1589 : renommé régiment de Valirault à l'accession au trône de celui-ci. Le régiment se place parmi les 4 "Vieux" régiments de France (Picardie - Piémont - Navarre - Champagne).
1791 : à la Révolution française, tous les régiments sont renommés d’après leur spécialité, et reçoivent un numéro selon leur ancienneté. Le régiment de Navarre reçoit le nom de 5e régiment d'infanterie de ligne.
Le dépôt du 5e de ligne, resté à Toulon, forme de nombreux détachements qui partent former des régiments de marche[7] :
le 4e bataillon, qui part le former le 22e de marche,
la 8e compagnie du 2e bataillon, qui part fin août former le 34e de marche,
la 8e compagnie du 3e bataillon, qui part en septembre former le 30e de marche,
la 1re compagnie de dépôt, qui part en octobre former le 39e de marche,
les 2e et 3e compagnies de dépôt, qui partent en octobre former le 42e de marche,
la 4e compagnie de dépôt, qui part en novembre former le 59e de marche (régiment qui sera renforcé par un détachement de 500 hommes du 5e de ligne en décembre),
les 5e et 6e compagnies de dépôt, qui partent en décembre former le 62e de marche,
la 7e compagnie de dépôt, qui part en décembre former le 70e de marche,
la 8e compagnie de dépôt, qui part en décembre former le 71e de marche,
la 9e compagnie de dépôt, qui part en janvier 1871 former le 82e de marche,
la 10e compagnie de dépôt, qui part en janvier 1871 former le 87e de marche.
En 1939, le 5e RI est un régiment d'active de type nord-est aux ordres du lieutenant colonel Berger. Concentré à la Caserne Charras à Courbevoie, il appartient à la 10e DI et est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie no 211 de Paris-Coulommiers. Il vient se battre glorieusement sur l'Aisne, à Vieux-lès-Asfeld, et est cité à l'ordre de l'Armée.
Armée d'armistice
De 1941 à fin 1942 il reste l'un des rares régiments à ne pas être dissous. Ses effectifs sont répartis en 2 garnisons à Saint-Étienne et Roanne. Lors de l'invasion de la zone libre, il sauve son drapeau et une partie des effectifs rejoint la résistance dans le Massif central.
Campagne de libération
L'unité se reforme à partir du sous le nom de 5e demi-brigade d'infanterie puis redevient le le 5e RI. À nouveau en garnison à Paris, le régiment qui comprend quatre bataillons est constitué avec des unités FFI et des FTP ayant participé à la libération de Paris[9] :
bataillon de commandement : ex bataillon 2/22, constitué des groupes Foch et Lyautey (Paris XIXe et Alfortville),
1er bataillon : ex-bataillon 3/22, provenant du bataillon Médéric constitué d'effectifs de Vengeance,
2e bataillon : ex-bataillon 24/22, issu des XVIIIe et XIVe arrondissement et d'un bataillon de cheminots,
3e bataillon : ex-bataillon 13/22, de provenance diverses (Pierrefite, Saint-Denis, Hôtel de Ville, maquis de la Loire, groupe libération).
Ses effectifs sont alors de 3 500 hommes (125 officiers, 515 sous officiers et 2 860 hommes de troupe). Il est rattaché à la 10e DI du général Billotte.
Entre 1945 et 1955 : le régiment fait partie de l'armée d'occupation en Allemagne et est stationné à Coblence.
Entre 1955 et 1962 : il participe aux opérations de maintien de l'ordre en Afrique du Nord, d'abord au Maroc (1955-1958) puis en Algérie (1958-1962).
1964 : il rejoint sa garnison définitive à Beynes dans les Yvelines.
1979 : il intègre la 2e DB et devient un régiment mécanisé sur AMX-13 VCI puis sur AMX-10 P.
1994 : le régiment reçoit la mission de mettre sur pied le bataillon d'infanterie-escorte de Bihać (BIB4) en ex-Yougoslavie. A ce titre, le régiment envoie 3 compagnies, dont la CCS et la 1re Cie (à Coralici) et la 2e Cie (à Bihac), en mai et octobre 1994.
Le 5e RI, commandé par le colonel Pierre Roques, a été dissous le et son drapeau a été reversé à l'hôtel des Invalides, au musée de l'Armée. Ses compagnies ont été réparties entre le 16e bataillon de chasseurs, le 110e RI (compagnies mécanisées), le régiment de marche du Tchad (compagnie antichar située à Noyon dans l'Oise). Son souvenir est véhiculé par l'association Navarre Sans Peur, présidée par le lieutenant-colonel de la Réserve Citoyenne Jean-Thierry Guilleré-Delangre depuis 2011.
En 2013, il est étudié sérieusement la recréation du 5e en tant qu'unité de réserve d'Île-de-France, mais c'est finalement le 24e bataillon d'infanterie qui est recréé à Vincennes.
En 2017, il est envisagé le transfert de son drapeau et de ses traditions à l'un des Centres de formation initiale des militaires du rang, ainsi qu'au Groupement de soutien de base de défense de Versailles. Cette fois encore, l'opération échoue et le 5e RI ne fait pas partie des unités finalement sélectionnées.
En 2018, le 5e RI est un candidat sérieux pour la double appellation du Groupement de recrutement et de sélection de Vincennes (GRS-IDF). Le 5e RI est une nouvelle fois écarté, cette fois-ci au profit de la recréation du 8e groupe de chasseurs (car ce dernier fut créé à Vincennes).
Traditions
Devise
"Navarre sans peur"
Insigne
5e RI, type 2.
5e RI, type 3.
5e RI, type 3 variante.
Insigne de béret de l'infanterie.
Drapeau
Inscriptions
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[10],[11] :
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée et une citation à l'ordre du corps d'armée et de la Croix de guerre 1939-1945 avec une citation à l'ordre de l'armée .
Il est titulaire de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Chant
Refrain du régiment :
"Allons prenez vos rangs, allons vite en avant !" (bis)
Cri de guerre du régiment
"Quid Regimentum ? Navaricum ! Diabolicum !"
("Quel régiment ? Celui de Navarre ! Ils sont diaboliques !")
Son origine vient d'un échange verbal entre l'aumônier du régiment et un officier hessois recevant les derniers sacrements alors que son régiment a été détruit « à la baïonnette » par Navarre au combat de Speyerbach, en 1703.
↑Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « Infanterie de ligne : 5e régiment - dépôt », p. 34-35.
↑Michaël Bourlet, « L’armée de Versailles pendant la Semaine sanglante et les combats de rues (21-28 mai 1871) », Revue historique des armées, no 238, année 2005, disponible en ligne servicehistorique.sga.defense.gouv.fr, consulté le 10 novembre 2008
↑Les groupes FFI parisiens sont organisés en bataillon dont le numéro d'ordre est suivi du nombre 22 correspondant au numéro de la région militaire
↑Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie