Vaucluse (département)
Le Vaucluse (/vo.klyz/[Note 1]) est un département français situé dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 84. L'altitude maximum s'élève à 1 910 mètres sur le mont Ventoux. Ses habitants sont appelés les Vauclusiens. Son chef-lieu est Avignon. Dénomination et usageCe nom est la francisation du provençal la Vau-cluso, du latin Vallis Clausa, « la vallée close », d'où sourd la Fontaine de Vaucluse[2]. Pour désigner ce département, la forme courante est, depuis sa création, « département de Vaucluse » ; celle-ci est employée par le conseil départemental de Vaucluse[3], la préfecture de Vaucluse, l'inspection d'académie de Vaucluse[4]. En revanche, la forme adoptée par la commission nationale de toponymie, dépendant du CNIG, est « département du Vaucluse »[5]. En effet, le département tient son nom du village du même nom, Vaucluse, qui s'appelle aujourd'hui Fontaine-de-Vaucluse. Le village lui-même doit son nom à une profonde vallée très pittoresque, la vallée de Vaucluse[réf. nécessaire]. Afin de faciliter le fonctionnement institutionnel, cette commune est dénommée officiellement « Fontaine-de-Vaucluse » depuis 1945[réf. nécessaire]. Les Conventionnels (1793) constatent une homogénéité topographique autour de l'intense réseau des Sorgues qui s'articule à partir de la vallée close (Vallis Clausa en latin) de la commune de « Vaucluse »[réf. nécessaire]. Cette dénomination fait donc référence au territoire historique originel et non pas à un élément naturel (cours d'eau, montagnes)[réf. nécessaire]. L'exception issue d'une commune ayant donné son nom au département se retrouve dans l'appellation du Territoire de Belfort ; il en est de même pour Paris (collectivité à statut particulier, anciennement à la fois commune et département). Il en était de même pour les départements français d'Algérie qui portaient le nom du chef-lieu. Le nom du département lui est attribué après le rattachement à la France du Comtat Venaissin et de l'État pontifical d'Avignon auxquels sont adjoints la viguerie d'Apt et le comté de Sault. L'Assemblée nationale, par deux fois les 27 août et , avait refusé de décréter leur annexion[6]. Les « patriotes » des deux États pontificaux élisent leurs représentants qui se rassemblent à Bédarrides, dans l'église Saint-Laurent, le , où ils votent leur rattachement à la France[7]. Le 14 septembre, la Constituante proclame que les États d'Avignon et du Comtat faisaient désormais « partie intégrante du Royaume de France »[8]. Ils sont organisés en deux districts qui ne sont rattachés à aucun département. Finalement, lorsque le département de Vaucluse est créé par le décret du [9], il regroupe ces deux districts ainsi que ceux d'Orange et d'Apt, accompagnés du canton de Sault. Géographie physiqueLe département de Vaucluse fait partie de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, région située dans le Sud-Est de la France. Il est limitrophe des départements du Gard à l'ouest, de l'Ardèche au nord-ouest, de la Drôme au nord, des Alpes-de-Haute-Provence à l'est, du Var (sur quelques centaines de mètres à peine) au sud-est et des Bouches-du-Rhône au sud[10]. Le Vaucluse possède également au nord une partie, le canton de Valréas, entièrement enclavée dans la Drôme.
ReliefLe relief du département de Vaucluse présente une alternance de montagnes (les dentelles de Montmirail, le massif du Luberon, les monts de Vaucluse), de plateaux et de plaines parsemées de collines. La plus importante de ces plaines, située au sud et à l'ouest du mont Ventoux, est la plaine du Comtat, au sein de laquelle est concentrée une majorité de la population. Elle s'étend entre le Rhône à l'ouest, la Durance au sud et les monts de Vaucluse dont le point culminant est le signal de Saint-Pierre (1 256 mètres) à l'est. La zone est extrêmement fertile et abrite une grande partie de la culture de primeurs français. La plaine du Comtat est bordée au nord-est par des reliefs calcaires qui sont le prolongement du massif alpin dans son extrême sud-ouest. Le mont Ventoux, le « Géant de Provence », qui culmine à 1 910 mètres, domine le paysage vauclusien[10]. Sa flore particulière (flore du mont Ventoux) et sa biodiversité ont amené l'Unesco à l'inscrire comme réserve de biosphère en 1990. Les massifs abritent une végétation essentiellement de résineux. Le Luberon au sud abrite un écosystème diversifié, qui a notamment conduit à la création du parc naturel régional du Luberon. Son point culminant est le Mourre Nègre à 1 125 mètres. Les cours d'eau ont taillé dans les roches calcaires des paysages variés tels les gorges de la Nesque ou la combe de Lourmarin. HydrographieMalgré des étés secs et des plans de sècheresse qui reviennent chaque année, l'eau est assez présente dans le département. Le Rhône à l'ouest et la Durance au sud délimitent le département.
ClimatLe département de Vaucluse est soumis à différents types de climats. En effet, son emplacement géographique particulier le place à un point de rencontre entre trois des quatre climats majeurs de France : le climat méditerranéen pour sa partie sud, le climat montagnard pour sa partie nord-est avec le relief élevé des monts de Vaucluse et du massif des Baronnies et enfin une influence toute relative du climat semi-continental pour sa partie nord-ouest. Toutefois, cette proximité des trois grands types de climat a pour effet de les niveler avec une nette prédominance du climat méditerranéen. C'est pourquoi pour la partie au nord-ouest, l'on parle de climat « méditerranéen à influence semi-continentale ».
En 1967, un vent soufflant à 320 km/h a été enregistré au sommet du mont Ventoux. Il s'agit de l'un des records de grande vitesse de vent enregistré en France métropolitaine. Faune et flore du départementEn 1990, l'UNESCO classe le massif du mont Ventoux en « réserve de biosphère »[11]. Puis en décembre 1997, le massif du Luberon a été lui aussi officiellement admis par l'UNESCO dans le réseau mondial des réserves de biosphère (MAB)[12]. HistoireAvant le département de VaucluseL'histoire du territoire du département de Vaucluse est ancienne avec de nombreuses traces d'occupations préhistoriques. Avant l'arrivée de Jules César, le territoire est occupé par plusieurs tribus celto-ligures. On retrouve des traces de Cavares, Voconces et Méminiens, ainsi que de Dexsiviates, Tricastini, Vordenses et Vulgientes. Avec l'occupation romaine du territoire, de nombreux monuments sont créés. Des théâtres comme le théâtre antique d'Orange, des routes et des ponts tel le pont Julien. Liée aux territoires qui la composeront, c'est-à-dire la Provence, le Comtat Venaissin et le comté d'Orange (fondé par Charlemagne, il devient principauté d'Orange en 1181), la suite de son histoire se mêle de guerres (notamment le massacre des Vaudois du Luberon), de maladie (pestes et choléra) et de religion (papauté d'Avignon). Son histoire est aussi fortement liée au développement des cultures dont la sériciculture ou la culture de la garance, à l'exploitation de mines et de carrières (mines ocrières, carrières de pierres). Les communes sont nombreuses et ont toutes leur blason. Papes d'AvignonLa résidence pontificale ne s'est pas toujours trouvée à Rome ou au Vatican. De 1308 à 1378, les papes s'installèrent dans le Comtat Venaissin, leur propriété, puis rapidement à Avignon. Durant cette période, la papauté compte sept papes : Clément V, Jean XXII, Benoît XII, Clément VI, Innocent VI, Urbain V et Grégoire XI. Révolution française et Premier EmpirePrécédemment possessions pontificales, Avignon et le Comtat Venaissin furent rattachés à la France le . Le , ces territoires formèrent deux nouveaux districts, Avignon dans les Bouches-du-Rhône et Carpentras dans la Drôme. Puis, le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes. En 1800, une dernière modification des limites départementales rattacha le canton de Suze-la-Rousse à la Drôme, ce qui eut pour conséquence d'enclaver entièrement le canton vauclusien de Valréas dans la Drôme[13]. XIXe siècleAprès la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (), le département est occupé par les troupes autrichiennes de juin 1815 à novembre 1818 (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire). Vers 1835, les magistrats, dans leurs interrogatoires, et les ministres de la religion, dans leurs sermons, étaient encore obligés de se servir du dialecte provençal. Cependant, l'usage de la langue française devint à cette époque de plus en plus général[14]. XXe siècleLudovic Naudeau constatait : « L'une des caractéristiques de ce département, c'est, de l'aveu général, le jeu effréné auquel une partie de ses habitants se livre. Avignon, Carpentras, Cavaillon, regorgent, pour la malédiction des familles, de tripots où de grosses sommes sont à chaque instant risquées. »[15] DémographieEn 2021, le département comptait 564 566 habitants[Note 2], en évolution de +1,26 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %). En Vaucluse, les personnes venues d'Europe (d'Espagne et d'Italie) constituent 40 % des immigrés et celles nées au Maghreb près de la moitié. Il s'agit principalement de personnes originaire du Maroc[19]. Communes les plus peuplées
Répartition par tranches d'âge
Répartition par secteur géographique
CroissanceEn 2009, l'Insee estime à 540 065 le nombre d'habitants dans le département de Vaucluse. Depuis plusieurs décennies, la population augmente fortement : entre 1975 et 1999, elle est passée de 381 912 à 499 685 habitants, soit une hausse de 31 %. Cette augmentation se fait principalement par les flux migratoires ; 97 821 Vauclusiens viennent d'un autre département ou d'un autre pays en 1999. Cette croissance se ralentit. Néanmoins, le Vaucluse a un taux de fécondité au-dessus de la moyenne française avec 2,31 enfants par femme[21]. EmploiPrès de 43 % de la population vauclusienne est active[20]. Éducation« Trente mille jeunes Vauclusiens ont rejoint cette année l’un des 54 collèges (41 publics et 13 privés) du département[22] ». Le Vaucluse est l'un des quatre départements qui composent l'académie d'Aix-Marseille. Il se compose de 54 collèges, une trentaine de lycées et des groupes scolaires proportionnels au nombre de communes du département. De plus, le Vaucluse compte aussi quatre lycées agricoles publics dont les campus d'Orange et de Carpentras. Il compte également un vaste réseau d'établissements de formation professionnelle dont des lycées professionnels et des Centres de formation pour apprentis comme celui d'Avignon qui draine un très large public. L'université d'Avignon et des pays de Vaucluse est la seule université du Vaucluse. Son histoire est très ancienne puisqu'elle fut fondée le par le pape Boniface VIII pour concurrencer la création de la Sorbonne, jugée trop proche du pouvoir royal français[23]. Elle regroupe 4 UFR, 1 IUT et 1 IUP, et accueille environ 8 000 étudiants à tous les niveaux de formation, jusqu'au doctorat. Elle héberge une quinzaine de laboratoires de recherche reconnus. ÉconomieLe Vaucluse aujourd'hui, c'est plus de 15 000 commerces, entreprises industrielles et de service, plus de 13 704 artisans et plus de 8 000 exploitations agricoles[20]. Le Vaucluse a longtemps été un département profondément rural, dont l'économie était marquée par l'agriculture pastorale et l'industrie centrée sur la transformation des produits agricoles. L'existence de la zone fertile est historiquement un catalyseur du développement local, avec la persistance d'un secteur maraîcher encore dynamique, puisqu'il fournit l'essentiel de la production française en fruits (melons, cerises, fraises, raisin de table…) et légumes (tomates…). Toutefois, le secteur est soumis à des problèmes de compétitivité liés à la concurrence de l'Espagne notamment. Le secteur tertiaire est de loin le plus dynamique dans le département: sur la base de la production importante de primeurs en Vaucluse, le Marché d'Intérêt National (MIN) est devenu le pôle structurant de l'activité commerciale dans le département, prenant le pas sur les marchés locaux (notamment celui de Carpentras). Dans les années 1980-1990, le développement des échanges de marchandises entre le Nord et le Sud de l'Europe ont renforcé la position d'Avignon comme carrefour logistique, et favorisé la création d'entreprises de transport et de stockage dans l'habillement et l'alimentaire. Le commerce de détail sur le modèle de la grande distribution s'est développé et imposé dans toutes les villes moyennes (Orange, Cavaillon, Carpentras…), avec une concentration importante sur l'agglomération avignonnaise.
AgricultureL'activité agricole s'articule autour de trois productions majeures : vins, fruits et légumes qui assurent 90 % du chiffre d'affaires[24]. Le Vaucluse est le premier producteur de cerises (qu'elles soient destinées à la consommation directe ou à la transformation), de pommes golden et de raisin de table et le deuxième de tomates et de melons[24]. Parmi les autres productions de fruits et légumes, l'on peut noter l'olive, la fraise avec diverses variétés et spécialités locales ou encore la poire. Le secteur viticole jouit d'une bonne réputation grâce aux côtes du Rhône produits principalement sur les coteaux de Châteauneuf-du-Pape, Gigondas ou Vacqueyras…). Les vins du Luberon et du Ventoux tendent à se développer sur une gamme de produits élargie (rosés), davantage associée aux vins provençaux. L'élevage, qui a longtemps été le socle d'une économie montagnarde de subsistance sur les versants des reliefs, est une activité marginale. Les cultures spécialisées (lavande sur les plateaux des Monts de Vaucluse, herbes aromatiques…) se développent grâce à un marché en expansion. En 2021, la Cerise des coteaux de Vaucluse devient la première cerise française à obtenir l'IGP. IndustrieLe secteur industriel, historiquement fondé sur la transformation de la production agricole, a connu une extension vers des secteurs plus spécialisés au cours du XIXe siècle (manufactures de garance). Malgré l'installation au XXe siècle de pôles de production majeurs, notamment au nord de l'agglomération avignonnaise (Electro-Réfractaire - devenu tour à tour SEPR, puis Saint-Gobain -, poudrerie SNPE, Isover Orange, etc.), le tissu industriel reste peu dense, subissant également des vagues des réductions importantes d'effectifs à partir des années 1980. Le maillage industriel local reste ainsi assuré par les PME, souvent familiales et d'implantation historique, dans les secteurs de la transformation agricole. La construction reste un pourvoyeur important d'emploi salarié et d'artisanat, compte tenu du dynamisme du secteur résidentiel (sous le double effet de l'arrivée de migrants et de la pression touristique). La Chambre de commerce et d'industrie de Vaucluse représente les intérêts des entreprises commerciales, industrielles et de service du département. Certaines de ces entreprises comme Delta Plus Group ou Eurosilicone, basées sur Apt, se sont développées à l'international. ÉnergieLe Vaucluse est aussi un important producteur d'énergie électrique nationale avec le site nucléaire du Tricastin, le barrage de Donzère-Mondragon et le parc éolien de Bollène. Ressources minièresExtraction de gypse, de pierre blanche (calcaire), d'ocres. À Mazan, se trouve l'un des plus importants gisements à ciel ouvert de gypse au monde et la plus grande carrière à ciel ouvert d'Europe avec un gypse d'une pureté exceptionnelle (90 %)[25]. Sur les flancs du Petit et du Grand Luberon, on exploite la richesse des roches calcaires avec de nombreuses carrières où l'on extrait des pierres blanches (Roche d'Espeil, Pierre de Ménerbes, Estaillades)[26]. L'homme a aussi exploité la richesse en fer des terres ocrières au nord du Petit Luberon, au centre et à l'est de la vallée du Calavon[26], mais les guerres mondiales, les coûts de production et l'émergence de nouveaux pays fournisseurs de minerai de fer ont eu raison de cette activité. TourismeLe tourisme occupe directement (hôtellerie, camping, gîtes, restauration, loisirs, etc.) ou indirectement (artisanat culinaire, etc.) une part importante de l'économie du département de Vaucluse. Le département accueille quelque 3 500 000 touristes chaque année[20]. Les principales destinations sont le Luberon (repos, randonnées, festivals...) avec 27,5 % des nuitées, Avignon (Palais des papes, festival...) avec 26 % des nuitées et le secteur du Mont Ventoux (cyclisme…) avec 15,4 % des nuitées. Le reste se répartit plus ou moins sur tout le Vaucluse. Les Français sont majoritaires et en progression (83 % des nuitées en 2003 contre 69 % en 1997) mais le tourisme international progresse[27]. Selon le site officiel du conseil départemental, le tourisme génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 610 millions d'euros[28]. SociétéTissu associatifEn l'an 2000, le Vaucluse comptait 9 061 associations alors que la PACA en avait 70 910 (soit 13 % des associations de PACA en Vaucluse alors que sa population représentait 11 % seulement). Des commerces d’antiquités, de décoration et des galeries d’art se sont développés et sédentarisés. Les marchés à la Brocante dont ceux de L'Isle-sur-la-Sorgue (un des centres européens de la brocante et des antiquaires) attirent des revendeurs d'outre-Atlantique. Ils remplissent alors des conteneurs et expédient tout cela par bateau. Cependant, cette activité s'est vue ralentir avec les écarts importants de taux d'échange dollars-euros. CuisineLe Vaucluse étant issu de l'association de plusieurs États dont le Comtat Venaissin et le Comté de Provence, la cuisine connait des spécialités très locales. En réalité les traditions culinaires dépendent davantage du milieu social qu'entre les différents pays. Parmi les spécialités de Vaucluse on peut citer les fruits confits et le nougat de Sault qui font partie des Treize Desserts qui suivent le Gros Souper de Noël au même titre que la pompe à huile. Viennent ensuite le melon de Cavaillon et la fraise de Carpentras, ainsi que la daube comtadine, la truffe ou encore les différents vins des domaines vauclusiens. Le Vaucluse étant un département encore aujourd'hui très rural, de nombreuses spécialités culinaires et traditions proviennent du milieu paysan. La cuisine aristocratique présente surtout dans les grandes villes (Cité pontificale d'Avignon, Carpentras, Orange ou Cavaillon) ne fait que reprendre les mêmes spécialités où l'on consommait beaucoup de moutons mais en la relevant de mets plus raffinés. InfrastructuresÉquipement routierLe Vaucluse compte[29] (chiffres de 2005) :
Gares et voies ferréesLe réseau de voie ferrée du département de Vaucluse est surtout concentré à l'ouest du département où se situent les anciennes voies (TGV, trains de marchandises, etc.) ainsi que les nouvelles LGV Méditerranée affectées uniquement aux TGV. Les gares principales du département sont celles d'Avignon TGV, d'Avignon Centre et d'Orange. Depuis , elles sont reliées entre elles par une virgule, en liaison ferroviaire. Aéroports et aérodromesL'aéroport international d'Avignon-Provence, les aérodromes de Carpentras, Valréas - Visan, Saint-Christol et Pont Saint-Esprit[30]. Saint-Christol est réservé aux hélicoptères militaires et Pont-Saint-Esprit est définitivement fermé. Habitat et urbanismeNombre de maisons et de terres ont été rachetées par des gens en quête d'une résidence secondaire ou pour leur retraite. Un réel engouement s'est répandu depuis les années 1970, d'abord pour le Luberon[31], puis pour le reste du département, attirant des investisseurs lassés du surpeuplement estival et du bétonnage de la Côte d'Azur. Notamment des Européens comme les Suisses, les Allemands, les Belges, les Hollandais et les Britanniques. Même si un temps la région attira aussi des Nord-Américains, le taux de change dollar-euro a fortement amenuisé le phénomène. Médias et communicationEn 2006, 98 % de la population vauclusienne peut avoir accès à une connexion haut débit parmi l'ADSL, le câble, le satellite, la boucle locale radio (BLR) ou encore le Wi-Fi[32]. Plusieurs antennes relais dominent le paysage vauclusien, au sommet du Mourre Nègre (massif du Luberon) et au sommet du mont Ventoux. La vie locale, politique et économique du Vaucluse est essentiellement couverte par les quotidiens Vaucluse Matin (groupe Le Dauphiné libéré) et La Provence ainsi que la radio France Bleu Vaucluse. Le Conseil départemental de Vaucluse édite un trimestriel gratuit tiré à 250 000 exemplaires, 84 Le Mag, qui informe les Vauclusiens des actions de la collectivité tout en mettant en valeur les atouts de ce territoire. Vie politique
Tendances politiquesAu référendum européen sur le traité de Maastricht (scrutin du ), sur 309 337 inscrits, 226 725 ont voté, ce qui représente une participation de 73,29 % du total, soit une abstention de 26,71 %. Il y a eu une victoire du non avec 124 907 voix (56,83 %) contre 94 871 voix (43,17 %) prononcées oui et 6 947 (3,06 %) de votes blancs ou nuls[33]. Au référendum sur la constitution européenne (scrutin du ), sur 350 503 inscrits, 251 325 ont voté, ce qui représente une participation de 71,70 % du total, soit une abstention de 28,30 %. Il y a eu une victoire du non avec 154 004 voix (62,69 %), 91 639 voix (37,31 %) ayant votées oui et 5 682 (2,26 %) étant des votes blancs ou nuls[34]. À l'élection présidentielle de 2002, le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen arrive en tête au premier tour en recueillant 25,8 % des voix, tandis que Jacques Chirac en récolte 16,66 % et Lionel Jospin 12,58 %. Au second tour, Le Pen obtient un score plus élevé de 12 points par rapport à la moyenne nationale, à 29,64 % des voix. À l’élection présidentielle de 2007, le premier tour a vu se démarquer en tête Nicolas Sarkozy (UMP) avec 32,63 %, suivi par Ségolène Royal (PS) avec 21,71 % et François Bayrou (UDF) avec 21,45 %, Jean-Marie Le Pen (FN) avec 16,55 %. Aucun autre candidat ne dépassait alors les 4 %. Le second tour a vu arriver largement en tête Nicolas Sarkozy avec 60,72 % (résultat national : 53,06 %) contre 39,28 % pour Ségolène Royal (résultat national : 46,94 %)[35]. Aux élections législatives de juin 2007, les électeurs de la première circonscription de Vaucluse ont élu Marie-Josée Roig (UMP)[36]. Les électeurs de la deuxième circonscription de Vaucluse ont élu Jean-Claude Bouchet (UMP)[37]. Les électeurs de la troisième circonscription de Vaucluse ont élu Jean-Michel Ferrand (UMP)[38]. Enfin, les électeurs de la quatrième circonscription de Vaucluse ont élu Thierry Mariani (UMP)[39], soit quatre sur quatre pour l'UMP. Enfin, l'élection présidentielle de 2012 voit l'arrivée en tête des deux principaux candidats de droite, Nicolas Sarkozy (UMP) et Marine Le Pen (FN) qui obtiennent respectivement 27,45 % et 27,03 % des voix au premier tour. Le score de Marine Le Pen est le plus élevé de France[40]. Au second tour, alors que Sarkozy obtient 48,4 % des voix au niveau national, il atteint en Vaucluse 56,43 %. Aux élections législatives consécutives, le Vaucluse envoie à l'Assemblée la seule députée du Front national, Marion Maréchal. De fait, si l'on prend l'histoire récente, on peut en conclure que les électeurs de Vaucluse ont une tendance de vote qui se situe vers la droite, voire l'extrême droite de l'échiquier politique, mais l'histoire politique du département est plus contrastée. L'origine historique différente des arrondissements du département, regroupant l'ancien Comtat Venaissin, avec le pays d'Orange et le pays d'Apt, a justifié pendant longtemps des différences de comportement politique. De manière générale, Apt, et Avignon dans une moindre mesure, penchaient plutôt vers la gauche, tandis que Carpentras était plutôt favorable à la droite. En 2024, Raphaël Arnault cofondateur de la Jeune Garde Antifasciste est élu député de la première circonscription du Vaucluse sous l'étiquette Nouveau Front Populaire, face à la député sortante Catherine Jaouen. Il est ainsi l'un des deux seuls députés de gauche à reprendre une circonscription au Rassemblement National lors de ces élections[41]. Administration
Personnages historiquesMilitaires
Politiques
Scientifiques
Artistes de l'imagePeintres
Acteurs
Photographes
Artistes du sonChanteurs
Compositeurs
Musiciens
Autres
SportifsPilotes
Footballeurs
Escrimeurs
Handballeurs
Autres
Philosophes, poètes, écrivains
DiversReligieux
Éditions
Autre
Les châteaux en VaucluseOn retrouve tout d'abord le château de Val-Seille construit en 1868 et réhabilité par la municipalité de Courthézon comme mairie. Il s'agit aujourd'hui d'une des plus belles mairies de France[42]. Le château de Vaison-la-Romaine a pour sa part été construit par le comte de Toulouse au XIIe siècle. Au départ fondé sur une tour en bois, puis en pierre, ce château avait pour but d'affirmer l'autorité du comte Raymond VI sur la ville face à l'évêché[43]. Le château de Thouzon, aujourd'hui en ruine, a été construit au par des bénédictins au XIe siècle. Il servit de monastère[44]. Le château de Murs fut construit vers 1004 par la famille d’Agoult. Entre le XVe siècle et le XVIe siècle, la partie centrale fut édifiée[42]. Le château de Mirabeau semble exister depuis le XIIe siècle puis a été détruit. Le château actuel est érigé entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle par les Riqueti. Au XVIIIe siècle il est agrandi et remanié puis encore entre 1857 et 1896[45]. Le château de Lourmarin est de son côté construit à partir du XVe siècle par Foulques d'Agoult. Le château a été classé monument historique en 1973. Aujourd'hui on nomme parfois le château la Petite Villa Médicis de Provence.[46] Le château de Lacoste fut construit au XIe siècle, au sommet d'une colline. Il fut occupé à un certain moment par le marquis de Sade, Louis Alphonse Donatien. Il fut pillé et détruit à la Révolution française[47]. Le château de Javon. Les Baroncelli firent construire à Florence une maison forte au XIIIe siècle. La famille acquit plus tard en 1475, la seigneurie de Javon, inféodée à perpétuité par le pape Léon X aux Baroncelli. L'érection du château relèverait de cette époque[42]. Le château de Gordes est répertorié depuis 1031. Sa cheminée particulière est classée monument historique en 1902 et l'ensemble du château en 1931[48]. Le château d'Entrechaux est dressé sur une masse rocheuse et date du Xe siècle ou XIe siècle[42]. Le château d'Ansouis dont l'origine remonte avant le XIIe siècle est tout d’abord une forteresse. Il devient une résidence au XIIe siècle, celle des ducs de Sabran de Pontevès. Le château d’Ansouis est un endroit qui a beaucoup de charme[49]. Enfin le château du Barroux, c'est une forteresse au XIIe siècle et est transformé en résidence au XVIe siècle. En 1274, il passe aux mains du pape de Rome. Il est restauré dans les années 1960[50]. PatrimoineFin 2010, 501 immeubles du département étaient protégés au titre des monuments historiques (191 classés et 310 inscrit), dont près du tiers à Avignon, avec 160 bâtiments[51]. Ils ne sont pas tous anciens, car quinze lieux sont également protégés au titre du Patrimoine du XXe siècle. Certains sites sont également classés, pour leurs caractères typiques ou spécifiques. Ils sont au nombre de vingt-et-un en Vaucluse tels que la rue des Teinturiers à Avignon, la colline Saint-Eutrope à Orange, ou le menhir de Vacqueyras à Gigondas. Représentation au cinéma et à la télévisionCinémaDe nombreux films ont été tournés dans le département de Vaucluse[52], parmi eux l'on peut noter :
Télévision
Émission de télé-réalité :
Feuilletons :
Téléfilms :
Épisode(s) de séries :
HonneurL'astéroïde (10927) Vaucluse porte son nom[53]. Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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