Le Stade rennais UC est également engagé en Coupe de France.
Résumé de la saison
À l'été 1969, le Stade rennais UC connaît son lot de bouleversements. Louis Girard, président du club depuis quinze ans, cède sa place. Il est remplacé par M. Bernard. L'effectif voit aussi les départs de la moitié de la ligne d'attaque titulaire, puisque Louis Floch et Silvester Takač quittent le club. Le transfert de ce dernier est d'ailleurs au centre d'un imbroglio, le joueur ayant tout à tour donné son accord au Standard de Liège puis à l'Olympique de Marseille. La FFF donnera finalement raison au club belge, où Takač évoluera désormais[1]. Outre le MonégasqueFrançois Simian, deux joueurs yougoslaves sont engagés pour pallier ces départs : Ilija Lukić et Velimir Naumović.
Le début de saison rennais est proprement calamiteux. Une seule victoire est récoltée lors des treize premières journée, et le club s'installe rapidement à la dernière place du classement. Certes, les problèmes financiers du FC Rouen rendront cette position plus confortable a posteriori[2], mais le Stade rennais UC n'est pas sans devoir compter lui-même sur des problèmes de trésorerie, affichant un déficit de 27 millions[1]. Cette période noire voit le Stade rennais UC concéder des revers mémorables, tels un 2 - 8 sur la pelouse de Geoffroy-Guichard face au champion de France en titre stéphanois, ou une correction (1 - 6) infligée par le voisin nantais deux semaines plus tard à Marcel-Saupin.
Bien vite, des changements doivent être opérés. Un nouveau président est élu, il s'agira de Jean Rohou, ancien délégué des supporters[1]. En janvier, le Stade rennais UC opère également un changement majeur au sein de sa défense, de loin la pire de Division 1 à l'issue de la phase aller[3]. Le gardien Gérard Lefillatre est prêté à l'OGC Nice, qui dans le sens inverse cède au Stade rennais l'international Marcel Aubour, moyennant 1,25 million de francs[4]. Ajouté au retour de blessure d'Alain Cosnard, ce changement redonnera une nouvelle stabilité à la défense rennaise, celle-ci n'encaissant que 27 buts lors de la phase retour, contre 46 à l'aller.
De fait, cette nouvelle solidité se concrétise par de bien meilleurs résultats. Auteurs de quelques « coups », avec notamment une première défaite infligée à un AS Saint-Étienne invaincu jusqu'à la 19e journée et son déplacement route de Lorient (1 - 0)[5], les Rennais redressent progressivement la tête et atteindront finalement la quatorzième place, leur meilleure position au classement de la saison.
Cerise sur le gâteau, les « Rouge et Noir » s'offrent une belle aventure en Coupe de France. Tranquilles vainqueurs du Stade brestois, ils sortent ensuite le FC Sochaux de la compétition. En huitièmes de finale, désormais joués en matchs aller-retour, les Rennais se débarrassent difficilement de l'Olympique lyonnais. Vainqueurs à l'aller (3 - 2), ils sont poussés en prolongation au retour (0 - 1[6]). Robert Rico libère finalement ses équipiers en égalisant. En quarts de finale, le Limoges FC est facilement écarté (3 - 1, 4 - 0), mais les Rennais retrouvent en demi-finale l'AS Saint-Étienne pour une revanche de l'édition 1965. Cette fois, ce sont les Stéphanois qui l'emportent, non sans avoir tremblé[7], mais les Rennais prennent rendez-vous pour l'édition suivante de la compétition.
↑À l'issue de la saison, le FC Rouen abandonne son statut professionnel et repart dans une Division 2 désormais « open », c'est-à-dire ouverte à des clubs professionnels, mais aussi semi-professionnels ou même amateurs. La Division 1 repartant avec une formule à vingt clubs, aucun autre club que le FC Rouen ne sera relégué en fin de saison
↑Les Stéphanois ne perdront que trois matchs de championnat cette saison-là, dont deux lors des deux dernières journées, alors que le titre était déjà acquis
↑À l'époque, seule la différence de buts est prise en compte pour départager deux équipes ayant chacune gagné un match. Le nombre de buts marqués à l'extérieur ne l'est pas encore
↑ abc et dOfficiellement, la fusion de l'UA Sedan-Torcy avec le RC Paris perdure jusqu'en 1970, et le club ardennais garde jusqu'à cette date le nom acquis en 1966. Dans les faits, le club parisien est reparti au niveau amateur sous le nom de Racing club de France.