146e régiment d'infanterie de ligne (février 1813- octobre 1813)
1813-1815 à la suite de la campagne de Russie, la Grande Armée a été presque entièrement détruite. Une levée est organisée (, , ) et porte les classes de 1809 à 1815. Les plus jeunes de ces conscrits sont dénommés « Marie-Louise » car le décret d'appel portait la signature de l'impératrice régente.
En raison des pertes subies, les effectifs restants du 146e sont incorporés entre septembre et novembre 1813 dans le 153e régiment d'infanterie de ligne. Le régiment disparait jusqu'en 1887
Le , en renfort dans le secteur de Verdun, le 146e se bat sur la côte du poivre et repousse toutes les attaques (une citation à l'ordre de la division et une deuxième à l'ordre de l'armée). Du 9 au , dans les tranchés du Mort-Homme, le second bataillon arrive avec 175 hommes et repartent avec 34 hommes.
Chemin des Dames (mai), puis dans l'Aisne (juin) et en Champagne (juillet). Le , le 146e RI obtient sa 4e citation à l'ordre de l'armée et la fourragère aux couleurs de la médaille militaire. Le 146e RI mène ensuite de violents combats jusqu'à l'armistice du 11 novembre 1918[2].
1923 : maintien de l'ordre en Sarre après l'occupation de la Ruhr par la France.
Fortification de la frontière avec l'Allemagne, élaboration de la future ligne Maginot.
1933-1935 : le 146e RI s'installe à Metz, caserne Barbot. Le régiment passe à une nouvelle structure type « région fortifiée ». Le , il forme avec le 168e RI, l'infanterie de région fortifiée de Metz (RFM): il comprend alors six bataillons. Ils occupent par roulement les secteurs fortifiés de Boulay et de Faulquemont.
Le capitaine adjudant major Brébant est affecté au 2e bataillon du 146e régiment d'infanterie de forteresse le jusqu'au , il prend les fonctions de major de fortification au camp de Zimming.
Le , le régiment prend l'appellation de 146e régiment d'infanterie de forteresse et reçoit le surnom de « régiment de Faulquemont ». Il est réduit à trois bataillons et est affecté exclusivement à la défense du secteur fortifié de Faulquemont.
En , trois bataillons des 146e RIF, 156e RIF, et 160e RIF, forment un régiment de marche sous les ordres du lieutenant-colonel Vogel ; ce régiment participe à l'offensive française en Sarre, aux côtés des divisions d'infanterie classiques. L'attaque dans les bois de la Warndt (combat de Ludweiller, le est finalement stoppée à la suite de la capitulation de l'allié polonais. Le régiment est dissous peu après. Le 146e RIF se prépare ensuite à l'hiver, en installant de nouvelles positions défensives dans le sous-secteur de Téting.
De à , le chef de corps était le lieutenant-colonel Prat.
Création de corps franc section du 146e RIF, 156e RIF, 44e RI, 9e BCA. Le régiment reçoit un renfort de deux compagnies constitué de volontaires espagnols, surtout utilisées comme pionniers.
À partir du , bombardement des positions françaises. L'offensive allemande se dessine loin dans le nord, et dans les Ardennes. Les régiments de forteresse se trouvent seuls face à l'Allemagne. La ligne Maginot est finalement tournée par le nord. Une offensive allemande "perce" le front de la Sarre le et débouche derrière la ligne Maginot.
Le à Domptail (Vosges), 32 hommes de la 3e compagnie du 21e bataillon d'instruction (capitaine Toutain) et de la compagnie de commandement sont faits prisonniers par les Allemands et, au mépris des règles des Conventions de Genève relative à la protection des prisonniers de guerre, sont fusillés par le 2e bataillon du 305e régiment de la 198 ID. Le reste du 146e RIF doit déposer les armes au col du Haut Jacques (près de Saint-Dié-des-Vosges).
L'ouvrage Maginot de Téting (A38), occupé par une compagnie d'équipage du 146e RIF, ne cessera le combat que le (après l'armistice) sur ordre du commandement français.
1945 : le 146e RI est reformé le à partir d'un important contingent d'Alsaciens et de Lorrains expulsés depuis 1940 dans le sud-ouest.
Le , il est le premier régiment français à pénétrer en territoire allemand (secteur de Forbach, Stiring-Wendel).
Il part pour Bizerte (Tunisie) pour réprimer des troubles d'avril 1947 jusqu'en .
En 1951, le 146e est dissous et devient le 3e bataillon du 151e RI. Certains de ses cadres participeront à la campagne d'Indochine au sein du 151e RI.
Le , le 146e RI est créé à Nancy. Il part en Algérie le jusqu'au .
Le , l'EM et la CCR sont dissous, seuls restent les 1er et 2e bataillons. Le drapeau du 146e sera confié à la CAR 6 de Metz, qui prendra l'appellation de 1re compagnie/146e RI et cela jusqu'en 1969. Le 146e sera recréé en à partir de réservistes lorrains.
Ligne Maginot 1990 : cet exercice est destiné à commémorer les combats des anciens de mai-. À Domptail (Vosges), le général Dubouchet passe en revue les 69e RCD et 146e RI, tous deux régiments de réserve, réunis là en mémoire des soldats fusillés le .
1999 : le régiment est dissous une nouvelle fois, à la suite de la réforme du système de conscription.
2007 : sur l'initiative du capitaine Blas, officier archiviste de l'ancien régiment dissous, une salle-mémoire est inaugurée à Faulquemont. Elle regroupe des fanions, souvenirs et textes originaux conservés jusqu'alors par le 146e régiment d'infanterie.
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3] :
"Levez-vous lorrains, debout messins, écoutez notre histoire,
du 146 joyeux lorrains écoutez le refrain,
levez-vous lorrains, debout messins, écoutez notre gloire,
du 146 joyeux lorrains écoutez le refrain !"
Insigne
D'abord une couronne de laurier autour d'un écu aux armes de la ville de Metz sous lequel pend une croix de la Légion d'honneur ; remplacée en 1938 par un aigle près d'une tour (Faulquemont signifie le « mont des faucons »).