Le 80e régiment d'infanterie (80e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française , à double héritage , créé sous la Révolution à partir du régiment d'Angoumois , un régiment français d'Ancien Régime , et du 5e régiment d'infanterie légère (ex-chasseurs Cantabres). Il est dissous en 1946.
Création et différentes dénominations
Le 80e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e , d’être l'héritier des traditions de deux régiments : le 80e régiment d'infanterie de ligne, et le 5e régiment d'infanterie légère.
Colonels / Chefs de brigade
1792 : colonel Albert Auguste Le Ris de La Chapelette (*)
-1857- : colonel Chardon de Chaumont
5 septembre 1872 - 3 mai 1875 : colonel Logerot [ 1]
1881: colonel Hippolyte Madelor
1884 : colonel C.A.H. Segard.
1886-1890 : colonel Auguste Thoni de Reinach
1895 : colonel Jacques Hoffmann
1906 : colonel Curé
1914 : colonel de Woillemont
1915 : colonel Plande
1918 : colonel Azan
1919 : lieutenant-colonel Poulet
1940 : colonel Cottenet
Historique du régiment
Ancien Régime
Guerres de la Révolution et de l’Empire (80e RI)
Drapeau du 1er bataillon du 80e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Drapeau du 2e bataillon du 80e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
En 1791, le régiment d'Angoumois devient le 80e régiment d'infanterie[ 2] .
juillet 1792 : les officiers du régiment, sauf 11 d’entre eux, abandonnent leur régiment en garnison à Bayonne pour émigrer en Espagne[ 3]
En 1794, le 80e régiment d'infanterie devient 80e demi-brigade puis 80e demi-brigade de ligne en 1796[ 2] .
1803 : dissolution[ 2]
Second Empire (80e RI)
Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française . À cet effet le 5e régiment d'infanterie légère prend le numéro 80 et devient le 80e régiment d'infanterie de ligne.
Guerre franco-allemande de 1870
Au déclenchement de la guerre franco-allemande de 1870 , le régiment est en garnison à Metz avec dépôt à Bar-le-Duc [ 5] . Le régiment (trois bataillons) appartient à la 4e division commandée par le général Decaen du 3e corps d'armée commandé par le maréchal Bazaine . Il est engagé aux batailles de Borny , Rezonville et Saint Privat , puis lors du siège de Metz . Le 7 octobre , il participe à la bataille de Bellevue . Le régiment fait prisonnier à l'issue du siège de Metz.
Le 4e bataillon du 80e de ligne, formé le 6 août , part le lendemain pour la place forte de Verdun , suivi des unités du dépôt qui quittent Bar-le-Duc le 9 août . Le bataillon et le dépôt participent au siège de Verdun (en) , qui capitule le 8 novembre 1870 [ 5] .
Un nouveau dépôt est créé par décret du 1er décembre 1870 et s'installe à Bagnères-de-Bigorre le 19. De janvier à février 1871, le dépôt forme diverses unités affectées à des régiments de marche [ 5] .
1871 à 1914
Le 23 septembre 1871 , le 80e régiment de marche , alors en Algérie , fusionne avec le 80e de ligne[ 6] .
En 1883, le 80e régiment d'infanterie de ligne est renommé 80e régiment d'infanterie.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887 , le 3e bataillon forme le 161e régiment d'infanterie
Première Guerre mondiale
À la mobilisation , les bataillons de réserve du 80e RI forment le 280e régiment d'infanterie .
1914
1915
1916
1917
1918
Soldat du 80e RI à Carcassonne lors d'une visite présidentielle le 22 juillet 1928. Derrière lui, un tirailleurs du 51e régiment de tirailleurs tonkinois (de dos) et des spahis du 7e régiment de spahis algériens .
Seconde Guerre mondiale
En 1940, il combat au sein de la 42e division d'infanterie lors de la bataille de France [ 11] , à l'issue de laquelle il est dissout[ 2] .
Il est recréé à l'automne 1944 à partir des unités FFI du Languedoc [ 12] . Son appellation est officialisée le 16 mars 1945 [ 13] . Il participe à la campagne d'Allemagne et d'Autriche avec la 4e division marocaine de montagne[ 2] puis est dissout le 31 janvier 1946 [ 13] .
Uniforme du 80e régiment d'infanterie en 1792.
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[ 14] :
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations
Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée (trois palmes)[ 8] .
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918[ 8] .
Devise
« Petit régiment de France. Le clairon a sonné. Rend au pays en vaillance ce qu'il t'a donné. »[ 2]
Insigne
Personnalités ayant servi au 80e RI
Sources et bibliographie
Archives militaires du Château de Vincennes.
Camille Brisset , Historique du 80e régiment d'infanterie , J. Dumaine, 1876 (lire en ligne ) .
Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France , t. 5, Henri Charles-Lavauzelle , 1902 (lire en ligne ) .
Campagne 1914 – 1918 - Historique du 80e Régiment d’Infanterie , Librairie Chapelot, 1931 (lire en ligne ) .
Serge Andolenko , Recueil d'historiques de l'infanterie française , Paris, Eurimprim, 1969 , 413 p. (OCLC 23418405 ) .
Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)
Notes et références
↑ a et b François Auguste Logerot sur military-photos.com
↑ a b c d e f et g « Fonds de l'Amicale des anciens du 80e RI (1903-2015) », sur FranceArchives (consulté le 15 novembre 2020 )
↑ Caroline Darricau-Lugat, « L'émigration en pays basque pendant la Révolution française : une question spécifique ? », Histoire, économie et société . 2001, 20e année, no 2. La gloire à l'époque moderne , p. 237
↑ Belhomme 1902 , p. 441.
↑ a b et c Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871 , Paris, L. Fournier, 1911 , 463 p. (lire en ligne ) , « 80e régiment », p. 157-159
↑ Belhomme 1902 , p. 568.
↑ Belhomme 1902 , p. 575.
↑ a b c d e f g h i j et k « Parcours et historique des Régiments d'Infanterie durant 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le 15 novembre 2020 )
↑ a et b « RIA - Les Régiments d'Infanterie Alpine », sur Mémoire des Alpins (consulté le 15 novembre 2020 )
↑ Julien Monange, « Les « alpins » des Pyrénées dans l’entre-deux-guerres », Soldats De France , no 13, janvier 2019 , p. 20-21 (lire en ligne ) .
↑ « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le 15 novembre 2020 )
↑ Stéphane Weiss , « Numérologie identitaire au sein de l’armée française renaissante en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains , vol. 271, no 3, 2018 , p. 113 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137 , DOI 10.3917/gmcc.271.0113 , lire en ligne , consulté le 15 novembre 2020 )
↑ a et b Archives petites unités 12P , Service historique de la Défense (lire en ligne ) , p. 21-22
↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
↑ Aimé Henri Jean Giral, Mort pour la France le 22-07-1915 (Somme-Suippe - ambulance 7/16, 51 - Marne, France)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes