Alors qu'il est aumônier militaire de la Sarre, en 1920, il épouse Lucie Meyer, née le et native de Mulhouse[9]. Lucie Meyer est la fille du docteur Ernst (Ernest Reouven) Meyer (, Guebwiller-, Lyon[10]) et de Rose Meyer[11] de Mulhouse. Le mariage a lieu à l'hôtel Continental de Strasbourg. Le rabbinArthur Weil[12], de Bischheim, le beau-frère de Robert Brunschwig[13], officie[14].
La Communauté orthodoxe Ets 'Haim de la rue Kageneck à Strasbourg
De 1920 à 1940, pendant vingt ans, le rabbin Brunswchwig dirige la Communauté orthodoxe Ets 'Haim de la rue Kageneck à Strasbourg[15],[16],[17],[18],[19].
Il organise un Talmud Torah (cours d'instruction religieuse) avec un professeur à plein temps, Salomon Speier, un élève du rabbin Salomon[20] Breuer (1850-1926)[21], le gendre et successeur de Samson Raphael Hirsch.
Le rabbin Robert Brunschwig est membre de l'Agoudat Israel. Il participe à la troisième Knessia Guedola (Grande Assemblée) de 1937, à Marienbad, en République tchèque. Il se lie d'amitié avec le Dr Leo Deutschländer, fondateur du mouvement des Bais Yaakov.
Après l'Armistice de 1940, il reprend son activité d'aumônier à Vichy[25].
On le trouve ensuite à Lyon, où il s'occupe de la Communauté juive orthodoxe et des juifs dispersés autour de l'agglomération[26]. Il est rabbin d'une petite synagogue [27].
Dans l'espoir de le sauver, un faux certificat de citoyennetésalvadorienne fut envoyé au rabbin Brunschwig à Vichy. Comme pour beaucoup d'autres, il est douteux qu'il en ait eu connaissance[29].
En , il est arrêté (il a 56 ans) avec son épouse (52 ans) et sa belle mère Rose Meyer (73 ans), à Besançon (Doubs). Leur dernière adresse était au 30 rue Montgolfier à Lyon (Rhône)[9]. Ils sont déportés[30] à Auschwitz depuis la gare de Bobigny par le convoi no 74 du . Ils sont assassinés dans une chambre à gaz dès leur arrivée à Auschwitz, le [31].
Une Stolpersteine à la mémoire du rabbin Robert Brunschwig et une à la mémoire de son épouse Lucie Brunschwig sont placées à Strasbourg, le , à gauche de la porte d'entrée du 19 boulevard Clemenceau, pavés dorés de 10 centimètres de côté, incrustés dans le trottoir[33],[34].
Notes et références
↑Dans la liste des déportés du convoi 74, il est inscrit avec le seul prénom d'Emmanuel. Voir, Klarsfeld, 1978.
Annette Kirschner & Paul Breuer. Ask Thy Father [And He Will Tell You...]. A Recounting of family history, recollections and experiences. [Private Edition]. New York, 1997