60e régiment d'infanterie (France)
Le 60e régiment d'infanterie (60e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment Royal-Marine, un régiment français d'Ancien Régime. Pendant la Première Guerre mondiale il a été surnommé l’As de Cœur. Création et différentes dénominations
La 14e division d’infanterie, dont les quatre régiments d'infanterie avaient obtenu la fourragère, fut appelée la « division des As », chacun d'eux ayant choisi pour signe distinctif un des as du jeu de cartes: 60e RI (Lons-le-Saunier) As de Cœur, 35e RI (Belfort) As de Trèfle, 42e RI (Belfort) As de Carreau, 44e RI (Besançon) As de Pique. Son régiment d'artillerie divisionnaire, quand il reçut à son tour la fourragère, choisit le joker. Il est le régiment du Roi, appelé à l'époque, le Royal-Marine, utilisé par des unités spécialisées comme les fusiliers marins.
Colonels et chefs de brigade
Historique des garnisons, combats et bataille du 60e RIIl est parmi de nombreux régiments de la Monarchie qui avaient pour mission de servir sur les bateaux et dans les colonies. Tous ces régiments ont été dotés en 1791 d'un numéro dans l'ordre de bataille de l'infanterie de ligne… alors qu'ils peuvent historiquement être considérés comme les « ancêtres » des régiments d'Infanterie de marine. Ce sont:
1670 : Canaries 1672-1678 : Hollande 1684 : Luxembourg 1688-1697 : Guerre de la Ligue d'Augsbourg 1701-1713 : Guerre de Succession d'Espagne 1734 : Rhin 1740-1748 : Guerre de Succession d'Autriche 1756 : Minorque 1763 : Martinique Révolution et Empire
C'est en 1791 que la Révolution supprimant les noms des régiments lui attribua le numéro 60.
De 1815 à 18481823 : Espagne Second Empire et Guerre de 1870
Casernement : Besançon. Durant la guerre, il fera partie de la 27e brigade d'infanterie au côté du 44e régiment d'infanterie, à la 14e division d'infanterie (division des As), au 7e corps d'armée. Il y obtiendra sa fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire. 1914
1915
1916
1917"Remarquable régiment qui s'est toujours trouvé aux endroits où il y avait des risques à courir et de l'honneur à gagner." Général Nivelle, 1917. 1918Le , le 60e régiment d’infanterie sous les ordres du colonel Arnoulx de Pirey, est cité à l'ordre de la 4e Armée, pour l'assaut de la Butte de Tahure, lors de l'offensive générale, du . En 1939, le 60e RI est sous les ordres du lieutenant colonel Deschard, il appartient à la 13e division d'infanterie. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie ; réserve A RI type NE ; il est mis sur pied par le CMI 73 Besançon.
De 1945 à nos joursRecréé le et intégré à la 11e division d’infanterie, il est dirigé dès le mois d' sur la Tunisie où il forme, avec le II/28e RA, un détachement de la 178e compagnie de Transmissions de Besançon, et une antenne médicale le Groupement Mobile 211. Il combat dans le nord de la Tunisie, puis passe en Algérie. Il quitte sa division pour intégrer la 2e DIM. Il sert dans le Constantinois jusqu'en 1962. À cette époque a compagnie de commandement est à Laverdure, son secteur postal est SP 88623. Le commandant de la compagnie de commandement est le capitaine Bordier. Le troisième bataillon (III/60 RI) est cantonné à Villars aux ordres du Chef de bataillon Georges Roidot. Son secteur postal est SP 88578 . Au cessez-le-feu du en Algérie, le 60°RI constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale. Le I/60 RI et le III/60 RI forment deux unités de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 404 UFL-UFO et la 408°UFL-UFO, composés de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans à Randon et à Laverdure, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. (Accords d'Evian du ). IL sera dissous ensuite. Il est organisé en :
L'as de cœur, alias le 60e RI était basé à Lons-le-Saunier. Divisé en deux quartiers, une partie était basée dans le centre-ville à la caserne Michel, les autres services à la caserne Bouffez à Lons-le-Saunier. Le régiment a été dissous en en tant que régiment d'active et devient régiment de réserve. Son drapeau est déposé au camp du Valdahon. Dans le cadre de la refondation de l'armée de terre, les régiments de réserve sont dissous. Chaque régiment professionnalisé doit par contre mettre sur pied une unité de réserve de régiment professionnalisé (URRP ou IUR) constituée uniquement de réservistes. Les cadres qui ont formé la 5e Compagnie du 35e régiment d'infanterie et la 5e Batterie du 1er Régiment d'Artillerie sont issus du 60e RI . Actuellement, son drapeau se trouve dans la salle d'Honneur du 35e RI à Belfort. Sa devise est la devise de la 5e Cie du 35e RI. Insigne du 60e régiment d'infanterieEcu timbré de la couronne royale, d'or à une carte as de cœur au naturel brochant sur deux ancres posées en sautoir soutenu d'un croissant montant sommé des signes 60e RI. Les ancres de marine rappellent que le régiment était appelé le « Royal Marine » lors de sa création par le roi Louis XIV. L'as rappelle qu'ils étaient quatre lors de la création de la 14e division d’infanterie : l'as de cœur (60e RI - Besançon), l'as de trèfle (35e RI - Belfort), l'as de pique (44e RI, régiment de réserve administré par le 35e RI) et de carreau (42e RI, régiment de réserve administré par le 60e RI) Devise du 60e régiment d'infanterieMa peau peut être, mon sourire, jamais Refrain« Quand le 60 marche et chante, les ennemis ne l'attendent pas. » Drapeau du régimentIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[2],[3] :
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre palmes. Et de la Croix de guerre 1939-1945 avec une palme. Il a le droit au port de la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le . Personnes notoires ayant servi au 60e RI
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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