Le 338e régiment d'infanterie (338e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 138e régiment d'infanterie. À la mobilisation, chaque régiment d'active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien majoré de 200.
Le 338e RI, commandé par le lieutenant-colonel Robert, comprend 37 officiers, 143 sous-officiers, 2 054 hommes de troupe.
Le régiment comporte, à la mobilisation, deux bataillons : le 5e bataillon, à sa tête, le commandant André Charles Wayne d'Arche (1864-1947) de Bellac et son adjoint le lieutenant Louis Poulte de Puybaudet de Dompierre-les-Églises ; le 6e bataillon, à sa tête, le commandant Jules Séguran, originaire de Marseille.
Chefs de corps
Le lieutenant-colonel Marcel Robert, plus tard colonel, du au 10 mai 1916, prend ensuite le commandement du 296e RI[2], mort pour la France le 30 avril 1917[3]. Son casque, percé de plusieurs éclats d'obus, est retrouvé en 2015 dans une brocante[4].
Lieutenant-colonel Reynaud, du 27 mai 1916 au 27 mai 1917.
Colonel Blavier, du au .
Historique des garnisons, combats et batailles du 338e RI
Combats du Transloy, Rocquigny et Sailly- Saillisel (, aux confins du Pas-de-Calais et de la Somme), connus aussi sous le nom de "Bataille de Bapaume" (792 tués, 400 blessés et prisonniers) : la 62e DI est envoyée vers le nord, en direction de Douai, pour enrayer l'avancée des troupes ennemies ; elle s'oppose seule au 2e corps d'armée allemand qui marche vers le sud. Un monument aux morts du 338 a été érigé en 1927 dans le cimetière du Transloy[5]. Lors de cet engagement, le régiment perd en trois heures 51 % de ses effectifs (source : JMO du 338e RI, page 9[6]).
Bataille de la Marne (6 au ), notamment lors de la phase de poursuite de la bataille.
Combat de Puysalène (14 au ).
Guerre de Tranchées (1914-1915- début 1916), dont Combats de Daucourt-Armancourt (4-, Sud de la Somme, à l'ouest de Roye) : le régiment perd 10 officiers et 700 hommes de troupe, soit 43 % de ses effectifs).
1915
Guerre de Tranchées (1914-1915- début 1916).
1916
Combats de Pressoire ().
1917
Combats du Moulin de Laffaux ().
Combats de Vauxaillon - Mont des singes (15 au ).
1918
Combats de Fère-en-Tardenois ().
Combats de La Vesle ().
Combats de la Position Hunding ().
Entre-deux-guerres
Le régiment est dissout le .
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7] :
La fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918 lui est décernée le .
Fait exceptionnel, les trois régiments d'active (138e RI), de réserve (338e RI) et territorial (90e RIT) d'une même ville de garnison (Magnac-Laval) se sont vus décerné cette même fourragère.
Traditions et uniformes
Insigne
Devise
Aucune devise connue.
Personnages célèbres
Le 6e bataillon comprend dans ses effectifs le sergent Charles Guingouin, père du futur résistant Georges Guingouin.