Séraphine PajaudSéraphine Pajaud
Séraphine Pajaud, née Julie Louise Séraphie Pajaud le à Ars-en-Ré et morte le à Sévérac-le-Château, est une militante anarchiste et anticléricale. BiographieFamilleSéraphine Pajaud naît en 1858 à Ars-en-Ré, fille de Jean-Baptiste Pajaud, maréchal-ferrant, et de Marie-Anne Baudry, son épouse[1]. Elle se marie à Londres avec Désiré Savonneau, chef de cuisine, qui meurt dans la même ville le [2]. Le couple a un fils. Devenue culottière au Mans, elle se remarie en 1893 avec Marie Georges Sandré, employé de commerce et veuf lui aussi[2]. En 1899, à la mort de ce dernier de la tuberculose à l'hôpital de Roanne, Séraphine Pajaud refuse l'enterrement religieux que les autorités de l'hôpital souhaitaient lui imposer contre ses convictions[3]. Actions militantesEn , elle crée au Mans le Syndicat professionnel des tailleuses, culottières, pompières et parties similaires, qui adhère à la Bourse du travail. Elle devient déléguée au comité général de la Bourse. Georges Sandré devient quant à lui secrétaire de la chambre des galochiers, puis secrétaire adjoint de la Bourse du travail. Les époux Sandré jouent un rôle essentiel à la naissance de la bourse du travail mancelle. Cet engagement syndical lui vaut, comme à son mari, de perdre son emploi. En , elle assiste avec Léon Boudier à deux conférences de Sébastien Faure et le à une réunion anarchiste contre les condamnations des anarchistes de Barcelone. En , avec son mari et leur enfant âgé de 5 ans, elle fait une série de conférences dans l’Aube[4]. Elle devient l'une des propagandistes les plus fameuses de l’anticléricalisme, après la Commune de Paris jusque 1914, donnant des conférences de ville en ville. N’ayant souvent pas d’argent pour aller à l’hôtel et prendre le train, le couple voyage à pied, couchant dans des granges et sur le trimard. Au début de l'année 1902, Séraphine Pajaud se fait propagandiste en Bretagne, notamment à Brest, Morlaix et Rennes. Le , à la suite d’une conférence sur « l’inexistence de Dieu », le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer la condamne par défaut à six mois de prison et 100 francs d’amende pour « excitation au meurtre, pillage et incendie ». Devenue veuve, Séraphine Pajaud participe, en 1904, à une nouvelle tournée de conférences en Haute-Vienne, Creuse, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Aveyron, Lot, Corrèze, Vienne et Dordogne. En 1906, elle est arrêtée à Alès, sous la double inculpation « d’apologie de crime et insultes à l’armée ». Son activité cesse dans l'entre-deux-guerres. Au début des années 1930, elle est recueillie à Nice par un vieil anarchiste d’origine juive et en 1934, André Lorulot la rencontre à La Rochelle[5]. Séraphine Pajaud meurt en 1944 à Sévérac-le-Château, à l'âge de 86 ans[6]. Notes et références
BibliographieArticles connexesLiens externes
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