2e régiment d'infanterie (France)
Le 2e régiment d'infanterie (2e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Picardie, un régiment français d'Ancien Régime. Création et différentes dénominations
Colonels et chefs de brigade
(*) Ces officiers sont devenus par la suite maréchaux d’Empire. Historique des garnisons, combats et bataillesAncien Régime2e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Picardie (1791-1793)L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 2e régiment d'infanterie ci-devant Picardie.
Guerres de la Révolution et Guerres de l'EmpireLe 2e régiment d'infanterie de ligne fait les campagnes de 1792 à 1793 à l'armée du Nord et se trouve aux sièges de Thionville (dépôt) et de Lille. 2e demi-brigade de première formation (1793-1796)
Guerres de la Révolution et de l'EmpireEn 1793, lors du premier amalgame la 2e demi-brigade de première formation est formée à Ypres, avec les :
La 2e demi-brigade, fait les campagnes de l'an II (1794) et de l'an III (1795)avec l'armée du Nord et se trouve à la bataille de Tourcoing. Il fait la campagne de l'an IV (1796) avec l'armée de Sambre-et-Meuse. Lors du second amalgame, elle est incorporée dans la 9e demi-brigade de deuxième formation 2e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)Guerres de la Révolution et de l'EmpireLa 2e demi-brigade de deuxième formation est formée le 28 pluviôse an IV () par l'amalgame des :
La 2e demi-brigade, fait les campagnes de l'an VI (1798) aux armées de Sambre-et-Meuse, d'Allemagne et de Mayence, celle de l'an VII (1799) aux armées de Mayence et du Danube et celles de l'an VIII (1800) et de l'an IX (1801) aux armées du Rhin et d'Italie. 2e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)
Guerres de la Révolution et de l'EmpirePar décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Le 2e régiment d'infanterie de ligne est embarqué sur l'escadre de Toulon de l'an XII(1804) à l'an XIV (1805) et se trouve à la bataille de Trafalgar. Il fait la campagne de 1806 à l'armée d'Italie, celle de 1807 au corps d'observation de la Grande Armée, celles de 1808 à la Grande Armée et au corps d'observation des Pyrénées, celle de 1809 aux armées d'Espagne et d'Allemagne avec laquelle il participe aux batailles d'Essling-Aspern et de Wagram. Il fait les campagnes de 1810 aux armées d'Allemagne, d'Espagne, de Catalogne et au corps d'observation de Hollande, celle de 1811 à l'armée de Catalogne puis celle de 1812 au corps d'observation de l'Elbe et à la Grande Armée avec laquelle il effectue la campagne de Russie et participe aux batailles de Polotsk et de la Bérézina.
Il fait les campagnes de 1813 et 1814 à l'armée de Portugal au 2e corps de la Grande Armée, avec laquelle il est engagé durant la Campagne d'Allemagne aux batailles de Dresde et de Leipzig (16-19 octobre) et dans les garnisons de Custrin et de Magdebourg et au corps d'observation de Meden. Durant la campagne de France en 1814 il participe à la bataille de La Rothière. Après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe, Louis XVIII, prend le , une ordonnance royale qui réorganise les corps de l'armée française. Ainsi le régiment de la Reine est formé à Paris, avec le 2e régiment d'infanterie de ligne.
À son retour de l'île d'Elbe, le , Napoléon Ier prend, le , un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus. Le régiment reprend donc son nom : 1er régiment d'infanterie de ligne.
En 1815 il est à la Grande Armée, participe à la campagne de Belgique et est engagé aux batailles de Ligny et de Waterloo. Colonels tués et blessés alors qu'ils commandaient le 2e RI pendant cette période :
Officiers tués ou blessés en servant au 2e régiment d'infanterie sous l'Empire (1804-1815) : Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire. Légion de l'Aisne (1815-1820)Par ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La 2e Légion de l'Aisne, qui deviendra le 2e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée.
2e régiment d'infanterie de ligne (1820-1882)En 1820 une ordonnance royale de Louis XVIII réorganise les corps de l'armée française en transformant les légions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le 2e régiment d'infanterie de ligne est formé, à Calais, avec les 3 bataillons de la légion de l'Aisne.
1820 à 1848Le 2e régiment d'infanterie de ligne fait la campagne de 1823 au 4e corps de l'armée d'Espagne et se distingue, le , au combat du bois de Pallau. Durant les campagnes de 1824 et 1825, il est au corps de réserve de Perpignan. Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[8].
Le régiment participe aux campagnes de 1842 à 1847 à l'armée d'Afrique et se distingue au combat de Bar-T'outa les 15 et .
Second Empire
En 1850, le régiment est en garnison à Paris et son dépôt est à Fontainebleau. En 1870, le régiment est en garnison à Tours.
1871 à 1914Le , le 2e régiment d'infanterie prend sa nouvelle garnison à Granville qu'il occupera jusqu'à sa dissolution en 1919. Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fournit un bataillon pour former le 153e régiment d'infanterie. 2e régiment d'infanteriePremière Guerre mondialeAffectation
1914
1915
1916
19171918
Entre-deux-guerresLe 2e régiment d'infanterie rentre dans ses casernements, à Granville, le [réf. souhaitée] et est dissous le [10].
Seconde Guerre mondialeRecréé le sous les ordres du colonel De Chaine de Bourmont, il appartient à la 20e division d'infanterie. Régiment d'infanterie type Nord-Est de réserve A, il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie no 44 de Rennes. Guerre d'Algérie
Il est recréé en 1956 pour incorporer son contingent de rappelés de la Guerre d'Algérie. Stationné à Aumale, aujourd'hui Sour El Ghozlane, il est dissous pour la dernière fois en 1962. Depuis 1962À l'issue de la Guerre d'Algérie, le régiment est dissous puis recréé à Bretteville-sur-Odon en tant qu'unité de réserve. Il participe à la défense opérationnelle du territoire jusqu'à sa dissolution en 1998. DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11],[12] :
DécorationsPar ordre 153 F, il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 obtenue le . Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, pour les 1er et 2e bataillons le et pour le 3e bataillon le . DeviseAu plus près Personnalités
Amédée Henri Charles de Saint-HillierNé le à Prunay-le-Petit en Loir-et-Cher, Amédée Henri Charles de Saint-Hillier suit des études au collège militaire de La Flèche[13] puis sort de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1837 en tant que sous-lieutenant avant d'être promu lieutenant en 1841 et capitaine en 1848.
Sources et bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
|