4e groupe de division de réserve. (Général Valabrègue) ce groupe entre dans la composition de la Ve Armée, commandée par le général de Lanzerac, et est placé en réserve, à l'extrême gauche de cette armée.
Le , le cas de mobilisation s'étant produit, le 329e Régiment d'Infanterie, prend naissance le . Le , le 329 se trouve complètement mobilisé, en avance de 24 heures sur l'horaire. Constitué par l'appel de la réserve d'active provenant du recrutement de l'arrondissement de Havre, il comprend 2 091 hommes de troupe, 111 sous-officiers et 38 officiers, soit au total 2 240 hommes.
Secteur et stationnement à partir du au , secteur nord de l'Aisne, département de l'Oise.
Offensive de la Somme.
Le , le 329 est cité à l'ordre de la 6e armée, et par note no 6 F, le général en chef décide que le 329e RI étant cité deux fois à l'ordre de l'armée française pour sa brillante conduite devant l'ennemi, a droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre. Il est après le 152e régiment d'infanterie et le 224e régiment d'infanterie, le troisième régiment titulaire de cet insigne.
Formation du 4e bataillon. Le , il quitte la 53e division d'infanterie. Puis il intègre la 106e brigade d'infanterie qui constitue désormais la 158e DI commandée par le général Blanc.
1917
Combats au nord-est de Soissons.
Combats autour de Laffaux et le nord de Reims. Chemin des Dames.
Secteur du Fayet-Saint-Quentin.
Passage à la 9e division, secteur de Pontavert, le 329 RI est affecté à la 9e division d'infanterie du 5e corps d'Armée qu'il complète avec le 4e régiment d'infanterie, et le 82e régiment d'infanterie. Le la 158e division d'infanterie est dissoute.
1918
En réserve le 329 fait mouvement le et cantonne au nord de l'Aisne.
Bataille de Noyon. Alsace.
Bataille d'Épernay.
Combats entre Vesle et Aisne.
Combats pour atteindre La Meuse.
Le régiment perdit durant la Grande guerre, 2 097 hommes, 58 officiers, 158 sous-officiers et 1881 caporaux et soldats.
Dissolution du 329 (par note no 29,244 du G.Q.G du , le 329e RI, sera dissous). La note qui parvient à la division ajoutait que le drapeau sera renvoyé au dépôt du Havre. Les honneurs lui seront rendus au départ. En outre, une compagnie sera maintenue comme compagnie isolée et mise à la disposition du Maréchal Foch, commandant en chef les armées alliées, pour prendre la garde de son Q.G. Cette compagnie sera dirigée d'urgence sur Senlis. Elle doit être composée d'un lieutenant, 4 sergents, dont un vaguemestre, 4 caporaux, dont un comptable, 3 clairons et 45 hommes. La 13e compagnie du lieutenant Guibert sera désignée. La division fixe la date de la dissolution du régiment le . Tous les officiers et hommes de troupe sont passés dans des unités comme le 4e, 19e, 31e RI etc. Le D.T.I de la 5e région à Orléans, et la 1re division Polonaise. Le lieutenant-colonel Boulet-Desbareau est placé en réserve de commandement de la Ire Armée.
De même qu'en 1914, le 329e régiment d'infanterie est reformé au Havre entre le 1er et le . Il a pour chef le lieutenant-colonel Roquebert, avec les trois bataillons. Le 329e RI appartient à la 53e division d'infanterie commandée par le général Blin. En octobre, cette division fait partie du XVIe corps d'armée en Flandre, elle renforce le secteur défensif des Flandres (qui devient ensuite le secteur fortifié des Flandres)[2]. Le régiment est de formation B et les mobilisés ont trente-cinq ans. Il n'y a qu'un ou deux officiers d'active par régiment d'infanterie, le chef de corps et le médecin chef. Le régiment participe aux combats sur la Meuse, la Marne et l'Aube. Du au le régiment sera dans la région de Bourbourg, après dans la région de Flêtre, dans la région de Bailleul. Le le régiment fait mouvement par camions sur Colembert, près de Boulogne-sur-Mer.
Le déclenchement de l'offensive allemande, dès la première heure, une grosse activité de l'aviation ennemie est partout signalée. La journée du le régiment enterre ses premiers morts de la guerre. Dans l'après-midi la division (53e DI) doit se porter vers le nord-est pour renforcer les bataillons de mitrailleurs du 148e régiment d'infanterie de forteresse, qui défendent la rive sud de la Meuse. Le 329e, à la droite de la division et de la IX armée, doit renforcer le 3e bataillon du 148e RIF au sud-ouest de Flize, avec deux autres bataillons. Des cavaliers nord-Africains, à la magnifique allure, sont envoyés vers Bouillon et la Semoy, pour assurer la sécurité éloignées. Ils se sacrifieront devant les chars allemands qui devaient réussir, le soir même, à s'emparer de la Meuse, à Donchery en basculant la 55e et 57e DI (10e CA de la IIe Armée), pour foncer ensuite vers le sud et l'ouest. À partir de 21 heures le vers l'est en direction du canal des Ardennes l'ennemi franchit la Meuse, faute de renseignement le colonel du 329e reçoit les ordres de faire face à l'est et au nord-est. Après une marche de nuit épuisante. Le vers 5 heures du matin les bataillons s'installent à la lisière des bois de Boutancourt puis à la lisière des bois de La Marlière. Le 2e et 3e bataillon du 329e reçoivent une attaque vers 17h30 arrivant du nord et du nord-est. Elle est précédée de bombardement aériens en piqué. Les bataillons ont reçu l'ordre de résister à la lisière des bois mais de ne pas laisser accrocher par l'infanterie et, en cas de pression très forte, de se replier à travers bois sur Singly. Les ordres donnés sont bien exécutés, mais que peut faire, seul, le 329e contre les avions, contre les blindés ? Comme tous les régiments de formation B, il n'a que de l'armement de 1918 (mitrailleuses et 2 canons de 37 mm d'instruction en mauvais état). Il ne dispose ni de mines, ni de canons anti-chars, ni de chenillettes, ni même de grenades. Aucune DCA, aucun avion ami dans le ciel. Enfin, il se trouve complètement isolé dans une région accidentée et très boisée, rendant difficiles les liaisons et communications.
Enfin le dans le village de Raillicourt après son héroïque défense, la résistance à outrance, galvanisée par le colonel, blessé à la tête, après une lutte ininterrompue de soixante heures, resteront parmi les plus hauts faits d'armes du régiment. La bataille de la Meuse et des Ardennes est terminée, la plupart ont été faits prisonniers, mais beaucoup ont trouvé une mort héroïque sur les champs de bataille. Le au , deux groupement du 329e RI rassemblés à Leffincourt et à Trépail sous le commandement du lieutenant-colonel Elichondo luttera héroïquement dans le secteur des opérations de la Marne. Mais grâce aux précautions prises, le régiment sortira avec des pertes légères. Mais la compagnie du lieutenant Lang, chargée de protéger le repli sera écrasée totalement.
Du 15 au le régiment luttera sur l'Aube et la Seine. Le drapeau est confié par le colonel au sergent-chef Martin assisté d'un petit groupe de combattants du régiment. Il réussit à le dissimuler dans un vieux puits désaffecté, à Boux-sous-Salmaise (Côtes-d'Or), il sera rendu en 1945. Le IVe bataillon du 329e RI du au , participe aux opérations sur le front de mer sur la défense de Fécamp. Dans la soirée du le IV-329 avait reçu l'ordre de s'embarquer au Havre sur des transports "PLM 13" et "Cap Blanc". il fut dirigé sur Cherbourg. Ce qui restait du IV-329 fut dispersé et fait prisonnier dans cette région entre les 19 et . Le régiment sera dissous le .
De 1945 à nos jours
Il ne sera jamais recréé.
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[4] :
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment
Le village de Raillicourt le est rapidement et sommairement transformé en bastion. Au moyen de voitures, machines agricoles, etc. Les défenseurs érigent des barricades aux issues et ils rempliront héroïquement une mission retardatrice. Le 2e bataillon, notamment la 5e compagnie, la CAD et les éléments de la CDT y tiendront jusqu'au dernier mètre, jusqu'à la dernière minute, sous les ordres du colonel et de leurs chefs, jusqu'à ce que les blindés allemands défoncent les défenses accessoires et fassent irruption dans la place.
Traditions et uniformes
"Fanion d'honneur"
En , au cours d'une cérémonie à Épernay, présidée par monsieur Mail, vice-président du conseil, assisté du général Berthelot ancien commandant en chef de la Ve Armée, il a été fait la remise de plusieurs fanions d'honneur, offerts par la ville d'Épernay, à des régiments Français, Anglais et Italiens, en reconnaissance de leur énergique et courageuse défense de la ville, en . Parmi les unités ainsi récompensées figurait le 6e bataillon du 329e RI.
Insigne
L’insigne représente sur un écusson une salamandre (symbole de la Ville du Havre créée par François 1er) entourée d’une fourragère.
Jacques Meyer, « Avec le 329e de ligne », dans Christian-Frogé (dir.), Association des écrivains combattants 1914-1918, La Grande Guerre, vécue, racontée, illustrée par les combattants, Paris, Aristide Quillet, (lire en ligne), p. 249-253.
Historique succint [sic] du 329e régiment d'infanterie pendant la guerre 1914-1918, Le Havre, Boyard, , 20 p., lire en ligne sur Gallica.
Historique du 329e RI de 1914-1919 et de 1939-1940 « les anciens du 329 » 40, rue Just-Viel, Le Havre, Achevé d'imprimer en sur les presses de Bretteville Frères, Yvetot (Seine-Inf).
Notes et références
↑B Larquetou, « La première bataille de l'Aisne. », sur canalblog.com, Le 329° Régiment d'Infanterie dans la Grande Guerre, (consulté le ).