133e régiment d'infanterie (France)
Le 133e régiment d'infanterie (133e RI), appelé Le régiment des Lions, est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous Napoléon Ier à partir du 2e régiment pénal de la Méditerranée en 1812. Disparu de 1814 à 1873, il combat ensuite lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Création et différentes dénominations
Colonels/chef de brigade
Historique des garnisons, combats et batailles du 133e RI de ligneRévolution et Empire
Le régiment est licencié à la Seconde Restauration.
Officiers tués et/ou blessés en service durant la période (1811-1814):
De 1873 à 1914Le 133e régiment d'infanterie de ligne est recréé par décret en date du à partir d'éléments divers pris dans des :
Il appartient alors à la 27e brigade de la 14e division d'infanterie, puis il passe en 1875 à la 25e brigade de la 13e division d'infanterie[2]. Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 1er bataillon forme le 161e régiment d'infanterie En 1914, le régiment est caserné à Belley, fort de Pierre-Châtel, au fort des Rousses et au fort l'Écluse. Première Guerre mondialeAffectation
1914
1915
1916
1917MutineriesLa 82e brigade d'infanterie, composée des 23e et 133e régiment d'infanterie qui, depuis plus de deux ans et demi, « s'était conduit de la façon la plus héroïque », connu un mouvement de mutinerie démarré le [4]. «Les manifestants réclamaient le repos qui, soi-disant, leur était dû, se refusant absolument à remonter aux tranchées, disant qu’on les avait assez bernés et qu’ils n’avaient plus aucune confiance en la parole des généraux. Cependant ils assuraient que si le repos de 45 jours promis leur était donné, ils ne se refuseraient plus ultérieurement à relever les camarades. Le mouvement gagnant peu à peu d’intensité jusqu’à quinze heures sur place, à ce moment une colonne de manifestants portant le drapeau rouge et chantant l’Internationale tentait de gagner Ville-en-Tardenois.»[5] Les sanctions furent sévères. Beaucoup d'officiers (22 sur 37[4]) furent envoyés dans d'autres régiments et séparés des soldats avec lesquels ils avaient combattu. Le régiment fut privé de l'honneur de porter la fourragère. Il y a eu au moins 5 condamnations à mort (4 au 133 et 1 au 23), suivies d'exécutions, 3 à des travaux forcés à perpétuité, 4 à 20 ans de travaux forcés, 3 à 10 ans et 3 à 5 ans ; au total, il semble que 9 condamnations (y compris les peines de mort) ont été prononcées au 133 et 70 au 23. en juin et [6]. Le 133e régiment d'infanterie fut "disloqué" à Somme-Tourbe dans la Marne. Il alla se reconstituer dans la région de Chalons sur Marne d'où il monta en première ligne dans le secteur des Hurlus (extrait du "Livre d'Or du Bugey" paru en 1921). Le , le lieutenant colonel Baudrand était remplacé par le lieutenant-colonel Kiffer[4]. 1918
DécorationsLe 133e régiment d'infanterie est le premier régiment à avoir reçu la légion d'honneur et le second la médaille militaire pour faits d'armes durant la Grande Guerre Le 133e RI a perdu 82 officiers, 2014 gradés et soldats, 5 officiers supérieurs furent faits officiers de la Légion d'honneur, 49 officiers ont reçu la croix de chevalier, 385 sous-officiers et soldats reçurent la médaille militaire. Au sujet des Bugistes du 133e, le général commandant la 7e armée a déclaré : « Les lions d'Afrique sont les rois du désert, les lions du Bugey sont les rois du champ de bataille[7]. » Entre-deux-guerresLe 133e RI regagne Belley en août 1919. Le régiment occupe la Sarre puis la Ruhr[8]. Il est dissous le [9]. Seconde Guerre mondialeLe 133e régiment d'infanterie est reformé le [8] comme régiment d'infanterie de forteresse (RIF), à partir du Ier bataillon du 153e RIF. Il est affecté à une partie de la Ligne Maginot, le sous-secteur de Kalhausen, dépendant du secteur fortifié de Rohrbach puis du secteur défensif de la Sarre[10]. Du 16 au , il combat sur le canal de la Marne au Rhin. Il capitule le à court de vivres et de munitions. Son chef de corps, le colonel Bertrand, fait brûler le drapeau. Le régiment est dissous en 1940 mais beaucoup de ses membres rejoindront les Maquis de l'Ain[8]. Depuis 1945 à nos joursEn 1963 il est recréé sous le nom de 133e régiment d'infanterie divisionnaire, il est implanté à Bourg-en-Bresse (Ain), en tant que régiment de réserve. Il est dissous en juin 1998, son drapeau rejoignant le Musée de l'Armée[8]. DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[11] :
DécorationsLe 133e régiment d'infanterie a reçu la légion d'honneur et la médaille militaire pour faits d'armes durant la Grande Guerre. Le 133e régiment d'infanterie a le droit au port de la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le . Il a reçu quatre citations à l'ordre de l'armée[12], la cravate de son drapeau est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre palmes. InsignesL'insigne du 133e régiment d'infanterie de forteresse de 1939 montre Un lion (surnom des « lions du Bugey » donné en 1915) de profil dressé sur une dalle, avec au loin une cloche d'un ouvrage. Il est accompagné de la devise « Halte ! Les lions sont là. ». DevisePersonnalités ayant servi au 133e RI
Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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