Annecy
Annecy (prononcé /an.si/ Écouter) est une ville du nord des Alpes françaises, chef-lieu et préfecture du département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La « Perle des Alpes » de la monographie urbaine de Raoul Blanchard fait partie du sillon alpin, en alignement avec Genève, Chambéry, Grenoble et Valence. L'étau entre lac et Préalpes contraint sa population sur la plaine des Fins jusqu'en 2017, date de l'absorption des territoires d'Annecy-le-Vieux, de Cran-Gevrier, Meythet, Pringy et Seynod qui hisse la ville en 28e position des villes françaises avec 131 272 habitants. Résidence historique des comtes de Genève au XIIIe siècle, puis des comtes de Savoie au XVe siècle, la bourgade devient capitale de l'apanage de Genevois et Faucigny en 1434. En 1536, la Réforme calviniste de Genève déclenche une Contre-Réforme, transformant Annecy en bastion catholique, qui accueille l'évêque de Genève aux côtés de François de Sales. En 1860, le traité de Turin annexe la cité à la France, et les canaux du Vassé, de Saint-Dominique et du Thiou qui protègent la Venise des Alpes jusqu'au XIXe siècle, apportent la force hydraulique à l'artisanat textile, la papeterie puis à l'industrie du XXe siècle, subsistant de nos jours à travers la présence de sièges sociaux tels que Fusalp, SNR, Salomon, Mavic ou Entremont. En 1960, la mise en place d'un programme de conservation des espaces verts et de restauration du patrimoine culturel instaure l'essor du tourisme alpin ainsi que l'organisation du festival international du film d'animation puis, en 1965, de la fête du lac, attirant annuellement environ 100 000 visiteurs chacun. En 1973, l'Institut universitaire de technologie d'Annecy ouvre et fusionne en 1979 avec le centre universitaire de Savoie pour former, en 2015, l'université Savoie-Mont-Blanc, avec le campus de Savoie Technolac et Jacob-Bellecombette. En 2021, Annecy est élue ville de France où l'on vit le mieux, classement établi par l'association Villes et villages à partir de 183 critères[1], mais se fait détrôner en 2022 par Angers à cause du critère associé à l'accession au logement. GéographieLocalisationAnnecy s'encastre dans la cluse formée au Pléistocène par un ancien cours de l'Isère entre le nord de la montagne du Semnoz et l'ouest du mont Veyrier, et à la jonction des grands ensembles géographiques et géologiques suivants[2] :
Le territoire d'Annecy est divisé en deux parties qui se distinguent par le relief, l'urbanisme et la végétation. Le nord et le sud-ouest sont plats, encadrés à l'est par la colline d'Annecy-le-Vieux, qui est en fait une langue morainique, à l'ouest par la dépression occupée par le Fier, et la colline de Seynod et de Gevrier. Fortement urbanisée, la ville s'y étale avec la majorité de ses équipements. Le sud-est est, quant à lui, occupé par la montagne du Semnoz. Très peu construit ou aménagé, sauf à son extrémité nord, il est occupé en majeure partie par une forêt de conifères plantée au XIXe siècle sur le Crêt du Maure. La commune se situe sur une partie des rives nord et ouest du lac d'Annecy[2]. Cette situation lacustre a fortement influencé son émergence avec les canaux du Thiou, du Vassé, de Saint-Dominique, le port de plaisance des Marquisats et les deux plages des Marquisats et de l'Impérial. Communes limitrophesLa limite sud et sud-est du territoire communal de la ville d'Annecy avec Sevrier et Veyrier-du-Lac est immergée sous les eaux du lac d'Annecy. ClimatLe climat est continental montagnard, caractérisé par une humidité marquée[3]. Les hivers sont froids et neigeux et la saison estivale douce avec parfois des épisodes orageux. L'intersaison, entre avril et octobre, peut également se révéler être humide. Ces caractéristiques se trouvent sous l'influence des massifs environnants (Semnoz, Mont Veyrier, Bauges et Bornes), atténuées par la présence du lac. La station de référence de Météo France pour la ville d'Annecy se situe à 455 mètres d'altitude sur la commune déléguée de Meythet[4].
Source : [MétéoFrance] « Fiche 74182001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base
SismicitéLa carte 2011 du zonage du risque sismique place Annecy en zone de sismicité 4 sur 5. Les tremblements notables atteignent une magnitude de 5 σ0,8 sur l'échelle de Richter.
Voies de communicationPistes cyclablesCommencée en 1974 jusqu'à St-Jorioz sur l'ancienne ligne de chemin de fer vers Albertville afin de désengorger la RN508, la voie verte de 18 km est construite jusqu'à Doussard, et revient à Annecy par le côté est du lac d'Annecy en voie cyclable la quasi-totalité des 37,3 km du parcours. En 2006, la piste cyclable est étendue de 6,8 km de Doussard à Faverges, puis de 10,4 km jusqu'à Ugine pour rejoindre aujourd'hui Marthod, à 5,3 km de la piste cyclable d'Albertville, pour une longueur de 36,8 km pour 3 m de large avec une altitude moyenne de 470 mètres. Trois autres itinéraires cyclables aménagés depuis Annecy sont disponibles sur la cartographie des itinéraires cyclables du Grand Annecy[8] et des locations de vélos sont proposées au départ de la gare[9] et des Marquisats. Voies routièresLa circulation routière annécienne est complexifiée par l'étau lac-montagne[10] : les axes du centre-ville vers la rive sud-ouest du lac par les Marquisats[11] et vers la rive sud-est du lac saturent aisément en période de pointe estivale. Annecy est desservie par trois échangeurs autoroutiers : Seynod Sud no 15.1, Annecy Centre no 16 et Annecy Nord no 17). L'autoroute l'A41 (E712) relie Grenoble, Genève, Lyon et Chamonix. L'A410 débute à 7 km de la sortie d'Annecy Nord et se dirige vers le mont Blanc, poursuivant sur Turin et Milan. Depuis 2008, l'A41 conduit à Saint-Julien-en-Genevois puis en Suisse via l'A1, ou vers Paris via l'A40. Trois routes départementales D 1201 (ex RN 201), D 1203 (ex RN 203) et D 1508 (ex RN 508) desservent Annecy. L'itinéraire D 3508 contourne l'agglomération par le nord-ouest par une voie rapide connectée aux voies transversales, à deux sorties d'autoroute et à la rocade qui encercle la ville en connectant le rond-point de Cran-Gevrier au carrefour d'Albigny. En 2002, un tunnel bi-tube (2 × 2 voies)[11] de 600 mètres, sous le centre commercial Courier[12] de la gare jusqu'au rond-point nord du centre-ville[12], permet aux bus d'emprunter un site dédié en 2007, date à laquelle les parcs relais commencent à voir le jour dans l'agglomération[11]. StationnementEn 2015, la ville propose 1 568 places gratuites, 2 509 places payantes de rue et de 3 324 places dans 10 parkings souterrains ou fermés. Les tarifs des parkings annéciens, gérés en régie municipale directe, sont compris entre 1,10 € et 1,80 € de l'heure, après la première demi-heure de gratuité. AutopartageDepuis avril 2023, Citiz Alpes Loire met à disposition 19 véhicules d'autopartage répartis sur 15 stations sur le territoire d'Annecy[13]. Transports publicsTransport ferroviaireLes gares d'Annecy transportent des marchandises jusqu'en 1960 et desservent l'usine SNR, le Sernam et la zone industrielle de Vovray pour continuer sous le Semnoz et relier Ugine et Albertville par la rive gauche du lac. En 2013, la gare multimodale rassemble les guichets ferroviaires, des cars interurbains, la location de vélo et la desserte de taxi. Le TER Auvergne-Rhône-Alpes relie Paris-Gare-de-Lyon par le TGV, gagne les voies à grande vitesse à hauteur de Lyon ou Mâcon[14] et continue en direction de Gare de Lyon-Part-Dieu[15], Grenoble et Valence[16]. Les trains directs vers Chambéry[17] permettent de prendre des correspondances vers Albertville, Bourg-Saint-Maurice, Modane et Turin. La gare de Pringy, au nord d'Annecy, prolonge la ligne L2 franco-valdo-genevoise Léman Express partant de la gare d'Annecy depuis date à laquelle la société Lémanis commence l'exploitation de la ligne ferroviaire vers La Roche-sur-Foron en direction d'Annemasse et continuant vers Genève-Eaux-Vives, Évian-les-Bains[18]. Ce TER rejoint également Saint-Gervais-les-Bains avec une correspondance vers Chamonix et Martigny. Transport aérienL'aéroport d'Annecy Haute-Savoie Mont-Blanc (code IATA : NCY • code OACI : LFLP) est situé à cheval sur la commune déléguée de Meythet et sur la commune voisine d'Épagny-Metz-Tessy[Mairie 1]. Depuis le l'aéroport cesse les liaisons directes avec l'aéroport d'Orly et se concentre sur l'accueil d'hélicoptères, d'aviation d'affaire et de loisir, soutenu par le Conseil général, propriétaire de l'infrastructure[19]. Le transport de voyageurs se fait principalement via l'aéroport international de Genève à 46 km / 35 minutes en Suisse voisine, ou via l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry à 122 km / 1h15[20], tous deux reliés par des transports en commun quotidiens. Transport en communTransport urbain (réseau Sibra)Annecy étant la ville centre de la communauté d’agglomération du Grand Annecy, elle est desservie par le réseau intercommunal, baptisé Sibra et exploité par la SPL Sibra[21]. Dans sa configuration actuelle, le réseau est organisé en étoile autour du pôle d’échanges installé devant la gare d’Annecy. Celui-ci est desservi par les 3 lignes Rythmo, numérotées 1, 2 et 3, qui offrent un départ toutes les dix minutes de 5 h à 1 h[22] sur trois axes simples et directs : de Poisy vers le parc d’activités des Glaisins à Annecy-le-Vieux pour la 1, de Seynod à Pringy pour la 2, et de Chavanod au quartier de Novel à Annecy-le-Vieux pour la 3. Six autres lignes dites principales et complémentaires traversent ce pôle d’échanges : les lignes 4, 5, 6, 7, 9 et 10[23]. L’offre est légèrement inférieur, avec une course toutes les 20 à 30 minutes jusqu’à environ 20 h 30. Les lignes 14 et 15, dites de proximité, ont vocation à assurer une desserte fine des quartiers non desservis par les lignes précédemment citées, mais également à relier les pôles d’échanges de l’agglomération sans forcément passer par les axes principaux et la gare[23]. La gare d’Annecy est également le point des lignes interurbaines saisonnières, à destination du Semnoz et des Glières, et régulières, en direction des communes périphériques de l’agglomération héritées de la fusion de l’ancienne C2A avec les intercommunalitées voisines. Trois lignes disposent d’un terminus en dehors des limites intercommunales, à l’image de la ligne 31 qui se rend à la gare de Rumilly (sur le territoire de la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie), et même en dehors du département, pour les lignes 40, à destination de la gare d’Albens à Entrelacs (membre de la communauté d’agglomération Grand Lac), et 41 vers le chef-lieu du Châtelard (membre de la communauté d’agglomération Grand Chambéry), ces deux communes et la commune de Lescheraines, traversée par la ligne 41, se trouvant en Savoie. D’autres pôles d’échanges sont organisés sur le territoire municipal. On en dénombre quatre au total, situés aux quatre points cardinaux de la ville : La Salle Pringy au nord (commune déléguée de Pringy), Vignières à l’est (commune déléguée d’Annecy-le-Vieux), Marché Saint-Jean au sud (commune déléguée de Seynod) et Meyhtet Le Rabelais à l’ouest (commune déléguée de Meythet). Desservis par une ou plusieurs des lignes structurantes et principales du réseau, ils permettent également aux usagers d’emprunter les lignes de proximité qui desservent les quartiers périphériques moins densément peuplées. On note également la ligne 8, reliant Chavanod à la piscine-patinoire, qui ne passe par aucun pôle d’échanges mais croise le tracé des lignes Rythmo 1 et 3, permettant malgré tout une interconnexion pour les usagers. Enfin, de manière plus anecdotique, la ligne J4 du réseau J'ybus de la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie est prolongé sur un départ vers le lycée Charles Baudelaire, installé sur le territoire de la commune déléguée de Cran-Gevrier. Le reste du temps, cette ligne, lancée le par la transformation de la ligne 33 de l’ancien réseau départemental Lihsa, assure son terminus au stade de Chavanod, et permet de relier la gare de Rumilly au bassin annécien à raison de neuf allers-retours quotidiens du lundi au vendredi, en empruntant la Route des Creuses. Transport interurbain (Cars Région)Préfecture départementale, Annecy a été desservi pendant de nombreuses années par le réseau départemental Lihsa. Depuis le , celui-ci est piloté par la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui l’a renommé Cars Région en novembre 2020. Une grande partie des lignes de l’ancien réseau ont été transférés au Grand Annecy dans le cadre d’un transfert de compétences et intégrées au réseau Sibra. Actuellement, six lignes du réseau régional prennent leur départ à la gare routière d’Annecy. L’une d’elles, la 272, est transfrontalière et permet de se rendre à l’aéroport de Genève-Cointrin, en Suisse. Les lignes Y22 et Y51 sont quant à elles interdépartementales, la première étant à destination de Valserhône, dans le département de l’Ain, et la seconde vers Albertville, en Savoie. Trois autres lignes permettent de se rendre à La Balme-de-Sillingy à l’ouest (Y21) ou dans le massif des Aravis à l’est, avec les lignes Y62 et Y63 à destination du Grand-Bornand via le col de Bluffy pour la première et Dingy-Saint-Clair pour la seconde. Transport nautiqueLe lac d’Annecy, bien qu’il soit inaccessible par voie fluviale, est entièrement navigable. La navigation de plaisance y est très présente, avec 1497 emplacements à l’année répartis sur 11 ports de plaisance[24]. 4 d’entre eux sont implantés à Annecy et offre près du tiers des anneaux disponibles, avec 472 places cumulées entre le port de plaisance d’Albigny à Annecy-le-Vieux, qui est le plus important avec 202 emplacements et une rampe de mise à l’eau[25], le canal du Vassé avec 121 places[26], le quai de la Tournette et ses 112 anneaux[27], et enfin la zone d'amarrage des Jardins de l’Europe avec seulement 37 emplacements[28]. Une navigation touristique est également proposée par la compagnie des bateaux d’Annecy, qui exploite cinq navires de promenade sur le lac ainsi qu’un bateau restaurant. UrbanismeTypologieAnnecy est une commune urbaine de densité intermédiaire au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[29],[30],[31] et appartient à l'unité urbaine d'Annecy, agglomération intra-départementale regroupant 14 communes[32] et 184 530 habitants en 2022, dont elle est la ville-centre[33],[34]. L'aire d'attraction d'Annecy[Note 2] de 79 communes est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[35],[36]. Son plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares fait d'elle une commune littorale au sens de la loi littoral[37]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent afin de préserver les espaces naturels, les paysages et l’équilibre écologique, telles que le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[38],[39]. Morphologie urbaineL'agglomération d'Annecy est divisée en deux couronnes :
La ville du VIIIe siècle s'est installée sur la colline d'Annecy-le-Vieux (villa Aniciaca), s'est réfugiée XIe siècle sous une tour de défense du contrefort du Semnoz (Annecy-le-Neuf) pour se développer le long des émissaires du lac : le Thiou et le canal du Vassé, rempart naturel, moyen de transport, ressource alimentaire et force de travail hydrauliques actionnant meules, battoirs, tours, martinets, pilons, soufflets et scies. Depuis 2005, le schéma de cohérence territoriale concerne 200 212 habitants[40] répartis sur 63 communes et 7 intercommunalités : le Grand Annecy, le syndicat mixte du lac d'Annecy, les communautés de communes du Pays de Fillière, de la Tournette, de Cruseilles, de Faverges, de la Rive gauche du Lac, et de Fier et Usses. En octobre 2012, le conseil de la communauté de l'agglomération d'Annecy lance une réflexion sur l'évolution du bassin pour les vingt prochaines années, avec le projet « Agglomération 2030 ». Parmi les objectifs, qui rejoignent ceux du SCOT, l'accueil d'un excédent de population estimé entre 18 000 à 22 000 habitants, un gain de 10 000 emplois, une extension des zones d’activités économiques jusqu'à 90 ha[41] et une densification du bâti[42]. Le conseil syndical du [43] porte sur l'accroissement démographique, le développement économique, l'offre de logements locatifs sociaux en souffrance dans l'agglomération en lien avec les problématiques de pression foncière liées au coût de l'immobilier, à la péri-urbanisation de la banlieue annécienne et aux problèmes d'infrastructure sur les axes de communication routière[40]. La commune déléguée d'Annecy, se découpe en 13 quartiers intra-muros[Mairie 2] dont les délimitations suivent les grands axes de circulation : AlbignyLe quartier s'étend du centre culturel Bonlieu à la plage d'Albigny en passant par le Pâquier, le parc Charles-Bosson et la presqu'île de l'Impérial Palace. BalmettesOn y trouve le collège des Balmettes, les lycées Gabriel-Fauré et Saint-Michel ainsi que le cimetière de Loverchy, on peut également y inclure l'école primaire Vaugelas. CourierL'entreprise Sounis, spécialisée dans le négoce du bois, installée au 59 faubourg du Bœuf, actuelle rue Carnot, fait faillite et se fait racheter en 1880 par la famille Courier. François Courier la débarrasse de ses installations industrielles et y développe une exploitation maraîchère et florale. En 1927, son fils Émile, entrepreneur reconnu, prend la direction de l'entreprise. Après 1945, il est élu président syndical des horticulteurs et pépiniéristes de Haute-Savoie et décoré du Mérite agricole. Il est lié aux acteurs politiques locaux, dont Charles Bosson, maire d'Annecy de 1954 à 1975. Fin 1960, l'activité horticole du Clos Courier déménage à Annecy-le-Vieux. Débute alors une période d'incertitudes pour cette friche urbaine, qui, dans un premier temps, est convertie en parking gratuit avec une entrée avenue Berthollet. La mairie s'empare du dossier et une déclaration d'utilité publique est votée en mai 1967 sur l'acquisitions de terrains pour la construction du quartier Courier avec le rachat de la marbrerie Tavernier avenue Berthollet en 1967, le Clos Courier en 1971 et l'orphelinat démoli en 1993. C'est en 1996, sous le mandat de Bernard Bosson, que le projet de réaménagement du clos Courier entre dans sa phase opérationnelle avec l'ouverture du centre commercial. En 2004 est créée l'association de quartier[44] qui suit son actualité urbanistique et maintient la qualité de vie dans le quartier. GareSitué au centre ouest, il concentre pôle d'échanges multi-modal de la gare d'Annecy et l'usine historique SNR roulements. Un aménagement du pôle d'échange multimodal du quartier de la gare, approuvé le , a été modifié à plusieurs reprises depuis[Mairie 3]. En 2021 est votée la mise à disposition d'une partie de l'emprise des usines SNR au quartier des Hirondelles pour permettre de livrer 105 logements au 2e trimestre 2025. MandallazQuartier résidentiel aux portes de la commune d'Annecy, longé par la Thiou au niveau du pont-Neuf sur sa partie sud-ouest et par la voie ferrée au nord. Au XIXe siècle des activités artisanales étaient présentes le long des avenues de Chevennes et de Chambéry. À partir de 1861, avec l’arrivée du chemin de fer, un battoir à écorce, des scieries, une fonderie, une tuilerie, une poterie, une plâtrière et une briqueterie se développent mais c'est l’installation des abattoirs municipaux en 1889 qui spécialise le quartier en boucherie-boyauderie, triperies, savonnerie, tannerie et fabrication de chaussures, suppléée dans les années 1920 par une fabrique de boutons, de poupée ainsi qu'une chaudronnerie. Après 1957, le départ des abattoirs dans le quartier de Vovray, amorce un déclin du quartier fin des années 1980, qui entame à partir de 1985 sa reconversion en zone résidentielle, notamment avec l'aménagement de la promenade Louis Lachenal et Sainte-Therese du Québec. En 2018, un demi kilomètre de berges du Thiou est renaturé, reconsolidé et réhabilité par des plantes indigène mettant en valeur du cours d’eau par des trouées dans la végétation qui retrouve sa diversité passée. La vie de quartier de la Mandallaz est de nos jours portée par une concentration intéressante de restaurants. MarquisatsLes Marquisats sont formés par la piscine ouverte, le centre nautique, la plage, le centre culturel et salle de concert du Brise-Glace. Le versant est du Semnoz est la partie boisée de ce quartier couvert par la forêt du Crêt du Maure. Les Trésums étaient l'emplacement de l'ancien hôpital, aujourd'hui détruit. Malgré l'opposition d'associations de protection environnementale et patrimoniale, le nouveau complexe des Trésums accueille aujourd'hui 632 logements résidentiels, une résidence pour personnes âgées ainsi qu'un hôtel et un parc[42],[45] Novel-TeppesFin 1960, la ZUP de Novel crée 300 logements ainsi que des complexes sportifs au nord d'Annecy. Début 1970, le quartier des Teppes attenant fait son apparition. ParmelanAu centre-est de la ville, ce quartier résidentiel héberge la préfecture, les galeries Lafayette, la cité administrative, le haras national et le lycée Berthollet. RomainsQuartier résidentiel formé autour de la place des Romains, tarmac servant d'emplacement pour la fête foraine lors de la foire de la Saint-André, il fut formé à l'époque romaine et disposait déjà d'une place publique, d'une basilique, de temples, de thermes et d'un théâtre dont il ne reste aujourd'hui que des ruines partiellement visible avenue des Romains et d'une colonne sur la place des Romains. La CCI, situé dans la zone Galbert, occupe sa partie orientale, entre l'avenue de Genève et l'avenue de Brogny. La rocade borde le nord et l'ouest du quartier et le sud est occupé par la gare. Un marché se tient sur la place des Romains tous les mardis de 7h à 19h. Le square des Hirondelles et celui de la place des Romains offrent des aires de jeux et le parc des Capucin se construit en 2022. Vallin-FierPrécédé depuis 2013[Mairie 4] par l'éco-quartier Vallin-Fier, l'éco-quartier du Parcs des Sports - Fier offre à son tour en 2020 1 100 logements, un groupe scolaire et 200 places de parkings[Mairie 5],[46]. Le club de football Football Club d'Annecy s'entraine au stade municipal. Le quartier fournit à la ville son hall des expositions, une salle de concert tout-public, l'Arcadium, ainsi que la piscine-patinoire Jean Régis, également appelée piscine des Fins. Vieille VillePartant du pied du château, le vieux bourg est parcouru de quatre artères médiévales piétonnes, la rue Sainte-Claire, rue Carnot, rue Jean-Jacques-Rousseau et la rue Royale, sillonnées d'arcades suivant une croix cardinale : est-ouest, parallèles au Thiou et sa perpendiculaire nord-sud. La porte Perrière donne accès à la rue Sainte-Claire, ses brasseries et ses glaciers. Anciennement magna carreria ou grande charrière, cette voie piétonne se termine à la porte du Sépulcre, aujourd'hui porte Sainte-Claire, en longeant le rocher du château. La rue Grenette, parallèle sur la rive droite du Thiou, autrefois charrière de la Halle, prolongée par la ruale du Four, actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau, se termine sur la place des Cordeliers. La rue Royale part du canal du Vassé et de l'ancienne porta pascuorum ou « porte des pâturages » la bordure ouest du Pâquier et fini rue de la gare en longeant le jardin de l'évêché. La Carnot est la plus longue, perpendiculaire aux autres, en partant du pont de l'Isle par les charrières Filaterie et Notre-Dame, et rejoint les anciennes porta nova de Boutz « portes de bœuf », désignant l'ancien vicus gallo-romain de Boutae fondé en l'an 50 av. J.-C. au niveau de la plaine des Fins. Le quadrillage interne se trouve complété des traboules, desservant originellement les cours intérieures des hôtels particuliers, écuries, cuisines, hangars et diverses dépendances, parfois agrémentées de commerces. Le Thiou est à ciel ouvert sur toute sa longueur mais le canal du Vassé est recouvert du pont Albert-Lebrun jusqu'au passage Gruffaz et ressurgit derrière l'église Saint-Maurice, anciennement Saint-Dominique, d'où le nom du canal à cet endroit, et de nouveau près de la collégiale Notre-Dame-de-Liesse. Un marché d'antiquités se tient tous les mois dans la rue Sainte-Claire et le palais de l'Île, datant du XIIe siècle, il expose des pièces de monnaie et des cartes historiques. Les espaces verts du quartier sont les jardins de l'Europe et le jardin de l'évêché. VovrayQuartier majoritairement industriel d'Annecy, il s'étend entre Seynod et le Semnoz et regroupe la déchèterie, un centre de recyclage, les réserves de carburants et des écoles (IPAC, lycée professionnel Gordini). Une voie de chemin desservait autrefois les usines de Vovray pour continuer en direction d'Albertville en passant sous le Semnoz. De nos jours le festival de la friche des rails réhabilite quelque peu ce quartier en devenir. LogementTypologie de l'habitatEn 2018, L'INSEE recense 70 906 logements[Insee 1] avec une écrasante majorité d'habitats collectifs, à 94,3 % comprenant 12,8 % de T1, 21,8 % de T2, 30,6 % de T3 et 34,8 %[47] de T4 ou plus. Le parc immobilier de 2009 est vieillissant avec 17,5 % des résidences principales datant d'avant 1949 et une majorité, 57,0 %, ayant vu le jour après la Seconde Guerre mondiale entre 1949 et 1974 ; 13,4 % des logements ont été construits de 1975 à 1989 et seulement 12,1 % ont moins de 30 ans.
En 2009, 0,5 % des logements n'ont pas de salle de bain et que 6,3 % des résidences principales disposent de deux salles d'eau. 98,2 % des logements disposent du chauffage central et 44,3 % bénéficient d'un garage ou d'un parking[47]. De 2009 à 2018, la part des résidences principales augmente légèrement de 87,2 % à 87,7 %. Dans le même temps, la part de résidences secondaires grimpe de 4,7 % à 6 % alors que les logements vacants chutent de 8,1 % à 6,3 %, à comparer avec la moyenne nationale de 8,2 %. Prix du foncierLa proximité de la Suisse place Annecy à la 5e place des villes des plus chères de France et 2e ville la plus chère de province[49]. L'évolution induite du prix moyen des logements au m2 permet de se rendre compte du phénomène, accentué depuis le début du XXIe siècle :
ToponymieAttestations anciennesLe nom de la localité est attesté dès 867 sous les formes Anericiacum (Charte de Lothaire II)[53],[54],[55], Anesciacum (Charte de Lothaire II)[56], Anersiacum (Charte de Lothaire II)[55]; puis Anassiacus [fiscus] en 1011; Anassetti variante d'Annasseu en 1107[55],[57]; Cura de Anassiaci veteris vers 1344, et enfin Anessy, Anecium, Annecium, Annesium, Anaysiacus, Annassie et Annesiacum selon le Régeste Genevois. Une première bulle du pape Pascal II transfère à l'abbaye de Savigny la possession de paroisses autour du lac d'Annecy par la mention ecclesias de Anasseu[58] mais il faut cependant attendre 1145 et bulle papale d'Eugène III pour un cartulaire confirmant la donation à l'abbaye de Talloires[59] des églises d'Annecy-le-Vieux et d'Annecy-le-Neuf[58]; Ananssiaco, Annecicao; Annasseu, Anassetu; Anassiaci novi ; Anassiaci burgi; Anasiacensis ou encore Annessiacum[59] de la fin du XIIe siècle au début du XIIIe siècle. ÉtymologieLa terminaison -y est une évolution régulière du suffixe -(i)acum signifiant « lieu de, propriété de ». Cette formations toponymiques typique gallo-romaines a donné la terminaison en -y à des localités comme Épagny, Frangy, Groisy, Poisy, Sillingy, aussi bien de langue d’oïl que dans la langue francoprovençal[60],[53],[54] dans laquelle Annecy s'écrit soit Èneci ou Ènneci selon la forme ORB, soit In-nsi selon la graphie de Conflans[61]. Le radical Annic- est un anthroponyme, mais deux écoles, basées sur un corpus similaire, comprenant l'acte de donation de Lothaire II à son épouse Theutberge de 867, divergent quant à son interprétation. En 1955, Pierre Duparc se fonde sur la forme Anesciacum[56],[62],[63] pour supposer que le nom d'Annecy proviendrait d’Aniciacum, propriété fondée par Anicius »[64], tout comme Villa Anniciaca, forme reprise par Henry Suter[55], omettant les formes non attestées. En 1979, Albert Dauzat et Charles Rostaing partent des travaux préliminaires de Charles Marteaux basés sur la forme Aneric-iacum de 867 pour proposer l’anthroponyme germanique Anerīk[53], auquel Ernest Nègre préfère une variante latinisée Annarigus[54], également citée par Marie-Thérèse Morlet[54],[65], mais cela impliquerait de prendre en compte les formes récurrentes An(n)a- des attestations postérieures. HistoireOriginellement connue comme bourgade gallo-romaine de Boutae au Ier siècle, son implantation s'est poursuivie sur la colline d'Annecy-le-Vieux au VIIIe siècle, puis au pied du Semnoz au XIe siècle en tant qu'Annecy-le-Neuf. Son rôle dans la Réforme catholique, dite Contre-Réforme, aux XVIe et XVIIe siècles, fait d'elle la « Rome des Alpes » Résidence des comtes de Genève au XIIe siècle ; capitale du comté de Genevois, puis de l'apanage de Genevois, Faucigny et Beaufort, ensuite de Genevois-Nemours dans les États de Savoie ; capitale de la province de Genevois, puis siège de l'une des deux intendances de Savoie dans les États sardes, la ville devient brièvement française de 1792 à 1815 à la suite d'une invasion militaire, puis définitivement le , date de l’Annexion de la Savoie à la France. PréhistoireLes traces d'un village lacustre du IIIe millénaire av. J.-C. ont été trouvées à Annecy-le-Vieux[66] et il semble également que la station du Port, située à l'est de l'île des Cygnes, ait accueilli un village sur pilotis d'après des découvertes réalisées en 1884[67],[Mairie 6]. ProtohistoirePlus tardivement, au début du IVe siècle av. J.-C., des tribus gauloises allobroges s'installent dans l'avant-pays plat, entre le Rhône et les Alpes[Mairie 6],[68]. Les historiens pensent qu'un village allobroge se développe dans la plaine des Fins au cours du Ier siècle av. J.-C.[69],[70]. Selon une hypothèse non confirmée par l'archéologie[70], ce village aurait succédé à un oppidum juché sur le roc du Semnoz. AntiquitéLes Romains interviennent dans les environs à partir du IIe siècle av. J.-C. et vainquent les Allobroges une première fois en 121 av. J.-C., puis définitivement en -62. Une fois le territoire pacifié, les Romains construisent des routes et des mansions (du mansio, « auberge », « gîte d'étape ») afin de commercer, notamment la route secondaire reliant Turin (Italie) à Genève. Un vicus gallo-romain est mentionnée sous la forme Ad Bautas — Boutae — sur l'Itinéraire d'Antonin[71],[72]. Le nom de Boutae — « uicani Bo[utarum] » — est retrouvé sur un fragment de texte sur le quartier de Meythet[72],[73]. Selon les auteurs du début du XXe siècle, Charles Marteaux (1861-1956) de l'Académie florimontane, et Marc Le Roux (1854-1933), archéologue, le toponyme pouvait provenir d'un anthroponyme d'origine celtique Boutus[74] dont un faubourg porte ce nom jusqu'au XIVe siècle avant d'être altéré en bœuf au siècle suivant[69],[75], forme francisée d'après le patois boa. c'est pourquoi les « antiquaires de la Renaissance » ont latinisé en Civitas Bovis, forme qui a inspiré les héraldistes qui ont placé deux taureaux de part et d'autre de l'écu d'Annecy[76]. L'agglomération se développe durant la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C., à l'emplacement de l'ancien village allobroge, sur la voie romaine majeure via Casuaria (Faverges), et d'où part également une voie secondaire vers Aquae (Aix-les-Bains)[69],[71]. La bourgade, d'une superficie de 26 ha, est mentionnée sous la forme Ad Bautas (de Bautae) sur l'Itinéraire d'Antonin[71]. Le vicus connaît une certaine prospérité au cours du Ier siècle jusqu'à la première moitié du IIIe où la petite agglomération dispose d'une place publique « assimilable à un forum » mais aussi d'édifices typiques de la romanisation comme une basilique, des temples, des thermes ou encore un théâtre[71],[77]. C'est un véritable petit centre économique où l'on trouve les traces de produits en provenance de tout l'empire : céramiques ou amphores de Bétique, d'Espagne ou encore de Mauritanie[78],[79]. Boutae connaît les ravages des incursions barbares des Alamans en 259 et 278, ou des Bagaudes, et la ville est incendiée à plusieurs reprises au IIIe siècle[78]. Le site semble encore occupé jusqu'au Ve siècle comme le démontrent les dernières découvertes[78] puis disparaît progressivement avec le déplacement urbain du site des Fins vers le site actuel[75], sur l’extrémité du Semnoz. Moyen ÂgeVers 443, le général romain Aetius concède la Sapaudia à un peuple germain, les Burgondes, d'après une courte notice du Ve siècle : « La Sapaudia est donnée aux débris du peuple burgonde pour être partagée avec les indigènes »[80]. L'insécurité grandissante contraint les habitants à abandonner la plaine pour les collines voisines, comme l'atteste le domaine agricole de la villa gallo-romaine et centre d'une exploitation agricole, d'un fundus, sur le coteau d'Annecy-le-Vieux, vers les VIIe – VIIIe siècles[81]. Ce domaine entre dans le domaine royal au siècle suivant et est mentionné sous le nom Anesciacum au IXe siècle[82] ou Aniciacus ou villa Aniciaca, peut-être du gentilice d'un propriétaire issu de la grande famille des Anicii, connue dans le Bas-Empire[83]. Il faut attendre le XIe siècle pour voir la ville renaître au pied d'une tour de défense édifiée sur le dernier contrefort du Semnoz. Un texte de 1107 confirme la naissance d'Annecy-le-Neuf sur les rives du Thiou et fait une première mention d'une église Saint-Maurice sous le château. Ce dernier et la bourgade d'Annecy-le-Neuf se développent sous le comte Amédée Ier de Genève sous l'apparence d'un gros village avec de nombreuses étables. En 1132, une maison forte est édifiée sur l'île au milieu du Thiou. En lutte permanente avec les évêques de Genève, les comtes de Genève finissent, à la fin du XIIe siècle, par se réfugier à Annecy où ils occupent le manoir de Novel au fond de la plaine des Fins[84], puis le château qu'ils agrandissent au XIIIe siècle. La ville devient donc capitale du comté. Le XIVe siècle est marqué par le long règne du comte Amédée III de Genève de 1320 à 1367, date à laquelle les franchises d'Annecy sont confirmées. La comtesse Mahaut de Boulogne, épouse du comte, donne naissance au dernier des comtes de Genève, Robert, au château d'Annecy. Celui-ci provoque le Grand Schisme d'Occident en devenant le pape Clément VII, en résidence à Avignon[85]. En 1394, Robert de Genève fait ériger l'église Notre-Dame-de-Liesse, nécropole des comtes de Genève, en une collégiale qui, devenant un centre populaire de pèlerinage. Annecy, ville savoyardeAprès le décès de Clément VII en 1394, le comté de Genève est acquis en 1401 par le comte de Savoie Amédée VIII. Le comté de Genève se trouve démembré en un comté de Genève proprement dit (avec la ville et ses environs qui conservent une grande autonomie) et un comté de Genevois avec Annecy pour capitale[Mairie 6]. Pour rallier les habitants, qui ne voient pas d'un bon œil leur rattachement à la maison de Savoie, le duc crée en 1434 l'apanage de Genevois et Faucigny qu'il confie à son fils cadet, Philippe de Savoie[86]. Cet apanage disparaît à la mort sans postérité de ce dernier en 1444, mais il est reconstitué de 1460 à 1491 au profit de Janus de Savoie, fils de Louis Ier de Savoie, qui fait d'Annecy sa résidence officielle alors qu'il est comte de Genevois, baron de Faucigny, seigneur de Beaufort-Ugines-Faverges-Gourdans[84]. De nouveau capitale d'apanage, Annecy bénéficie de la sage administration de Janus de Savoie et des fastes de sa cour. C'est à ce moment-là que sont établis les principaux organes du gouvernement du comté : conseil comtal, chambre des comptes, procureur fiscal, juge mage[84]. En 1491, à la mort de Janus, Annecy est de nouveau rattaché à la Savoie de 1491 à 1514[86]. En 1514, Charles II de Savoie inféode le Genevois et les baronnies de Faucigny et de Beaufort à son frère Philippe. Annecy est alors de nouveau le centre d'un apanage allant du Genevois à Ugine. Philippe (duc de Nemours en France en 1528) est le premier prince de la dynastie des Genevois-Nemours qui se prolonge jusqu'en 1659 (à la mort d'Henri II, dernier duc de Genevois-Nemours, le 14 janvier). En fait, c'est Jacques de Savoie-Nemours qui devient le premier duc de Genevois, le comté ayant été érigé en duché en 1564 par Emmanuel-Philibert qui entend s'attacher et surveiller ce prince trop français à son gré qu'est Jacques de Nemours, fleur de toute la chevalerie selon Brantôme. L'administration du bourg d'Annecy est alors de la responsabilité d'un conseil général, assemblée des bourgeois de la ville, qui élisent des syndics pour trois ans. À partir de 1491, un conseil étroit dit des Douze, comprenant les quatre, puis deux syndics et des conseillers, prend en charge les affaires de la ville[Mairie 6]. Annecy « Rome des Alpes »À partir de 1536, lors du triomphe de la réforme calviniste à Genève, les chanoines de la cathédrale Saint-Pierre s'installent à Annecy ainsi que des ordres religieux catholiques comme les clarisses[Mairie 6]. L'évêque y séjourne habituellement à partir de 1568. À cette époque, de beaux monuments sont construits comme le logis de Nemours au château, la cathédrale Saint-Pierre, la maison Lambert et le clocher de la collégiale Notre-Dame-de-Liesse. À partir de 1560, la Savoie du Nord et Annecy, placés en un point stratégique sur la ligne de partage des confessions, deviennent une citadelle avancée de la Contre-Réforme. Si le premier évêque de Genève à résider de façon permanente à Annecy est Ange Giustiniani (1568-1578), les débuts de la Réforme catholique datent effectivement de son successeur, Claude de Granier (1578-1602). Cependant, c'est François de Sales[87] - enfant du pays (son père l'envoie à l’âge de six ans au collège de La Roche[88], puis au collège d'Annecy, fondé par Eustache Chappuis en 1549, où il est un bon élève[89]) - évêque de Genève en résidence à Annecy de 1602 à 1622, qui, après avoir lui-même prêché, jette les bases d'une solide réforme du clergé et d'une transformation des mœurs et des mentalités dans son diocèse. Il marque de façon durable la ville et toute la région grâce à son prestige intellectuel et spirituel. Bien plus, son rayonnement s'étend à toute l'Europe catholique avec l'immense succès de l'un de ses deux plus célèbres ouvrages, L'introduction à la vie dévote. Ainsi Annecy devient la « Rome des Alpes »[86]. Le , à la fin de la guerre franco-savoyarde, Henri IV, après avoir envahi et conquis la Savoie, entre à Annecy, accompagné d'Henri Ier de Savoie-Nemours, qui s'est rallié à lui en 1594. Il reste trois jours dans la ville. Dès 1606, 28 ans avant la fondation de l'Académie française, François de Sales (canonisé en 1666) et le président du Sénat de Savoie, Antoine Favre, créent, à la mode italienne, l'Académie florimontane (fleurs et montagnes). En 1610, François de Sales et Jeanne de Chantal fondent l'ordre de la Visitation. Dans le cadre d'un vaste mouvement des ordres nouveaux, nés de la Réforme catholique, Annecy accueille les capucins en 1592, les visitandines en 1610, les barnabites en 1614, les annonciades de Saint Claude en 1638, les bernardines réformées en 1639, les lazaristes en 1641, les cisterciennes de Bonlieu en 1648. La présence religieuse est donc importante à Annecy qui compte 13 maisons religieuses pour 5 000 habitants. La moitié de la ville appartient à différents ordres religieux qui possèdent non seulement les églises et les couvents, mais aussi des ateliers, des moulins[90] et de vastes terres et forêts[86]. Ces ordres religieux prennent en charge l'éducation, les hôpitaux et font travailler les artisans et les commerçants locaux. Révolution françaiseLes idées de la Révolution gagnent la bourgeoisie annécienne par les Savoyards parisiens, l'Encyclopédie, les écrits de Voltaire et du genevois Jean-Jacques Rousseau que l'on trouve dans les bibliothèques privées des notables annéciens[84]. Dans la nuit du 21 au , les troupes françaises du général Montesquiou envahissent par surprise le duché de Savoie, obligeant l'armée sarde du vieux général Lazary ainsi que les fonctionnaires et membres du clergé à se réfugier au Piémont à Turin, capitale des États de Savoie depuis 1562. Fin octobre, l'Assemblée des Allobroges, réunie dans la cathédrale de Chambéry, déclare la fin du despotisme, la suppression des droits souverains de la maison de Savoie, de la noblesse, des redevances et droits seigneuriaux, de la milice et la création du département du Mont-Blanc où Annecy n'est que chef-lieu de district. Une municipalité républicaine, avec à sa tête l'avocat Jean-François Favre, est élue, mais le véritable pouvoir demeure entre les mains de la société jacobine des Amis de la liberté et de l'égalité qui compte 110 membres, toute la bourgeoisie de la ville. L'accueil fait aux troupes françaises a été de prime abord plutôt enthousiaste, car les hauts fonctionnaires ont pris la fuite et les habitants ont le réel sentiment d'être libérés. Cependant, la mobilisation en masse des hommes, les réquisitions militaires payées en assignats dévalorisés, l'augmentation des impôts, la crise économique consécutive à l'exil des nobles et des prêtres réfractaires, la politique d'expropriation anti-religieuse par les représentants de la Révolution, la répression d'Albitte (emprisonnement des suspects, déchristianisation : interdiction du culte catholique, fermeture et saccage des églises, destruction des insignes et des objets du culte, clochers, cloches, croix…) finissent par exaspérer la population qui se révolte en émeutes à Faverges, Thorens, et Thônes où il y eut 86 morts. En 1797, sous le Directoire, les colonnes mobiles du général Pouget pourchassent les déserteurs et les prêtres insermentés dont 70 sont déportés en Guyane. En revanche, les marchés de France sont accessibles, les capitaux genevois disponibles et ainsi des fabriques s'installent au bord du Thiou, notamment en contrebas de la colline de Gevrier, afin profiter de la force hydraulique et du savoir-faire industriel annéciens[84]. En effet, dès la fin du XVe siècle, à l'intérieur d'un enclos fortifié d'une douzaine d'hectares, la ville, compte près de deux mille habitants, affirme son importance administrative, commerciale et artisanale dans le textile et la métallurgie grâce à la manne hydrauliques apportée par le Thiou. À partir de 1795, l'industrie textile se développe fortement grâce à des Genevois comme Jean-Samuel Farzy qui charge son compatriote Poncet d'établir une fabrique d'indiennes à Annecy si bien qu'en 1811, la manufacture de coton emploie un millier d'ouvriers[réf. nécessaire]. Restauration sardeEn 1815, une grande fête célèbre la réintégration d'Annecy au sein du royaume de Piémont-Sardaigne (les ducs de Savoie étant devenus rois de Sardaigne vers 1720). En 1822, la ville, capitale de la province du Genevois, recouvre son siège épiscopal avec un diocèse en son nom propre et non plus Genève-Annecy. En 1842, Annecy accueille l'une des deux intendances générales du duché de Savoie et en 1860, juste avant l'Annexion, la ville compte environ 10 000 habitants. La période sarde de 1815 à 1860 est marquée par de grands travaux d'urbanisme : assainissement, percement et pavage de rues, de places, construction de ponts, de quais et d'immeubles, notamment l'hôtel de ville en 1848, aménagement de la rive du lac, création du Jardin public, de l'île des Cygnes, du pont des Amours, de l'avenue d'Albigny et du Champ de mars, modernisation des réseaux d'eau potable, éclairage au gaz et un essor économique porté en 1850 par l'institution de la Banque de Savoie et en 1858, par la manufacture de coton qui emploie 2 000 personnes et devient ainsi un des centres manufacturiers du royaume. Époque contemporaineEn 1866, le train à vapeur arrive pour la première fois à Annecy. Ce progrès dans les transports permet au tourisme de se développer. Un syndicat d'initiative destiné à l'organisation d'événements est créé en 1895. Durant la première moitié du XXe siècle, la ville se développe progressivement grâce à sa situation géographique, ses voies de communication et son rôle administratif qui contribuent au développement de nouveaux quartiers des Balmettes, de la Prairie et de Vovray. Grâce à la centrale hydroélectrique des Forces du Fier[91], Annecy est éclairé à l'électricité dès 1906 et l'essor touristique de la commune s'accompagne en même temps d'un essor industriel. Parmi les figures emblématiques de l'industrie locale émergente, on peut citer Crolard, Dunant, Aussedat, Léon Laydernier[92] et Jules Barut. En 1917, à cause de la guerre, on établit une usine de roulements à billes qui deviendra SNR. Après 1936, l'apparition des congés payés permet aux classes populaires de découvrir Annecy, son lac et ses montagnes. Durant la Deuxième Guerre mondiale, Annecy est bombardé à trois reprises par les Alliés qui visent l'usine de roulements, siège d'une centaine d'hommes de la Milice française et de prisonniers de guerre, mais aussi un centre actif de la Résistance avec le Maquis des Glières qui la libère le 19 août 1944. La croix de guerre avec étoile est épinglée sur le blason municipal. En 1949, Annecy accueille le second tour de l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), un cycle de négociation commerciale sur la libéralisation des échanges : 23 délégations viennent à Annecy. Les 4 premiers (Genève en 1947, Annecy en 1949, Torquay en 1951 et Genève en 1956) ont permis de réduire de 40 % à 20 % les droits de douane des pays occidentaux sur les produits importés. En 1953, commence la restauration du château et des quartiers historiques. Moins de dix ans plus tard est installé le collecteur du tour du lac qui retrouve sa pureté. Un peu plus de dix ans après, est créée la zone piétonne et, encore dix ans plus tard, Annecy est relié à Paris par le TGV. Le 7 octobre 1986, le pape Jean-Paul II vient faire un pèlerinage sur les tombeaux de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal situé dans la basilique de la Visitation. Après les Trente Glorieuses, la crise économique ralentit un rapide développement urbain pour occuper aujourd'hui le centre d'une communauté d'agglomération dépassant les 150 000 habitants avec une politique de développement et d'équipements commune avec son agglomération[93]. Le , les conseils municipaux d'Annecy et de cinq autres communes (Annecy-le-Vieux, Cran-Gevrier, Meythet, Pringy et Seynod) votent favorablement à la création d'une commune nouvelle au [94] de 128 422 habitants pour une superficie de 70 km2, nommée Annecy[95]. Politique et administrationSituation administrativeAdministration territorialeLa ville d'Annecy est le chef-lieu du département de la Haute-Savoie[I 1] et de quatre cantons, depuis la création de la commune nouvelle et le décret du [96]. Les quatre cantons sont Annecy-1, avec une fraction d'Annecy et neuf communes du bassins annécien, Annecy-2 pour le reste de la commune déléguée d'Annecy associé à Sevrier[97], Annecy-3, avec une fraction correspondant aux communes déléguées d'Annecy-le-Vieux et de Pringy et sept communes, ainsi qu'Annecy-4, avec une fraction correspondant aux communes déléguées de Cran-Gevrier et de Seynod et neuf communes[96]. Annecy fait partie de la Première circonscription de la Haute-Savoie. IntercommunalitéLa communauté d'agglomération Grand Annecy, créée le , compte 34 communes dont les deux communes nouvelles d'Annecy et de Fillière[98],[99]. Elle est issue de la fusion de la communauté de l'agglomération d'Annecy (C2A) et de quatre autres intercommunalités. Communes déléguées
Tendances politiques et résultatsRécapitulatif de résultats électoraux récents
Politiquement situés au centre droit pendant 60 ans, les électeurs annéciens votent majoritairement pour la liste UMP-UDI en 2014 et centriste pour les élections municipales entre 1954[111] et 2015 : L'ancien député-maire de la ville, Charles Bosson, est membre du Centre des démocrates sociaux. Bernard Bosson, maire d'Annecy de 1983 à 2007, sous les étiquettes du CDS puis de l'Union pour la démocratie française mieux connu sous le sigle d'UDF[112]. Le maire entre 2007 et 2020, Jean-Luc Rigaut a lui aussi été membre du parti politique de centre droit, l'UDF, qui lors de sa dissolution intégra alors le Nouveau Centre plutôt que le Modem[112]. Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du , les Annéciens ont majoritairement voté pour la Constitution européenne, avec 60,33 % de Oui contre 39,67 % de Non avec un taux d’abstention de 34,03 % (France entière : Non à 54,67 % - Oui à 45,33 %). Ces chiffres ne sont pas conformes à la tendance nationale, celle-ci se trouvant en opposition. Annecy devient écologiste lors de l’élection municipale de 2020, dirigé par l’écologiste François Astorg. Liste des mairesInstances administrativesLe palais de justice abrite le tribunal judiciaire, le conseil de prud'hommes, le tribunal de commerce[116], les chambres départementales des huissiers, des notaires, de commerce et d'industrie ainsi que celle des métiers et de l'artisanat. Non loin du palais se trouve la cité administrative avec la préfecture, le centre des impôts pour les particuliers, la direction départementale des finances publiques et le service de la publicité foncière et de l'enregistrement. Le maintien de l'ordre est assuré par les commissariats de police national et municipal ainsi qu'un peloton de gendarmerie de haute montagne. Politique de développement durable et écologieEn 1972, la ville reçoit le Prix européen pour la protection de la nature et de l'aménagement du territoire[Mairie 7]. Dans la décennie suivante, elle obtient la Grande médaille d'argent de l'ONU pour l'environnement (1983), la « Marianne d'or » des villes de France pour la qualité de son environnement (1986) ainsi que le 1er prix des villes de France pour la propreté et le nettoiement (Association générale des hygiénistes et des techniciens municipaux) (1987) et également le prix spécial pour l'aménagement des aires de jeux (1989)[Mairie 7]. En 1992, la ville met en place une politique de lutte contre le bruit lui permettant de remporter le "Décibel d'or" dans la catégorie "action silence" (1992) et en 2004, elle obtient le label d'écocertification pour la forêt du Semnoz, garantissant une gestion forestière durable[Mairie 7]. En 2001, la ville conçoit le plan septennal Agenda 21, adopté en mars 2007, regroupant 21 actions et 74 engagements environnementaux, sociaux et économiques. Les thèmes abordés s'orientent vers la coresponsabilité politique, l'économie durable, la solidarité, la préservation des ressources naturelles, l'écocitoyenneté et la préservation d'un certain cadre de vie par la gestion raisonnée durable, la meilleure gestion de l'eau, la diminution des produits phytosanitaires et la valorisation des déchets verts[Mairie 7]. En décembre 2007, une thermographie prise de vue aérienne par caméras thermiques permet d'observer les déperditions de chaleur caractéristiques en vue de diminuer la consommation énergétique et de promouvoir une meilleure isolation des habitations de l'agglomération. Depuis 2016, des familles annéciennes volontaires ont pris part à 9 éditions du concours « Familles à énergie positive »[117] et ont en moyenne dépassé l'objectif d'une baisse de consommation énergétique de 8 % en la réduisant en moyenne de 12 % par rapport à l'année précédente. Annecy est membre de l'Association des Villes des Alpes de l'année et s'engage à la mise en œuvre de la Convention alpine. Jumelages et partenariatsLa ville d'Annecy est jumelée avec 6 villes étrangères avec lesquelles elle organise des échanges socio-culturels[118],[Mairie 8] :
Population et sociétéDémographieDémographie antérieure à 2015L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[121],[Note 3]. En 2013, la commune comptait 52 029 habitants, en évolution de +3,82 % par rapport à 2008 (Haute-Savoie : +7,9 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Les 24 481 ménages annéciens se répartissent ci dessous en fonction du nombre de personnes par ménage : Répartition du type de ménage
Positionnée entre 98e et 120e au classement des plus grandes villes de France en nombre d'habitants par commune entre 1990 et 2012, sa croissance en constante augmentation s'est s'accélérée en raison de l'augmentation du taux de natalité, de la diminution du taux de mortalité. Son solde migratoire pour la période 1990-1999 est négatif (-0,4 %) puisqu'il a été évalué à moins 1 275 habitants plaçant Annecy au 8 252e rang national. Le solde naturel pour cette même période est positif de plus de 1 979 habitants et une variation totale annuelle de population de 0,1 %. La population légale de 2012 de l'agglomération du bassin annécien est de 145 579 habitants sur le site de L'Agglomération d'Annecy (140 255 sur le site de l'INSEE). Son aire urbaine avec 221 111 habitants (69 communes) la place en 5e position dans la région en 2012, notamment derrière celle, voisine, de Genève-Annemasse (292 180 habitants), dans le nord du département[Insee 2]. L'étude de l'INSEE montre que la croissance du bassin annécien reste cependant inférieur à l'aire Genève-Annemasse, même si six Haut-savoyards sur dix résident dans l'un de ces deux espaces[Insee 3]. Annecy connaît une légère croissance de 0,8 % entre 2006 et 2011[Insee 3] du fait de la croissance dans les communes déléguées[Insee 3]. Démographie postérieure à 2015En 2015, la commune absorbe les communes d'Annecy-le-Vieux, Cran-Gevrier, Meythet, Pringy et Seynod ce qui la place en 2019 en 29e place des villes françaises[125] les plus peuplées avec 131 272 habitants, ainsi qu'en 6e position régionale des aires urbaines derrière Annemasse et devant Chambéry. Pyramide des âgesLa population de la commune est plus âgée que celle du département. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,5 %, soit légèrement en dessous de la moyenne départementale (35,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental. En 2020, la commune comptait 63 447 hommes pour 68 319 femmes, soit un taux de 51,85 % de femmes, supérieur au taux départemental (50,82 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. Enseignement et rechercheÉtablissements éducatifsLa commune d'Annecy, rattachée à l’académie de Grenoble[129], dispose d’un centre d'information et d'orientation installé dans la cité administrative[129],[Mairie 9]. Écoles primaires Au , la seule commune déléguée d'Annecy compte six écoles maternelles et quatorze écoles élémentaires ou primaires, parmi lesquelles seize établissements publics et quatre écoles primaires privées[129] gérés par la direction de la vie scolaire qui est un des services de la commune en faveur des jeunes annéciens. La commune déléguée de Seynod en compte huit, que sont les écoles de La Jonchère, du Cep, des Muraillons, des Neigeos, de Barral, de Vieugy, de Balmont et des Cordeliers (privé). D'autres école primaires sont présentes dans les quatre autres communes déléguées d'Annecy-le-Vieux, Meythet, Cran-Gevrier et Pringy. Collèges Annecy comporte douze collèges. La commune déléguée d'Annecy dispose des collèges publics des Balmettes et de Raoul-Blanchard, et des collèges privés des Tilleuls et de Saint-Michel[129],[Mairie 9]. Jusqu'en 2013, les collégiens pouvaient également étudier dans le collège privé Saint-François détruit en raison de son ancienneté. Seynod héberge celui du Semnoz, l'un des plus importants de Haute-Savoie (900 élèves) et celui privé de Saint-François-des-Cordeliers. Annecy-le-Vieux a deux collèges public celui des Barattes et d'Évire, et le collège privé de La Salle. Meythet héberge le collège Jaques-Prévert, Cran-Gevrier celui de Beauregard et, Pringy, le collège de La Salle. Lycées Huit lycées se trouvent sur la commune d'Annecy ainsi que plusieurs centres de formation d'apprentis (CFA)[Mairie 9] :
Enseignement supérieur et rechercheSelon une étude publiée par l'INSEE en 2012, le pôle d’enseignement supérieur d'Annecy recense environ 7 300 étudiants, répartis entre l'Université Savoie Mont Blanc, les établissements publics d'enseignement supérieur et les établissements privés[Insee 4]. Le campus de l'Université Savoie Mont Blanc sur la commune déléguée d'Annecy-le-Vieux[Mairie 10] comporte :
Les Papeteries[136] hébergent les formations rattachées à la Cité de l'image en mouvement d'Annecy dont l'antenne annécienne de l'école des métiers de l'image des Gobelins et les formations multimédias de la Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Savoie. L'enseignement artistique est assuré par le Conservatoire à rayonnement régional d'Annecy pour la musique, et l'École supérieure d'art d'Annecy Alpes à la Maison des jeunes et de la culture des Marquisats[137] pour les arts visuels[Mairie 11]. Le Conservatoire d'Art et d'Histoire d'Annecy accueille l'antenne annécienne de l'Institut d'études politiques de Grenoble ouverte entre 2011[138] et 2018[139]. Le lycée Berthollet propose des classes préparatoires aux grandes écoles dans les filières scientifique, littéraire et économique[Mairie 11]. et les lycées Gabriel-Fauré et Baudelaire offrent des formations BTS[Mairie 11]. L'Institut de formation en soins infirmiers est situé sur le campus du Centre hospitalier Annecy Genevois. L'établissement privé d'enseignement supérieur IPAC propose des formations en continu ou en alternance, du niveau post-Bac à Bac+5. SantéEn 2024, l'annuaire santé de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie recense 208 médecins généralistes[140] sur la commune. Le Centre hospitalier Annecy GenevoisLe vieil hôpital d'Annecy installé en 1822 autour de l'ancien couvent des Capucins (XVIe siècle)[141] avenue du Trésum déménage en au centre hospitalier de la région d'Annecy (CHRA)[142] sur la commune d'Épagny-Metz-Tessy. Le , le CHRA intègre le centre hospitalier Annecy Genevois (CHANGE) et l'hôpital de Saint-Julien-en-Genevois[143], en développant deux spécificités régionales[142] :
Autres établissements de santéLa Clinique générale est installée à proximité du château et deux autres cliniques se trouvent dans l'agglomération, à Argonay et Sevrier. Par ailleurs, la commune dispose d'un centre de soins de jour et d'une dizaine de maisons de retraite[144]. SportLes atouts géographiques de la ville ont donné des aspirations à une vingtaine de sportifs français de haut niveau[145] et la diversité des événements sportifs gratuits et ouverts à tous, ainsi qu'une centaine d'associations sportives[Mairie 12] dans une dizaine de catégories de pratiques différentes ont permis à la ville d'obtenir en 2013 le label des « villes ludiques et sportives »[Mairie 13].
Événements sportifsLa ville accueille des tournois et compétitions dont le triathlon international, le marathon international, le volleyball ou encore le cyclisme: la ville fut ville-départ du Tour de France à trois reprises (1959, 2009 et 2013)[151] ou encore du Critérium du Dauphiné (notamment 2006, 2007). En 1998, la ville a accueilli l'organisation des mondiaux juniors d'athlétisme. En mars 2013, elle reçoit les seconds Jeux mondiaux militaires d'hiver[152].
Candidate malheureuse à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2014, Annecy a néanmoins été désigné le au premier tour de vote[153], ville française candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2018 par le CNOSF[154] puis candidate officielle pour les J.O. d'hiver 2018[155] le . Menée par Edgar Grospiron, directeur général du comité de candidature[156] du 29 janvier 2010 jusqu'à sa démission le 12 décembre de la même année[157], puis par Charles Beigbeder, nommé président du Groupement d'intérêt public constitué le 10 janvier 2011[158], la candidature de la ville a obtenu plusieurs soutiens publics et privés. Cependant, le 6 juillet 2011, Pyeongchang est élue dès le premier tour, alors qu'Annecy ne recueille que 7 des voix des membres du CIO. Complexes sportifsLe Parc des sports accueille notamment un stade d'une capacité d'environ 15 000 places, la salle omnisports Chatenoud, le complexe Jean-Régis, la patinoire et la piscine des Fins[Mairie 14]. Le stade du Coteau, situé dans le quartier des écoles, hébergeait le FC Annecy lorsqu'il devient champion de France amateur en 1960[Mairie 14]. Dans le quartier des Marquisats, le long du bord du lac, se trouve la piscine des Marquisats (un bassin olympique, 2 piscines de 25 mètres et une pataugeoire[Mairie 14]), la base nautique des Marquisats[Mairie 15] , et la plage gratuite des Marquisats. MédiasRadiosListe des antennes locales de radios :
Télévisions localesLa chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement l'émission La Place du village expose la vie locale du bassin annécien. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes, peuvent parfois relater les faits de vie de la commune. Ces chaînes émettent sur Annecy via le site d'émission du Belvédère de Jeanne[165]. Presse et magazinesLa presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré, L'Essor savoyard, Le Messager - édition Genevois, le Courrier savoyard. La commune édite un magazine municipal bimensuel, Annecy Mag, disponible en version PDF et audio sur le site de la ville[Mairie 16]. InternetDe 2003 à 2017, l'association Annecy Wireless développe le réseau Wi-Fi métropolitain[166] et la ville est récompensée par le label « Ville Internet @@@ » [Note 4] entre 2006 et 2014. Depuis 2015, le label « French Tech » réunit 29 entreprises[168] du bassin annécien qui organisent des projets autour de développement du numérique[169]. Lieux de culteListe non exhaustive des lieux de culte chrétiens :
Liste non exhaustive des lieux de culte musulmans[171] :
Liste non exhaustive des lieux de culte du judaïsme :
ÉconomieEn 2019, les 14 487 entreprises annéciennes offrent un potentiel de tissus favorable[172] maintenant le bassin d'emploi au 2e rang de France (2015)[173] porté par le cadre touristique du lac et des monuments historiques municipaux. La ville est le siège de la Chambre de métiers de l’artisanat de la Haute-Savoie[174], de la Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Savoie, de l'Agence économique départementale et du Tribunal de commerce de la Haute-Savoie. Revenus de la population et fiscalitéEn 2011, le revenu fiscal médian par ménage des annéciens est de 27 663 €[Insee 5]. Au niveau de la fiscalité, on dénombre 525 Annéciens redevables de l'impôt sur la fortune (ISF). L'impôt moyen sur la fortune à Annecy est de 5 060 €/an contre 5 683 €/an pour la moyenne nationale. Le patrimoine moyen des redevables annéciens de l'ISF est estimé à environ 1 454 682 €/an[175]. Le taux de fiscalité directe locale[176] de la commune pour l'année 2007 est le suivant. Ce taux regroupe le taux de la taxe d'habitation, le taux foncier bâti, le taux non foncier bâti et le taux de la taxe professionnelle. Le taux de la taxe d'habitation s'élève, au niveau communal à 15,72 %, au niveau intercommunal à 0 %, et au niveau départemental à 5,33 %. Le taux foncier bâti se monte au niveau communal à 16,75 %, au niveau intercommunal à 0 %, au niveau départemental à 7,65 % et au niveau régional à 2,07 %. Le taux foncier non bâti se chiffre, au niveau communal à 19,55 %, au niveau intercommunal à 0 %, au niveau départemental à 23,02 % et au niveau régional à 5,15 %. Pour ce qui est du taux de la taxe professionnelle, au niveau communal à 0 %, au niveau intercommunal à 19,83 %, au niveau départemental à 7,08 % et au niveau régional à 2,43 %[177]. EmploiEn 2005, sur 24 481 ménages à Annecy, 61 % compteur leur personne de référence active, alors qu'en 1999 elle est de 60 %. Environ 52 % de la population des ménages, de 14 ans ou plus, a un emploi. En 1999 la commune d'Annecy compte 72 283 emplois[Insee 6] (salarié + non salarié), dont 64 428 emplois salariés. Entre 1990 et 1999, le taux annuel moyen de variation de l'emploi est de +0,83 %. Le nombre de demandeurs d'emploi (catégories 1-2-3-HAR) au est de 4 331 et le taux de chômage de 6,4 %[178]. Le taux d'activité entre 20 et 59 ans s'établit à 84 % ce qui est proche de la moyenne nationale qui est de 82,2 %. On compte 48,2 % d'actifs, 20,7 % de retraités, supérieur à la moyenne nationale (18,2 %), 21 % de jeunes scolarisés et 10,1 % de personnes sans activité[179]. Cette évolution récente du tertiaire date d'après les années 1960 où 53 % de la population active travaillaient dans l'industrie et que 50 % étaient classés dans la catégorie « ouvrier »[180]. Répartition des emplois par domaine d'activité
La commune dispose de 4 structures d'aide à la recherche d'emploi, de suivi de parcours professionnel et l'orientation :
Tissu économiqueEntreprises de l'agglomérationEn 2012, le nombre total d'entreprises et d'établissements est respectivement de 7 032[Insee 7]. Les établissements de l'industrie agricole et alimentaire ne représentent que 0,3 % du nombre total d'entreprises avec un nombre de 19, les industries des biens de consommation représentent 3,5 % avec 244 établissements[Insee 7]. Le secteur de la construction avec 407 entreprises représente 5,8 % des établissements[Insee 7]. Les entreprises de services (Commerce, transports et services divers) sont majoritaires avec 5 056 établissements (71,9 %)[Insee 7]. Enfin, le service public (Administration publique, enseignement, santé, action sociale) représente 18,6 % des établissements 1 306)[Insee 7]. La prédominance du secteur tertiaire est inférieur aux grandes agglomérations de la région (79 %) mais reste au-dessus de la moyenne régionale (73 %)[Insee 8]. Le secteur offre ainsi 13 493 emplois (sur un total de 29 683), qui représentent 45,5 % des emplois de la ville[Insee 9]. Ces emplois sont majoritairement liés aux petites entreprises[Insee 9]. Lors d'une étude de 2009, l'INSEE observe que le bassin annécien reste cependant un territoire relativement industriel, où le recul du secteur (-11 %) est légèrement moins important que dans le reste de la région (-14 %), au cours de la dernière décennie[Insee 8]. Le nombre de salariés dans le secteur, des grandes entreprises, représente quant à lui 8,5 % des emplois (2 536 emplois)[Insee 9]. Faisant suite aux grandes manufactures du XIXe siècle[183] , l'implantation de la société du Zurichois Jacques Schmid-Roos en 1915 et devenue aujourd'hui NTN-SNR Roulements dont le centre de R&D se trouve toujours à Annecy et emploie environ 2 536 personnes dans le bassin ; le matériel de sport avec les marques Salomon, Millet ou Fusalp ; l'agro-industrie avec Entremont, installée depuis 1948 ; la construction mécanique : Chauvin-Arnoux et Métrix, qui fusionnent en 1997 ; le matériel de bureau avec Maped (en 1946) ; l'emballage et la chimie avec PSB Industries, depuis 1945, ou encore la grande distribution avec à l'origine Groupe Carrefour, dont Annecy est le berceau des Fournier l'une des deux familles fondatrices en 1960[Insee 8],[183],[184]. Si Gillette quitte Annecy en 1999, d'autres grandes firmes possèdent encore des filiales installées sur la commune ou dans le bassin auxquelles s'ajoutent de nouvelles entreprises : Alcatel, Stäubli International AG et ST Dupont (Faverges), l'unité de Dassault Aviation (Argonay depuis 1961), Tefal (Rumilly), Sopra (Annecy-le-Vieux)[183],[184],[185]. CommerceZones commerciales
L'agglomération possède 2 hypermarchés, Carrefour au nord de la commune, avenue de Genève[186] et le centre Auchan au Grand Epagny, une des plus grandes zones commerciales de la région[187]. Un dynamisme historiqueLe tissu commercial du bassin annécien a vu naître 2 grands groupes de distribution français :
Les rues commerçantesEn dehors de la rue Carnot, véritable artère commerciale du centre-ville, les rues piétonnes commerçantes spécialisées sont la rue Royale portée sur le commerce de luxe (joaillerie, salon de thé, haute couture et banque) alors que la rue Sainte-Claire concentre les commerces associés au tourisme (marchands de glace, sandwicheries, magasins de souvenirs, boutiques de vêtements, restauration…). La rue de la République, la rue Sommeiller, la rue Président-Favre et la rue Vaugelas se partagent le reste de la zone commerciale non piétonne du centre-ville. Les marchésLa ville organise sept marchés[Mairie 17]. Traditionnellement, il se tient le mardi, comme au XIIe siècle[Note 5], en matinée (7 h-13 h) dans la Vieille Ville et place des Romains pour l'alimentation[Mairie 17]. Le marché des Romains, pour le reste des produits, est en place jusqu'à 19 h[Mairie 17]. Viennent ensuite les marchés du jeudi matin dans le quartier de Novel, du vendredi dans la Vieille Ville ainsi que le long du quai de l'Evêché[Mairie 17]. Le week-end, le samedi matin le marché est installé autour des rues du lycée Berthollet et le dimanche matin à nouveau dans la Vieille Ville[Mairie 17]. Un marché des producteurs se tient chaque dimanche matin dans le quartier Novel-Teppes, place des Rhododendrons[Mairie 17]. La ville organise un marché de Noël à Courier[192] et sur la place de la mairie des communes déléguées, intitulés Village des Alpes, formé de chalets et d'une patinoire et d'une scène musicale[193]. TourismeLa ville d'Annecy obtient en 2012 le label officiel « commune touristique » comme 48 communes du département, mais aussi celui de « station classée de tourisme » en 2011[194]. Le développement de l'activité touristique de la ville remonte à 1895, avec la création d'un syndicat d'initiative, le second en France après Grenoble[195]. La valorisation du patrimoine urbain en lien avec la société des Amis du Vieil Annecy permet d'obtenir le label officiel « Ville d'art », en 1978[195],[196]. En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 10 786 lits touristiques répartis dans 1 504 établissements[Note 6]. Les hébergements se répartissent comme suit : 465 meublés ; 3 résidences de tourisme ; 31 hôtels ; un camping municipal « le Belvédère » ; 2 centres de vacances/auberges de jeunesse ; 1 refuge et une chambre d'hôtes[197]. La capacité est en légère baisse, depuis ces vingt dernières années, avec une perte de 200 lits[Note 7]. Fin 2010, 1 300 entreprises du bassin annécien et Aravis étaient liées au secteur du tourisme et généraient environ 7 000 équivalent plein emplois pour un chiffre d'affaires global de 719,3 millions d'euros. Confrontée à la hausse des locations touristiques comme Airbnb, la ville d’Annecy est devenue pionnière dans l’encadrement des plateformes de locations de courte durée. En 2019, 2049 logements étaient disponibles à Annecy sur la plateforme Airbnb et 500 sur celle de Homeaway[199]. Culture et patrimoineAnnecy est classée au label officiel « Ville d'art » en 1978[196]. Elle co-signe avec la communauté de l'agglomération d'Annecy, en 2004, une convention « Pays d'art et d'histoire »[196]. Des guides-conférenciers organisent des visites à la découverte du Vieil Annecy, de son patrimoine et de son histoire. L'agglomération annécienne compte neuf édifices distingués par l’attribution du label « Patrimoine du XXe siècle »[Note 8]. Lieux et monumentsLa commune possède vingt-et-un monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[201] et cinq lieux répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[202]. Par ailleurs, elle compte soixante-dix-sept objets à l'inventaire des monuments historiques[203] et dix-huit sont répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[204]. La vieille ville, traversée par trois canaux, concentre une part importante des monuments de la ville. Ses rues piétonnes à arcades, dont la rue Sainte-Claire, l'une des plus belles avec ses arches romantiques des XVIIe et XVIIIe siècles, sont parsemées de fontaines.
Monuments médiévauxLe château d'AnnecySurplombant la ville, le château est édifié du XIIe au XVIe siècle[205] pour les comtes de Genève, puis sert aux ducs de Genevois-Nemours, branche cadette de la Maison de Savoie. Plusieurs fois victime d'incendies, il a été laissé à l'abandon au XVIIe siècle, converti en caserne militaire jusqu'en 1947, pour être finalement racheté par la ville d'Annecy qui le restaure en 1953 avec l'aide des Monuments historiques afin d'en faire le Musée d'art contemporain et d'art régional d'Annecy et, depuis 1993, l'Observatoire régional des lacs alpins[205] dans la Tour et le Logis Perrière. Le palais de l'IsleConstruit au XIIe siècle au milieu du canal du Thiou, le Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine de l'agglomération d'Annecy a eu par le passé des fonctions très diverses : palais du châtelain d'Annecy au XIIe siècle, hôtel administratif pour le comte de Genève, siège de la judicature, hôtel des Monnaies, depuis le règne d'Amédée III de Genève vers 1356, et prison avant d'être classé monument historique[206].
Le manoir de NovelLe manoir est construit dans le quartier nouveau de Novel, au pied de la colline d'Annecy-le-Vieux sur un plan quadrangulaire, avec une tour ronde dans son angle sud-ouest. Il était entouré d'un mur d'enceinte avec fossé, que l'on franchissait par un pont-levis. Au XIIe siècle, il appartient aux comtes de Genève jusqu'en 1219, date à laquelle ils s'installent au château d'Annecy. Au XIVe siècle, la famille qui en a l'inféodation prend le nom de celui-ci. Au XVe siècle, il est entre les mains de la famille de Renguins, puis passe à celle de Chenex. Par mariage, il passe en 1512, à la famille de Sales. En 1556, « Novel » est la propriété d'Amédée Viollon. Cette famille l'apporte en dot, au début du XVIIe siècle, aux visitandines, qui le gardent jusqu'à la Révolution française et en font le cœur d'une exploitation agricole. Confisqué et vendu, il gardera cette dernière fonction jusque dans les années 1960. En 1972, il est racheté à la famille Gay par la commune d'Annecy, qui le restaure. En 2008 le jardin du manoir est inscrit en tant que Refuge de la Ligue de protection des oiseaux. Le ConservatoireLe Conservatoire à rayonnement régional hébergé depuis 1970 dans l'ancien palais épiscopal, 10 rue Jean-Jacques Rousseau, est construit au XVIIIe siècle à la place du couvent des cordeliers du XVIIe siècle et remanié au XIXe siècle. Ancien séminaire du diocèse, Jean-Jacques Rousseau y suit des cours en 1729. Le Département l'achète en 1975 pour y abriter les réserves des collections départementales, le Musée du cinéma d'animation et la bibliothèque du Grand séminaire, riche de plus de 60 000 volumes. Certaines parties architecturales sont inscrites à l'inventaire des monuments historiques en 1983, notamment des trumeaux, l'escalier d'honneur, l'escalier est, des cheminées, le vestibule d'entrée, les façades et la toiture qui sont réhabilité en 1995. Les ponts
Monuments contemporainsLe château de TrésumAccolé à la montagne du Semnoz, le château de Trésum surplombe le lac d'Annecy. Il est édifié par Charles-Auguste de Sales entre 1653 et 1656, sur un terrain acheté à la famille Mermillod. À sa mort, en 1660, le château passe à son frère Jean-François de Sales et reste dans cette famille jusqu'à la Révolution française. Confisqué, il est loué au citoyen Jean-Claude Burnod. Saccagé lors des émeutes d'août 1793, il est acheté, peu après, par le citoyen Recordon. À la Restauration, il tombe dans les mains du préfet Félix de Roussy puis, par mariage, passe à la famille de Pontgibaud. Au XXe siècle, c'est la résidence du baron Bardet de Thieux. Il est achevé à cette époque, légué aux visitandines et devient la résidence des jésuites. Depuis 1993, il est le siège de l'évêché d'Annecy. Le conservatoire d'Art et d'HistoireAncien Grand Séminaire d’Annecy, construit entre 1684 et 1688 par Jean d'Arenthon d'Alex, évêque de Genève-Annecy, le Conservatoire d’Art et d’Histoire a été agrandi et transformé au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Son architecture conventuelle propre au XVIIe siècle repose sur la notion d’ordre et de dépouillement. Acquis en 1973 par le conseil général[207], il héberge aujourd’hui un musée au 1er étage en rapport avec le cinéma d'animation, la CITIA. Les archives départementales qui occupaient une annexe semi-enterré du jardin lors de sa création sont maintenant à l'autre bout de la ville, au nord de l'avenue de Brogny. Liste non exhaustive de bâtiments contemporains
Liste non exhaustive d'infrastructures contemporaines
Monuments religieuxFontaines publiques
Statues
Passages, allées, ruelles et traboulesLa vieille ville comporte de multiples passages, allées, ruelles et traboules permettant de rejoindre une rue parallèle. Conservés à travers les époques, ces passages de charme font partie de l'histoire de la ville. Depuis quelques décennies, certains de ces passages et cours intérieures ont été privatisés, mais un grand nombre restent publics et quelques autres ont été créés. Parmi eux :
Espaces vertsAnnecy possède 94 hectares d'espaces verts, soit 18 m2 par habitant auxquels s'ajoutent quelque 500 hectares de forêt communale. Annecy bénéficie du label « ville fleurie » avec quatre fleurs attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris, depuis la première fois en 1967[211],[Mairie 7],[Mairie 13] et la distinction du Grand Prix National des Villes Fleuries en 2005, pour la cinquième fois[Mairie 7]. 142 personnes[réf. nécessaire] sont employées par le service Espaces verts.
D'autres espaces verts plus petits parsèment la ville : le square Stalingrad en face de la gare, le square des Martyrs-de-la-Déportation, le square Galbert (0,5 hectare), le parc du Manoir de Novel (0,3 hectare), le square des Romains et le square des Salomons. Le parc animalier de la Grande-Jeanne se trouve dans le Semnoz, sur la route menant au sommet. Sur 10 500 m2, il accueille dix-neuf daims, neuf cerfs élaphes et une vingtaine de mouflons corses en semi-liberté[Mairie 18]. Les bords du lac et les quais de la vieille ville offrent maintes possibilités de promenades sur l'avenue d'Albigny, les quais des Marquisats, les quais bordant les canaux de la vieille ville ou encore la promenade Sainte-Thérèse-du-Québec.
GastronomieQuelques pêcheurs professionnels sont basés à Annecy et mouillent dans le canal du Vassé. Leur pêche est constituée d'ombles chevaliers, truites, féras, brochets, perches et perchettes, qui alimentent la carte des restaurants autour du lac. Les Roseaux du lac, confiseries à base de chocolat imitant l'inflorescence des massettes, sont une spécialité inventée en 1924 par le confiseur-artisan Pierre Laurent, installé dans la ville[214]. La tradition de chocolaterie de la ville n'est pas neuve : lorsque Brongniart, directeur de la manufacture de Sèvres, décide de la création du grand service des arts industriels, c'est à Annecy qu'il envoie vers 1827 son peintre Jean-Charles Develly pour illustrer sur une assiette de ce service l'art de la chocolaterie avec une représentation de la chocolaterie Au fidèle Berger[215]. La ville se trouve dans l'aire de production de l'emmental de Savoie, de l'emmental français est-central, du gruyère et de la tomme de Savoie, quatre fromages bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP). Les pommes et poires de Savoie ont également droit, à Annecy, à une IGP[216]. La gastronomie annécienne a été mise en lumière par Marc Veyrat, né au sein de la commune et qui, jusqu'en 2010, a ouvert successivement plusieurs restaurants dans l'agglomération[217]. CultureAgenda culturelOutre les événements nationaux (Fête de la musique du 21 juin, Journées européennes du patrimoine du 2e we de septembre, Fête nationale française du 14 juillet), Annecy organise ses festivités culturelles propres à la ville :
Liste exhaustive disponible sur le site de la mairie[Mairie 20]
Équipements culturelsLa ville d'Annecy dispose de salles événementielles et culturelles :
CinémaLe 7e art est diffusé au travers de 7 salles ou multiplexes :
L’association « Plan largeAnnecy » organise des projections et des rencontres pour la promotion de films d’auteur. Anecdote de tournage audiovisuel sur AnnecyAnnecy et ses alentours ont servi de décor pour les intrigues d'une trentaine de films cinématographiques français. Parmi ces films, Le Clan devait être initialement tourné à Toulon mais l'organisme financeur du film a imposé une ville de Rhône-Alpes. Le choix d'Annecy avec le lac et les cours d'eau de montagne a imposé la réécriture de la scène du téléphérique et du parapente (remplaçant des scènes d'excursion dans une île au large du Var) mais le réalisateur a pu néanmoins conserver l'importance de l'eau. Quelques séries audiovisuelles ont été tournées à Annecy :
Associations culturellesQuatre Maison des Jeunes et de la Culture rattachées au ministère de la Jeunesse et des Sports sensibilisent les citoyens par l'animation socio-culturelle, le sport, la culture, les arts et la formation :
La Société des Amis du Vieil Annecy[228] est une association fondée en 1932 à Annecy et reconnue d'utilité publique par décret du 5 décembre 1969. Elle a pour objet de défendre et mettre en valeur le patrimoine annécien, promouvoir ses atouts et préparer l'avenir en demeurant vigilante vis-à-vis de l'actualité de la ville d'Annecy. L'Académie florimontane est une société savante fondée en 1606 à Annecy, disparue en 1610, puis réactivée en 1851. En 1607, Antoine Favre, François de Sales, Honoré d'Urfé et Claude Favre de Vaugelas fondent une société savante pour développer l'éducation par l'instruction, dans l'hôtel Bagnorea dans Annecy, puis en 1851, un groupe de notables savoyards créent une Société florimontane qui devient ensuite une académie. L'Académie salésienne est la seconde société savante d'Annecy. Fondée en 1878 par un groupe d'ecclésiastiques, parmi lesquels Claude-Marie Magnin, évêque d'Annecy, et soutenu par son successeur, Louis-Ernest-Romain Isoard, elle se démarque de sa consœur florimontane par son orientation sur les textes théologiques et la vie de saint François de Sales. Aujourd'hui, l'Académie étudie l'histoire et l'archéologie de la Savoie, particulièrement sous l'ancien diocèse de Genève et ses rapports avec saint François de Sales. Personnalités liées à la communeQuelques personnalités originaires d'Annecy ou ayant marqué la ville[229] :
Héraldique et LogotypeBlason
LogotypeLa ville possède un logotype depuis 1991[Mairie 6]. On observe ainsi en bas une truite avec des reflets surmontés par la silhouette rouge du château d'Annecy[Mairie 6]. Avec la fusion de 2017, la commune s'est dotée d'un nouveau logotype de couleur rouge, en lettres capitales et intégrant la croix de Savoie[236]. Annecy dans les noms de lieux
Voir aussiBibliographie
Pour une liste plus complète, Sabaudia.org, site de mutualisation des ressources des archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie propose un moteur de recherche (Consultable ici). La ville fait l'objet d'études pluridisciplinaire par la société savante locale, l'Académie florimontane (Annecy), qui édite la Revue savoisienne (bulletin publié par l'association depuis 1860 - Lire en ligne sur gallica.bnf.fr).
Articles connexes
Liens externes
Notes et référencesNotes
Références
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