16e régiment d'infanterie (France)
Le 16e régiment d'infanterie (16e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Agénois, un régiment français d'Ancien Régime. Création et différentes dénominations
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division. Colonels tués ou blessé alors qu'il commandait le 16e RIL:
Officiers tués ou blessés alors qu'ils servaient au 16e RIL durant la période 1804-1815 :
Historique des garnisons, combats et batailles du 16e RIAncien Régime16e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Agénois (1791-1793)L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 16e régiment d'infanterie ci-devant Agénois.
Guerres de la Révolution et de l'Empire
Cette même année le 1er bataillon alla occuper les postes du Château Trompette et de Blaye, avant d'être dirigé sur Tours, puis sur Épernay en juillet 1792. Au mois d'octobre, après la bataille de Valmy, il rallie l'armée de Kellermann, et passe plus tard à l'armée du Nord.
Au mois de juin 1791, le 2e bataillon partit pour Saint-Domingue, d'où il ne revint qu'en 1794 que trois officiers et vingt-trois hommes. Le bataillon ne fut jamais amalgamé. 16e demi-brigade de première formation (1793-1796)
Guerres de la Révolution et de l'EmpireEn 1793, lors du premier amalgame la 16e demi-brigade de première formation est formée avec les :
En 1794 affecté à l'armée du Nord il combat à Boeschequepe, au siège et capture de Menin, à la bataille de Tourcoing, au siège de Ypres et l'île de Casandra. Lors du second amalgame, elle est incorporée dans la 26e demi-brigade de deuxième formation. 16e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)Guerres de la Révolution et de l'EmpireLa 16e demi-brigade de deuxième formation est formée le 1er ventôse an IV () par l'amalgame des :
La 16e demi-brigade, fait les campagnes de l'an IV (1796) et de l'an V (1797) à l'armée de Sambre-et-Meuse et combat, en 1796 à Wetzlar (en), Bamberg, Forcheim, Neukirchen, Köfering[4] durant le combat d'Amberg et Wurtzbourg puis en 1797 à Giessen et Neuwied. Elle fait celle de l'an VI (1798) aux armées de Sambre-et-Meuse, d'Allemagne et de l'Ouest, celle de l'an VII (1799) aux armées de l'Ouest, du Danube et du Rhin ou il combat à Offenbourg. Il fait les campagnes de l'an VIII (1800) et de l'an IX (1801) à l'armée du Rhin et participe aux batailles de Stockach, d'Engen, Biberach, Erbach, Ampfing et Hohenlinden. 16e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)
Guerres de la Révolution et de l'EmpirePar décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815. Le 16e régiment d'infanterie de ligne, fait la campagne de l'an XII (1804) à l'armée d'Italie en garnison à Alexandrie. En l'an XIII (1805), XIV (1805) et 1806, il est embarqué sur l'escadre à Toulon et participe à la bataille de Trafalgar. En 1807 il est à l'armée d'Italie et au corps d'observation de la Grande Armée. En 1808 le 16e est au 4e corps de la Grande Armée et au corps d'observation des Pyrénées-Occidentales, En 1809 au 4e corps de l'armée d'Allemagne, au corps d'observation de la Hollande et se trouve engagé durant la campagne d'Allemagne et d'Autriche dans les combats et batailles de Neumarkt, d'Ebersberg, d'Aspern-Essling, de Wagram et de Znaïm En 1810, 1811, 1812, 1813 il est au 7e corps de l'armée d'Espagne, à l'armée de Catalogne et d'Aragon, Siège de Roses et Gérone, Capture du fort Olivio, Siège de Tarragone et Montserrat en 1810, Siège de Sagonte, bataille de Sagonte, sièges de Valence, d'Alicante et de Saint-Felipe, siège et prise de Tarragone et bataille de Vitoria () durant laquelle le Colonel Borgarelli d'Ison est blessé et fait prisonnier par les troupes alliées commandées par Wellington. Soigné au lazaret de Bilbao, il s'en évade avec deux autres officiers, vole une barque, et rallie à la rame le territoire français.
En 1814 affecté au 6e corps de la Grande Armée, il se trouve sous Lyon, à l'armée d'Italie et à l'armée de réserve du Midi. Il est ensuite engagé, durant la campagne de France dans les batailles de La Rothière, de Vauchamps ( 14 février 1814), de La Fère-Champenoise et la bataille de Paris. Après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe, l'ordonnance royale du qui réorganise les corps de l'armée française permet, le , l'incorporation des débris du 145e régiment d'infanterie de ligne dans le 16e régiment d'infanterie de ligne. En 1815, durant les Cent Jours, il est au 9e corps de la Grande Armée.
Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire. Légion du Gard (1815-1820)Par ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La Légion du Gard, qui deviendra le 16e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée. 16e régiment d'infanterie de ligne (1820-1882)En 1820 une ordonnance royale de Louis XVIII réorganise les corps de l'armée française en transformant les légions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le 16e régiment d'infanterie de ligne est formé, à Grenoble, avec les 3 bataillons de la légion du Gard. 1820 à 1848Le 16e régiment d'infanterie de ligne fait la campagne de 1823 au 5e corps de l'armée d'Espagne. De 1828 à 1833, il participe à l’expédition de Morée pour soutenir les insurgés grecs lors de la guerre d'indépendance grecque et fait partie des troupes d'occupation de la ville et de la citadelle de Navarin en 1828. Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[6]. En juin 1832, il participe à la répression de l'insurrection républicaine à Paris De 1845 à 1850, le régiment est en Algérie ou il participe à la prise de Zaatcha. Second EmpireDe 1852 à 1870, le régiment n'est pas présent sur les champs de batailles de Crimée de 1853 à 1856, d'Italie en 1859, et du Mexique de 1861 à 1867, mais il fournit des volontaires pour les corps expéditionnaires. En 1852, le régiment, réuni, tient garnison à Bordeaux puis il envoie le 2e bataillon à Paris et le 3e bataillon à Condé. En septembre 1855, 615 hommes du régiment sont incorporés dans les 20e, 31e, 39e et 94e régiments d'infanterie de ligne partant pour la Crimée. Le 1er mai 1856, une ordonnance ministérielle supprime les 4e bataillons et reforme les régiments à 3 bataillons. En 1858 le 16e de ligne est en garnison à Dunkerque, Bergues et Gravelines puis le 2e bataillon quitte Dunkerque pour tenir garnison à Lille. Le 19 avril 1859, l'infanterie subit une réorganisation et le régiment procède à la formation de 3 bataillons actifs à 6 compagnies, dont 2 d'élite et un bataillon de dépôt, formé par les 5e et 6e compagnies de fusiliers supprimées dans les bataillons. Par décret du le 16e régiment d'infanterie fournit une compagnie pour concourir former le 102e régiment d'infanterie de ligne qui s'organisait à Besançon. En 1866, le 16e régiment d'infanterie de ligne quitte Lyon pour Saint-Étienne, puis revient à Lyon. . Guerre franco-prussienne de 1870
1871 à 1914
Le 27 avril 1881, le 3e bataillon quitte Lyon pour l'Algérie et arrive à Tlemcen le 10 mai pour y tenir garnison. En mai 1883, il embarque à Oran, débarque à Marseille et va tenir garnison à Lyon. En octobre 1884, le 16e régiment d'infanterie de ligne quitte Saint-Étienne pour aller à Lyon et son dépôt est transféré de Montbrison à Roanne. En octobre 1887, le 16e régiment d'infanterie de ligne quitte Lyon pour tenir garnison à Saint-Étienne et son dépôt est transféré de Roanne à Montbrison. 16e régiment d'infanteriePremière Guerre mondiale
Affectation : 50e brigade d'infanterie, 25e Division d'Infanterie, 13e corps d'armée d' à . 1914
1915
1916
1917
1918
à retenir : une rue à Saint-Etienne porte le nom d'un officier du 16e RI tué, il s'agit du sous-lieutenant Joseph Vergnette, tué le à Canny-sur-Matz, tombe à voir au cimetière du Crêt de Roch Autre nom : Marcel Déat, qui a collaboré, était lieutenant au 16e RI en 1914-1918 Montbrison et Saint-Etienne Entre-deux-guerres
Seconde Guerre mondialeLe régiment n'est pas recréé pendant la Seconde Guerre mondiale. Son numéro et ses traditions sont reprises par la 16e demi-brigade alpine de forteresse, constituée des 70e et 80e bataillons alpins de forteresse et du 6e bataillon de chasseurs mitrailleurs. DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
DécorationsSa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée. Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918. Personnes célèbres ayant servi au 16e RI
Marie René Philippe RebilliardMarie René Philippe Rebilliard est né le 18 septembre 1815 à Louhans. Saint-Cyrien, il est nommé sous-lieutenant au 62e régiment d'infanterie le 1er octobre 1837. Envoyé en Algérie, il est promu lieutenant en 1840, revient en métropole en 1841. Le 20 décembre 1862, il est nommé commandant en second de l'école de Saint Cyr jusqu'à sa nomination au grade de colonel, le 12 juin 1866. C'est à la tête de son régiment, le 16e régiment d'infanterie de ligne, qu'il débarque à Oran en 1868. A la déclaration de la guerre de 1870 le régiment se trouve en Algérie, à Sétif. Nommé général de brigade le 24 septembre 1870, il débarque à Toulon le 13 octobre 1870 avec les 1er et 3e bataillons, attachés à la 1re brigade de la 3e division du 15e corps de l'armée de la Loire avec laquelle il combat à Orléans ou il est blessé à la cuisse. Nommé général de division à titre provisoire, il prend le commandement de la 7e division militaire le 10 mars 1871. Après la paix, il retourne en Algérie ou il exerce plusieurs commandements dont commandant la subdivision de Bône. Il meurt le 23 avril 1897[12].
Sources et bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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