En début de saison, l'entraîneur Pierre Mosca ambitionne une place finale au milieu de tableau. Une intuition inspirée, son équipe s'y calant rapidement dès le mois de septembre (après un début d'exercice particulièrement chargé, la saison s'arrêtant plus tôt que d'habitude pour cause de Coupe du monde mexicaine disputée dès la fin du mois [2]), obtenant quelques victoires convaincantes, comme celle remportée à Marseille (2 - 1) en septembre. La période est cependant plus difficile, et le Stade rennais glisse lentement vers le bas du classement, dont il est 18e début février, une place synonyme de barrages. Fort heureusement, les points accumulés en début de saison permettent au SRFC de disposer d'une marge confortable sur le RC Strasbourg et le SEC Bastia, qui semblent promis à la relégation, et une série de résultats plus positifs permettront aux Rennais de remonter à une honorable treizième place finale. De cette manière, le club breton réussit à se maintenir en D1 pour la première fois depuis 1974.
L'année rennaise est marquée par l'émergence d'un jeune joueur nommé Jocelyn Angloma. Repéré par Mario Relmy en Guadeloupe, alors qu'il évolue avec l'Étoile de Morne-à-l'Eau[3], Angloma réalise un essai convaincant en qui conduit le club a lui proposer un contrat amateur. Intégré à l'équipe C puis à l'équipe B, il frappe rapidement à la porte des professionnels, et fait ses débuts à l'occasion d'un trente-deuxième de finale de Coupe de France disputé contre l'Amicale de Lucé, le [4]. Non-qualifié pour la D1, il devra cependant attendre le mois de mars pour faire ses débuts en championnat, au poste de milieu droit[4].
En Coupe de France, le Stade rennais réalise son meilleur parcours depuis sa victoire en 1971. Après avoir logiquement sorti Lucé, il doit se frotter à un autre promu en D1, le Havre AC. Défaits à l'aller (1 - 2), les « Rouge et Noir » s'en sortent au retour au bénéfice du nombre de buts marqués à l'extérieur (1 - 0). En huitièmes de finale, de grandes retrouvailles ont lieu avec le FC Rouen, désormais en D2, et qui, comme la saison précédente, doit plier face aux Bretons (1 - 1 à Robert-Diochon, 2 - 0 route de Lorient). La tâche est plus difficile en quarts, alors que l'AJ Auxerre se présente ; c'est cette fois à l'issue d'une prolongation que les Rennais remportent le match retour, Didier Christophe inscrivant le but vainqueur.
Comme un clin d'œil à sa dernière victoire dans l'épreuve, le Stade rennais retrouve l'Olympique de Marseille sur sa route en demi-finale. Comme en 1971, le match aller au Vélodrome voit Marseille s'imposer un but à zéro. Au match retour, les Rennais croient à l'exploit lorsque Relmy ouvre le score peu après la mi-temps. Mais un but d'Abdoulaye Diallo à un quart d'heure de la fin vient tuer tout suspense. Rennes éliminé voit s'envoler ses rêves de coupe.
↑ a et bJocelyn Angloma signe en novembre une licence amateur à la suite d'un essai. Il débute avec l'équipe C puis intègre la réserve, avant de faire ses débuts en Coupe de France avec l'équipe première. Il ne pourra cependant faire ses débuts en Division 1 qu'en mars, n'étant pas qualifié jusqu'alors par la Fédération française de football. Source : « Angloma, la longévité », 100 ans en Rouge et Noir, Hors-série Ouest-France, 2001, p. 58
↑ a et bLe terrain du SEC Bastia est suspendu, à la suite d'incidents survenus le face au FC Sochaux-Montbéliard lors d'un huitième de finale de Coupe de France. Le match « à domicile » de Bastia est disputé à Tours