2 au : création du 320e régiment d'infanterie, régiment de réserve issu du 120e RI à Péronne. À la mobilisation, chaque régiment d'active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien plus 200.
Chefs de corps
: lieutenant-colonel Malapert
: colonel Charpentier
Historique des garnisons, combats et batailles du 320e RI
La mobilisation pour la constitution du 320e régiment d’infanterie s’effectue à Péronne du au . À cette date, l’effectif est le suivant : 39 officiers 132 sous-officiers 2 047 caporaux et soldats. Le régiment fait partie de la 104e brigade d'infanterie et de la 52e division d'infanterie
Le lieutenant-colonel Malapert prend le commandement du régiment qui est formé de deux bataillons (le 3e et le 6e)
25 août : combat à Fumay où le régiment perd 1 tué et 6 blessés.
28 août : le 320e RI formant l’arrière-garde de la 104e brigade, à la mission de maintenir l’ennemi en gardant les passages de la Meuse entre Mézières et Boutancourt (ouest de Sedan). Il se retire en fin d’après-midi, et cantonne à Villers-le-Tilleul.
8 septembre : le régiment occupe également sur le mont Août.
Les 8 et , le 320e RI supporte une violente canonnade, repousse des vagues déferlantes d’ennemis et ne perd pas de terrain.
9 septembre : la retraite des Allemands est générale. Le régiment poursuit l’ennemi en direction du nord, traverse la Marne à Condé-sur-Marne.
14 septembre : le régiment arrive à arrive à Sept-Saulx, sur la Vesle. L’ennemi maintenant arrêté, s’organise défensivement entre l’Oise et la Meuse. De violents combats se livrent sur ce front. Chaque parti consolide ses points d’appui, approfondit ses tranchées, multiplie ses défenses.
19 septembre : la cathédrale, certains quartiers de Reims sont bombardés. Le 320e RI vient au secours de la population, terrorisée par les incendies.
20 septembre : de violents combats se livrent au nord et à l’est afin d’expulser les envahisseurs des forts à partir desquels ils lancent leurs projectiles.
23 septembre le 49e bataillon de chasseurs à pied, de la 52e DI s’empare de Betheny. Le 320e reçoit l’ordre d’appuyer le 347e RI qui attaque la position du Linguet. Partant de Betheny le régiment est pris sous un feu violent d’artillerie et les compagnies du 320e ne peuvent pas progresser sur les pentes du Linguet. L’ordre de repli est donné et les compagnies reprennent leurs emplacements dans les tranchées.
13 octobre : troisième tentative, les vagues d’assauts françaises sont clouées sur place par les tirs de mitrailleuses.
14 octobre : quatrième tentative qui échoue, sauf une compagnie du 320e qui se maintient à l’est des Cavaliers de Courcy.
15 octobre : avec le soutien du 245e RI, le 320e s’empare enfin du pont des Cavaliers de Courcy sur le canal. Le soir le régiment aura encore progressé de 400 mètres.
À partir de maintenant les combats cessent, les adversaires restent sur leurs positions et s’y retranchent fortement.
Novembre
Du au , aucun fait saillant ne caractérise cette période. La 104e brigade dont le 320e fait partie, reste sur ses positions et effectue des travaux de terrassement.
1915
Septembre
Jusqu’au 2 septembre, le régiment est occupé a creuser des tranchées et autres fortifications défensives.
4 juin : réorganisé et complété par un 3e bataillon, le 320e arrive en autos dans la région de Dugny sur Meuse et Nixéville d’où il est envoyé immédiatement dans les tranchées de première ligne du sous-secteur des Carrières (bois de Vaux-Chapitre), à l’ouest du fort de Vaux. Ce même jour après des bombardements et des attaques d’une violence inouïe, les Allemands sont très proches du fort de Vaux ; ils occupent Vaux devant Damloup, l’étang au nord du fort et sont aux lisières est de Damloup.
Les 6 et 7 juin le pilonnage de l’artillerie allemande rend les abords du fort de Vaux infranchissable aux troupes de secours.
8 juin : les Allemands descendant de Douaumont attaquent les positions en contournant les redoutes de Thiaumont. Le flanc gauche du 320e RI est momentanément découvert.
9 juin, la liaison est rétablie et le 320e contre-attaque.
12 juin le régiment est relevé et installé à la caserne Anthouard à Verdun. Entre le 4 et le 12 juin, en 8 jours, le régiment perd 375 hommes soit 17 % de ses effectifs.
À partir du , il est occupé à des travaux à l’ouest du fort de Souville, sous des bombardements incessants.
Le 23 juin : après une préparation d’artillerie intense, les Allemands attaquent violemment de La Lauffée à la cote 321. Le régiment est envoyé en position d’attente à la fourche des Quatre-Chemins à 1 200 mètres du fort de Souville. Malgré des pertes effroyables, les Allemands occupent le bois de Vaux-Chapître, grimpent sur les pentes du fort de Souville et se trouvent aux abords de Fleury. Le 320e se porte en défense sur Fleury.
24 juin : le régiment contre-attaque et dégage Fleury.
25 juin : le régiment est relevé en pleine action.
En octobre la neige fait son apparition dans les Vosges et la température baisse brusquement.
Novembre
Vers la mi-novembre, les Allemands écrasent les tranchées de torpilles malgré le froid intense. On enregistre -32 °C au Ballon de Guebwiller, -30 °C au Sudel, le vin gèle dans les tonneaux.
Les 7, 8 et 9 mai les Allemands avec un nombre considérable d’engin de tranchées, exécutent des tirs systématiques de destruction.
Le à 1 heure du matin, l’ennemi attaque. À l’Hilsenfirtz, les guetteurs français alertent l’artillerie qui déclenche un tir de barrage, faisant refluer en désordre l’assaillant. Sur Metzeral, l’attaque a surpris les soldats occupés à réparer les défenses, mais la situation se rétabliet vite et les Allemands battent également en retraite.
Juin
Les 5 et 6 juin, le régiment relève le 348e RI dans le secteur sud.
: il relève des éléments du 169e RI dans le quartier des Quatre-Chemins, dans la zone de Le Chaume, dans le bois des Caurrières.
Dans la nuit du 13 au 14, le 320e subit un violent bombardement.
: à 5 h 30, il est assailli par des troupes spéciales. Le régiment résiste, mais refoulé par les forces ennemies, écrasé par l’artillerie allemande, il recule jusqu’au quartier des Quatre-Chemins où il réussit à se maintenir, à se réorganiser pour contre-attaquer. Vers 16 heures, le 320e RI et les éléments restant du 169e RI contre-attaquent et rejettent l’assaillant du plateau des Caurrières. Les débris des bataillons les plus touchés se rassemblent dans les abris du ravin de l’Ermitage, en réserve.
Du 16 au 23 septembre la zone de Le Chaume est soumise à de violents bombardements.
: vers 5 h 30, les Allemands lancent une violente attaque, sur la zone Le Chaume. Le front fléchit mais ne rompt pas. Vers 8 h Les 245e RI et 320e contre-attaquent et reprennent le terrain perdu. Le positions sont confortées avec l’aide des 279e RIT et 380e RI.
20 juillet : le 320e relève le 152e RI aux abords ouest de Bonnes, que l’ennemi occupe, avec pour mission d’attaquer le village et de refouler l’occupant en direction de Fère-en-Tardenois.
21 juillet : le régiment enlève le village de Bonnes à la baïonnette, et continue sa progression, en combattant sur les fermes des Vallées, la crête de Plaisance, les bois du Roi et du Châtelet et arrive en fin de journée à 200 mètres de la cote 211 et de La Couarderie. Le 320e RI a progressé de 6 kilomètres et s’y maintient.
22 juillet : le régiment est replacé entre Le Charmel et la route de Château-Thierry, avec pour mission d’attaquer le bois du Châtelet. Les Allemands contre-attaquent, mais sont refoulés. Au soir les positions n’ont guère changé.
23 juillet : le combat continue pour la conquête du bois, plus de 200 Allemands y seront tués, mais les positions bougent à peine. Les Allemands évacuent le bois dans la nuit.
24 juillet : le régiment progresse dans la direction de La Grange aux Bois à Beaumé et réussit à s’infiltrer dans le bois de la Tournelle avançant de 5,5 kilomètres dans la journée.
25 juillet la progression en direction de la ferme Préau est très limitée.
26 juillet : la défense allemande est toujours très forte, le régiment ne progresse que de 700 mètres. Dans la nuit le 320e RI est relevé par 10e régiment de tirailleurs, mais reste en réserve de division d’infanterie.
Depuis le 21 juillet le 320e RI a progressé de 13 kilomètres, capturé une trentaine de prisonniers, 2 canons, 67 mitrailleuses et de nombreuses munitions.
30 septembre l’attaque est déclenchée et, malgré l’appui de chars d’assaut, elle échoue devant la résistance opiniâtre des Allemands.
Octobre
1er octobre : Après des tirs de destruction sur les positions, le 320e passe le canal latéral à l'Aisne, faisant 70 prisonniers et s'emparant d’un matériel important
Du 2 au 9 octobre, toutes les tentatives de passage de l’Aisne échouent.
10 octobre : les Allemands se replient, le 320e passe le fleuve à l’est de Maizy, et exécute un mouvement afin de dégager de la rive sud la 6e DI clouée par les mitrailleuses allemandes.
Du 15 au 19 octobre le régiment travaille à la réfection des routes, et se réorganise.
19 octobre : le régiment franchit la route Pontavert-Corbeny-Sissonne et bivouaque dans les bois à l’ouest de la ferme de Remiécourt, sous une pluie battante.
Du 21 au 24 octobre l’ennemi bombarde les positions.
25 octobre : à 6 h 30 se déclenche l’attaque contre la ligne Hundling-Stellung[3]. La 52e DI, qui se trouve à l’aile gauche de l’attaque principale. Le 320e se heurte à un nombre considérable de mitrailleuses, et de minenwerfers et doit cesser sa progression devant l’intensité des tirs.
26 octobre : l’ennemi se replie et le régiment occupe les carrières de La Selve où ils sont immédiatement pris à partie par l'artillerie et les minenwerfers ennemis.
27 octobre : le régiment organise ses positions en vue de la stabilisation du front.
28 octobre : l’ennemi tente, par deux fois, de reprendre les carrières, sans succès.
29 octobre : le régiment repousse un nouvel assaut
Les 30 et 31 octobre, les Allemands bombardent les positions avec des obus de gros calibres et des obus toxiques.
Novembre - décembre
1er novembre : le 320e appuie le 328e RI qui lance une reconnaissance, mais est obligé de se replier, toutefois 2 mortiers Jouhandeau-Deslandres sont détruits. En réponse l’artillerie allemande réagit violemment et le
2 novembre bombarde à l’ypérite les positions des carrières tenues par le 320e, qui sont partiellement évacuées. Les Allemands en profitent pour occuper le terrain, mais sont repoussés.
3 et 4 novembre : l’artillerie ennemie est toujours très active.
5 novembre : les Allemands amorcent un mouvement de repli. Ils sont immédiatement poursuivis, et le régiment passe La Selve, la ferme de Montigny-la-Cour et s’empare de Dizy-le-Gros. Le régiment a progressé de 8 kilomètres, et est soutenu par les unités italiennes se trouvant sur le Hurtaut et le Thuel
6 novembre : le 320e est mis en réserve de division et suit le mouvement.
Ordre général no 958 de la IIe Armée
Le général commandant la IIe Armée cite à l’ordre de l’Armée, le 320e régiment d’infanterie :
Sous les ordres du colonel Malapert, chef de corps animé des plus beaux sentiments de bravoure et de devoir, a brillamment repoussé, le , une violente attaque ennemie de beaucoup supérieure en nombre.
A fait subir des pertes importantes à l’adversaire, a fait des prisonniers et, avec une élite de braves, a, dans des conditions particulièrement difficiles, maintenu intégralement ses positions.
Citation du
Ordre général no 261 de la VIe Armée
Le général Degoutte, commandant la VIe Armée, cite à l’ordre de l’Armée le 320e régiment d’infanterie :
Sous la direction sage et éclairée du colonel Malapert, chef adoré de ses hommes, a pris une part glorieuse aux opérations victorieuses des journées du au au sud de l’Ourcq, a réalisé une avance de 13 kilomètres, enlevant un village (Bonnes) et des bois fortement organisés et énergiquement défendus. A facilité la progression des unités voisines opérant à sa droite, a fait des prisonniers, prix 2 canons, 67 mitrailleuses et un matériel important.
Citation du
Ordre 13.184/D du GQG des Armées de l’Est
Le maréchal de France, commandant en chef les Armées de l’Est, cite à l’ordre de l’Armée le 320e régiment d’infanterie :
Sous le commandement du colonel Charpentier, et grâce à l’impulsion méthodique et énergique de ce chef de corps, au cours des opérations du au , a, par ses manœuvres habiles et soigneusement préparées, forcé le passage de l’Aisne doublée du canal, énergiquement défendus par un ennemi opiniâtre, surprenant et faisant des prisonniers presque tous les défenseurs ; a en outre attaqué avec succès la ligne Hundling.
A fait au cours de ces opérations de nombreux prisonniers en s’emparant d’un important matériel de guerre.
Au GQG, le
Le Maréchal de France commandant les Armées de l’Est
Signé : Pétain
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment