39e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Île-de-France (1791-1793)
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 39e régiment d'infanterie ci-devant Île-de-France.
Drapeau du 1er bataillon du 39e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Drapeau du 2e bataillon du 39e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Guerres de la Révolution
Le 2e bataillon du 39e régiment d'infanterie ci-devant Île-de-France partit en janvier 1791 pour Saint-Domingue, d'où il ne revint en 1794 que trois officiers et vingt-trois hommes.
Par décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 39e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec la 39e demi-brigade de deuxième formation
Par ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La 75eLégion de la Seine-Inférieure, qui deviendra le 39e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée.
Unité d'active, 39e régiment d'infanterie est mobilisé au CMI 32 de Rouen. Sous les ordres du colonel Dugenet, il appartient à la 5e division d'infanterie motorisée.
Au printemps 1940, le régiment est stationné aux alentours de Rethel. Sa division est impliquée dans le plan Dyle et doit occuper le front de la Meuse entre Dave et Anhée.
Lors de l'attaque allemande du , le plan Dyle est exécuté et il entre en Belgique et se bat ainsi sur les bords de la Meuse durant deux jours, il tient tête avec les autres régiments de la 5e division d'infanterie aux divisions blindées allemandes. À court de munitions et de support aérien ou d'artillerie, il se retire des combats. Une grande partie de ses effectifs sera faite prisonnière, il sera dissous.
De 1945 à nos jours
En mai 1968, trois compagnies du 39e RI, sont secrètement transférées à Pontoise où elles prennent leur quartier dans des hangars à chars, elles y resteront en alerte une semaine (comme 40000 autres soldats déployés secrètement autour de Paris).
Pendant ce temps, le général de Gaulle a « disparu », il est allé voir le général Massu, en Allemagne, où celui-ci le dissuade d'intervenir militairement pour réprimer les étudiants…
Pendant toute la durée des événements de mai 68, les soldats du 39e RI gardent les points sensibles de la région de Rouen (fabrique de munitions et d'explosifs, relais de télévision et de télécommunications), avec des armes chargées à balles réelles[7].
En 1985 (du 18 février au 28 juin), une section commandée par le lieutenant Buzenet, est partie en renfort au 43e B.I.Ma. à Port-Bouet en République de Côte d'Ivoire.
Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec 3 palmes et 1 étoile de bronze (3 citations à l'ordre de l'armée et une citation à l'ordre de la brigade.
Il a le droit au port de la Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
↑ a et bBruno Nion, « Le général Gibon Guilhem », Uniformes, Régi'Arm, no 267, , p. 18-22 (lire en ligne)
↑Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
↑(Source Ministère de la Guerre - Empire français - Armée d'Orient - Médaille instituée par sa Majesté la reine d'Angleterre - Paris le - enregistré à la Grande Chancellerie de l'Ordre Impérial de la Légion d'Honneur sous le No 25952.)
↑Yvon Pailhès, Rouen : du passé toujours présent… au passé perdu : les églises, les monuments, rues et places, Luneray, Bertout, , 230 p. (ISBN2-86743-539-0), p. 30-31
↑Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
↑sur un insigne circulaire (5 cm de diamètre) représentant les 5 provinces
Annexes
Sources et Bibliographie
Bruno Nion, Un régiment normand dans la Grande Guerre. Historique du 39e RI 1914-1918, Louviers, Ysec, , 240 p. (ISBN978-2-84673-131-7, OCLC690102295)