Historique des garnisons, combats et batailles du 109e RI
Il fait partie des nombreux régiments de la Monarchie qui avaient pour mission de servir sur les bateaux et dans les colonies. Tous ces régiments ont été dotés en 1791 d'un numéro dans l'ordre de bataille de l'infanterie de ligne, mais ils peuvent historiquement être considérés comme les « ancêtres » des régiments d'Infanterie de marine.
Ce sont :
"La Marine", issu des Compagnies ordinaires de la mer, créées en 1622 et devenu 11e régiment d'infanterie
En 1791, le régiment de la Martinique, qui s'était révolté en 1790, était toujours retranché au fort Bourbon. Afin de débloquer la situation le régiment de la Guadeloupe fut appelé pour combattre cette insurrection mais se révolta également et alla rejoindre les insurgés. Les 2e bataillons des 31e, 34e et 58e régiment d'infanterie furent embarqués à Brest ainsi que le 2e bataillon deu 25e embarqué à Nantes et débarquèrent en Martinique pour être employé contre les rebelles. Les 2e bataillons des 25e et 34e refusèrent d'agir contre les rebelles. Ils furent renvoyés en France et débarquèrent en juin à Rochefort et à Brest. Le 2e bataillon du 58e refusa quant à lui de débarquer et revint en juin à Brest [4].
Cependant les insurgés s'étant soumis, les régiments de la Martinique et de la Guadeloupe sont embarqués pour la France.
En juillet, le régiment de la Martinique débarque à Belle-Isle et le régiment de la Guadeloupe à Hennebont et sont réorganisés à 2 bataillons[4].
Il est d'abord partagé entre les garnisons de Vannes et de Brest et n'est appelé à l'armée qu'au commencement de 1793. Il immortalise son numéro à la défense de Nantes le . Le généralBeysser dit dans son rapport :
« Je dois des louanges particulières au « 109e régiment ». Pendant dix-huit heures, il n'a cessé de combattre dans les postes les plus périlleux, et partout où il a combattu, l'ennemi a été terrassé. »
« Je ne puis m'empêcher de distinguer celui que cite toute cette ville, le « 109e régiment », qui, au nombre de 400 hommes, aidé par un bataillon de volontaires de la Mayenne, a soutenu l'attaque de la porte de Vannes, sans discontinuer pendant plus de douze heures le feu le plus vif. »
Attaqué, en effet, dans cette circonstance, par toute la division d'Elbée, le régiment recula jusqu'à la place de Viarmes, y soutint un combat terrible, et finit par repousser les Vendéens, dont la plupart furent tués ou fait prisonniers. A la bataille de Cholet, le , le 109e fait partie de la réserve. La journée semblait perdue, lorsque Kléber fait avancer cette réserve. Le 109e se porte en avant, musique en tête, au chant de La Marseillaise, et commence la déroute des Vendéens.
Après avoir contribué à la prise de Noirmoutiers le et à l'anéantissement des dernières troupes de d'Elbée, e régiment se distingue encore, à la bataille de Legé, où ses soldats, pieds nus, culbutent les troupes de Charette.
Après l'armistice franco-allemand, le 109e régiment d'infanterie de ligne est désigné pour faire partie de la seule division d'infanterie qui devait conserver ses armes et concourut avec le 110e régiment, du 30 janvier au 18 mars pour le service de garde de l'Hôtel de ville.
transport sur la Marne, Bataille de la Marne, vallée du puits, Ferme des Esserts, Sompuis, Bussy-le-Château, Somme-Suippe, Champagne, Perthe-les-Hurlus, Souain.
octobre - décembre : Artois, 2ebataille d'Artois, secteur de la Bassée 3e bataille d'Artois, combats du Rutoire, Vermelles, Aix-Noulette, Souchez, Notre-Dame-de-Lorette, vallée de la Souchez, Crête de Givenchy-en-Gohelle.
1915
janvier - octobre : Artois (Notre Dame de Lorette en avril et mai), Souchez, Aix-Noulette, Givenchy.
novembre - décembre : repos Houchin - le bois en Hache, bois de Givenchy - repos Humières.
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Régiment de réserve de série A à la mobilisation, il est mis sur pied le par le centre mobilisateur d'infanterie no 74 (Besançon). Commandé par le lieutenant-colonel Marchand, il est rattaché à la 47e division d'infanterie.Pour son action lors de la campagne de 1940, le 109e régiment d'infanterie est cité à l'ordre de l'Armée par le général Weygand[8].
Ecu bordure bleue buste de soldat casqué tourné vert la gauche.
Refrain
« Boucle ton sac, l'étape promet d'être longue. »
Sources et bibliographie
Ministère de la Guerre, Historiques des corps de troupe de l'armée française 1569-1900, Berger-Levrault & Cie Éditeurs, Paris, 1900, 782 p.
Serge Andolenko, Recueils d'historiques de l'infanterie française, 2e édition 1969, Eurimprim éditeurs, Paris, Imprimerie de Clairvivre Dordogne, 413 p.
Yvick Herniou & Éric Labayle, Répertoire des corps de troupe de l'armée française pendant la grande guerre, Tome 2, Chasseurs à pied, alpins et cyclistes, Unités d'active de réserve et de territoriale, Éditions Claude Bonnaud, Château-Thierry, 2007, 446 p., (ISBN978-2-9519001-2-7)
Valdo Barbey, Soixante jours de guerre en 1914, Bernard Giovanangeli Éditeur, réédition 2004, 156 p. (ISBN978-2-909034-47-8)
Lucien Auvray, Sous le signe de Rosalie. Souvenirs d’un garçon de 20 ans. Guerre 1914-1918. Verdun, Chemin des Dames et la suite, Orléans, SARL Lhermitte, 1986, 199 p. (cet ouvrage ne concerne que le 109e).
Edmond Marchand, Un régiment de formation au feu - Le 109e régiment d'infanterie en 1939 - 1940, Berger-Levrault, , 138 p.
Notes et références
Notes
↑Louis de Michon ou Louis de Michon est né à Nîmes en 1731. Il avait servi dans le régiment de Vexin à partir de 1756 et avait été trois fois blessé au combat. En , il n’était que lieutenant.
↑Pour ce bataillon ce n'est pas très clair. Dans son ouvrage, le général Eugène Bardin appelle ce bataillon 15e bataillon des Vosges et Meurthe et le rattache à 4e demi-brigade de première formation; cependant Adrien Pascal le nomme bataillon des Vosges et Meurthe et le rattache en partie à la 109e demi-brigade de première formation.
↑Citation à l’ordre de l’Armée du 109e RI – N° 106/C du 30/07/1940 – Homologuée JO du 11/08/1941 page 472 – « Régiment d’élite, dont l’âme ardente généreuse formée par son chef le lieutenant-colonel Marchand, s’est affirmée de façon éclatante au cours des durs combats des 7 et 8 juin, où il a tenu en échec un ennemi puissamment armé. Conduit ensuite par les chefs de bataillons Jacquot, Boix et Chauvelot. Ses bataillons ont fait preuve d’une endurance héroïque, en manœuvrant en retraite du 9 au 14 juin sous la pression constante de l’adversaire. » Signé : Weygand.
↑[www.archinoe.fr/cg19/visu_affiche.php?PHPSID=3b3900f4e7047a641e6b04c7c0e38b67¶m=visu&page=1# Registres matricules du recrutement militaire, Brive la Gaillarde 1905, page 555/710, matricule 1392].
↑« Pierre BERNHEIM », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
↑Incorporé au 109e RI en 1914 il se trouve dans le secteur d'Aix-Noulette où il est blessé le 24 décembre 1914. Après 16 mois d'hôpital il est réformé en juillet 1916. En 1917, il publie sous un pseudonyme, (Patrice Dongot), son Journal intitulé Soixante jours de guerre ouvrage qualifié par Jean Norton Cru de « pur joyau. C'est la perfection même obtenue par l'extrême simplicité » dans son essai Témoins.