Renault Trafic I
Le Renault Trafic I est un utilitaire léger commercialisé par le constructeur automobile français Renault, de à ( pour l'Europe). Proposé en plusieurs types de carrosserie tels que le fourgon, le minibus ou encore le châssis-cabine, il est également fabriqué sous licence par de multiples marques à travers le monde. Au début des années 1970, Renault doit remplacer la Renault 4 Fourgonnette et l'Estafette, qui s'avèrent dépassées par les modèles concurrents. Développé et sorti presque simultanément avec le Master I, le Trafic est lancé en , avant de connaitre un important restylage en , puis un autre . HistoriqueContexteAu début des années 1970, la gamme utilitaire de Renault se limite à la Renault 4 Fourgonnette et à l'Estafette, cette dernière ayant été introduite en 1959. Avec le temps, l'Estafette commence à montrer des signes de vieillissement, d'autant que Peugeot avec son J7 offre une alternative plus moderne qui gagne en popularité. En 1973, Renault décide de renouveler l'Estafette et lance une étude de marché pour mieux comprendre les attentes des clients. Cette étude révèle que la tendance est à une charge utile supérieure à 1 000 kg, soit au-delà de la capacité maximale de l'Estafette. Développement et conceptionSur la base de ces résultats, Renault élabore un cahier des charges clair : concevoir une Estafette plus moderne et capable de transporter une charge utile de 1 000 kg. Fidèle à la traction, Renault mise sur cette solution qui permet un plancher bas et plat, offrant ainsi un volume utile optimisé et une facilité de chargement accrue. L'ambition grandit avec l'idée de développer une version à propulsion, destinée aux marchés africains et américains[2]. Le rêve de pénétrer le marché des vans nord-américain se profile, notamment grâce à un partenariat avec American Motors Corporation, qui vend la Renault 5 depuis 1976[3]. Ce projet ambitieux nécessite des investissements importants. Renault se tourne alors vers Peugeot pour partager les coûts de développement. Les relations entre les deux constructeurs français sont alors positives, avec plusieurs projets communs comme la Française de Mécanique ou le moteur V6 PRV. Cependant, Peugeot, engagé dans la reprise de Citroën, possède déjà le C35, un modèle susceptible de faire doublon avec le futur projet. Peugeot décline ainsi l'offre de Renault, qui poursuit le projet seule. En 1973, Renault officialise le lancement du développement de deux nouveaux utilitaires légers : le Trafic et le Master, ayant pour but de remplacer respectivement les Estafette et Super Goélette. Alors que le Master est développé par la division Renault Véhicules industriels issue des anciennes équipes Saviem, le Trafic est développé dans les bureaux d'études de Renault. Le développement conjoint de ces deux véhicules permettrai à Renault de proposer une gamme complète d'utilitaires capables de transporter de 800 à 1 800 kg de charge utile. En 1975, Renault confie la direction du style du Trafic à Jacques Nocher, bras droit de Robert Opron et ancien designer du Citroën C35. Nocher décide d'aligner le capot et le pare-brise pour conférer au futur utilitaire un design distinctif. En 1976, la maquette définitive du Trafic est soumise à la direction pour validation. Le Trafic I est le premier utilitaire de Renault à intégrer des éléments issus de la grande série automobile. Il partage ainsi certaines pièces mécaniques avec les Renault 18 et Renault 20[4]. Présentation, lancement et améliorationsPhase 1, de àLa production du Renault Trafic I commence en , puis la commercialisation débute deux mois plus tard, en septembre de la même année. En , les poignées chromées sont remplacées par des poignées en plastique gris, plus économiques et résistantes. Parallèlement, le losange de la calandre et les monogrammes sont agrandis. En , un nouveau changement esthétique s'opère avec l'apparition d'un monogramme rectangulaire « Renault » écrit en majuscules, apposé sur le capot, afin de renforcer l'identité de la marque. En est ajouté d'un bandeau plastique encadrant les phares avant et la calandre. La même année démarre la production en Argentine dans l'usine Renault de Córdoba, afin d'alimenter le marché sud-américain[5]. L'année suivante, en , le monogramme « Renault » est retiré du capot, qui adopte une forme bombée[6]. Phase 2, d' àAu cours du mois d', le Trafic subit un important restylage avec une refonte complète de sa face avant, désormais inclinée dans le prolongement du capot et intégrant les phares et les clignotants. En , Renault change de logo en abandonnant le « Vasarely ». Ce changement concerne également le Trafic, qui arbore le nouvel emblème sur sa calandre à partir de . À cette occasion, les monogrammes à l'arrière deviennent chromés. En 1994, un accord est signé avec le constructeur chinois Sanjiang pour constituer une coentreprise Sanjiang-Renault pour assembler localement en CKD dans un premier temps, produit localement dans une nouvelle usine le modèle Trafic Phase 2 à raison de 15.000 exemplaires par an. La production en CKD commence en 1995 avec des kits importés de France. La production locale n'a commencé qu'en 1998. Entre 1995 et 2004, date de l'arrêt de la production, seuls 4.112 exemplaires ont trouvé preneur et ont été assemblés ou fabriqués. Renault a voulu introduire l'Espace en Chine qui sera assemblé en CKD. Moins de 2.000 exemplaires ont été assemblés. Renault s'est retiré de Chine en 2004 après ce cuisant échec[7]. Phase 3, de àDébut 1994, le trio Fiat, Peugeot et Citroën lancent la commercialisation de leur seconde génération commune d'utilitaires, les Ducato II, Boxer I et Jumper I. Renault modernise légèrement le design extérieur du Trafic en , en adoptant une nouvelle calandre, et les feux arrières deviennent bicolores rouge-noir.
Les différentes versions
Comprendre la désignationExemple : Renault Trafic T150 ; Renault Trafic T493 ; Renault Trafic P113
CaractéristiquesLe Trafic modernisa le concept d'utilitaire léger en proposant des versions traction (T) ou propulsion (P) à partir de (la traction permet d'abaisser la hauteur du plancher de chargement et la propulsion assure une meilleure motricité quand le véhicule est chargé) déclinées en de multiples variantes (tôlée, vitrée, surélevée, rallongée, bâchée ou carrossable) offrant des charges utiles allant de 800 à 1 400 kg (soit des P.T.A.C. allant de 2,1 tonnes à 3 tonnes. Les ensembles mécaniques étaient issus des Renault 18 et 20 à essence ou diesel, cette dernière motorisation ayant manqué à son prédécesseur. En revanche, l'essieu arrière est désormais rigide. Au lancement, le styliste Marc Held[11] présente le Trafic van « La Méridienne » dessiné en collaboration avec Chausson. Durant sa longue commercialisation, il subit deux restylages (face avant et tableau de bord) et fit l'objet de nombreuses modifications techniques (moteurs, éléments mécaniques, équipements de confort et de sécurité). En 1985, la nouvelle version 4x4 reçut une transmission à quatre roues motrices enclenchables. Dimensions
Chaîne cinématiqueMotorisations
Châssis et carrosserieTeintes de carrosserieTous les coloris du Renault Trafic I sont définis par le premier code couleur Renault, appliqué aux nouvelles teintes jusqu'en . Ce code est composé généralement de quatre à cinq caractères, le premier groupe d'une ou deux lettres indique la finition de la peinture : « O » pour opaque, « OV » pour opaque vernie, « NV » pour nacrée vernie, « M » pour métallisée non vernie, « MV » pour métallisée vernie, et « TE » pour teinte à effet. Dans la majeure partie des cas, le premier symbole de la suite de trois caractère permet de définir la famille de couleur. Au fil de sa carrière, le Renault Trafic I est proposé en 34 coloris différents. Pour les teintes blanches, en , le Blanc (O355) remplace le Blanc (O319). Ce dernier est remplacé par le Blanc Panda (O348) en , qui, à son tour, est remplacé par le Blanc Glacier (O389) en . La seule couleur à être proposée tout le long de la commercialisation du Trafic est le Rouge (O705)[12].
Autres appellations
Galerie
Notes et références
Voir aussi |