Ève Line Blum-CherchevskyÈve Line Blum-Cherchevsky
Ève Line Blum-Cherchevsky, née le à Paris[1] et morte le à Besançon, est une essayiste et historienne autodidacte française. BiographieÈve Line Blum-Cherchevsky est née le à Paris. Elle est la fille d'Abraham Cherchevsky, journaliste, et de Germaine Cherchevsky, née Germaine Ida Léa Bernard[2], traductrice[3],[4],[5]. Elle est l'une des petites nièces de Bernard Lazare[6]. Abraham Lipa[7] Cherchevsky[8] est né le à Hébron en Palestine. La famille d'Abraham Cherchevsky est originaire de Vilnius. Il est naturalisé français en 1924. Germaine Cherchevsky est née Bernard, le à Paris. Abraham et Germaine Cherchevsky sont en 1942 cadres de l'Union générale des israélites de France (UGIF)[9]. Leur dernière adresse est au 6 rue Jules Voisembert à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine[10]). En 1943, les Cherchevsky ont trois filles, Ève Line, 11 ans, Sylvie, 8 ans et Mireille, 5 ans. Depuis , Abraham Cherchevsky dirige le foyer d'enfants de Neuilly. Le , les deux sœurs plus âgées sont placées à Levroux, près de Châteauroux, dans la famille de Clémentine Couagnon, qui travaillait autrefois pour le grand-père Edmond Bernard. Germaine Cherchevsky fait partie des cinquante-deux employés victimes de la Rafle par la Gestapo, le , au siège du service d'assistance sociale de l'UGIF, rue de la Bienfaisance, dans le 8e arrondissement de Paris[9]. Elle est déportée par le convoi no 59, en date du , du camp de Drancy vers Auschwitz[10], où elle est assassinée. Après l'arrestation de sa femme Germaine, Abraham Cherchevsky doit se cacher. Il survit dans la clandestinité, hébergé avec la plus jeune de ses filles, Mireille, par la couturière Marguerite Delouche sous les combles de l'immeuble du 1 rue du Mail, dans le 2e arrondissement de Paris[9]. Puis Mireille quitte Paris avec l'aide de Jeanette Zantner, une voisine, pour Saint-Germain-lès-Senailly, un village de Côte-d'Or. Là les Zantner la font passer pour leur nièce[9]. Arrêté le par des inspecteurs du Commissariat général aux questions juives voisin[9], Abraham Cherchevsky est déporté par le convoi no 73 en date du [11],[12],[13],[14],[15], depuis la gare de Bobigny, un des rares trains provenant de France comprenant uniquement des hommes. Ce convoi a eu pour destination finale non pas Auschwitz, mais Kaunas en Lituanie et Reval (aujourd'hui appelé Tallinn) en Estonie. Il est assassiné le [7]. En 1999, Clémentine Couagnon (1875-1969) et Victor Couagnon (1869-1959)[16], qui à Levroux ont accueilli et protégé Ève Line et Sylvie de à , seront à titre posthume nommés Justes parmi les Nations par Yad Vashem à Jérusalem en Israël. En 2013, Marguerite Delouche (1890-1956)[17], qui a caché Abraham et sa fille Mireille à Paris, sera à titre posthume nommée Juste parmi les Nations par Yad Vashem à Jérusalem en Israël. Ève Line Blum-Cherchevsky se marie à Paris en 1953 avec André Blum. De 1954 à 1970 ils auront ensemble six enfants (Patrick, Dominique, Véronique, Christophe, Nathalie et Gérald). Mémoire de la ShoahÈve Line Blum-Cherchevsky a dirigé et effectué d'importants travaux sur les déportés et leurs familles. Elle a également traduit l'ouvrage Courage dans la tourmente en Lituanie 1941-1945 : mémoires du ghetto de Kovno d'Alex Faitelson sur le ghetto de Kovno[18] (Kaunas). Elle a notamment milité pour l'exactitude maximale des actes d'état civil des personnes mortes en déportation[19],[20],[21]. MortÈve Line Blum-Cherchevsky décède à Besançon le à l'âge de 87 ans. Le , ses cendres sont dispersées au cimetière Saint-Claude à Besançon, rejoignant celles de son mari, André Blum. Publications
Ces ouvrages sont disponibles en version numérique (.pdf) sur le site personnel d'Eve Line Blum-Cherchevsky. Bibliographie
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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