: À Brest, reprend le nom de 43e régiment d'infanterie de ligne avec deux bataillons, venant de la 16e légion de Charente-Inférieure et la 48e bis légion de la Manche ; un troisième bataillon est constitué le .
1830 : une ordonnance du crée le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[1].
Au , le 43e régiment d'infanterie de ligne fait partie de l'Armée du Rhin.
Avec le 5e bataillon de chasseurs du commandant Carré et le 13e régiment d'infanterie du colonel Lion, le 43e forme la 1re brigade aux ordres du général Véron dit Bellecourt.
Cette 1re brigade avec la 2e brigade du général Pradier, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses, une compagnie du génie constituent la 2e division d'infanterie commandée par le général de division Grenier.
Cette division d'infanterie évolue au sein du 4e corps d'armée ayant pour commandant en chef le général de division de Ladmirault.
Le , le 4ebataillon, formé, pour la plupart, de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour contribuer à la formation du 8e régiment de marche qui entrera à Paris dans la composition de la 2e brigade de la 1re division du 13e corps d'armée[2].
:le centre d'instruction et de dépôt du 43e régiment d'infanterie devient centre d'instruction du 43e RI
: Le colonel Andrès remet le drapeau au 3/43e régiment d'infanterie (bataillon de tradition).
: le chef de bataillon Parouty remet le drapeau au fort de Vincennes.
: le centre d'instruction du 43e régiment d'infanterie est dissous.
: recréation du 43e régiment d'infanterie.
: le régiment reçoit son drapeau.
1978 : le régiment est intégré à la 12e division d'infanterie, il comprend 6 compagnies (une compagnie de commandement et de soutien, une compagnie d'éclairage et d'appui, trois compagnies de combat, deux compagnies d'instruction). Son régiment dérivé est le 243e régiment d'infanterie jusqu'en 1995.
1984 : 43e régiment d'infanterie et de commandement de corps d'armée (43e RICCA) ; il comprend cinq compagnies (une compagnie de commandement et de soutien, une compagnie de quartier général, une compagnie de combat, une compagnie de transmission, une compagnie d'instruction)
: 43e régiment d'infanterie
1995 : le 33e régiment d'infanterie devient son régiment dérivé (réserve).
2005 : réorganisation avec une unique garnison à Lille à trois compagnies (dont une compagnie de réserve). Le détachement de Douai devient le 6e régiment de commandement et de soutien (lui-même dissous en 2010).
: le régiment est en garnison à Toulon ; trois bataillons sont envoyés à Alger (deux le et un le ). Le régiment s'installe à Bougie.
- : expédition contre les tribus liées à Abd El Kader; cette expédition, mal préparée, se solde par la mort de 66 hommes dont 2 au combat.
: 1er bataillon en garnison à Philippeville, 2e bataillon à Sétif. Opérations dans la région contre la tribu des Bou Taleb.
: le 1er bataillon part pour Djidjelli, le 2e est en opération contre la tribu des Amouchas.
: le 3e bataillon est en opération en Kabilie et soumet les Beni Brahim. Le régiment part ensuite pour Batna puis Bône, sa nouvelle garnison. Jusqu'en , il se livre à des travaux de création de centres agricoles et à la pacification.
Le 43e régiment d'infanterie obtient une première citation à l'ordre de l'armée le : « Sous l'impulsion énergique et personnelle de son chef, le général Rauscher, la 1re brigade d'infanterie, comprenant le 43e régiment d'infanterie sous le commandement du lieutenant-colonel Lapointe, et le 127e régiment d'infanterie sous le commandement du lieutenant-colonel Pravaz, après avoir soutenu pendant douze jours un bombardement incessant sur un terrain presque sans abri, a, le , mené avec une énergie et un entrain admirable, une attaque qui a enfoncé les lignes allemandes sur deux kilomètres de profondeur, s'est maintenu sur la position conquise malgré les violentes réactions de l'adversaire, a infligé à l'ennemi des pertes cruelles, fait de nombreux prisonniers et enlevé un grand nombre de mitrailleuses. »
Le , le 43e régiment d'infanterie reçoit la citation suivante à l'ordre de l'armée : « Excellent régiment qui s'est brillamment comporté à Verdun, sur la Somme et sur l'Aisne. Vient encore, sous le commandement du lieutenant-colonel Carrot, de donner de nouvelles preuves de ses qualités offensives au cours des opérations des Flandres, en s'emparant par des actions locales vigoureuses et bien conduites, de points d'appui fortement tenus par l'ennemi et qu'il a réduits successivement à force de ténacité et d'énergie. »
Le , le 43e régiment d'infanterie reçoit la citation suivante à l'ordre de l'armée : « Régiment d'élite d'une solidité à toute épreuve et d'une opiniâtreté offensive exceptionnelle. Sous l'énergique et stoïque exemple du robuste soldat qu'est son chef, le lieutenant-colonel Carrot, a largement contribué à briser la ruée allemande sur l'Aisne de mai à juin derniers. Dans les offensives récentes, sous le commandement provisoire du commandant Péron, s'est magnifiquement comporté pour les rudes besognes qui lui ont été confiées, a pris deux villages, cinq canons, et fait plus de quatre cent prisonniers. »
La Première Guerre mondiale a coûté au régiment : 85 officiers, 243 sous-officiers et 2 790 soldats.
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En 1939-1940, le 43e régiment d'infanterie motorisée (43e RIM) est rattachée à la 1re division d'infanterie motorisée (1re DIM). Le régiment constamment bombardé par l'aviation ennemie, il monte prendre le contact avec l'armée allemande en Belgique (combats de la Dyle), mène de très violents combats sur l'Escaut, à Bruille-Saint-Amand, puis se regroupe en combattant à Dunkerque avant de déposer les armes sur ordre, en Normandie après avoir perdu 231 tués et 600 blessés[4].
Le temps, parfois houleux, a bien failli faire perdre au régiment son drapeau. Le , le colonel Gaillard prend la décision, face au danger allemand, de le cacher dans la cave du presbytère de Mesnil-Rainfray. Le drapeau ne sera retrouvé qu'à la fin de l'hiver 1941 par le lieutenant Mourgant et le sergent-chef Menet, sur les indications du lieutenant Vallat, ancien du 43e RI. Devenu 43e régiment d'infanterie alpine stationné à Marseille et à Digne (un bataillon), le Royal des Vaisseaux a récupéré son drapeau qui lui est présenté solennellement le avant d'être dissous le , après l'invasion de la zone sud par les Allemands. Il sera reconstitué dans le maquis du Nord et du Cher et terminera la guerre sur le front des poches de l'Atlantique.
Uniforme de l'armée Française fantassin du 43e régiment d'infanterie de 1940 à Dunkerque au Musée consacré à l'opération Dynamo et à la défense
Uniforme de l'armée Française officier du 43e régiment d'infanterie de 1940 à Dunkerque au Musée consacré à l'opération Dynamo et à la défense
Affiche de recrutement pour le 43e RIA de l'Armée d'armistice.
Le régiment détache un bataillon de marche - le bataillon de marche du 43e RI - entre et et participe notamment à l'opération Léa.
Citation du bataillon de marche du 43e RI :
« Régiment d'élite, digne héritier du Royal des Vaisseaux s'est montré dès son arrivée en Indochine, fidèle aux plus belles traditions de ses ainés. Engagé pendant huit mois dans le Sous-secteur de Gia Lam (Tonkin) a mené à bien sous l'ardente impulsion de son chef, le Commandant Lejosne, la conquête et la pacification d'une région difficile comprise entre le Canal des Rapides et le Fleuve Rouge. Appelé à participer à la libération de Hà-Dông au dégagement de Nam-Dinh, aux opérations de nettoyage au nord du pont des Rapides a forcé l'admiration par son allant, son esprit offensif qui ne recula jamais devant les plus durs sacrifices. Le , après un raid audacieux sur le fleuve Rouge, s'est emparé de Viétri. Engagé sans un instant de repos dans la campagne d'automne, a donné une fois de plus la preuve de son mordant. Placé dans des conditions difficiles sur la Rivière Claire à Phu-Doan, Lang-Quang, Tuyên Quang, Son-Duong, a su faire face magnifiquement. il a infligé à l'ennemi des pertes considérables en hommes et en matériel. Il s'est affirmé partout l'une de nos plus brillantes Unités. »
Il participe aux opérations au Maroc puis en Algérie de 1952 à 1962 au prix de 2 officiers, 3 sous-officiers et 57 soldats tués.
Au cessez-le-feu du en Algérie, le III/43e RI constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la force locale. Le III/43e RI forme une unité de la force locale de l'ordre algérienne, la 416e UFL-UFO Ziamma Nansouriah, composés de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. (Accords d'Evian du ).
Réorganisations
Réorganisé au , il devient le régiment de commandement et de soutien du 3e corps d'armée.
Réorganisé au , il compte 1350 personnels.
Réorganisation du 43e RI en 2002 avec implantation dans deux villes (Lille et Douai) ; il comprend sept compagnies (deux compagnies de commandement, d'appui et de soutien [CCAS], trois compagnies d'appui au commandement [CAC], deux compagnies de réserve).
Le , le détachement de Douai devient le 6e régiment de commandement et de soutien. Le 43e régiment d'infanterie compte 21 officiers, 106 sous-officiers et 227 engagés volontaires de l'armée de terre articulé en deux unités d'active : CAS (compagnie d'administration et de soutien), CCL (compagnie de commandement et de logistique) et une compagnie de réserve.
Mission
Le 43e RI, régiment projetable de la chaîne des forces est subordonné au commandement des forces terrestres. Il a pour mission d'assurer le soutien des différents états-majors de la garnison de Lille. Il contribue, dans le respect des critères OTAN au soutien du déploiement du QG du corps de réaction rapide France (CRR-fr) dans le cadre de sa préparation opérationnelle et lors de ses engagements.
Composition
1 compagnie de commandement et de logistique (CCL) ;
1 compagnie d'administration et de soutien (CAS) ;
1 compagnie d'intervention de réserve (CIR).
Matériels
Les principaux matériels sont des modules interconnectables qui permettent la mise à disposition rapide des postes de commandement mobiles aux états-majors, des véhicules de transport avec remorques assurent leur déplacement (semi-remorque 38 tonnes de type R290 VTL/R).
Transformation en GSBdD
L'unité de réserve, 5e compagnie USR, a rendu son fanion en . Son personnel rejoint l'UP2 du Corps de réaction rapide France (CRR-FR).
Son drapeau a reçu les appellations "Austerlitz 1805" et « AFN 1952-1962 » dans ses plis.
Le , dans le cadre de la création des bases de défense, il devient le groupement de soutien de la base de défense de Lille (GSBdD), organisme interarmées relevant du service du commissariat des armées qui a pour mission d'assurer les missions d'administration générale et de soutien commun au profit de toutes les formations du Ministère de la Défense et des anciens combattants basés sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Le GSBdD s'est vu confier la garde du drapeau ainsi que la salle d'honneur du 43e RI.
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5],[6] :
de la médaille d'or de Milan, à la suite de sa participation aux batailles de Solférino et de Palestro en 1859.
Le régiment détache un bataillon de marche en Indochine entre et . Son fanion porte la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec une citation () à l'ordre de l'armée (une palme). Le transfert de cette décoration au drapeau du régiment n'a pas été demandée, alors que cet usage est courant pour d'autres armes.
Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
L'étoile bleue du régiment se porte sur la fourragère.
Les villes de Dunkerque et Gembloux (Belgique) lui ont décerné leur médaille commémorative des combats de 1940.
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Insignes régimentaires
insigne du Secteur fortifié de l'Escaut -1940 (1er modèle)
Insigne du Secteur fortifié de l'Escaut -1940 (2e modèle)
Insigne du 43e régiment d'infanterie alpine (1940-1942)
Insigne de la SES du 43e régiment d'infanterie alpine (1940-1942)
Insigne de béret du 43e régiment d'infanterie alpine (1940-1942)
Insigne de béret ou fourragère du 43e régiment d'infanterie alpine (1940-1942)
Insigne du bataillon Madeline (1945) donne naissance au 100e RI en 1940
Insigne du 43e régiment d'infanterie (vagues et chiffres bleus)
Insigne du 43e régiment d'infanterie (vagues et chiffres rouges)
Insigne du 43e régiment d'infanterie CCA (1984-1991)
Insignes de compagnies
Insigne de la Compagnie Portée 43e régiment d'infanterie (Maroc 1956)
Insigne de la 1re compagnie du 43e régiment d'infanterie (vers 1990)
Insigne de la 1re compagnie du 43e régiment d'infanterie (vers 2004)
Insigne de la 2e compagnie du 43e régiment d'infanterie (vers 1990)
Insigne de la 2e compagnie du 43e régiment d'infanterie (vers 2004)
Insigne de l'escadron du train du 43e régiment d'infanterie (vers 1990)
Insigne de la 3e compagnie du 43e régiment d'infanterie (vers 1990)
Insigne de la compagnie base et instruction du 43e régiment d'infanterie (vers 1990 ?)
Insigne de la 5e compagnie du 43e régiment d'infanterie (actuel)
Insigne de la 11e compagnie du 43e régiment d'infanterie (vers 1990)
Insigne de la 12e compagnie du 43e régiment d'infanterie (vers 1990)
Insigne de la compagnie de commandement et logistique du 43e régiment d'infanterie
Colonel Lucien Nachin (1885-1951), en tant que sous-lieutenant, puis lieutenant, cité à l'ordre de l'armée durant son temps au régiment. Camarade du capitaine de Gaulle ; théoricien de l'infanterie.
Louis-Joseph Nompar de Caumont (1768-1838), sous-lieutenant au Royal-Vaisseaux en 1780, maréchal de camp (1814), gendre de Charles Pierre Hyacinthe, comte d'Ossun, chef de corps.
Le Royal des vaisseaux dans la tempête" du colonel Verrier du Mureau - 1954.
43e, tes insignes t'en souviens-tu ?, plaquette présentant l'ensemble des insignes du 43e régiment d'infanterie réalisée en 2002. Étude du capitaine Levesque.
Le 43e R.I. le régiment de Lille, historique complet du régiment sous la direction du lieutenant-Colonel Denis Chevignard. Édition La Voix du Nord 2003.
La chapelle de la Citadelle de Lille, plaquette présentant l'architecture et le contexte historique de ce bâtiment. Le 43e régiment d'infanterie y est cité. réalisée en 2005. Étude de l'adjudant-chef Blanchard.
Notes et références
Notes
↑ abcd et eOfficier étant devenu général de brigade à la suite de son commandement.
↑Officier ayant atteint le grade de général de division
Références
↑Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
↑Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie