1974-1976 : colonel Arthur Le Lièvre De La Morinière 2
1976-1977 : lieutenant-Colonel Devaux
1 Nommé au grade de général de corps d'armée.
2 Nommé au grade de général de division
Joseph Michel Boissin
Il s’engagea en 1793 comme simple soldat et gravit tous les échelons jusqu’au grade de colonel obtenu lors des Cent-Jours. Il participa à toutes les campagnes : en Égypte sous Bonaparte, en Italie et dans les Grisons, en Catalogne, sous Davout aux batailles de Collioure et Roses, aux deux campagnes d’Allemagne. Il fut blessé en 1806 à Iéna, eut trois chevaux tués sous lui en 1813, et fut à nouveau blessé à la bataille de Leipzig. Il participa à la campagne de Russie comme capitaine dans la jeune garde impériale. À son retour, il fut fait prisonnier de guerre à Dantzig. Il rentra en France en . Lors du retour de Napoléon de l’île d’Elbe, son régiment, le 7e RIL, commandé par Charles Angélique François Huchet de La Bédoyère accueillit, l’Empereur contrairement aux ordres de Louis XVIII. L’Empereur nomma La Bédoyère général et Boissin lui succéda comme colonel. Il reçut les médailles en bronze attestant de sa présence aux batailles et événements marquants auxquels il participa.
Après Waterloo, le 7e RIL fut dissous, les 90 officiers furent rayés des cadres et Labédoyère fusillé. Craignant la « terreur blanche », Boissin s’exila quelque temps en Belgique. Il emporta son dossier militaire original qui est encore aujourd'hui en possession de ses descendants ainsi que les médailles. Les copies de ses diverses promotions ont été fournies au Service historique de l'Armée de Terre à Vincennes. Lorsque Napoléon III accéda au pouvoir, le maréchal Exelmans, son camarade de toutes les campagnes, décora Boissin de la dignité de commandeur de la Légion d’honneur. En 1810, l'année même du mariage de Napoléon et Marie-Louise, Boissin avait épousé Thérèse Massin, fille du maire de Givet et de Charlemont. Le couple eut trois filles :
– Félicie qui épousa Armand le Chevalier, fondateur de l’Illustration, qui eut une nombreuse descendance ;
– Zélie qui épousa le docteur Pennès, qui eut également une nombreuse descendance ;
– Caroline qui mourut jeune.
Les trois filles furent élevées au collège de la Légion d’honneur. Boissin repose dans la chapelle familiale du château des Réaux, en Touraine.
En 1779, le régiment se trouve en Martinique pour participer à l'attaque des îles de Saint-Vincent et de la Grenade, possessions britanniques. Il est alors envoyé au secours des insurgés américains, en difficulté face aux Anglais. Il participe au siège infructueux de Savannah, puis rembarque pour la Martinique d'où il prend part à diverses opérations sur Saint-Domingue, Sainte-Lucie, jusqu'à la bataille des Saintes, après laquelle il rejoint Bordeaux en 1783.
On avait appris le , à Grenoble, le débarquement du bataillon de l'île d'Elbe au golfe Juan, et le 6 la marche du corps impérial sur Grenoble. Le généralBouchu fait alors mettre en batterie 50 pièces sur les remparts par le 4e régiment d'artillerie. C'est à 2 heures de l'après-midi de ce jour que le colonel de La Bédoyère enleva le 7e régiment d'infanterie qu'il commandait et disparut avec lui par la porte de Bonne restée ouverte. Le commandant supérieur songea alors, mais trop tard, à fermer la place. Le soir, le généralMarchand donne l'ordre à la garnison de se rendre au fort Barraux. Le 4e d'artillerie sort de Grenoble à 9 heures, au moment même où l'Empereur y entrait. Il faisait nuit noire, le colonel Claude Joseph Antoine Gérin et le major Etchegoyen arrivèrent seuls au fort Barraux.
1815 :
le le régiment rallie l'empereur qui vient de débarquer ; Waterloo
Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période
Colonel Bougault : blessé le
Officiers blessés ou tués en servant au 7e entre 1808 et 1814 :
Officiers tués : 19
Officiers morts de leurs blessures : 18
officiers blessés : 122
1815 à 1848
Drapeau de 1830 à 1848 (avers)
1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[10].
Le régiment participe à l'expédition du Mexique dans la 1re brigade (général Brincourt) au sein de la 2e division d’infanterie (général de Castagny) et est stationné dans l'État de Durango jusqu'au . Passant par Queretaro le régiment rejoint Mexico (-). Il couvre l'arrière du retrait français et est l'une des dernières unités embarquées (partie sur le Castiglione, partie sur le Souverain). En 1869 il est en garnison à Paris. Après la guerre de 1870 à Lyon puis à Cahors.
1870 à 1914
Dans la nuit du 9 au 10 septembre 1870, alors que l'unité est enfermée dans Metz, les prussiens tentent, à 3 heures du matin, un coup de main sur la « ferme de Bellecroix » et en chasse la grand'garde du 7e régiment d'infanterie de ligne. Le 1er bataillon du 71e, de grand'garde en avant de Vantoux, avait une compagnie (la 4e compagnie) qui la reliait au 7e de ligne. Cette compagnie se porte alors résolument sur les tranchées que l'ennemi vient de conquérir et, par ses feux, oblige les Prussiens à une retraite précipitée[11].
Artois : seconde bataille d'Artois ( - ). Assauts infructueux face au village de Roclincourt du 9 au . Fin mai a debut juillet : occupations successives de secteurs a l'Est d'Arras.
Reconstitué sous les ordres du lieutenant-colonel Paquelier il appartient à la 32e division d'infanterie. Régiment d'infanterie de réserve A type Nord-Est ; il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie 72 de Valdahon. Le régiment avance en Belgique après l'offensive allemande du , puis se replie sur Lille et Dunkerque où il est pris au piège comme tant d'autres unités de l'armée française. Le régiment est dissous. Il renaît formellement en à partir d'unités de la Résistance nées dans la clandestinité à Bordeaux et dans sa région. Il se voit notamment confier, dans le Médoc, la protection de Bordeaux et la préparation de la reprise de la poche de la pointe de Graves, qui ne tombe que le . Le régiment est à nouveau dissous en .
Au cessez-le-feu du en Algérie, le 7°RI créé comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale.(Accords d'Evian du ) Le 7°RI forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 441°UFL-UFO composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de Militaires Musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire Algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.
Historique du 7e de ligne depuis sa formation, SHAT, 4 M 7
Alexandre Adler, Historique du Régiment de Champagne, monographie couvrant la période du XVIe siècle jusqu'à 1956.
Archives militaires du Château de Vincennes.
Recueil d'historiques de l'Infanterie française (général Andolenko - Eurimprim 1969).
Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, vol. 3, J. Corréard, (lire en ligne) ;
Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Berger-Levrault (Paris), , 52 p. (lire en ligne)
Notes et références
Notes
↑Le 29 janvier 1702 : comme par cette promotion, le marquis de Blainville devenait maréchal de camp, le régiment de Champagne qu'il avait, devenait à vendre, le duc de Beauvillier vint demander au Roi l'agrément pour son neveu, le marquis de Seignelay, ce qui fut sur le champ accordé. Et quand le marquis vint remercier le Roi, Sa Majesté lui dit qu'elle ne doutait pas qu'il ne la servît, à la tête de ce régiment, aussi bien que tous ceux de sa famille l'y avaient servie [Le chevalier Colbert, son oncle, ayant été tué à la tête de ce régiment, le comte de Sceaux, frère du chevalier Colbert, eut le régiment et fut tué à la bataille de Fleurus; ensuite le marquis de Blainville, leur frère, eut le même régiment, et tous y donnèrent successivement de grandes marques de valeur]. Voir Mémoires du marquis de Souches sur le règne de Louis XIV tome 7.
Références
↑Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, vol. 3, J. Corréard, (lire en ligne)
↑Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
↑Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie.