La Clio est apparue en , en version 5 portes pour commencer, puis en version 3 portes en , en remplacement de la dynastie des Renault 5. Elle reprend le châssis de la Super 5 qui est un dérivé des Renault 9 et Renault 11. Les boîtes de vitesses JBx et les « moteurs F » proviennent des Renault 9 et Renault 11, et le moteur « Energy » provient des Renault 19. Elle connaît deux évolutions intermédiaires, en 1994 (Clio I Phase 2) puis 1996 (Clio I Phase 3). La Clio I sera suivie par une deuxième génération Clio II en 1998, une troisième Clio III en 2005, une quatrième Clio IV en 2012 et enfin, une cinquième Clio V en 2019.
Les bonnes prestations de cette citadine feront sa réputation de petite routière (« Elle en met plein la vie » puis « Elle a tout d'une grande ! » disait la publicité), prestations que les générations suivantes ont encore vu progresser.
Elle fut utilisée par de nombreux services publics français tels que EDF, La Poste, France Télécom et la gendarmerie, qui parfois l'utilisaient encore en 2010.
Le prix d'une telle voiture était, en 1990, de 53 000 F (soit ~14 000 € constants en 2023).
Les débuts commerciaux sont timides : la voiture tout en rondeur tranche avec le reste du marché, la campagne publicitaire est incomprise du public, certains coloris laissent perplexe et le rapport prix/équipement n'est pas forcément attractif. Mais le confort, le côté pratique de l'auto et le bouche à oreille en ont fait le succès que l'on connaît aujourd'hui.
La Clio première génération sera déclinée en quatre versions sportives à 3 portes uniquement :
Clio S : en 1991, Clio RN à boite courte, moteur E6J 1.4l avec carburateurWeber double corps puis en 1993 moteur E7J 1.4l avec injection monopoint et catalyseur (80 ch à 5 750 tr/min). Prix 76 000 F en 1991 (soit ~19 500 € de 2023)[3].
Clio RSi : à partir de janvier 1993, moteur F3P 8 soupapes de 1 783 cm3 avec injection indirecte multipoint de 110 ch à 5 500 tr/min. Prix de la RSi : 100 000 F en 1993 (soit ~24 600 € de 2023).
Clio Williams : « moteur F7R A700 » 2 litres 16 soupapes de 150 ch, à 130 000 F en 1993 (soit ~32 000 € de 2023).
Le nom vient de la muse grecque Clio et a été proposé par Pierre Dos, directeur des relations publiques de l'usine Renault de Cléon en Normandie, alors que l'on cherchait à baptiser le premier modèle.
Phase 2 (03/1994 - 05/1996)
Amélioration de la sécurité : caisse renforcée, prétensionneurs de ceintures à l'avant, airbag disponibles (généralement en option).
Direction assistée en série à partir de la finition RN.
Adoption des aiguilles de compteurs blanches et des commandes de ventilation affinées de la Renault R19.
Nouvelle calandre, nouveaux rétroviseurs plus grands (nombre de clients reprochaient des rétroviseurs trop petits sur cette voiture). Rétroviseur droit en série.
Baguettes latérales plus larges avec badge affichant la finition et la motorisation (exemple : RN 1.4).
Répétiteurs de clignotants latéraux de série.
Nouveaux feux arrière.
Nouvelle baguette de coffre : les logos « Renault » et « Clio » sont désormais sur le hayon.
Nouvelles selleries.
Essuie-glace arrière de série.
Nouveau bouchon de réservoir (repris plus tard sur la Kangoo).
Le moteur 1.1 « Cléon-Fonte » (conçu par l'ingénieur René Vuaillat et apparu sur la Renault Floride S en 1962) est issu de sa devancière la Supercinq.
Le 1.2 « Cléon-Fonte » repris sur la Twingo équipé de l'injection monopoint et d'un catalyseur était proposé avant 1993 sur les Clio destinées à l'exportation dans les pays où les normes antipollution étaient plus sévères (Allemagne, par exemple), Le 1.2 Cleon fonte équipait en France la Clio Chipie phase 2 en 1996.
Les moteurs 1.2 « Energy », 1.4 « Energy », 1.7, 1.8, 1.8ie, 1.8 16v et 1.9D proviennent de la Renault 19.
Le « moteur D » (type D7F) 1.2 arrive sur la Clio en 1996 pour remplacer le 1.2 « Energy », tout comme sur la Twingo I pour remplacer son 1.2 « Cléon-Fonte » puis sur les Kangoo et Clio II en 1998.
Le 2.0 16v (F7R) est inauguré sur la Clio Williams, il sera réutilisé sur la Mégane I Coupé.
Afin de satisfaire la réglementation antipollution européenne, les moteurs essence passent à l'injection avec catalyseur à partir de 1993 et les moteurs diesel reçoivent un « pot à oxydation » à partir de 1997.
Clio 16S
La Clio 16S est sortie en 1991.
Un châssis aiguisé ainsi qu'un « moteur F » à 16 soupapes de 140 ch version non catalysée permit à la Clio de concurrencer la 205 1.9 GTI de chez Peugeot. Deux ans plus tard apparaît la Clio Williams, évolution dédiée à l'homologation en rallye.
La Renault 16S apparaît dans le jeu vidéo V-rally 4 .
Performances
Généralités
Poids/Puissance
7,68
Puissance au litre (ch)
79
Couple au litre (mkg)
9,3
Vitesse max (km/h)
207
Accélérations (s)
0 à 100 km/h
8,2
400 mètres DA
15,9
1 000 mètres DA
29,6
Reprises (s)
80 à 120 en 3e
5,3
80 à 120 en 4e
8,8
80 à 120 en 5e
11,8
80 à 150 en 5e
25,6
100 à 140 en 5e
13,3
400 mètres de 40 en 4e
16,5
400 mètres de 40 en 5e
18,6
400 mètres de 50 en 4e
15,9
400 mètres de 50 en 5e
18,1
1 000 mètres de 40 en 4e
33,6
1 000 mètres de 50 en 4e
30,6
1 000 mètres de 50 en 5e
35
Clio Baccara
La Clio Baccara est apparue en 1991, équipée du moteur 1.7 puis 1.8 en boîte manuelle à partir de la phase 2.
Elle était considérée à sa sortie comme une des petites voitures les mieux finies et équipées. De plus, ses performances étaient loin d'être ridicules, avec un 1 000 mètres départ arrêté abattu en un peu moins de 32 secondes.
Motorisations
De 1991 à 1993 en boîte manuelle : moteur F2N 1.7 à carburateur double corps de 92 ch.
De 1991 à 1993 en boîte automatique à 3 rapports : moteur E6J 1.4 à carburateur de 80 ch.
Après 01/1993 en boîte manuelle : moteur F3P 1.8 injection monopoint de 95 ch.
Après 01/1993 en boîte automatique à 4 rapports : même moteur que la version manuelle dégonflé à 90 ch puis 92.
À partir de la phase 3 et de l'Initiale, moteur 1.8 injection monopoint de 95 ch puis 92 pour le millésime 1998.
Aspects intérieur et extérieur
La Clio Baccara possède un intérieur nettement plus luxueux que les autres Clio. Elle possède une sellerie en cuir gris, des inserts en ronce de noyer autour de l'afficheur de température extérieure, les panneaux de portes (eux aussi tendus de cuir) et le pommeau du levier de vitesses. Les poignées de portes intérieures sont chromées et elle possède un cache d'autoradio également en ronce de noyer (à partir de la phase 2).
Extérieurement, elle se distingue par des jantes alliage 14 pouces et des bas de caisses spécifiques, des baguettes latérales marquées d'un « B » et une peinture métallisée spécifique, disponible en 5 coloris : vert jade, gris tungstène, bleu-vert atlantide, noir nacré et gris iceberg.
Équipements
Jantes alliage spécifiques avec pneus en 165/60R14 sur 1.7 puis 175/60R14 sur 1.8.
En série :
antibrouillards ;
sellerie cuir ;
climatisation ;
essuie-glace AR ;
autoradio avec lecteur cassette puis lecteur CD à partir de ;
verrouillage centralisé ;
alarme ;
vitres avant électriques ;
direction assistée.
En option :
toit ouvrant ;
ABS à partir de 1995.
Initiale Paris
À partir du millésime 1998 (donc à partir de juillet-), Renault a été contraint de remplacer le nom « Baccara » par « Initiale Paris ». Il s'agit globalement de la même voiture, mais avec des jantes différentes, et motorisée par la version injection monopoint du 1.8 en version 92 chevaux DIN (9 CV).
Clio S
La Clio S est née en 1992, équipée du « moteur Energy » (E6J dans sa première version, puis E7J).
Sa principale caractéristique est d'être équipée d'une boîte courte, lui permettant de se démarquer par sa vivacité (0 à 400 mètres en ~18 secondes), réduisant toutefois la vitesse de pointe (172 km/h constructeur).
Motorisations
De 1991 à 1993 : moteur E6J 1.4l équipé d'un carburateur Weber double corps (version plus performante).
Après 01/1993 : moteur E7J 1.4l équipé d'une injection monopoint et d'un catalyseur.
Intérieur
La Clio S se démarque par ses sièges baquets, ses jantes sport « Évolution » et sa sellerie spécifique, son liseré vert sur les baguettes et pare-chocs, son becquet.
Elle inaugure de plus le volant sport 3 branches des Clio 16S et Clio Williams, un châssis plus ferme avec barres antiroulis avant et arrière de plus grosse section, des renforts de portes ainsi qu'un freinage renforcé (disques ventilés à l'avant, servofrein plus gros).
Caractéristiques
Jantes « Évolution » blanches ou argent, montées de série en 165/60R14. Possibilité de monter du 185/55R14 pour améliorer la tenue de route.
En série :
antibrouillards ;
becquet ;
sièges avant sport ;
volant sport 3 branches ;
bavette AV ;
verrouillage centralisé.
En option :
direction assistée ;
vitres avant électriques ;
toit ouvrant.
Clio Williams
La Clio Williams, est née en 1993 afin de servir de base à l’homologation rallye et pour célébrer les succès de Renault, alors motoriste de l'écurie Williams, en Formule 1. Comme le disait le slogan publicitaire : « Vous pouvez rougir de honte, verdir de rage, mais c'est à une Clio que Frank Williams a donné son nom »[5].
Pour cette homologation, il fallait que Renault produise la Clio avec un « moteur F » de 2 litres de cylindrée. Au départ 4 500 véhicules numérotés étaient prévus. Devant le succès, il fut lancé une deuxième série de 2 500. Au total, ce sont plus de 12 000 voitures qui furent produites. 4 500 exemplaires numérotés verront le jour, puis grâce à son succès tant sportif que commercial, ce seront en tout environ 12 100 véhicules qui seront produits, déclinés en deux phases ou en série limitée « Swiss Champion ».
Par ailleurs Renault avait besoin de produire plus de 2 500 exemplaires de ce véhicule pour pouvoir l'utiliser en compétition[6].
En outre, ce modèle a été utilisé comme voiture de sécurité durant les compétitions de Formule 1 en 1996[7].
Conçue à partir d'une base de Clio 16S, la Clio Williams bénéficie de nombreux équipements additionnels : sièges avant semi-baquets, moquette bleue, manomètre à fond bleu et plaque numérotée, train avant élargi ainsi que des jantes Speedline de couleur or.
La Clio Williams Phase 1 est de fait la version « collector » de la Clio Williams. Toutes les Williams phase 1 sont numérotées (4 500 exemplaires) et ont servi à homologuer la Clio en championnat de France des rallyes. Leur cote est en général un peu plus élevée que celle d'une Williams phase 2 mais elles souffrent des défauts de toutes les Clio phase 1, en particulier la corrosion des ailes arrière.
Phase 2
La phase 2 qui apparaît courant 1994 subit un léger restylage au niveau de la calandre et des feux arrière qui, désormais, ont une forme bombée, les logos (2.0) qui étaient auparavant situés aux côtés des répétiteurs de clignotants sur les ailes AV sont désormais sur les nouvelles baguettes latérales plus larges. La motorisation reste inchangée. La plaque numérotée est située sur le tableau de bord et sera seulement disponible sur certains modèles destinés à l'export (Italie) ou à la demande expresse du client.
Phase 3 Swiss Champion (série limitée)
Ce sont les 500 dernières Williams à avoir été produites.
Principales évolutions par rapport à une Williams phase 2 :
volant spécifique ;
réglage de la hauteur des phares ;
peinture Bleu Méthyl 432 (qui tire sur le violet), comme toutes les dernières Clio 16S / Williams produites fin 1995 pour l'export (appelées phase 3 ou Williams 3)[8];
plaque numérotée spécifique « Swiss Champion » de 1 à 500 ;
radiocassette Sony 6 haut-parleurs avec commandes au volant et chargeur CD ;
logo « Swiss Champion » sur les ailes AR.
Clio Maxi
La Clio Maxi est dérivée de la Clio Williams à partir de la réglementation kit-car dédiée au rallye. Elle se différencie de la version groupe A par des voies et ailes plus élargies (+7 cm de chaque côté) pour laisser passer les roues de 17 pouces, un aileron aérodynamique à l'arrière, et un moteur plus développé (admission 4 papillons, entre autres). Présentée début 1995, elle commence en Rallye mondiaux au Rallye Monte-Carlo 1995 avec Jean Ragnotti au volant, elle représente aussi officiellement la marque dans divers championnats nationaux comme en Championnat de France des rallyes aux mains de Philippe Bugalski ou en Belgique avec Bernard Munster. Elle sera remplacée dès 1996 par la Renault Maxi Mégane mais reste utilisée par des pilotes privés. Elle possède un moteur de 1 998 cm3, appartient au groupe A/7K soit celui des kit-cars de 2 L de cylindrée. Son poids est de 960 kg. Elle délivre 270 ch de 6 900 à 8 400 tr/min, et dispose d’un couple de 247 N m.