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166e régiment d'infanterie (France)

166e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 166e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 166e régiment d'infanterie de forteresse (1939).

Création 1794
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment d'infanterie
régiment d'infanterie de forteresse
Rôle infanterie
Ancienne dénomination 166e demi brigade de Bataille
Devise Je suis de Verdun
Tenir ou mourir
Inscriptions
sur l’emblème
Loano 1795
Verdun 1916
Prosnes 1918
La Lys 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Bataille de France
Batailles Bataille de Verdun
Fourragères Aux couleurs du ruban Croix de Guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
une étoile vermeil

Le 166e régiment d'infanterie (166e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 166e demi-brigade de première formation.

Création et différentes dénominations

  • 1794 : 166e demi brigade de Bataille
  • 1796 : dissoute
  • 1913 : 166e régiment d'infanterie
  • 1914 : À la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve, le 366e régiment d'infanterie
  • 1923 : dissous (traditions gardées par le 150e RI).
  • 1939 : 166e régiment d'infanterie de forteresse
  • 1940 : dissous

Colonels/chef-de-brigade

  • ? -  : Paul Marie Fournier Jacquot[1] (†)
  • Septembre 1914 : Léon Paul Génin**
  • Août 1939 : lieutenant-colonel Subervie

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade.
(**) Officier qui devint par la suite général de division.

insigne de béret d'infanterie

Historique des garnisons, combats et batailles du 166e RI

Guerres de la Révolution et de l'Empire

1815 à 1848

  • Dissolution
  • Dissolution

De 1870 à 1914

En application de la loi du , créant 10 nouveaux régiments (de 164 à 173)

  • 1913 : Création en 1913
  • En 1914 ; Casernement : Verdun

Affectations :

1914

1915

1916

1918

  • Champagne : Auberive, Le Téton, Mont sans Nom (juillet)
  • Aisne ()

« En dépit des pertes subies et des violentes contre attaques a franchi de vive force une rivière large, profonde et vigoureusement défendue. »

— Maréchal Foch, 1918

Le 166e R.I. fait partie des troupes d'occupation de la Rhénanie, imposées par le traité de Versailles.

Le 166e RI est dissous en avril 1923 à Mayence

Formé le sous le nom de 166e régiment d’infanterie de forteresse (RIF) par le 2e bataillon du 153e RI, c'est un régiment de réserve A de type RIF dans le secteur fortifié de Rohrbach. Il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie no 204 de Saint-Nicolas-de-Port. Il tient garnison à Bining. Le régiment a comme mission de défendre le sous-secteur fortifié de Bining, une partie de la Ligne Maginot. Outre les deux ouvrages sous sa responsabilité (PO de Rohrbach et PO du Welschoff), il a à sa disposition plusieurs casemates d'infanterie, divers abris caverne et doit se charger également de la défense des intervalles.

Le jeudi à h 30, le lieutenant-colonel Combet du 37e RIF est convoqué à Montbronn, à vingt kilomètres de Bitche (Moselle), où se trouve le PC du général Chastanet, commandant le secteur fortifié de Rohrbach. En même temps que les colonels Subervie, du 166e RIF, et Mauvin, du 153e RIF, il apprend une incroyable nouvelle : tous les régiments de forteresse quittent la ligne Maginot et partent le soir même vers le sud. Dépourvu de réserves, le général Weygand a décidé de jeter l'éponge en attendant la signature d'un armistice inévitable. Aucune exception n'est prévue : les ouvrages de la ligne Maginot seront sabordés et les régiments de forteresse doivent battre en retraite. Tels sont les ordres qui bouleversent les trois colonels. Le général Chastanet qui partage leurs sentiments précise que les troupes du secteur formeront une division de marche qui gagnera Sarrebourg en trois étapes.

Il va participer à la dernière grande bataille livrée par l'armée française en , des faubourgs de Nancy à ceux de Phalsbourg. Sur un front d'environ 125 kilomètres, trois corps d'armée vont aligner leurs régiments derrière le canal de la Marne au Rhin pour affronter onze divisions allemandes qui, après avoir contourné la ligne Maginot rendue perméable par le repli des troupes de forteresse, se ruent au combat avec l'intention de ne faire qu'une bouchée de leurs adversaires.

Bien qu'elle ne figure dans aucun manuel, la « bataille oubliée » ne saurait trop être assimilée à un quelconque engagement local puisque plus de 450 000 combattants s'y affrontèrent le . Compagnie après compagnie, le régiment rejoint ses emplacements. Durant la nuit, les hommes vont creuser, aménager les épaulements, mettre en place canons de 25 et mitrailleuses. Le lundi au lever du jour, un fantastique nuage de fumée grasse noircit le ciel du côté du 166e RIF. Le stock de carburant de La Forge vient d'être incendié. C'est avec le 166e RIF que la division allemande du général Boehmbezing, qui vient d'entrer à Sarrebourg, va prendre le contact. Le combat s'engage à Hesse où le colonel Subervie a organisé une tête de pont au nord du canal. Jusque dans l'après-midi, écrit Subervie, les assauts des Allemands vinrent se briser contre la défense du 166. Ayant réussi à prendre pied dans quelques maisons, ils en furent délogés à la baïonnette. Le bataillon allemand qui a attaqué laisse 11 tués et 71 blessés dans l'affaire. L'artillerie allemande tire toujours, mais l'infanterie est trop épuisée pour attaquer. Du moins ce qu'il en reste se battra encore pendant plusieurs jours et sera englobé le dans la reddition, après que les Allemands eurent rendu les « honneurs de la guerre ».

1945 à nos jours

L'association Fort Casso a vu le jour en sur l'initiative de Joseph Koch. Elle a pour but la conservation du « Petit Ouvrage de Rohrbach » (ouvrage Maginot) de seconde génération, dont la construction débuta en 1934, Depuis 1989, l'association œuvre à la conservation et à la mise en valeur de ce formidable patrimoine qu'est le Fort Casso. Elle a de facto assuré la perduration des traditions du 166e RIF.

Drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2] :

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Drapeau du 166e régiment d'infanterie de ligne

Décorations

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 Décoration de la croix de guerre avec 2 palmes, 1 étoile vermeil. (Deux citations à l'ordre de l'Armée puis une citation au Corps d'Armée)

Il obtient la Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 le .

Traditions et uniformes

Devise

Je suis de Verdun/Tenir ou mourir

Insigne

Dans un écu ancien de sinople à un loup de sable hurlant adextré d'une croix de Lorraine de gueules. Au chef d'azur, la devise d'or « Tenir ou mourir » accostée de deux cloches GFM du même.

Personnalités ayant servi au 166e RI

Sources et bibliographie

  • Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'infanterie française, Paris, Eurimprim, , 2e éd. (1re éd. 1949), 413 p. (OCLC 23418405, BNF 39906027).
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel et François Vauvillier (dir.), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. I, Paris, Histoire et collections, coll. « L'encyclopédie de l'armée française » (no 2), , 182 p. (ISBN 2-908182-88-2, OCLC 45246733, BNF 37198860), chap. 3 (« Les régiments d'infanterie de forteresse de 1935 à 1940 : 166e RMIF »), p. 129.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Reconstituants du 166e RIF : contactez le Fort Casso / PO de Rohrbach

Reconstitution au PO de Rohrbach - Fort Casso où le 166e RIF a servi en 1940: Reconstitution au Fort Casso / PO de Rohrbach

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