l'origine comme une version simplifiée du T-64, moins chère tout en étant plus fiable et destinée à équiper massivement les armées du pacte de Varsovie. Plus de vingt cinq mille T-72 sont sortis des diverses chaînes de fabrication de la Communauté des États indépendants, d'Europe centrale, du Moyen-Orient et de l'Inde.
T-72A :
T-72AV, T-72B, :
Autres versions sur le terrain :
T-72B Obr. 1989, T-72BA, T-72B3, T-72B3 Obr. 2014, T-72B3 Obr. 2016, T-72B3 Obr. 2022, T-72B Obr. 2022[9], et le
T-72B3 obr. 2022 est un T-72B3 modifié à la suite du retour d'expériences de l'invasion russe de l'Ukraine, les garde-boues au-dessus des poulies de tension intègrent du blindage réactif explosifKontakt-5 ou Relikt. Deux briques de blindage réactif explosif Kontakt-1 sont accolées au masque du canon de calibre 125 mm. Des briques sont également montées devant le tourelleau du chef de char. Une antenne pour le système de navigation par satelliteGLONASS est montée à l'avant gauche de la tourelle, devant le viseur TPD-K1 du tireur. Le carénage et les volets blindés recouvrant le viseur SOSNA-U ont été revus.
Le T-80 est un char de combat soviétique puis russe, résultat d'un développement du T-64. Considéré comme le char le plus sophistiqué de l'arsenal soviétique, il s'agit du premier char de combat à adopter une motorisation exclusivement assurée par un turbomoteur[108]. Autres versions :
T-80BV, T-80BVM, T-80BVM Obr. 2022, T-80BVK, T-80U, T-80UK, T-80UM2, T-80UE-1[9]
MT-LB armé d'un lance-roquettes héliporté UB-32(en)[111] et un mortier 2B9 Vassilek ou d'une tourelle anti-aérienne navale2M3 ou de lance-roquettes A-22 Ogon[112]...
Véhicules de combat d'infanterie
BMP-1 : Le BMP-1 est un véhicule de combat d'infanteriesoviétique conçu dans les années 1960 pour remplacer les BTR-50 dans l'Armée rouge (BMP étant l'abréviation de « Boyevaya Mashina Pekhoty », en russe : « Боевая Машина Пехоты », soit « véhicule de combat d'infanterie »). Il a été vu pour la première fois lors d'une parade à Moscou en 1967. Il représente à l'époque un bond technologique important dans les véhicules de combat d'infanterie car il combine une grande mobilité, la protection de l'équipage embarqué, un moyen antichar et un système de protection NBC. Dans son domaine, son succès ressemble à celui de l'AK-47 des soldats qu'il transporte souvent.
Autres versions :
BMP-1(P), BRM-1K, BMP-1KSh[9], BMP-1AM :
Le BMP-2 (appellation d'usine « Objet 675 ») est un véhicule de combat d'infanterie soviétique BMP (qui signifie en russeBoyevaya Mashina Pekhoty - Боевая Машина Пехоты, littéralement « véhicule de combat de l’infanterie »). Le BMP-2 peut être considéré comme une version corrigée et lourdement modifiée du BMP-1 ; construit dans un nouvel alliage d'acier à blindage de haute dureté et utilisant une nouvelle tourelle biplace.
Autre version : BMP-2K[9]
BMP-3[9] : Le BMP-3 est un véhicule de combat d'infanterie soviétique BMP (qui signifie en russeBoyevaya Mashina Pekhoty - Боевая Машина Пехоты, littéralement « véhicule de combat de l’infanterie »). Développé par le Bureau de conception spéciale de génie mécanique de Kurgan. Le BMP-3 est produit par l'entreprise Kurganmashzavod (KMZ).
BMD-1 : Le BMD-1 est un véhicule de combat d'infanterie soviétique en dotation dans les troupes aéroportées depuis 1969. Les spécialistes occidentaux ont appris son existence dès 1970. Le sigle BMD signifie Boyevaya Machina Desanta [en russe Боевая машина десантная (БМД)], soit littéralement véhicule de combat pour les troupes aéroportées[113]. Il peut être largué en parachute, et bien qu'il ressemble au BMP-1, il est en fait beaucoup plus petit. Le BMD-1 était utilisé par les divisions aéroportées VDV de l'Armée soviétique.
Autre version : véhicule de commande BMD-1Ksh-A[9]
Le BMPT (sigle du russeБоевая машина поддержки танков (Boïevaïa Machina Podderjki Tankov) soit « véhicule de combat de soutien de char ») est un véhicule de combat de soutien de char[118] russe conçu sur le châssis du char de combat T-90 et qui a pour fonction d'accompagner et de protéger les autres véhicules blindés sur le champ de bataille. Développé sur la base des retours d'expérience de l'invasion soviétique de l'Afghanistan et de la guerre de Tchétchénie, le prototype du BMPT a été dévoilé en mars 2000 au salon de l'armement Ural Expo 2000 à Nijni Taguil.
BRM-1K : Le BRM-1K est un véhicule blindé de reconnaissance russe. Il est développé en Union soviétique dans les années 1970 par KB TchTZ et produit par Kourganmachzavod. Le BRM-1K est entré en service en 1972. Il est développé à partir du véhicule blindé de combat d’infanterie BMP-1. Le BRM-1K a reçu une nouvelle tourelle biplace contrairement à la tourelle monoplace du BMP-1. L’armement est composé du canon 2A28 Grom de 73 mm, identique au BMP-1. Sur la version BRM-1K, le radar est escamotable automatiquement dans le compartiment à l’arrière de la tourelle. L’équipage du BRM-1K est composé de six hommes. Le BRM-1K est équipé du système de navigation TNA-4, de deux postes de transmission de courte et longue portée, d’un télémètre, d’un système de calcul de coordonnées des objectifs, de moyens de reconnaissance NRBC. L’intérieur étroit (visible par les portes arrières) était typique des véhicules blindés de combat de fabrication soviétique.
BRM-1K Obr. 2021, BRM & BRM1 (BMP-R) : Version de reconnaissance équipée d'une tourelle biplace avec le canon de calibre 73 mm sans missile antichar. Le véhicule dispose de 2 écoutilles à la place des quatre sur le modèle de base.
Le BTR-MD a été développé sur la base du BMD-4 ; il vise à remplacer complètement le BTR-D. Mais seul un nombre limité de ceux-ci furent construits à cause de problèmes financiers. Il est plus grand que son prédécesseur, offrant plus de place aux passagers. La sortie se fait soit par l'arrière soit par le dessus et il peut emporter jusqu'à 2 000 kg d'équipement[119].
BTR-MDM Rakushhka[9] : « Rakushka » (Object 955) Véhicule multirôle pour le transport de troupes, essence, munitions, et ambulance, ainsi que mortier automoteur. il entre en service en 2016[107].
Véhicules blindés de transport de troupes
MT-LB : Le MT-LB (russe : Многоцелевой Тягач Лёгкий Бронированный, Mnogotselevoy Tyagach Lekhko Bronirovannyi) est un véhicule de transport de troupessoviétique polyvalent et amphibie. Il est basé sur le châssis du PT-76 et reste encore aujourd'hui utilisé par de nombreuses armées à travers le monde. Sa variante allongée est le MT-LBu.
Le ZU-23-2 a été développé à la fin des années 1950, dans le but de détruire des cibles volant à basse altitude avec une portée de 2,5 km ou des véhicules blindés à 2 km. Parmi les prototypes présentés en 1955, le ZU-1 présentait un seul tube quand le ZU-14 en utilisait deux. Ce dernier a été choisi, et après quelques modifications, produit en série.
MT-LB avec 9K114 Chtourm[9] : Le chtourm (en russe : 9К114 «Штурм»; ce qui signifie littéralement « assaut ») est un missile antichar soviétique de troisième génération entré en service en 1976, son code OTAN est AT-6 Spiral.
Autres variantes du MT-LBu : MT-LBVM, MT-LBVMK, MT-LBM (izdeliye 6M),
MT-LB ambulance, véhicule 1V13, centre de contrôle des incendies de batterie, véhicule 1V14 de commande de batterie d'observation avant, véhicule 1V119 de direction de tir d'artillerie[9]
BTR-60PB est identique au BTR-60PK ou PA mais, il possède une tourelle tronconique similaire à celle du BRDM-2 et de l'OT-64. Cette tourelle est armée d'une mitrailleuse de calibre 14,5 mm KPVT et d'une mitrailleuse de PKT de 7,62 mm. Au total, il a une capacité d'emport de 500 munitions de calibre 14,5 mm. Ce modèle a une petite porte de chaque côté de la coque juste en avant de la tourelle. Certains modèles ont trois trappes de tir de chaque côté de la coque ainsi qu'un épiscope d'observation directe.
BTR-70[100] : Le BTR-70 est un véhicule blindé de transport de troupes soviétique, puis russe, (BTR est l'abréviation du terme russeБронетранспортёр - бронированная боевая машина, romanisé en Bronetransportyor, littéralement « blindé de transport »). Adopté par l'Armée rouge en 1978, il est présenté au public moscovite en 1980. Il peut transporter 8 soldats. Il connut le feu lors de la guerre d'Afghanistan (1979), lors des conflits caucasiens des années 1990 et lors de l'invasion de l'Ukraine en 2022[120], étant toujours en service en Russie mais aussi dans de nombreux pays de la CEI.
BTR-80, - véhicule basé sur le ZS-88 PsyOps, BTR-80 avec un canon de calibre 57 mm UB-32, et points d'emport pour des drones[9], Le BTR-80 (en russe : БТР-80, sigle de Бронетранспортёр - 80 моде́ль (Bronetransportior - 80 model), soit « transport blindé - modèle 80 ») est un véhicule blindé de transport de troupes à 8 roues motrices de conception soviétique. Il est amphibie et peut transporter 3 membres d'équipage et 7 fantassins. Il remplace les BTR-60 et BTR-70 au sein de l'armée russe.
BTR-82A - Dernière version disposant d'un blindage renforcé, d'un système de vision nocturne TKN-4GA-02, d'un système de navigation GLONASS et d'un moteur de 300 ch. Le prototype a été exposé pour la première fois en . Certaines versions du BTR-82A peuvent emporter un canon de 30 mm[121]. Guerre Russo-Ukrainienne 2022 : Le BTR-82A prend part au conflit en Ukraine dans les deux camps. Selon le site d'analyse en sources ouverts Oryx, au 3 janvier 2024, au moins 592 BTR-80 russes ont été détruits[122], toutes versions confondues, et au moins 100 pour l'Ukraine[123]. Plusieurs vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux qui montrent que le BTR-82A a été largement utilisé lors siège de Marioupol[124].
REM-KL (véhicule de remorquage)[9] : Le véhicule de réparation et de dépannage REM-KL est conçu et fabriqué par Proekt-Technika, une entreprise basée en Russie.
Actuellement en service dans l'armée russe, le véhicule permet aux troupes d'effectuer des réparations sur le terrain, du remorquage, du treuillage et de la récupération de véhicules coincés ou endommagés, de véhicules blindés légers, de chars, d'armes et d'autres équipements militaires. Il peut également être utilisé pour transporter du personnel et des marchandises dans toutes les conditions routières.
PTS-2 (amphibie)[9] : Le PTS est un véhicule de transport de troupesamphibie chenillé militaire soviétique capable de transporter des véhicules sur son toit et de les transporter sur l'eau à la manière d'un bac ou d'un ferry. Il est entré en service en 1965.Il est capable de transporter une compagnie de 70 personnes ou un camion de type Ural-375. Son amélioration est le PTS-M. Sa propulsion dans l'eau est assurée par une prise de force. Il est comparable à l'engin de franchissement de l'avant de l'armée française, sans la capacité d'en faire un pont toutefois.
Le TMM-3 est un système de pose de pont mécanisé lourd développé par l’ex-Union soviétique pour aider ses forces terrestres à franchir des obstacles naturels, tels que des rivières et des canaux ainsi que des fossés. Le système de pont TMM-3 prend en charge des véhicules blindés pesant jusqu’à 60 tonnes, à des vitesses inférieures à 15 kilomètres par heure (km/h), en franchissant des obstacles allant jusqu’à 40 mètres de long et jusqu’à trois mètres de profondeur. En règle générale, un seul système de pose de pont TMM-3 nécessite jusqu’à quatre camions KrAZ-255 6x6, chaque pont mesurant 10 mètres de long et pouvant être installé en seulement 72 minutes.
MTU-12[9] : Le MTU est un poseur de pont. Le châssis du char T-54 a servi de base pour plusieurs types de véhicules destinés au génie. Le MTU-12, aussi appelé MTU-1, est un poseur de pont développé à partir du début de l’année 1953 et produit entre 1955 et 1960. Le véhicule est composé d’un châssis de char T-54 sur lequel est posé un pont en aluminium de 12,26 m et capable de supporter 50 t[129]. Le pont peut être déployé par un système de câbles et de poulies en environ trois minutes et récupéré en huit minutes[130]. Le MOT est un autre système de pontage dans lequel le char lui-même est le pont : le véhicule est amené directement dans le fossé ou la rivière faisant obstacle et les autres véhicules lui passent dessus. Un prototype est construit en 1949, mais les essais se révèlent décevants et le développement n’est pas poursuivi[131].
Différents accessoires ont également été conçus pour le déminage et le déblaiement du terrain. Pour assurer la première mission, n’importe quel T-54 peut être équipé du PT-54, un système de rouleaux installé à l’avant du char. Ce dispositif est développé à partir de et entre en service le [132]. Le T-54 peut également être équipé de systèmes similaires développés ultérieurement comme le PT-55 ou le KMT-4[133]. Selon le même principe, le char peut être doté d’une lame de bulldozer, le BTU-54, par exemple pour creuser des positions défensives. il existe également un modèle avec une lame de chasse-neige, le STU-2, introduit en 1954 et remplacé par le STU-2M en 1961[134]
Le Borissoglebsk 2 est un dispositif de guerre électronique mobile russe[135] introduit en 2015 dans l'armée russe. Son châssis est celui de la gamme BTR-80 mais, il peut également être chenillé sur MT-LB. Il est fabriqué par la société UIMC et, a été développé par le bureau Sozvezdie. Il opère sur une bande de fréquence plus large pour la collecte et le brouillage des radars. Il possède des temps de balayage plus rapides du spectre de fréquences et possède aussi une plus grande précision pour l'identification de la localisation de la source des émissions radar ainsi qu'une capacité de suppression accrue[136]. Borisoglebsk-2 est réputé pouvoir supprimer toute communication radio de la plupart des nations développées[137]. Le Borissoglebsk-2 est capable de brouiller les télécommunications mobiles satellitaires et les dispositifs de radionavigation[138].
Le Krasukha (en russe : Красуха, Krassoukha, mot qui désigne la belladone) est un dispositif de guerre électronique russe développé pour contrer les radars ennemis et les systèmes de missiles antiaériens. Il est conçu pour brouiller les communications électroniques en créant des interférences et des perturbations, rendant ainsi les systèmes de défense ennemis incapables de détecter et de suivre les avions et les missiles. Le système Krasukha est équipé de plusieurs antennes et modules de brouillage qui sont montés sur des véhicules militaires. Il est considéré comme l'un des systèmes de guerre électronique les plus avancés au monde et est largement utilisé par les forces armées russes. Il a été introduit en 2014 dans l'armée russe.Le 1RL257 Krasukha-4 a été utilisé durant l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, au cours de laquelle un centre de commandement a été retrouvé abandonné.Il est envoyé auprès de l'armée américaine pour examen[139],.
Le Moskva-1 1L267 est un complexe de guerre électronique créé par le groupe " Technologies Radioelectronic Technologies " (KRET) de la société d'État " Rostekh "[140]. Le système analyse l’espace aérien et, après avoir détecté les émissions radios de l’ennemi, transfère les données obtenues à la défense aérienne et aux forces aériennes pour neutraliser les cibles. Contrairement aux radars conventionnels, le "Moscou-1" fonctionne en mode radar passif. Il capture son propre rayonnement cible, tout en restant invisible pour l’ennemi. Le complexe peut détecter les roquettes et les obus ennemis[141]. Cette station de radar passif permet de voir le rayonnement des avions et des missiles de croisière sur 400 km, de déterminer son type et son degré de menace. Tous les systèmes sont installés sur trois châssis KamAZ en général le KamAZ-3650. Le système permet d'avoir une vision complète à 360° autour des véhicules[142]. Le système "Moscow-1" peut être déployé en 45 minutes, peut fonctionner dans une plage de température allant de −40 °C à 50 °C. Il est également utilisé comme radar de contre-furtivité[143] pour détecter un avion furtif mais il est impossible de connaitre sa véritable efficacité contre ces technologies.
ECM Pole-21 : Le système de contre-mesures électromagnétiques (ECM)Pole-21 est un système de guerre électronique russe capable de brouiller ou de bloquer les émissions électromagnétiques provenant de diverses sources. C'est un système de guerre électronique qui combine plusieurs antennes à de puissants générateurs de signaux radio capables de brouiller les liaisons entre les satellites GPS et les drones permettant de couvrir une zone de 150 x 150 km et bloque les émissions électromagnétiques à une distance d'au moins 25 km[144],[145]. Chaque station Pole-21 comprend un conteneur avec un équipement embarqué et jusqu'à 3 composants d'antenne ainsi qu’un panneau de commandes à distance qui contrôle plus de 100 antennes de brouillage[146],[147]. Le Pole-21 brouille les signaux électromagnétiques utilisés pour la communication via les systèmes satellites GPS, Galileo, GLONASS et Beidou[146]. En novembre 2023, durant la guerre russo-ukrainienne, une station de ce système installée dans l'oblast de Zaporijjia est détruite par une bombe JDAM ukrainienne... guidée par GPS[148].
L'Iliouchine A-50 ou Beriev A-50 (code OTAN : Mainstay) est un avion de détection et de commandement aéroporté quadriréacteur en service depuis 1984. Il est construit sur l'Iliouchine Il-76 et sera engagé pour la surveillance de l'espace aérien soviétique dans le contexte de la guerre froide. Au début des années 2010, on estime qu'une quinzaine serait en service dans les forces aérospatiales russes (VKS).
Dans les premiers mois de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les A-50M/U Mainstay ont effectué en moyenne deux à trois sorties par jour sur le front du Donbass et le sud de l'Ukraine, fournissant une alerte précoce à haute résolution et des informations vectorielles sur les avions ukrainiens volant à basse altitude dans ces secteurs. Le , un A-50 stationnant sur la base aérienne de Minsk-Matchoulichtchi en Bielorussie subit une attaque de petits drones commerciaux lancée par l'opposition biélorusse. Alexandre Loukachenko déclare le 7 mars que les dégâts sont mineurs. L'appareil est parti pour la base aérienne Taganrog-Central pour réparations[149], l'usine Beriev de réparation à Taganrog a été attaquée en mars 2024, faisant seize blessés[150]. Le 14 janvier 2024 les forces russes perdent un A-50U Mainstay[151]. L'armée de l'air ukrainienne affirme être à l'origine de la destruction de l'appareil[152]. Le 23 février 2024, le général ukrainien Mikola Olechtchouk annonce[153] la destruction d'un second appareil, près des cotes de la mer d'Azov[154]. Des vidéos le montrent attaqué par des missiles alors qu'il largue des leurres à 20 h (UTC+03:00). Il s'écrase sur une ferme dans le district de Kanevskoy dans le Kraï de Krasnodar[155]. L'appareil aurait été abattu par un missile sol-air S-200 et les dix hommes de l'équipage seraient tous décédés, selon les services de renseignement ukrainiens[156] qui en communiquent la liste des noms et grades[157], les médias russes confirmant la liste de l'équipage et annonçant, comme pour l'A-50 abattu en janvier et d'autres pertes, une collecte de fonds pour les familles de celui-ci[156].
GAZ-66 : Le GAZ-66 est un camion militaire soviétique construit par GAZ. Il a été le principal véhicule d'infanterie motorisée en URSS, et continue d'être en service dans certains pays. Il était communément surnommé Shishiga. Le GAZ-66 s'est imposé comme une légende au fil des années dans de nombreux pays, en s'illustrant brillamment en matière de fiabilité, de simplicité et de performance offroad, le rendant populaire aussi bien dans le monde militaire que dans celui des amateurs de tout terrain. Le camion était entre autres équipé d'un treuil à l'avant et d'un télégonflage.
Le ZIL 131 est un camion militaire conçu en Union soviétique, de 3,5 tonnes, en 6x6. Le modèle de base est un camion de marchandises diverses. Les variantes sont : tracteur de semi-remorques, camion-benne, camion-citerne, et un 6x6 pour tracter une remorque 2 essieux. Le ZIL 131 sert également de plate-forme pour les lance-roquettes BM-51 "Prima", variante 50 tubes de la BM-21 "Grad".
Le ZIL 131 fait partie d'une famille de camions partageant les mêmes composants, incluant le ZIL 130. La production des deux camions a été lancée en 1967. Le ZIL 131 6x6 a le même équipement que le GAZ-66 et l'Oural 375D. Contrairement au ZIL 131, le ZIL 130 est destiné à un usage civil. Le ZIL 130/131 est toujours en production à l'usine "AMUR", en moteur essence et diesel.
ZIL-135 : Le ZIL-135 est un camion militaire russe produit depuis 1959 en URSS par ZIL puis par BAZ (BAZ-135). Il sert de véhicule porteur au lance-roquettes multiple BM-27 Uragan ainsi qu'au drone aérien Tupolev Tu-143.
GAZ Sadko/GAZ-3308 : Le GAZ Sadko/GAZ-3308 est un modèle de camionrusse successeur du GAZ-66, produit par Gorky Automobile Plant depuis 1997. Il est nommé selon Sadko, un protagoniste de byline russe. Le GAZ-3308 est la version à traction intégrale du GAZ-3307 et a remplacé le GAZ-66, qui était en production depuis plus de 30 ans. De là, il a repris des pièces, en particulier dans le châssis, qui ont été utilisées et inchangées pendant près de 50 ans[158].
GAZ Sobol : Le GAZ Sobol est une fourgonnette fabriquée par GAZ de 1998 à nos jours (2021). Actuellement, environ 89 000 unités ont été produites et vendues dans le monde. En 2010, le véhicule a remplacé la berline de livraison GAZ-31105B sur le marché des fourgonnettes. Le véhicule est dérivé de la GAZ Gazelle, qui est plus grande et est une fourgonnette moyenne.
En 1998, GAZ a lancé le GAZ Sobol en tant que version fourgon léger de la plus grande GAZ Gazelle. Au cours des premiers mois après sa sortie, environ 53 unités ont été produites et vendues. Le véhicule est devenu très populaire au fil des ans et en 1995, environ 10 000 unités ont été produites et vendues.
UAZ-452 : L' UAZ-452 est une camionnette tout-terrain produite par UAZ depuis 1965. À partir de 1985 le véhicule est modernisé, chaque modèle change alors de nom. Il partageait son moteur avec le fourgon RAF-977. Ce dernier serait une copie soviétique du Volkswagen Type 2. Finalement l'UAZ-452 correspondrait plus étroitement au design du Volkswagen Type 2 que le RAF-977[159].
Fourgon d'origine avec porte latérale :
UAZ-469 : L'UAZ-469 est un véhicule militaire tout-terrain, multi-usage fabriqué par UAZ. Il a été utilisé par les forces armées soviétiques et des autres pays du Pacte de Varsovie, ainsi que par des unités paramilitaires du bloc de l'Est. En Union soviétique, son utilisation a également été généralisée dans les services et organisations de l'État qui avaient besoin d'un véhicule robuste. La version classique militaire offre sept places assises[160].
UAZ-469B – version « civile » de l'UAZ-469. Une version voiture de patrouille est disponible, basée sur l'UAZ-31512-UMM avec cinq portes corps en métal et un équipement spécial en option[161]. L'UAZ-469B forme la base du véhicule amphibie TREKOL-39041[162].
Autres versions :
UAZ-469BI – 469B version avec blindage des câbles électriques (par exemple, P-403M émetteur-récepteur VHF radio) ;
UAZ-469BG version médicale de l'utilitaire, équipée avec des places pour les infirmiers et un brancard ; après modernisation en 1985, il a reçu la désignation UAZ-3152 ;
UAZ Patriot : Le UAZ Patriot (УАЗ-3163) est un 4x4 produit depuis 2005 par le constructeur russe UAZ.Lancé en , le UAZ Patriot remplace le UAZ Simbir, produit depuis 2000. Il est équipé d'un moteur essence 2.7 et depuis 2008 d'un diesel 2.3 fourni par IVECO.
La gamme se compose du SUV type-3163, mais aussi d'une fourgonnette type-23602-50 à empattement long (depuis ) et d'un pick-up double cabine type-23632 depuis .
Systèmes antiaériens
2K22 Toungouska[9] : Le Toungouska (en russe : Тунгуска) est un système antiaérien mobile soviétique conçu par KBP Instrument Design Bureau et mis en service en 1984. Il dispose de son propre radar et possède 2 canons jumelés 2A42M de 30 mm ainsi que 8 conteneurs lance-missiles sol-air. Il est conçu pour tirer même en mouvement, par tous les temps et dans un environnement de guerre électronique. Le Toungouska emporte huit missiles sol-air 9M311 en deux blocs de quatre montés de chaque côté de la tourelle. Chaque missile emporte une ogive de 9 kg, constituée de barres métalliques de 600 mm de long et 6 à 9 mm de diamètre soudées autour d’une charge explosive. Lorsque le missile arrive à moins de cinq mètres de la cible, la charge explose, dispersant concentriquement des fragments d’environ 3 g[163].
9K33 Osa[9] : Le 9K33 OSA (russe : Оса : Guêpe) est un véhicule antiaérien équipé de missile sol-air à haute mobilité et de très courte portée, de conception soviétique. Son indice GRAU est 9K33, et son code OTAN est SA-8 Gecko. La vitesse maximale est de Mach 2,4, l'altitude minimale d'engagement est de 25 mètres, la portée maximale effective en altitude est de 5 000 mètres. Le SA-8 a été le premier système de missiles de défense aérienne incorporant ses propres radars d'engagement sur un véhicule unique. Les portées d'engagement des versions initiales du SA-8 sont comprises approximativement entre 2 et 9 km et les altitudes d'engagement entre 50-5 000 m.. Le système a été conçu pour être utilisé principalement contre des avions à réaction et des hélicoptères dans toutes les conditions météorologiques.
ТЗМ 9Т217BM2 : Véhicule de transport et de chargement (TZM) pour le système de missile antiaérien “Osa”
Le 9K35 Strela-10 ( "Стрела-10", flèche en russe) est un système antiaérien mobile à courte portée soviétique dérivé du Strela-1. Il est connu en Occident sous le code OTANSA-13 Gopher. Il dispose de 4 conteneurs lance-missiles 9M35, un système d'acquisition radar et infrarouge montés sur un châssis MT-LB. Sa création date des années 1970 et il a été rendu public dans les années 1980.
Missiles utilisés : portée: 8-10 km, altitude: 10-3 500/10 000 m selon des sources divergentes
9A310M1 Bouk : Le Bouk (en russe : Бук, hêtre, code OTAN : SA-11 Gadfly; SA-17 Grizzly; SA-27 Gollum) est une famille de systèmes antiaériens polyvalents mobiles soviétiques puis russes de moyenne portée entrée en service au début des années 1980 et encore en service en 2023 dans de nombreux pays.
Il s'agit d'une évolution de la famille de systèmes antiaériens Koub dont la première version la 2K12 Koub est entrée en service en 1967. Elle est destinée à la défense de forces terrestres et de points vitaux (ponts, centre de communication, centrale électrique, etc) dans un environnement d'intenses interférences électromagnétiques et nucléaires. La dernière version est entrée en service en 2016.
Une batterie de missiles Bouk se compose de deux TELAR (quatre missiles chacun) et d'un véhicule TEL, avec six missiles pour un effectif complet de 14 missiles.
Un bataillon Bouk standard se compose d'un véhicule de commandement, d'un véhicule radar d'acquisition de cibles (TAR « targets acquisition radar »), de six véhicules "transporteur-érecteur-lanceur et radar" (TELAR) et de trois véhicules transporteur-érecteur-lanceur (TEL). Il est probablement à l'origine du crash du vol MH17 en 2014[165],[166],[9]
Poste de commandement 9S470M1 (pour le système Bouk)[9]
Pantsir S-1[9] : Le Pantsir (en russe : carapace, Code OTANSA-22 Greyhound) est un véhicule antiaérien de courte à moyenne portée fabriqué par le complexe militaro-industriel de la Russie. Le premier prototype est construit en 1994. Le système comprend plusieurs éléments. Le Pantsir peut faire feu en roulant à vitesse réduite. Les canons sont des 2A42M de calibre 30 mm, qui équipent également le Toungouska. Les missiles sont des 57E6 d'un poids de 74,5 kg au lancement, la portée est de 20 km et l'altitude de 15 m à 15 000 m.
À l'aide d'un système de liaison de données numériques, jusqu'à six véhicules de combat Pantsir peuvent fonctionner ensemble.
S-300 : Le S-300 est un système de missiles sol-air (parfois modifiés en missiles sol-sol) mobile multicanal d’origine soviétique qui a connu de nombreuses évolutions depuis son lancement dans les années 1980 et qui a donné lieu à de multiples versions et appellations[167]. Il est parfois utilisé également comme lance-missiles d'attaque[168],[9]. Le système d'arme se compose de plusieurs éléments, au minimum un ou plusieurs lanceurs également appelés TEL, un radar de conduite de tir, un radar de veille et un poste de commandement.
Le lanceur est généralement installé sur un véhicule à roues 8x8 ou à chenilles et dispose de quatre conteneurs à missiles de forme cylindrique. Le lanceur doit déployer sa rampe de lancement à la verticale avant de pouvoir tirer le missile. Le système radar est déployé sur un camion distinct pour permettre une plus grande discrétion et une meilleure portée de détection. Certaines versions intègrent le radar directement sur les TEL. L’unité de commandement, responsable de l’authentification de détection et commande du tir, a aussi son propre camion. Le poste de commandement permet de manipuler plusieurs TEL à la fois et certaines versions permettent même d'intégrer d'autres systèmes de défense aériennes comme des 9K37 Bouk-M1-2. Toutes les variantes du S-300 et ses évolutions (S-400, S-500) utilisent le système de lancement à froid.
Le S-400 Trioumf (en russe : С-400 Триумф, « S-400 Triomphe ») est un système de défense antiaérienne -- contre toute cible entre 0 et 4 800 mètres d'altitude -- et antimissile mobile russe, développé par la société Almaz-Antei. Sa désignation OTAN est SA-21 Growler.
Au total, un système comprend jusqu'à 48 missiles prêts à être tirés. Les différents systèmes présents dans une zone peuvent fonctionner en réseau, et ainsi couvrir un vaste territoire. Le poste de commandement peut aussi contrôler les systèmes tels que les S-300PMU1/2, Tor-M1 et Pantsir-S1.
Le 23 août 2023, le renseignement militaire ukrainien affirme avoir détruit, près d'Olenivka en Crimée, « un système de défense antiaérienne S-400 composé d'un lanceur, de missiles et de personnels, portant un coup douloureux au système de défense antiaérienne de l'occupant russe »[169],[170],[171].
Soukhoï Su-25[176],[177] : Le Soukhoï Su-25Gratch (en russe : Су-25 Грач, « corbeau freux » ; code OTANFrogfoot) est un avion d'attaque au sol, de soutien aérien rapproché et de lutte antichar développé par l'URSS dans les années 1970. Il fut construit à plus d'un millier d'exemplaires et exporté dans de nombreux pays. Il est le 7e avion de combat le plus utilisé dans le monde en 2020 avec, selon une estimation, 487 appareils en activité soit 3 % de la flotte mondiale d'avions de combat[178], et a connu deux améliorations importantes en 2006 et 2016.
Le Su-25 est un avion peu cher, d'une grande robustesse et très efficace. Son équivalent américain est le Fairchild A-10 Thunderbolt II. Cependant, le Su-25SM3, sa dernière modernisation, est un appareil grandement différent de son aîné, beaucoup plus coûteux.
À partir de 1986 un Su-27 modifié et désigné P-42 a battu 27 records de vitesse ascensionnelle et d'altitude entre 1986 et 1988, dont celui de l'altitude la plus élevée pour un chasseur. Une variante navale a été testée pour la première fois le , le Su-27T-10K (aujourd'hui le Su-33), avec ailes repliables, une crosse d'appontage et un train d'atterrissage renforcé. Cette version fut réceptionnée par l'aéronavale russe à partir de 1993.
Soukhoï Su-30[176] : Le Su-30 est un avion de combat multirôle. Il est doté d'un cockpit biplace, derrière lequel se trouve un aérofrein de grande dimension, assez similaire à celui équipant le chasseur américain F-15. Il se différencie du Su-27UB de base par l'adoption d'un nouveau système d'armement, comprenant un capteur optronique frontal analogue à celui du Su-27 et permettant l'acquisition de cibles à longue portée. Il possède des capacités tout-temps, un radar à balayage électronique, suivi de terrain, etc. Le Su-30 assure des missions de supériorité aérienne, dissuasion nucléaire, frappe stratégique, interdiction, CAS, suppression de défenses antiaériennes, lutte antinavire. Il faut 32 heures de maintenance pour une heure de vol.
Caractéristiques de vol :
La configuration aérodynamique de l'appareil, combinée avec les capacités de contrôle apportées par la poussée vectorielle, résultent en une manœuvrabilité et une agilité sans précédent dans le monde des intercepteurs à réaction, ainsi que des performances au décollage et à l'atterrissage particulièrement impressionnantes. Équipé d'un système de commandes de vol électriques.
La version navale, appelée Su-33, se différencie du Soukhoï Su-27 Flanker par l'ajout de plans canards, le renforcement du train d'atterrissage, l'ajout d'une perche de ravitaillement en vol, le raccourcissement du cône de queue (pour éviter qu'il ne touche le pont d'envol), l’ajout de système d’ailes et d’empennages repliables et bien entendu, d'une crosse d'appontage.
L'appareil peut être utilisé à la fois pour les missions d'interdiction aérienne et d'interception, mais également pour l'attaque au sol et la lutte antinavire, par l'utilisation de roquettes et de bombes notamment.
Il peut emporter une grande variété d'armes dont le missile antinavire Kh-41 Moskit survolant les flots à Mach 2,5.
À noter que son entrée en service actif tardive correspond à celle du seul porte-avions russe (l'Amiral Kouznetsov) en .
Pour localiser l'adversaire, le Su-34 possède plusieurs moyens : deux radars assurant une couverture sur 360° et pouvant travailler en mode de suivi de terrain. L'accrochage des cibles aériennes peut se faire « du regard » grâce à la visière du casque. Et pour la destruction de l'objectif, le Su-34 possède douze points d'ancrage auxquels il est possible d'accrocher un vaste assortiment d'armes dont des missiles air-surface supersoniques capables de détruire un objectif placé à une distance de 250 km. Il dispose d'un viseur laser intégré[180], ce qui le dispense de nacelle dans le cadre des bombardements avec armes à guidage laser, notamment KAB-500 et KH-29L. Néanmoins des nacelles de reconnaissance peuvent êtres fournies, avec des capteurs optroniques, laser et infrarouges. La nacelle française Damoclès équipe notamment certains avions russes[181].
Soukhoï Su-35[176] : Le Soukhoï Su-35 (en russe : Сухой Су-35, code OTANFlanker-E) est un chasseur multirôlerusse. Il a été créé dans le but d'accroître les capacités offensives du Su-27 et de lui donner la possibilité de détruire tant les cibles aériennes que les cibles de surface.
Le Su-27M est une version monoplace modernisée du Su-27, étudiée à partir des années 1980, volant à partir de 1988. Douze appareils d'évaluation ont été construits (numéro 701 à 712), suivis de trois appareils de production en 1995 (numéro 86, 87 et 88)[182]. Ces appareils étaient proposés à l'exportation sous la dénomination officieuse de Su-35.
Soukhoï Su-57[126] : Le Soukhoï Su-57[183] (en russe : Сухой Су-57, Code OTAN : Felon, depuis )[184] est un avion de combat polyvalent furtif de « cinquième génération ». Ce nouvel appareil est une fusion d'un appareil de frappe et d'un chasseur, il est équipé, selon son constructeur, d'une avionique dernier cri avec une fonction « pilote électronique »[185]. Il possède également un important camouflage face aux radars, aux systèmes optiques et infrarouges (grâce aux matériaux composites)[réf. nécessaire]. Cela participe à la dissimulation de l'appareil, laissant le pilote se concentrer sur l'accomplissement de missions tactiques. Toutefois, il est à remarquer que les tuyères à poussée vectorielle sont identiques à celles du démonstrateur Su-37 et ne présentent donc pas les gages d'une très bonne furtivité.
Le Sukhoi Su-57M (T-50M) modernisé dit de « seconde étape », a effectué son premier vol le . L'avion de combat comporte un certain nombre de nouveaux systèmes dont une intelligence artificielle. Le calendrier, considéré comme optimiste, stipule que l'avion devrait être prêt à être produit à la fin de 2024 avec les réacteurs Izdeliye 30 et adopter une tuyère plate beaucoup plus adaptée[186].
Créé dans les années 1960, c'est un dérivé de la famille de l'An-24. Il fut présenté pour la première fois au salon du Bourget en 1969. L'An-26 est entré en service en 1970. Au total, 1 410 appareils sont sortis des usines Antonov de Kyïv entre 1968 et 1985, année de l'arrêt de la production. L'appareil a été exporté dans 31 pays.
Fabriqué par Tupolev, le Tu-22 est entré en service dans l'armée soviétique dans les années 1960. Les derniers exemplaires en service ont été abandonnés dans les années 1990. Produit en relativement petit nombre, l’appareil a été une déception, n’ayant pas la portée intercontinentale escomptée. Plus tard, les Tu-22 ont été utilisés comme plates-formes de lancement du missile soviétique Kh-22 et comme avion de reconnaissance. Les Tu-22 ont été vendus à d'autres pays, dont la Libye et l'Irak. Le Tu-22 était l'un des rares bombardiers soviétiques à avoir combattu ; Les Tu-22 libyens ont été utilisés contre la Tanzanie et le Tchad, et les Tu-22 irakiens pendant la guerre Iran-Irak.
Les deux premiers appareils de série furent appelés Tu-95 et volèrent pour la première fois en . L'année suivante, cinq appareils dont le second prototype furent présentés en vol au salon aéronautique de Tuchino. Il fut construit jusqu'en dans l'usine d'aviation de Kouïbychev (actuellement usine Aviakor, à Samara).
Il a été dérivé du Tu-95 une version de surveillance et de patrouille maritime, le Tupolev Tu-142.
Une version modernisée, le « Tu-160 M », équipée de nouveaux turboréacteurs (Kuznetsov NK-32-02) effectue son premier vol début devait entrer en service à partir de 2021.
Les réacteurs NK-32-02 plus économes en carburant à performances égales qui motorisent les Tu-160 modernisés à partir des années 2020 permettent une autonomie supplémentaire de 1 000 km par rapport à la première génération[187] Il est prévu une production totale de 50 avions à raison de 3 par an[188],[189].
Le Mil Mi-8 (en russe : « Ми-8 »), désigné par l'OTAN « Hip » (« Haze » pour sa version marine), est un hélicoptère polyvalent conçu et fabriqué en URSS (plus tard en Russie) par Mil à Kazan et Oulan-Oudé. Son premier vol eut lieu en . Il remplaça le Mil Mi-4, équipé d'un moteur à pistons.
La version Mi-9 est un PC volant, tandis que la version marine Mi-14 (Code OTAN : « Haze ») se distingue par son fuselage en forme de coque de bateau. On peut en voir un exemplaire au musée militaire de l'ancienne base de Peenemünde.
La désignation MTV vient de « Modernisé, Transport, Armé », soit en russe : « Модернизированный, Транспортный, Vooruzhennyi/vysotny/высотный ». La mise à jour MT inclut les mises à jour d'abord vues sur le Mi-14, y-compris celle des moteurs (passage des TV2-117 aux TV3-117MT), mise à jour de la boîte de transmission principale, ajout de l'APUAI-9V pour l'énergie électrique et le démarrage du moteur, et rotor de queue déplacé du côté droit au côté gauche de l'appareil. Le passage du standard MT au standard MTV concerne principalement des changements moteur, avec le passage du Klimov TV3-117MT au TV3-117VM, qui a fourni de meilleures performances à haute altitude.
Le Mil Mi-17 est un hélicoptère de transport moyen soviétique puis russe. Il a été développé à partir du Mi-8.La désignation Mi-17 est conçue pour l'exportation ; l'hélicoptère est connu dans l'armée russe sous le nom de Mi-8MT. Dans le codification OTAN, il est connu sous le nom de « Hip ». Il dispose d'une rampe de chargement par l'arrière.
Mi-24P (P pour Pushka, canon; Izdelie 243) Hind-F : version développée à partir de 1974 avec un canon bitube GSh-30K de calibre 30 mm avec 250 obus, fixé sur le côté droit, 20 roquettes de 122 mm S-13 et quatre missiles Kokon (AT-6 Spiral). Environ 620 exemplaires produits de 1981 à 1989.
Mil Mi-26[126],[190] : Le Mi-26 est l'hélicoptère le plus lourd et le plus grand jamais construit en série au monde. Il est donné comme pouvant emporter une charge utile supérieure de 50 à 100 % à celle de tout autre hélicoptère. Son nom de code OTAN est Halo. Il est produit par Mil, constructeur russe d’hélicoptères.
Mi-26T2V : nouvelle version équipée d'une avionique modernisée NPK90-2V compatible avec les lunettes de vision nocturne, d'une protection renforcée de l'équipage, de systèmes de contre-mesure infrarouges et de communications satellitaires. Elle a effectué ses tests préliminaires au premier vol le [191]
Son code OTAN est Havoc (Havoc-A pour le Mi-28A et Havoc-B pour le Mi-28N)[195].
Cet appareil, actuellement produit par Rostvertol PLC, est destiné à :
trouver et détruire les chars ennemis, des cibles aériennes volant à basse vitesse, de jour comme de nuit et par tout temps[196].
Il était le seul à être monoplace, doté de rotors contrarotatifs et d'un siège éjectable. Ce dernier n'est jamais entré en service opérationnel, mais sa version biplace Ka-52 est entrée en production en série dans les années 2010 et elle est désormais en service actif en Russie.
Ka-52 : Version biplace au combat tout-temps et diurne/nocturne. Le Ka-52 aurait un rôle de détecteur et désignateur de cibles en groupes chasseurs-tueurs, les unités de combat devant être à la fois équipées de Ka-50 et de Ka-52. 85 % de la structure reste inchangée par rapport au Ka-50. Il est équipé d'un canon 2A42 de 30 mm, de missiles antichar 9K121 Vikhr ou Ataka, ainsi que de missiles anti-aériens Igla. Il peut également embarquer des pods de roquettes S-8 (80 mm) ou S-13 (130 mm). Une vingtaine sont en service au sein des forces armées de la fédération de Russie en 2013, en 2023 on en trouve plus d'une centaine dans les forces armées russes[197] ;
Ka-52K « Katran » : Version navalisée du Ka-52, destinée à être embarquée à bord des BPC Vladivostok (501) et Sebastopol (BPC) avant l'annulation de la vente par la France à la Russie. Le Ka-52K bénéficie de pales et d'ailes repliables, d'un train d’atterrissage renforcé, d'un traitement anti-corrosion ainsi que de nouvelles capacités, comme la lutte anti-navires[198]. Les premiers hélicoptères font leur vol d'essai en 2015[199]. Les Égyptiens, qui ont racheté les deux navires, ont passé commande à la Russie de 46 hélicoptères[200].
Ka-52M : En 2019 les travaux pour développer une amélioration au Ka-52 ont débuté, en septembre 2022 on apprend que l'hélicoptère modernisé a été testé en situation réelle en Ukraine. Les travaux se sont achevés fin 2022 début 2023 et les livraisons auraient commencées en janvier 2023[201],[202]. Cette évolution intègre une nouvelle boule électro-optique avec une portée et détection accrue, des trains d’atterrissage renforcés, un nouveau radar à antenne active à réseaux phasé (AESA). Il dispose également d'un nouvel intérieur de cockpit plus ergonomique et moderne.
Plusieurs Ka-52 ont été déployés lors de l'invasion militaire menée par la Russie en Ukraine en février 2022. Au , le site Oryxspioenkop décompte (avec confirmation visuelle) 60 hélicoptères Ka-52 russes détruits en Ukraine[203]. Ces pertes sont jugées importantes, ce qui s'explique par la présence de MANPADS dans l'armée ukrainienne ainsi que par un emploi plus risqué des hélicoptères en appui de troupes au combat, en l'absence d'autres solutions[204].
En 2022, une vidéo montre que le Ka-52 semble vulnérable aux munitions de 7,62 mm[205],[204].
L'Orlan-10 (russe : Орлан-10, орлан étant le nom en russe du pygargue), est un drone militaire russe[206],[207],[208].
Il est produit par le Special Technological Centre de Saint-Pétersbourg[209],[210]. Son prix de vente est entre 87 000 et 120 000 dollars américains[211]. Il y a plusieurs variantes, essentiellement pour la reconnaissance aérienne. Une version est utilisée pour la guerre électronique avec le dispositif RB-341V. Il intègre le microcontrôleur fabriqué par la société suisse STMicroelectronics[212].
L'Orlan-10, bien qu'il ne soit pas très sophistiqué, est bon marché et simple à utiliser. Il vole trop haut pour être vulnérable aux défenses aériennes à courte portée, mais il est trop peu coûteux pour justifier l'utilisation de défenses à longue portée coûteuses. Il offre une vue suffisante du champ de bataille pour identifier les cibles[213].
Les caractéristiques de ce drone sont proches d'un autre drone russe, le "Ptero"[214].
Capacité d'emport : 6 kg,
Emport maximal : 15 kg,
Lancement : catapulté ou à la main,
Récupération : par parachute,
vitesse maximale d'envol : 10 m/s,
température d'usage : −30 to +40 °C,
Propulseur : 1 × Saito FA-62B mono-cylindre quatre temps de 0,71 kW (0,95 ch).
Le IAI Searcher est un drone de reconnaissance stratégique de fabrication israélienne développé dans les années 1990[215] sous le nom Forpost (Форпост) copie sous licence[216],[217] avec une portée de 250 km[218],[219]. 30 systèmes avec 3 UAV chacun[220]. La version entièrement nationale Forpost-R a effectué son premier vol fin août 2019[221]. 10 systèmes Forpost-R ont été commandés[222]. Les livraisons des UCAV modifiés avec des capacités de reconnaissance et de frappe ont commencé en 2020[223] La Russie a décidé de poursuivre la production nationale du ForPost-R[224],[225].
Le Kronstadt Orion, est un drone de combat russe de type MALE (moyenne altitude longue endurance) développé par le groupe Kronshtadt[215].
En 2021 Kronstadt annonce une version avec des modules de guerre électronique capable de brouiller les missiles. Aucune date n'a été communiquée par le groupe[226]. Destiné à être un concurrent direct du MQ-9 Reaper américain, l'Orion a effectué son vol inaugural en 2016 et les 3 premiers exemplaires de série ont été livrés aux forces aériennes russes en avril 2020[227].
L'Orion est un drone de reconnaissance et d'attaque. La configuration de l'appareil est de type classique avec des ailes à voilure fixe et un décollage/atterrissage sur piste, selon le constructeur un algorithme permet d'effectuer ces deux tâches automatiquement. Le drone est alimenté par un moteur qui actionne une hélice à deux pales située à l'arrière et montée dans une configuration "poussée".
Le fuselage du drone est presque fait entièrement en fibre de carbone, un système antigivre a été installé ce qui permet à l'appareil de fonctionner dans des conditions météo sévères[228]. L'Orion est fabriqué dans l'usine de Kronstadt à Doubna au nord de Moscou, une ligne de production pour la fabrication en série de l'Orion a été lancée en avril 2021 et a été complétée en janvier-février 2022[229].
Le drone Orion est équipé d'un radar monté à l'arrière. Il dispose également d'un détecteur de cible laser électro-optique et d'une caméra infrarouge.
Quatre points d'emport externes sont installés sous les ailes. Le drone peut emporter une version modifiée du missile Kornet, mais également une gamme de bombes et missiles guidés et non-guidés comme les FAB-50, Kab-100, Kab-50L, Kab-20S[230]. L'Orion a également des capacités antiaériennes. En 2021 une vidéo est publiée d'un drone Orion tirant un missile air-air contre un drone Camcopter S-100[231].
Une version avec une liaison de données satellite. L'unité de communication par satellite permet d'augmenter significativement la portée de l'appareil puisqu'il peut fonctionner en dehors de la portée des stations de contrôle au sol.
Le Lancet ou encore Lantset (en russe : Ланцет), est une munition rôdeuse russe conçue par la société ZALA Aero[232]. Il existe en deux modèles, le Lancet-1 et le Lancet 3. Ils succèdent au Koub-BLA, une munition rôdeuse en forme d'aile volante développée également par ZALA.
Lancet-3 vu de côté.
Variante Izdeliye 53 :
En juillet 2023, la télévision russe présente un reportage dans l'usine de fabrication des Lancet pour y présenter la nouvelle version du drone le « Izdeliye 53 ». Contrairement aux versions précédentes le drone n'utilisera plus de catapulte pour décoller mais sera livré directement dans un tube. Pour le décollage, le drone est expulsé du tube à la manière d'un obus de mortier et les ailes du drone ne se déploieront qu'après le lancement.
Visuellement, la nouvelle version est très différente des anciennes : les deux paires d'ailes cruciformes ont été retirées pour laisser place à quatre ailes situées sur l'avant du drone. Selon le constructeur, la plus grosse amélioration sera l'ajout d'un système d'intelligence artificielle afin d'opérer le drone en essaim[233].
Un véhicule de lancement a été présenté lors du forum « Armée 2023 », basé sur un châssis de Ural 4320. Ce véhicule sera capable de lancer 16 Lancet simultanément. La cabine du véhicule permettra à deux opérateurs de contrôler les drones et pourra également faire office de centre de commandement mobile[234].
Le Koub-BLA (en russe : Куб-БЛА[215], pour Беспилотный Летательный Аппарат (Bespilotny Letatelny Apparat), « Véhicule aérien sans pilote ») est une munition rôdeuse russe[235], développée par le groupe Zala Aero[236] appartenant à la société Kalachnikov.Le Koub-BLA est lancé depuis une catapulte[237]. Cette munition rôdeuse a une forme d'aile volante et il est propulsé par une hélice bipale actionnée par un moteur électrique. Le guidage du Koub-BLA se fait grâce à des coordonnées GPS ou à l'aide d'une caméra installée sur le nez de l'appareil qui sert également pour la phase finale du vol[238].
Le fabricant indique que le Koub-BLA peut être utilisé en essaim mais cette capacité n'a jamais été démontrée en public[239].
Sa première utilisation opérationnelle a été rapportée le à Kyïv lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie[240],[241].
Le Shahed 136 (en persan : شاهد ۱۳۶, littéralement : « Témoin »)[85] est une munition rôdeuse fabriquée par l'Iran[242] et présentée pour la première fois en 2020[243].
Son prix est d'environ 20 000 dollars[244]. Le drone est en forme d'aile delta. La section du nez contient l'ogive ainsi que les optiques nécessaires à une attaque de précision. Le moteur se trouve à l'arrière du fuselage et entraîne une hélice propulsive bipale[245],[246].
Le drone mesure 3,50 m de long avec une envergure de 2,50 m. Il pèse environ 200 kg et vole à plus de 185 km/h[247]. Selon certaines informations l'ogive contiendrait jusqu'à 40 kg d'explosif[248]. Le moteur de 50 cv est un quatre cylindres à plat, deux temps, refroidi par air, dont le bruit se rapproche d'un cyclomoteur ou d'une tondeuse à gazon[249].
Les drones utilisent un système de navigation et de positionnement par satellites (GNSS) et des systèmes de guidage inertiel pour attaquer à des coordonnées géographiques spécifiques. Cela signifie qu'ils ne sont efficaces que contre des cibles fixes présélectionnées (contrairement aux drones "kamikazes", qui peuvent sélectionner leurs propres cibles statiques ou mobiles).
Selon les forces armées ukrainiennes le drone utilise beaucoup de composants civils ce qui le rend assez vulnérable aux contre-mesures électroniques.
Sa portée revendiquée est de 2 500 km[250], même si 1 000 km semble plus probable[251].
Il est lancé depuis une plateforme terrestre ou installé sur un camion qui peut lancer une salve de cinq drones[251]. Le drone utilise un système de RATO (décollage assisté par fusée) via un pod qui est installé sous le drone et qui se détache après le lancement[252],[253].
Le , l'armée ukrainienne affirme que 7 drones Shahed ont été tirés par la Russie, frappant ainsi des infrastructures énergétiques dans les régions de Kharkiv et Zaporijjia[254].
Selon le gouvernement ukrainien en octobre 2022, la Russie aurait commandé 2 400 drones aux Iraniens[255].
Le Shahed 238 est une munition rôdeuse iranienne propulsée par turboréacteur[256]. Il a été présenté par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) lors d’une exposition en novembre 2023[257],[258].
Comparé au Shahed-136 à hélice ayant une vitesse d’environ 180 km/h, le Shahed-238 propulsé par le moteur Toloue-10 micro-turboréacteur 896 peut atteindre des vitesses autour des 500 km/h. Lors de l’invasion de l'Ukraine par la Russie, il n’existe aucune donnée vérifiable concernant le pourcentage de Shahed 131/136 qui ont été abattus par des canons antiaériens rudimentaires, malgré leur petite taille et leurs attaques massives, en raison de leur faible vitesse. Un drone d’attaque unidirectionnel à réaction (OWA-UAV) serait plus difficile à intercepter par de telles défenses. Les gaz d’échappement lui occasionnent une plus grande signatureinfrarouge et le rendraient plus vulnérable aux missiles à tête chercheuse infrarouge, et le groupe motopropulseur différent augmente le coût par rapport au Shahed-136, mais il est toujours moins cher que les missiles de croisière traditionnels ainsi que les missiles sol-air (SAM) qui seraient tirés sur lui. La portée par rapport au Shahed-136 est également probablement réduite[259],[260].
Les trois Shahed-238 ont été équipés de différents systèmes de guidage : navigation par satellite de base/INS pour atteindre des cibles fixes, une tête chercheuse radar et un capteur électro-optique / infrarouge. La tête chercheuse radar peut être destinée à la recherche du rayonnement électromagnétique des radars pour effectuer la suppression ou destruction des défenses antiaériennes ennemies (SEAD/DEAD) ou être une recherche active pour frapper des cibles en mouvement. Le capteur EO/IR pourrait être utilisé pour se concentrer de manière autonome sur les sources de chaleur ou permettre un contrôle direct du drone par un opérateur[259].
Les Ghods Mohajer-6 ( persan : پهپاد مهاجر-6 en Français émigrant-6)[9],[261] est un drone ISTAR capable de transporter une charge utile de surveillance multispectrale et/ou jusqu'à deux munitions à guidage de précision[262],[263]. Dix ont été fabriqués en février 2018 pour les forces terrestres de l'IRGC et 40 sont prévus pour la marine de l'IRGC. Le Mohajer-6 complète le plus grand Shahed 129 exploité par la troisième branche de l'IRGC, l'IRGC-ASF. Trois ont également été livrés à l'armée iranienne.
Le Mohajer-6 est entré en production en série en février 2018. Comme les autres membres de la famille Mohajer, le Mohajer-6 est en matériaux composites.
Le Mohajer-6 a une envergure de 10 mètres et mesure 5,67 mètres de long.
Il a un fuselage rectangulaire, un nez incliné vers le haut, deux poutres arrière, un stabilisateur horizontal monté sur le dessus, des ailes totalement droites fixées au-dessus et à l'arrière du corps, et avec des prises d'air en haut et en bas du moteur.
Il est tributaire pour les décollage / atterrissage de la présence d'une piste viabilisée. Contrairement aux autres variantes de Mohajer, il possède une hélice tripale. Il dispose d'un système de pilotage automatique capable de décoller et d'atterrir automatiquement.
Il dispose d'une caméra fixe orientée vers l'avant pour la navigation, d'un cardan sur le menton pour un télémètre laser et une imagerie électro-optique IR et lumière visible multispectrale. Le Mohajer-6 a trois antennes, deux sur son aile gauche et une sur sa droite, et un tube de Pitot sur son nez.
Son véhicule porteur est le KamAZ-4350. Il est utilisé pour la reconnaissance électronique/SIGINT et comme piquet radio/relai aérien. Son rayon d'action est de 70 km[264]. Il peut voler durant 6 heures à 140 km/h[265].
Un exemplaire a été capturé en Ukraine en novembre 2022 par les Forces de Défense Territoriale Ukrainienne dans la région de Kharkiv[266].
Le Eleron-3, est un drone de reconnaissance tactique russe[215].
Son rayon d'action est d'environ 25 km[267]. Les ailes du drone peuvent se replier ce qui lui permet d'être transportable dans la mallette qui est livrée avec lors de l'achat[268],[269]
Au moins 12 drones ont été détruits ou capturés depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022[270].
Korsar (à vérifier)
Le Korsar est un projet de drone de reconnaissance stratégique à moyenne portée développé par Luch Design Bureau (Rybinsk)[9]. Conçu pour la reconnaissance aérienne et la photographie aérienne du terrain, les vols de patrouille, la surveillance de l'environnement à une distance allant jusqu'à 200 km du point de contrôle au sol[271]. Le contrat pour le développement du complexe a été conclu entre le ministère russe de la Défense et le bureau d'études Luch en 2009.
Le modèle de drone a été présenté pour la première fois au salon aéronautique MAKS-2011 en . Les essais en vol ont commencé en 2015. La même année, le Corsair a été présenté à l'exposition fermée du Forum militaire et technique international Army-2015. En 2018, des drones ont été transportés sur la Place Rouge de Moscou dans le cadre du défilé de la victoire du . En 2019, le complexe a pu être vu dans la partie ouverte de l'exposition du Forum militaire et technique international Army-2019.
Jusqu'en 2025, il est prévu de commencer les livraisons du drone Corsair aux forces armées russes[272].
Burya-20
Un Burya-20 est un drone avion capable de voler à plus de 65 km du centre de contrôle au sol et de lancer un certain nombre de drones d'attaque FPV(« drone poupée russe »)[273],[274].
Bâtiments
Les bâtiments utilisés dans cette guerre font tous partie de la flotte de la mer Noire. Ils servent principalement dans le lancement de missiles de croisière vers le territoire ukrainien, l'armée ukrainienne étant en mesure de les atteindre lorsqu'ils sont engagés près des côtes, comme démontré avec la perte du Moskva en avril 2022[275],[276].
Matériel assurant à la fois la mobilité des troupes et des attaques, contre-attaques pouvant mener à des percées comme lors de l'offensive du Nord de l'Ukraine.
Déployé en patrouilles de combat à proximité du port d'Odessa lors de l'invasion russe de l'Ukraine le 3 mars 2022. Coulé par les forces navales russes[373].
↑La liste s'appuie en partie sur le recensement fait par le site Oryx des véhicules détruits, considérant que tout véhicule militaire détruit a été utilisé en combat auparavant.
↑Ces chars sont parfois équipés de protections grillagées sur la tourelle, dites cope cages, censées protéger le véhicule des tirs de missiles antichars portatifs comme le Javelin, et des munitions rôdeuses sans réel succès opérationnel, comme nous l'indique cet article de korii..
Références
↑(en) « Udav Pistol », sur Modern Firearms, (consulté le )
↑« La guerre a fait de l’Ukraine le plus vaste champ de mines au monde, selon le premier ministre ukrainien », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Marc Chassillan, « Prenons soin de nos chars ! », Raids, no 439, , p. 81
↑« Army Guide », sur army-guide.com (consulté le )
↑Nathalie Guibert, « Guerre en Ukraine : de l’offensive ratée au carnage, un mois de guerre de l’armée russe », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑https: //www.overtdefense.com/2020/05/01/russian-military-receives- first-shipment-of -orion-uavs / | title = L'armée russe reçoit la première cargaison de drones Orion | site = Overt Defence | date = 1er mai 2020 | language = en-CA | access = 7 janvier 2021
↑Keshavarz and Bunker, « Iran Develops UAS with 'Smart Bomb' Capability », Operational Environment Watch: Foreign News & Perspectives of the Operational Environment, Foreign Military Studies Office, vol. 8, no 3, , p. 18
↑(uk) « Український БТР-60М “Хорунжий” вперше помічено на передовій » [« Le BTR-60M ukrainien "Khorunzhy" a été repéré pour la première fois sur la ligne de front »], sur Мілітарний (mil.in.ua), Український мілітарний центр (ONG), (consulté le ).
↑(en-GB) Gert, « Milrem Robotics to deliver 14 THeMIS UGVs to Ukraine in cooperation with KMW [archive] », sur Milrem, 29 novembre 2022 (consulté le 15 mars 2023)