Les limites communales de Le Plessis-Feu-Aussoux et celles de ses communes adjacentes.
Hydrographie
Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
la rivière l’Yerres, longue de 98,23 km[1], affluent en rive droite de la Seine, prend sa source près d'ici et forme la limite avec la commune de Touquin. Il y avait autrefois de nombreux moulins à eau sur son cours (Berneray, Galand) ;
le ruisseau de la Visandre, long de 30,93 km[2], affluent de l'Yerres en rive gauche ;
le fossé 01 du Griay de la Couture, 1,25 km[4], qui conflue avec le ru de l'Étang de Beuvron.
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 3,48 km[5].
Gestion des cours d'eau
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[6].
La commune fait partie du SAGE « Yerres », approuvé le . Le territoire de ce SAGE correspond au bassin versant de l’Yerres, d'une superficie de 1 017 km2, parcouru par un réseau hydrographique de 450 kilomètres de long environ, répartis entre le cours de l’Yerres et ses affluents principaux que sont : le ru de l'Étang de Beuvron, la Visandre, l’Yvron, le Bréon, l’Avon, la Marsange, la Barbançonne, le Réveillon[7]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte pour l'assainissement et la gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE), qualifié de « structure porteuse »[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 724 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Chevru à 12 km à vol d'oiseau[11], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 697,7 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[15].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[16],[Carte 1] :
« L'Yerres de sa source a Chaumes-en-Brie », d'une superficie de 18 ha, un tronçon de 40 km de l'Yerres qui héberge une faune piscicole et une végétation aquatique devenues rares en Ile-de-France[17],[18].
Urbanisme
Typologie
Au , Le Plessis-Feu-Aussoux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (94,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (84,3 % ), zones urbanisées (8,5 % ), forêts (5,8 % ), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[22].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[23],[24],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orhophotogrammétrique de la commune.
Lieux-dits, hameaux et écarts
La commune compte 34lieux-dits administratifs[Note 2] répertoriés consultables ici[25] (source : le fichier Fantoir) dont Puiseaux.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 229, alors qu'il était de 211 en 2013 et de 191 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Plessis-Feu-Aussoux en 2018 en comparaison avec celle de Seine-et-Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (4 %) supérieure à celle du département (2,9 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 87,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (87,6 % en 2013), contre 61,8 % pour la Seine-et-Marne et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
4
2,9
9,7
Logements vacants (en %)
4,9
6,8
8,2
Planification de l'aménagement
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme approuvé[26]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 4].
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Plesseium en 1174 (dont le seigneur est alors un dénommé Ansoldus)[27] ; Plassetum en 1194[28] ; Le Plaissie vers 1222 (Livre des vassaux) ; Plessetum Ansoudi et Le Plessier Ausout en 1249[29] ; La meson dou Plaisie feu Ansout vers 1275[30] ; Le Plaissiel feu Ansolt en 1276[31] ; Plessetum defuncti Ansoldi en 1279[32] ; Lou Plessie Feu Ensault vers 1350[33] ; Le Plessie feu Ansolt en 1377[34] ; Plessie Ansost en 1467[35] ; Plessetum deffuncti Amxodi en 1513[36] ; Le Plessy Fransou en 1612[37] ; Le Plessy en 1740[38] ; Le Plessis feu Ansould en 1751[38] ; Le Plessis Favensoulle en 1766[39].
Le village est cité dans un manuscrit daté de 1174, mais il est probable qu'il existait déjà auparavant, peut-être à la période gallo-romaine, la voie romaine Agrippa passant à quelques kilomètres. Il apparaît sous le nom de Ansoldus de Plesseio, Ansoldus étant le nom du seigneur, et plesseio, latinisation de plessis, indiquant la présence d'une enceinte formée de pieux et de branches entrelacées. Le qualificatif « feu », signifiant que le seigneur est décédé, est apparu à une date inconnue. Dès 1487, l'orthographe est proche de l'actuelle, même si l'hésitation a longtemps subsisté concernant la lettre finale (« s » ou « x »).
En 1487 les Chartreux de Paris se rendent acquéreurs d'une grande partie du fief. À la Révolution française, leurs biens, devenus nationaux, seront vendus. En 1850, la construction d'une route permit de désenclaver le village.
Époque contemporaine
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L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [49],[50].
Assainissement des eaux usées
En 2020, la commune du Plessis-Feu-Aussoux gère le service d’assainissement collectif (collecte, transport et dépollution) en régie directe, c’est-à-dire avec ses propres personnels[51].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[52]. La communauté de communes Val Briard (CCVB) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[51],[53].
Eau potable
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par le SIAEP de la région de Touquin qui en a délégué la gestion à l'entreprise Suez, dont le contrat expire le [51],[54],[55].
Enseignement
Les enfants de la commune sont scolarisés avec ceux de Voinsles dans le cadre d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI). L'école du Plessis-Feu-Aussoux accueille les classées élémentaires[56].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[58].
En 2021, la commune comptait 615 habitants[Note 3], en évolution de +11,41 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Différentes manifestations ont lieu au Plessis-Feu-Aussoux, comme la Soirée Beaujolais, des concours de belote et de pétanque, les Foulées du Plessis, la Fête du Muguet, la Fête des Voisins[réf. nécessaire]
Vie associative organisée avec le CPFA - Cercle d'animation sportive et culturelle du Plessis-feu-Aussoux qui propose des activités comme le tennis, des randonnées, de la gymnastique, de la lecture...)[réf. nécessaire].
En 2008 fusion avec le club de tennis le COVY de la commune voisine de Voinsles à la suite de la construction d'un court de tennis et un multisport, ce qui a permis l'organisation de nombreux matchs et le fameux tournoi Briard. Malheureusement le club a été suspendu en 2016[réf. nécessaire].
Économie
Agriculture
Le Plessis-Feu-Aussoux est dans la petite région agricole dénommée la « Brie centrale », une partie de la Brie autour de Mormant[Carte 5]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 4] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[60].
L'église est citée en 1339 comme chapelle (Capella de Plesseto defuncto Amxodi) ; elle a dû être édifiée vers 1265, lorsque le seigneur fit construire autour de sa résidence une enceinte formée par de hauts murs en pierres, dont une partie est encore visible. En effet, le mur de l'église côté rue fait corps avec le mur de l'enceinte. À l'intérieur de l'enclos (basse-cour) il y avait un donjon, des logis, des écuries et des étables.
Elle a été de nombreuses fois remaniée et n'est pas passée loin de la démolition en raison de sa vétusté. Le clocher a dû être érigé vers 1802 à l'emplacement d'un petit cimetière. Le caquetoir, sorte d'auvent placé au-dessus du portail d'entrée, démoli vers 1920, a été reconstruit en 1999. À l'origine, les patrons étaient saint Cosme et saint Damien. À compter de 1680 environ, l'église sera sous le vocable de saint Nicolas. Le retable du maître-autel en bois sculpté et ses trois toiles (saint Nicolas, saint Pierre et saint Jean), la grille de communion en fer forgé, ainsi qu'une Vierge à l'enfant en bois polychrome, datant du XIVe siècle sont classés aux monuments historiques. La cloche, fondue en 1523, a elle aussi été classée comme objet aux monuments historiques en 2000.
La place du village est un vaste espace engazonné, des tilleuls formant des allées ombragées. L'aire centrale sert de terrain de jeux et accueille diverses manifestations. Le bâtiment de la mairie était à l'origine une école, édifiée en 1848. Au cours des ans elle a subi des aménagements, le dernier étant la construction sur la façade arrière d'une rotonde entièrement vitrée donnant sur la place.
Randonnée pédestre : une plaquette a été réalisé par la Mairie, « Randonner au cœur de la Brie », avec un parcours balisé de 17 kilomètres d'une durée de 4h15[62].
Son père et son grand-père étaient joueurs d'épinette et son père l'était à la Chambre du Roi. Jacques Champion de Chambonnières donnait des concerts à l'« Académie des honnestes curieux ». Il a également été danseur (Ballet de la marine donné à l'Arsenal en 1635, Ballet royal de la nuit avec Louis XIV et Lully en 1653, ballet de l'opéra Le nozze di peleo e di Theti de Carlo Caproli en 1654). Il est enfin réputé pour avoir été un précurseurs de la forme suite, en regroupant ses compositions par tonalité. Il a introduit la famille Couperin, dont trois membres furent ses élèves, à la Cour de Louis XIV.
Jean Commère (1920-1986), peintre français aquarelliste connu pour ses paysages briards, a habité la commune à partir de 1954.
Il a travaillé notamment dans l'atelier du sculpteur Jean Boucher. En 1952, il a reçu le grand prix Othon Friesz pour son tableau Inondations à Denée. Il est également connu pour avoir réalisé les décors et costumes du Concerto aux étoiles de Béla Bartók en 1955 ainsi que le portrait d'Yves Montand et de Simone Signoret (Les sorcières de Salem) en 1956.
Parmi ses distinctions, il a été chevalier des Arts et des Lettres en 1958 et fait officier en 1979. En 1971, la galerie Philippe Reichenbach organise une rétrospective à New York de ses œuvres.
Au Plessis-feu-Aussoux, il peint des paysages, des natures mortes, des scènes familiales ainsi qu'une série de Madones. Ses thèmes de prédilection sont alors les scènes de rue parisienne, les « maisons des champs » du Plessis, les scènes de chasse. Son épouse a été maire du Plessis-Feu-Aussoux de 1965 à 1971.
Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Éditions Flohic, , 1507 p. (ISBN2-84234-100-7), « Le Plessis-Feu-Aussoux », p. 1344
Trois ouvrages récents sont déposés et consultables dans la Série J aux Archives départementales de Seine-et-Marne.
↑Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Arrêté préfectoral du 23 décembre 2016 portant création d’une communauté de communes issue de la fusion des communautés de communes « Brie Boisée », « Val Bréon », « Sources de l’Yerres »
et extension à la commune de Courtomer », Recueil des actes administratifs de la préfecture de Seine-et-Marne, no 264, , p. 162-168 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑« Résultats élections municipales », Le Plessis Mag', journal d'informations municipales, no 1, , p. 3-5 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑Maxime Berthelot, « La députée Isabelle Périgault (LR) succède à Christian Jacob et livre ses ambitions : Élue députée de la 4e circonscription de Seine-et-Marne le 19 juin 2022, Isabelle Périgault (Les Républicains) succède à Christian Jacob, qui reste son suppléant », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le )« Loi sur le non-cumul des mandats oblige, je vais démissionner de mon poste de maire du Plessis-Feu-Aussoux (elle l’occupe depuis 2014, ndlr) et de présidente de la communauté de communes du Val Briard (elle a succédé à Jean-Jacques Barbaux, décédé en 2018, ndlr). En revanche, je resterai conseillère municipale et communautaire ».