15e régiment d'infanterie (France)
Le 15e régiment d'infanterie (15e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Béarn, un régiment français d'Ancien Régime. Création et différentes dénominations
Colonels / Chefs de brigade
Historique des garnisons, combats et batailles du 15e RIAncien Régime15e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Béarn (1791-1794)
Révolution haïtienneÀ la fin de 1791, le 2e bataillon s'embarqua au Havre pour passer à Saint-Domingue, pour participer aux batailles et combats de la Révolution haïtienne ou il est décimé par les combats et la maladie. Guerres de la Révolution et de l'EmpireEn janvier 1792, le reste du régiment se rendit à Arras, et au commencement des hostilités il fut jeté dans Lille ; il s'illustra dans la magnifique défense de cette place. Le , le bataillon de Béarn fut chargé d'aller s'assurer de la retraite des Autrichiens et de combler leurs travaux. Le bataillon termina cette campagne par la conquête de la Belgique et la prise d'Anvers, le , où il fut mis en garnison. Rentré en France, après la bataille de Neerwinden, il fit en 1793 partie de l'armée du Nord.
Le , lors du premier amalgame le 1er bataillon du 15e régiment d'infanterie (ci-devant Béarn) est amalgamé avec le 4e bataillon de volontaires de la Sarthe et le 14e bataillon des Fédérés Nationaux pour former la 29e demi-brigade de première formation.
15e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)Guerres de la Révolution et de l'EmpireLa 15e demi-brigade de deuxième formation est formée le 30 pluviôse an IV () par l'amalgame des :
La 15e demi-brigade de deuxième formation fait les campagnes de l'an IV (1796) et de l'an V (1797) à l'armée du Nord, celles de l'an VI (1798) aux armées du Nord, d'Allemagne et de Mayence celle de l'an VII (1799) à l'armée de Batavie et celles de l'an VIII et de l'an IX (1800-1801) aux armées de Batavie et du Rhin avec lesquelles elle participe aux batailles de Biberach et d'Hohenlinden et se distingue particulièrement le à la bataille d'Engen. 15e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)
Guerres de la Révolution et de l'EmpirePar décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
De l'an XII 1803 à 1806, le 15e régiment d'infanterie de ligne est en garnison à Brest. En 1807 il au 6e corps de la Grande Armée avec lequel il participe à la bataille de Friedland avant de rejoindre le corps d'observation de la Gironde En 1808, il est à l'armée de Portugal et à la division d'observation des Pyrénées-Occidentales et participe dans le cadre de la Guerre d'indépendance espagnole au sièges et batailles de Saragosse, Riosecco, Évora et Vimeiro. En 1809 il est aux armées d'Espagne et de Portugal avec lesquelles il participe aux batailles de la Corogne, Port-Martin et d'Oporto. De 1810 à 1812 le 15e est aux armées de Portugal et d'Espagne et combat à Astorga, Buçaco, de Sobral (en) et de Salamanque.
En 1813 le régiment est aux armées d'Espagne et de Portugal, ou il participe aux batailles de San Millan, de Sorauren et de la Bidassoa. En 1814 il est à la Grande Armée, et participe à la campagne de France et se trouve engagé dans les batailles de Vauchamps (14 février 1814), de Bar-sur-Aube, de Reims et de Fère-Champenoise.
En 1815, durant les Cent Jours, il est à la Grande Armée. Officiers tués ou blessés en servant au 3e régiment d'infanterie de ligne sous l'Empire (1804-1815) :
Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire. Légion du Finistère (1815-1820)Par ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La 27e Légion du Finistère, qui deviendra le 15e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée. 15e régiment d'infanterie de ligne (1820-1882)En 1820 une ordonnance royale de Louis XVIII réorganise les corps de l'armée française en transformant les légions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le 15e régiment d'infanterie de ligne est formé, à Valenciennes, avec les 3 bataillons de la légion du Finistère. 1820 à 1848Le 15e régiment d'infanterie de ligne fait la campagne de 1823 au 1er corps de l'armée d'Espagne et se distingue dans les combats dans les Asturies le .
Les 2 premiers bataillons font partie du corps expéditionnaire contre la régence d'Alger et participe aux campagnes de 1830 et 1831 à l'armée d'Afrique et s'illustre à la bataille de Staoueli (), dans tous les engagements qui ont précédé la prise d'Alger () puis au combat et à la prise de Blida (), au passage et au combat du col de Mouzaïa (18 et ), aux combats sur le plateau d'Ouara et sur le col de Mouzaïa (1er et ). Une ordonnance du créé, en métropole, le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[5]. Les bataillons du 15e régiment de ligne engagés en Algérie rentrent en France en . En 1848, le régiment est affecté à l'armée de Paris.
Le , le dépôt du 15e régiment d'infanterie est réorganisé à Bayonne. 1871 à 1914
15e régiment d'infanterie1871 à 1914
À la 32e division d'infanterie d' à .
1936 : Casernement à Albi, Castelnaudary et Rodez Le 15e RI est requis en , pour appliquer le plan de barrage dans les Pyrénées-Orientales. Ce plan vise à empêcher les militaires de l’armée populaire de la République espagnole, vaincue par les rebelles franquistes, en pleine Retirada, de passer en France. L’interdiction d’entrer est levée du 5 au [9]. Le 15e régiment d'infanterie alpine (RIA) est mobilisé en 1939 sous les ordres du colonel Favatier puis du Chef de bataillon commandant Giaubert le , à la 31e division d'infanterie alpine. Le 15° RIA comptait deux bataillons à Albi et un autre à Rodez. À la déclaration de guerre, le régiment passe par les Alpes et la Trouée de Bâle puis est positionné en Lorraine vers Bitche. Il gagne la frontière belge en février 1940. Il y subira de plein fouet l'offensive allemande. Il est engagé sur la Basse Somme durant la bataille Abbeville où les combats font rage. Il se replie à Saint-Valéry-en-Caux où il doit se rendre le 12 juin 1940. Une stèle est dédiée à Yonval, près d'Abbeville, à la mémoire du 15e régiment d'infanterie alpine pour leurs combats du . DrapeauIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[10] : DécorationsSa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée. Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. InsigneDevisePersonnalités ayant servi au 15e RI
Sources et bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externesPage Facebook de reconstitution historique représentant le 15e RIA : Les diables bruns |