272e régiment d'infanterie
Le 272e régiment d'infanterie (272e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 72e régiment d'infanterie. À la mobilisation, chaque régiment d'active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200. Création et différentes dénominations
Chefs de corps
Historique des garnisons, combats et batailles du 272e RIPremière Guerre mondialeAffectations
1914Formé à 2 bataillons (5e et 6e bataillons à 4 compagnies (17e à 24e compagnies), les 2 192 hommes du 272e RI (171 officiers et 2021 hommes de troupe) quittent Amiens (Somme) par le train le en direction de Stenay (Meuse). Il monte à la frontière belge et séjourne dans la région de Mouzon-Montmédy. À partir du , le régiment suit le mouvement général de repli et franchit la Meuse à Stenay. Le , il établit sa ligne de défense à Orconte (sud-est de Vitry-le-François). Le , le 272e RI est engagé dans la première bataille de la Marne entre Vitry-le-François et Saint-Dizier. Le , l'unité est engagé en Argonne. 1915D'Argonne, le régiment est transporté, le 10 juin, dans la région de Verdun et se trouve immédiatement affecté au 2e CA, il forme avec le 128e RI, la 5e brigade d'infanterie (BI). Il est renforcé par le bataillon de marche du 71e RI qui compose le 3e bataillon du 272e. Le 16 juin le régiment quitte se cantonnements de repos pour Bernatant en suivant l'itinéraire Glorieux-Verdun, Citadelle de Verdun, Caserne Bévaux, route de Paris à Metz, tranchée de Calonne, « carrefour Bernatant ». Le 17 juin il relève le 147e RI dans le « secteur du Bois-Haut ». Engagé dans les attaques des Éparges, de Calonne et du ravin des Sonvaux, il quitte le la tranchée de Calonne pour le bois des Chevaliers. Le , le 272e RI arrive dans la région de Somme-Tourbe. Le , la 5e BI est victorieuse à Tahure. 1916De à , le régiment occupe différents secteurs des Hauts-de-Meuse. En juillet, le 272e est engagé dans la bataille de la Somme sur le secteur de Belloy-en-Santerre. Le , il quitte le champ de bataille pour le camp du bois l'Évêque, près de Toul en arrière du front de Lorraine. 1917Le , le régiment combat au mont Spin, entre la Suippe et le canal de l'Aisne à la Marne et gagne sa deuxième citation à l'ordre de la 5e armée :
— Relevé le , le 272e regagne la région de Verdun. Le , l'unité défend et dégage la position de la cote 304 (rive gauche de la Meuse) et obtient ainsi une troisième citation à l'ordre de la 2e armée. 1918Jusqu'au , le régiment tient sa position sur la Meuse, puis fait mouvement vers l'Oise. Fin avril, il est engagé dans le secteur de Grivesnes. Lors de la seconde bataille de la Somme, le , il se porte à l'attaque des positions allemandes en direction de Sauvillers-Mongival (bois de Saint-Ribert) appuyé par un bataillon de chars d'assaut britanniques. Fernand Vanaerde. Lieutenant : Commandant de compagnie d'une bravoure légendaire, véritable entraîneur d'hommes. A su communiquer à son unité une bravoure et un moral extrêmement élevés. Le 23 juillet 1918, a conduit sa compagnie à l'attaque dans des formations extrêmement judicieuses, lui a fait effectuer une progression de 3 kilomètres sous le feu, puis un passage de ligne. A conquis un kilomètre de terrain en profondeur en n'éprouvant que des pertes légères, capturant 88 ennemis, s'emparant de 3 mitrailleuses légères et lance-bombes. Quatre citations antérieures. Le , le 272e traverse l'Avre. Le , il se transporte dans la région de Somme-Tourbe (Champagne). Entre le et le , le régiment gagne les rives de Aisne et occupe Vrizy et Condé-lès-Vouziers. Le régiment est cité une cinquième fois à l'ordre de l'armée (4e armée) :
Peu après, l'unité quitte la Champagne pour la Lorraine, dans le secteur de Lunéville. Le , le 272e RI marque sa position, et à partir du fait mouvement vers l'Alsace-Lorraine avec la 8e armée française pour occuper une partie du Bezirk Unterelsass (Basse-Alsace) au nord de Strasbourg. Le , le régiment entre dans le Palatinat (Allemagne) en direction de la région de Spire. À partir du , le régiment fait mouvement vers Chimay (Belgique), puis vers Nouvion et Buironfosse. En mars, les bataillons du régiment sont versés au 72e RI et son drapeau est confié à la garde de ce dernier à Amiens. Le 272e régiment d'infanterie est dissous le . Le régiment est recréé en janvier 1940 sous le nom de 272e demi-brigade d'infanterie, en regroupant le IVe bataillon du 208e régiment d'infanterie, le Ve bataillon du 248e régiment d'infanterie, le Ve bataillon du 265e régiment d'infanterie et le VIe bataillon du 310e régiment d'infanterie[1]. La demi-brigade est placée sous les ordres du général commandant la place de Dunkerque. Formée de réservistes âgés, la 272e demi-brigade est surtout utilisée pour des travaux de défense[2]. En mai 1940, l'unité ne compte plus que trois bataillons (IV/208e, V/248e et VI/310e). Le VI/310e, en position sur l'Aa, passe au régiment Z du secteur fortifié des Flandres. La demi-brigade réduite à deux bataillons participe jusqu'au bout à la défense de Dunkerque, rattachée à la 68e division d'infanterie[3],[4],[5]. DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6] : La fourragère aux couleurs de la Médaille militaire lui est décernée le . Personnages célèbres ayant servi au 272e RIL'adjudant Marc Bloch a participé aux combats menés par le régiment entre et [7]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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