86e régiment d'infanterie (France)
Le 86e régiment d'infanterie (86e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Courten, un régiment d'infanterie suisse au service du royaume de France, et du 11e régiment d'infanterie légère créé à partir des chasseurs des Ardennes. Création et différentes dénominationsLe 86e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 86e régiment d'infanterie de ligne, et le 11e régiment d'infanterie légère.
Colonels et chefs de brigade
Historique des garnisons, combats et batailles du 86e RIAncien Régime86e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Courten (1791-1793)L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 86e régiment d'infanterie ci-devant Courten. Le 86e régiment d'infanterie, comme tous les régiments suisses, est licencié le [1]. Toutefois une partie des soldats du régiment s'engagèrent aussitôt dans les troupes de la République et reconstituèrent le 86e régiment d'infanterie de ligne.
86e demi-brigade de première formation (1794-1796)Guerres de la Révolution et de l'EmpireLe la 86e demi-brigade de première formation est constituée, par le représentant du Peuple Gillet au moyen de l'amalgame des :
En 1795, la demi-brigade se trouve au siège de Luxembourg. 86e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)Guerres de la Révolution et de l'EmpireLe 1er frimaire an V () la 86e demi-brigade de deuxième formation est formée par l'amalgame des :
La 86e demi-brigade de deuxième formation fait les campagnes de 1797 et 1798, dans l'armée de l'Ouest ou elle participe à la guerre de Vendée.
86e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)Guerres de la Révolution et de l'Empire
86e régiment d'infanterie de ligne (1854-1882)Second EmpireLe décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. À cet effet, le 11e régiment d'infanterie légère prend le numéro 86 et devient le 86e régiment d'infanterie de ligne. En 1855 le 86e régiment d'infanterie de ligne est affecté à l'armée d'orient et participe à la guerre de Crimée. En juin il participe dans le cadre du siège de Sébastopol, à l'attaque contre les ouvrages de Karabelnaïa[4],[Note 1], à l'attaque de la redoute du Mamelon Vert[5], l'un des faits d'armes du 86e RI qui conquiert le droit d'inscrire « Sébastopol » sur son drapeau, aux batailles de Traktir, de Baïdar et de Malakoff. En 1859, durant la campagne d'Italie, le 86e régiment d'infanterie de ligne se couvre de gloire à Magenta et à Solférino. En 1870, lors de la guerre franco-allemande, affecté au 5e corps de l'armée de Châlons, il est engagé aux batailles de Nouart, de Beaumont et de Sedan. 1871 à 1914Le , le 4e bataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 11e régiment de marche qui formera la 2e brigade de la 2e division du 13e corps d'armée[6] Le 27 mars 1871, des éléments du régiment rentrant de captivité sont amalgamés avec d'autres éléments de diverses unités pour former le 1er régiment d'infanterie provisoire[7]. En 1881, le 2e bataillon du 86e de ligne prend part à l'expédition du Sud-Orannais[réf. nécessaire]. En 1884-1885, un détachement de 21 hommes participe à l'expédition du Tonkin. En 1895, un détachement composé de 1 officier et 16 hommes est engagé à l'expédition de Madagascar 86e régiment d'infanteriePremière Guerre mondialeAffectations : casernement Le Puy, 49e brigade d'infanterie, 25e DI., 13e corps d'armée.
1914La campagne de Lorraine 1915En 1915, c'est le 3e bataillon qui est détaché à son tour, pour tenir le secteur devant le Plémont (sud de Lassigny). 1916Le les Allemands se lancent furieusement à l'attaque de Verdun. Le régiment sera un des premiers à s'opposer à l'avance de l'allemand, devant la citadelle. Le souvenir de ce séjour à Verdun en , restera comme celui d'un des plus violents bombardements que le régiment ait eu à subir durant la campagne, comme le souvenir d'une vie infernale, terrible et fantastique. 1917Le secteur de l'Oise. 1918La Bataille de la Marne. Entre-deux-guerresLe à Nancy, sur le cours Léopold, le général de Mitry, commandant la 7e armée accroche la fourragère au drapeau du régiment décoré de la médaille commémorative de la campagne d'Italie (1859) et de la croix de Guerre 1914-1918 ornée de 2 palmes et d'une étoile de vermeil. Seconde Guerre mondiale1939-1940Formé le sous les ordres du lieutenant-colonel Romanille, il appartient à la 26e DI. Réserve A type NE ; il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie 131. En 1940 dissolution du 86e RI. 1944Le 86e régiment d'infanterie est recréé en décembre 1944 à partir d'éléments des FFI de la Haute-Loire, du Cantal et de la Lozère[8]. Il s'organise avec un bataillon et l'état-major régimentaire au Puy-en-Velay et un bataillon à Aurillac[9]. En sous-effectif[9], il est dissous le [8]. Depuis 1945 à nos joursDrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[10] :
DécorationsSa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, puis une à l'ordre du corps d'armée. Puis de la Médaille commémorative de la campagne d'Italie (1859). Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. DeviseRefrainLe quatre-vingt six, huit balles dans le fusil. Personnages célèbres ayant servi au 86e RI
Sources et bibliographie
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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