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295e régiment d'infanterie (France)

295e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 295e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 295e RI

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Artois 1914-1915
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

Le 295e régiment d'infanterie (295e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 95e régiment d'infanterie. Il combat pendant la Première Guerre mondiale et la Seconde.

Création et différentes dénominations

insigne de béret d'infanterie
  •  : création du 295e régiment d'infanterie. A la mobilisation, chaque régiment d'active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.
  •  : dissolution du régiment dans le hameau de La Gloriette commune de Fournival dans l'Oise[1].
  •  : le régiment est reconstitué.
  • mai 1940 : dissolution

Chefs de corps

  • 02/08/1914 - 08/02/1915 : lieutenant colonel Perron[2] ;
  • 09/02/1915 - 14/04/1917 : commandant de Bercegol du Moulin[3] ;
  • 14/04/1917 - 28/05/1917 : lieutenant-colonel Viret[4] ;
  • 29/05/1917 - 09/06/1918 : colonel Dulac[5] ;
  • 09/06/1918 - 18/06/1918 : chef de bataillon Cavailhé[6] ;
  • 1939 - 1940 : lieutenant-colonel Demay

Historique des garnisons, combats et batailles

Première Guerre mondiale

Affectations

Dès le , à partir d'éléments provenant de Bourges, Nevers, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Autun, Cosne-sur-Loire et Dijon, les 213e, 285e et 295e RI forment, dans la 8e région militaire, la 116e brigade d’infanterie. Cette brigade est une composante de la 58e division d'infanterie.
À la mobilisation, la 58e DI fait partie du 1er groupe de réserve. En , elle est rattachée, sur le plan organique, au 8e corps d’armée.
Les 285e et 295e RI sont rejoints par le 256e régiment d’infanterie de Chalon-sur-Saône, qui remplace le 213e RI de Nevers, et par le 281e de Montpellier.
Au mois de , le 285e RI est dissous tandis que les 295e, 256e et 281e restent subordonnés à la 58e DI jusqu'à leur dissolution en .

Composition

Le régiment est issu du 95e RI de Bourges dont proviennent nombre de ses cadres. En , il est constitué de :

  • 1 état major,
  • 2 sections de mitrailleuses,
  • 2 équipes téléphoniques
  • 2 bataillons (5e et 6e bataillons), à 4 compagnies chacun numérotées de 17 à 24.

Au total il comprend 2 062 hommes soit :37 officiers, 175 sous-officiers et 2 050 hommes de troupe[7].

Le , la 58e DI est réorganisée. Le 285e régiment d'infanterie est dissous et ses bataillons ventilés dans les régiments restants. Le 6e bataillon est ainsi affecté au 295e RI et deviendra officiellement son 4e bataillon le . Ses 4 compagnies prendront dès lors les numéros 13 à 16.

1914

Le régiment part pour l'Alsace le 11e jour après la mobilisation.

10 -

14 -

1er septembre

  • En grande garde dans la région de Cernay pour tenir les cols de Bussang, d’Oderen et du Bramont. À la fin du mois, alors que le 6e bataillon est détaché à Thann, le 5e bataillon effectue des travaux d’organisation de la 1re ligne de défense du ballon d'Alsace.

1er septembre -

5 -

  • Retrait du front : mouvement vers la région d’Arches et, à partir du , transport par voie ferrée à l’ouest de Montdidier ;
  • À partir du , mouvement par étapes vers Nœux-les-Mines.

  • Occupation d’un secteur dans la région de La Bassée dans le Pas-de-Calais ;
  • , attaque au nord du canal de La Bassée ;
  • du 18 au , au cours de diverses attaques, contre-attaques et bombardements, le régiment enregistre la perte de 148 tués, 477 blessés et 26 disparus ;
  • jusqu’au , occupation d’un secteur en bordure du canal. Les deux bataillons sont dans les tranchées dans un secteur compris entre la route nationale et la voie ferrée. Après un retrait tactique des troupes allemandes, occupation de Vermelles par la 58e division ;
  • à partir de la mi-décembre et jusqu’à la fin du mois de , occupation de tranchées situées à l’est de Cambrin, dans un saillant formé par la route de Lille et la route de Vermelles ;

1915

  • Occupation de tranchées situées à l’est de la localité de Grenay, à proximité des corons ;
  • , participation, dans son secteur, à la 2e Bataille d’Artois. Hasard de la Guerre, au mois de , les 68e R.I. de Le Blanc et 90e R.I. de Châteauroux (au sein de la 17e D.I.) rejoindront, dans le secteur de Grenay, le 295e R.I. Ces trois régiments berrichons combattrons côte à côte.

  • Relève par l’armée britannique puis à partir du occupation d’un secteur devant Angres ;
  • Participation en réserve à l’attaque du (2e Bataille d’Artois).

  • Retrait du front, repos et instructions à Camblain – Châtelain, en réserve du 21e C.A. ;
  • À partir du , départ du régiment en direction du N-E de Frévent puis mouvement vers Avesnes-le-Comte pour se porter en renfort dans la région de Neuville-Saint-Vaast. Occupation d’un sous-secteur devant Thélus (Nord d’Arras).

  • Engagée dans la 3e Bataille d’Artois : puis occupation d’un secteur vers Neuville-Saint-Vaast au nord d’Arras. Le dédale des boyaux le fit surnommer le « Labyrinthe ».
  • , attaque vers Thélus.
  • Le , le 285e régiment d'infanterie est dissous, en raison de la réorganisation de la division à 3 régiments (à 3 bataillons) et à trois compagnies de mitrailleuses. Le 5e bataillon passe au 256e régiment d'infanterie de Chalon-sur-Saône. Le 6e bataillon passe au 295e R.I., le , il deviendra officiellement le 4e Bataillon du 295e.

1916

  • Retrait du front : repos à Grand Rullecourt (Pas-de-Calais) ;
  • À partir du , transport par V.F. dans la région de Bergues (Nord) : repos et instructions. Le , le régiment quitte ses cantonnements de West Cappel, Wylder et Bambecque pour cantonner dans la région au sud de Krombeke (Belgique).

  • En réserve à Westvleteren et environs. Dans la nuit du 7 au , le Régiment relève dans le secteur Boesinghe – Het Sas – Steenstraat le 256e R.I.
  • Occupation, par alternance, avec le 11e R.I.T., du sous-secteur nord jusqu’au date où le Régiment repart pour le France.

-

  • Retour du régiment dans le département du Nord. Cantonnement à Malo-les-Bains et Zuidcoote près de Dunkerque. Occupation le long de la côte des positions de défense.
  •  : par ordre de M. le Général Commandant en Chef en date du le 6e Bataillon du 285e, rattaché au 295e est versé au 295e R.I. par voie de changement de corps. Il y prend le no 4 et ses compagnies sont numérotées de 13 à 16.

  • Transport par V.F. pour Crèvecœur-le-Grand (Oise) : instruction.
  •  : inspection du Régiment au camp de Crèvecœur-le-Grand par le Général Foch.
  • Mouvement vers le front, et, à partir du , occupation d’un sous-secteur à proximité de Rouvroy-en-Santerre (Somme).
  • Le Régiment est relevé dans la nuit du 25 au dans le sous-secteur qu’il occupe devant Fouquescourt et Parvillers.
  • Repos à Maresmontiers, Malpart, Courtemanche, Lignières

  • Occupation d’un sous-secteur à Armancourt près de Marquivillers (Somme)

5 –

  • Retrait du front ; repos à Pérennes, Fontaine-sous-Montdidier et Mesnil Saint Georges. La 58e D.I. quitte le 30e C.A. et passe aux 10e C.A. Le , le 295e se porte sur Beaufort et Hangest en Santerre.

  • Mouvement vers Le Quesnel ; occupation du sous-secteur (dit de la Madeleine) au nord de la commune Chilly (Somme), du Bois Frédéric à la voie ferrée de Chaulnes à Roye incluse, à compter du .

1917

  • Retrait du front ; puis repos vers Chaussoy-Epagny (Somme) ;
  • À partir du , transport par V.F. dans la région de Montluel (Ain). Le Régiment va cantonner à Villette-d’Anthon, Biarme et Asnières. Instruction au camp de la Valbonne.

  • Transport par V.F. : de Villette-d’Anthon à Vauthiermont (Alsace). Cantonnements à Soppe-le-Bas, Soppe-le-Haut, Bretten, Wolfersdorf ;
  • À partir du , les trois bataillons du 295e forment réserve du secteur nord ;
  • À partir du , occupation du secteur de Pfannenstiel situé au nord de la localité de Gildwiller et du centre de résistance de Balschwiller.

  • Retrait du front. Le Régiment et la 58e D.I. quittent l’Alsace et se dirigent vers Épinal (Vosges). Itinéraire du 295e : Lachapelle-sous-Rougemont, Sermamagny (Territoire de Belgfort), Ecromagny (Haute-Saône), Rupt sur Moselle, Saint-Nabord et Hadol (Vosges) où le régiment cantonne à compter du .
  • Repos et instruction au camp d’Arches.

  • Mouvement pour Laval et Fays ;  : Bruyères, La Bourgonce, Nompatelize, La Voivre ;  : Hurtbache, Moyenmoutiers, Celles sur Plaine ;
  • au 1er août : travaux de terrassement au profit de la 12e D.I. dans la région de Saint Dié ;
  •  : Regroupement de la 58e D.I. Le régiment est transporté dans la région de Bruyères (20 km, est d’Epinal).

  • Transport par V.F. dans la région d’Épernay et mouvement vers Reims (Marne) ;
  • Cantonnement à Verzenay, Rilly la Montagne puis Villers aux Nœuds, Bézannes ;
  • Dès le , occupation des secteurs du bois des Zouaves, de l’Allée Noire et de la Mare au nord-est de Sillery ;
  • À partir des 23 et , occupation des quartiers du Linguet (au Nord), de Cernay (au centre) et de la butte de tir (au sud), à la sortie est de Reims ;
  • À compter du , occupation des quartiers du Passage à Niveau et de la Jouissance à Vrilly ;
  • À partir du , de nouveau, occupation des quartiers de Cernay et du Linguet.

1918

  • Retrait du front, mouvement vers Épernay puis à partir du transport par V.F. dans la région de Givry-en-Argonne : repos vers Dampierre-le-Château (Marne) ;
  • À partir du , travaux de 2e position.

  • Mouvement vers le front, puis occupation d’un secteur vers Maisons de Champagne et la butte du Mesnil.

  • Retrait du front ; repos et instruction vers Dampierre-le-Château ;
  • , transport par V.F. dans la région de Pierrefonds ; repos et instruction vers Choisy-au-Bac (Oise) ;
  • À partir du , mouvement vers Moyenneville ; travaux.

  • Occupation d’un secteur entre Rollot et Orvillers-Sorel (Oise), étendu à droite, le , jusqu’à l’est d’Orvillers-Sorel ;
  • Le , lors de la Bataille du Matz, durant une attaque allemande (avec utilisation des tanks, lance-flammes et gaz), par un épais brouillard, le 295e R.I. sera en partie décimé. Il perd 46 officiers, 121 sous-officiers, 1 546 soldats tués, blessés, disparus ou prisonniers.
  • Le Régiment est dissous le (Cf : Journal des Marches et Opérations du 295e R.I).

Pertes du régiment durant le conflit

suivant les sources d'information on trouve :

  • L'historique du 295e RI récapitule 566 hommes Morts pour la France mais énumère 10 officiers, 50 sous-officiers, 47 caporaux et 456 soldats[8],[9].
  • Le site MémorialGenWeb répertorie 614 hommes Morts pour la France

Seconde Guerre mondiale

Formé le dans le secteur de Bourges, le 295e est sous les ordres du chef de corps du lieutenant colonel Demay[10].

Le il fait partie de la 55e division d'infanterie (général Lafontaine (sl)) qui renforce le sous-secteur de Sedan (secteur fortifié de Montmédy). Régiment de série B, il est constitué ainsi : Ier bataillon (capitaine Clausener [11]), IIe bataillon (capitaine Gabel [12]), IIIe bataillon et 14e compagnie divisionnaire antichar[10]. Ses effectifs sont de 76 officiers et 3 030 hommes du rang[13]. Il est placé à la droite de sa division, moins le I/295e détaché à la 5e division légère de cavalerie[11].

Le Ier bataillon est le premier engagé à Bouillon. Couvrant le repli des cavaliers, il est attaqué sur le Semoy le par le 1. Schützen Regiment de la 1. Panzerdivision. Le gros du bataillon est capturé mais une partie (équivalente à une grosse compagnie[14]) parvient à se replier sur la Meuse[13]. Il devient réserve de la division[15].

Sur la Meuse, le II/295 est placé au centre du front de la division (Torcy et Wadelincourt)[16] et le III/295 à droite à droite (sous-secteur d'Angecourt)[17]. Les compagnies du II/295 sont mélangées avec des compagnies du 147e RIF et du 331e RI[16]. Dans la nuit du 12 au 13, le III/295 est dirigé vers l'arrière[18].

Le front de la 55e DI, dont celui du II/295e RI, est percé par la 1. Panzerdivision le et le IIIe est envoyé en renfort et arrive le soir. Il permet de stopper les Allemands devant Noyers[19], bien qu'une partie des hommes ait fui[20]. La division s'effondre complètement le lendemain[21]

Le , le régiment ne compte plus que 8 officiers et 500 hommes du rang[13].

Les rescapés forment début juin le 135e RI[10].

Drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[22] :

Personnalités ayant servi au sein du régiment

Notes et références

  1. Suivant ordre no 15.704 du grand Quartier Général en date du 13 juin 1918.
  2. Le lieutenant colonel Perron est relevé de son commandement et rejoint le dépôt de Bourges, In "JMO du 30 octobre 1914 au 18 novembre 1915" page 50.
  3. Le commandant de Bercegol du Moulin devient lieutenant colonel à compter du 22 février 1915, puis colonel à compter du 12 avril 1917. Il est évacué à la suite d'une blessure accidentelle occasionnée par une chute de cheval le 12 de ce mois, In "JMO du 1er janvier au 31 décembre 1917" page 16.
  4. Le lieutenant-colonel Viret commandait auparavant le dépôt de la 58e DI. Il assure le commandement provisoire du régiment en alternance avec le commandant Gautruche commandant du 4e bataillon, In "JMO du 1er janvier au 31 décembre 1917" pages 16 à 20.
  5. Le colonel Dulac est tué à son poste de combat In Historique du 295e RI, page 10.
  6. Le chef de bataillon Cavailhé assure l'intérim jusqu'à la dissolution du régiment le 18 juin 1918, In "JMO du 1er janvier au 18 juin 1918" page 41.
  7. In JMO du 12 août au 29 octobre 1914, page 5.
  8. 3 noms de soldats semblent manquer
  9. In Historique du 295e Régiment d'Infanterie
  10. a b et c « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le )
  11. a et b Doughty 2014, p. 89.
  12. Doughty 2014, p. 166.
  13. a b et c Yves Buffetaut, Guderian perce à Sedan, Histoire & Collections, coll. « Militaria Magazine / Les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale » (no Hors-Série 4), , p. 29, 45
  14. Doughty 2014, p. 212.
  15. Doughty 2014, p. 112.
  16. a et b Doughty 2014, p. 119.
  17. Doughty 2014, p. 111.
  18. Doughty 2014, p. 154.
  19. Doughty 2014, p. 169.
  20. Doughty 2014, p. 213.
  21. Doughty 2014, p. 232.
  22. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Sources et bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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